L'ange du passé (Libertine's kiss)
Auteur : Judith James
Editeur : Harlequin
Collection : Best Sellers
Première parution (VO) : 2010
Dernière parution (VF) : 2012
Série : Restoration of Charles II (n°1)
Commentaires
Jade2012am (le 08/11/2015, lu au format papier, en VF)
Finkil (le 28/08/2021, lu au format ebook, en VO)
*attention spoilers* Trop de détails sans doute dans ma critique ci-après alors en résumé je dirai : ne passez pas à côté de cette pépite absolue !!! J’ai l’impression que tout ce que je pourrais écrire ne rendrait jamais justice à cet hidden gem absolu qui m’a prise totalement par surprise. Je crois bien que je n’avais jamais lu ça. Bien sûr j’ai lu d’innombrables héros marqués par un trauma d’enfance, mais jamais des comme William. Comme ses comparses, c’est un player - un rogue, un rake, comme on le dirait pour cette époque -, jaded à souhait, cynique et irrévérencieux - un poète professionnel, ça c’est une première -, et (très) autodestructeur qui se perd dans l’alcool et les femmes pour oublier son cauchemar de vie. Je n’avais jamais vu l’addiction à l’alcool dépeinte comme ça je crois. L’alcool est présent dans toutes les scènes de William, même celles avec Lizzy, de son lever à son coucher. C’est tellement bien fait qu’on ne se rend même pas compte - au début - à quel point cela fait partie de lui. Au final il a un peu tous les attributs du héros brisé, avec évidemment la croyance d’être incapable d’aimer et surtout de ne pas être aimable, toute la culpabilité qu’il traîne. La mélancolie aussi derrière les bons mots et son attitude faussement légère. Cet échange qu’il a avec Lizzy sur son caractère est magnifique. Un homme pétri de contradictions et qui passe sans cesse d’un extrême à l’autre, on pourrait presque le qualifier de bipolaire si ce terme existait à l’époque, sauf qu’ici ce n’est pas une maladie mais le résultat des circonstances de son début de vie. D’habitude quand les former rakes and rogues and players « proposent », c’est qu’ils sont arrivés au stade où il savent qu’ils ont changé. Là… Je n’avais jamais lu ça. Jamais lu non plus une héroïne qui souhaite quand même continuer à être son amante « tant que ça dure ». J’adore tous leurs moments ensemble, passés et présent, dans la sensualité ou la déchirure. Leurs conversations profondes ou plus légères sont magnifiques et j’en veux toujours plus. Je n’étais pourtant pas sûre au début quand tout commence par une scène d’amour entre ce qui semble être deux étrangers, juste une nuit de réconfort qui commence un peu dans la « forced seduction » mais en fait non. Ça passe un peu trop vite du coq à l’âne, un mood switch qui serait compréhensible de sa part à lui en rétrospective, mais de sa part à elle… c’est moins clair. Sauf qu’une petite phrase distillée ça et là donne l’indice d’autre chose de plus grand, de plus lointain et de plus profond. Ils sont amis d’enfance et premiers amours. Et cette arrivée impromptue sur le pas de sa porte sonne comme une promesse finalement tenue sans le savoir. Un vrai coup du destin. Puis viennent les flashbacks et toutes les pièces du puzzle prennent leur juste place et je suis happée par cette histoire. Pas de spoil ici, pas vraiment, tout est dans le blurb, que je n’avais pas lu avant de plonger dans ce livre, et Thank God I didn’t parce que la surprise n’en a été que plus grande et plus belle. J’ai tout adoré et suis devenue complètement accroc à ces échanges à cœur ouvert qui vont se succéder jusqu’à la fin. C’est très « verbeux » comme roman mais c’est superbe. La fin arrive un peu brutalement - enfin ça c’est la faute au marketing qui te fait finir le roman à 75% sans prévenir pour y coller nombre d’extraits d’autres romans *gggrrr* mais en réalité tout est à sa place et rien ne manque. Bref c’est magnifique et incroyable et inédit. Parce qu’inédit aussi ces personnages secondaires très importants dans l’histoire : que ce soit Tom qui nous donne à voir un autre visage de William, Charlie comme un exemple que tous les hommes ne sont pas des prédateurs sexuels même s’ils sont parfois très tentés et Marjorie qui se pose comme une espèce de Godmother dans ce conte mi-Cinderella mi-Roméo et Juliette. On pourrait aussi parler de la Castlemaine. Et puis il y a l’histoire avec un grand H, très présente ici et assez intéressante - les intrigues de la cour, je n’avais jamais lu ça non plus - mais clairement ce n’est pas ça qui fait ce roman pour moi mais bien William, héros torturé magnifique et un peu singulier, et un peu Lizzy aussi. Bref une vrai pépite. Trois cœurs plus.
Ajoutez votre commentaire et/ou votre cote
Vous avez lu ce livre ? Envoyez votre propre commentaire ! Il vous suffit de remplir le formulaire ci-dessous. Vous pouvez mettre au choix une cote seule ou une cote et un commentaire, mais pas de commentaire seul.
Cote :
(2 votes)
Webdesign Priscilla Saule