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Les nouveaux héros

Fabiola - 28/02/2015

Le dossier du mois dernier sur les bad boys m’a donné envie de faire un tour d’horizon des héros qui sont à la mode en ce moment, surtout outre Atlantique, et dont on ne parlait pas forcément il y a quelques années. Les exemples que je vais donner concernent des livres où la profession du héros prend beaucoup de place dans l’intrigue. Il ne s’agit donc pas de romances où on l’évoque vaguement, dans le passé ou l’avenir de l’un des héros. Ce dossier sera agrémenté d’interviews d’auteurs, je remercie donc Selena Laurence, Kathryn Ascher et Hope Tarr (qui a de plus répondu en français) d’avoir bien voulu prêter leur concours à mon article.

Les musiciens

Bien sûr, ce n’est pas un thème entièrement nouveau. Certaines «vieilleries» mettent en scène des héros qui travaillent dans le domaine de la musique. Harlequin avait même publié une saga située dans le monde de l’opéra, intitulée Les Warrender et écrite par Mary Burchell (1904-1986). Toutefois, dans ces romances, la musique ne servait que de toile de fond, et les descriptions étaient assez survolées.

Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Le cadre prend beaucoup de place : on assiste à leurs tournées, parfois leurs orgies, avec la horde de fans qui les attend à chaque fin de concert, l’auteur traite des problèmes liés à ce milieu (drogue, alcool, sexe). Et on peut constater un énorme engouement pour les rockeurs : exit les musiques douces, la country… les lectrices veulent de la musique qui fait du bruit et des chanteurs qui hurlent dans leur micro, tout en étant capables de temps en temps de chanter un super slow de leur voix grave. Il est universellement connu, en effet, que les plus beaux slows ont été chantés par des rockeurs. C’est probablement ce qui attire les lectrices : un héros capable de virilité, tout en sachant se montrer sensible et tendre.

Nalini Singh commence cette année une nouvelle série contemporaine intitulée Rock kiss, mettant en scène un groupe de rockeurs du nom de Schoolboy Choir, dont chaque membre aura son histoire. Pas d’orgies a priori (du moins il n’y en avait pas dans les deux premiers tomes que j’ai lus), par contre de la drogue et peut-être de l’alcool. Plus un passé assez sombre pour certains personnages. Toujours côté lecture VO, nous avons Selena Laurence et sa série Lush, dans laquelle on retrouve les thèmes de l’alcool, de l’infidélité et de l’anorexie.

Du côté des traductions, pas moins de quatre séries, chez trois éditeurs différents. Tracy Wolff est publiée chez Milady Romance. Le premier tome de la série Backstage est sorti en décembre dernier. Le nom du groupe est Shaken Dirty. Le deuxième tome est prévu pour mai 2015. Chez Milady Romance toujours, nous avons Stacey Lynn et sa série Just one song. Toujours dans le monde du rock, Rien qu’une chanson a été publié en juillet dernier et Rien qu’une semaine en janvier 2015. Pour le moment, l’auteur n’a pas publié d’autres tomes. Les deux séries sont assez soft, nous pouvons donc parler de romance contemporaine classique.

Hugo New Romance publie la série Thoughtless de S.C. Stephens. Le héros fait partie du groupe de rock D-Bags. Ici un seul thème majeur, évident dès le premier volume : l’infidélité. A l’heure actuelle les trois premiers tomes (Indécise, Insatiable et Intrépide) ont été traduits en français. Le quatrième, du point de vue du héros, est dans notre sélection VO du mois.

Pour terminer ce petit tour d’horizon, citons la série Une nuit avec les Sole Regret d’Olivia Cunning. Elle se compose de deux histoires courtes par tome et le premier a été publié en français en août 2013, le second en mai 2014. L’auteur prévoit au moins quinze histoires sur ce groupe. Ici, nous avons tous les thèmes liés au monde de la musique : infidélité, orgies, drogue et alcool. Accro-chez-vous si vous voulez tenter le coup.

Cette liste n’est pas exhaustive, bien évidemment. Et si le thème de la musique rock vous intéresse, n’hésitez pas à faire des recherches. Vous trouverez forcément votre bonheur.

Questions à Selena Laurence

1- Comment voyez-vous le monde de la musique, en tant que consommatrice ?
L’industrie musicale a probablement connu la même évolution que celle de l’édition, ces dernières années. Elle a vécu un grand chamboulement avec l’enregistre-ment numérique et le playback. Maintenant, n’importe qui peut enregistrer ses chansons et les poster sur Internet, pour les vendre ou juste pour les faire écouter aux gens. Les téléchargements numériques ont rendu difficile le maintien des droits d’auteurs, etc. Mais de bonnes choses ont aussi émergé de ces changements complexes (exactement comme dans l’édition). La musique est plus accessible qu’avant pour la majorité des gens, et en fin de compte ils dépensent plus d’argent pour ce qu’ils préfèrent, à savoir les performances en live. Quant à la manière dont vivent les musiciens ? Eh bien, chez les grands noms actuels, je vois beaucoup moins le style de vie «rock and roll» qui était fréquent dans les groupes des années 1960 et 1970. Il n’y a pas d’histoires sur Chris Martin (de Coldplay) qui fait la fête toute la nuit avec des mannequins, comme il y en avait sur Mick Jagger etc... Je pense que les musiciens appartiennent toujours à une culture plus large, et nous ne sommes plus aussi débridés qu’auparavant. Lol.

2 – Qu’est-ce qui vous a incitée à utiliser ce contexte pour votre série Lush ?
Je crois que j’ai toujours rêvé d’écrire une série sur des rock stars, car j’ai toujours eu un faible pour les musiciens. J’ai passé beaucoup de temps dans un garage, à regarder le groupe de mon petit ami, quand j’étais au lycée. LOL Et puis on a toujours tendance à écrire ce qu’on aime lire, or j’aime un bon livre sur une rock star.

3 – Y a-t-il un message en particulier que vous vouliez faire passer ?
Je ne commence pas à écrire avec un “message” en tête, mais j’ai réalisé que mes livres avaient toujours un thème, et la série Lush en a définitivement quelques-uns. L’un est l’importance de la famille – pas nécessairement la famille dans laquelle vous êtes né, mais celle que vous choisissez. Le second est l’importance du pardon. Les personnages, dans les livres de la série Lush, doivent se pardonner un tas de choses, et je sais que quelques lecteurs disent que certaines choses sont impardonnables, mais je pense sincèrement que le monde est fait de nuances de gris. Je ne crois pas aux certitudes, telle que «l’infidélité est impardonnable». Dans ma tête, il y a toujours des détails de ces évènements qui influencent la manière dont les gens réagissent. Si possible, j’aime privilégier le pardon, et c’est donc un thème important dans mes livres.

4 – Quelles recherches avez-vous faites pour les détails techniques sur la vie et le travail dans le domaine de la musique ?
J’ai une amie sur Facebook qui est musicienne professionnelle, je lui ai donc posé beaucoup de questions. Je lis aussi le magazine Rolling Stone !

5 – L’une des raisons pour lesquelles les lecteurs n’aiment pas ce style de cadre pour une romance, c’est qu’ils ne croient pas à une fin heureuse, justement à cause de ce qu’il en est en réalité. Que voudriez-vous leur répondre ?
Beaucoup de romances à Hollywood et dans le monde de la musique ne fonctionnent pas bien, c’est vrai. Cependant il y a aussi beaucoup d’exemples de stars du rock très connues qui ont des mariages solides et durables. Jon Bon Jovi en est un. Bono des U2 en est un autre. Je pense que, dans toute fiction, il y a un accord implicite pour suspendre un peu notre incrédulité et laisser juste notre imagination nous conduire. C’est sans doute ce que nous faisons quand nous considérons le happy end dans une romance de rock star, mais en fait nous le faisons aussi quand nous allons à un vrai mariage, ou quand nous lisons une romance. Aux USA, le taux de divorces est de 50 %, n’importe quel couple a donc une bonne chance de se séparer, comme il a une bonne chance de vivre heureux pour toujours. Mais quand vous lisez et écrivez de la romance, vous croyez toujours aux bons 50 % !

6 – Jusqu’à quel point estimez-vous que vos romances sont proches de la réalité ?
Voici ce que j’essaie de faire avec mes romans : les rendre suffisamment réalistes pour que ça n’interfère pas avec le fantasme. Cela semble peut-être ridicule, pourtant c’est vrai. La fiction peut dévier du réalisme total, mais vous ne devez pas mettre des choses tellement invraisemblables qu’elles perturbent le cours de la lecture. Donc j’espère qu’à la base mes romans sont réalistes, et s’il y a certains petits détails qui ne le sont pas, qu’ils ne gâchent pas l’expérience pour les lecteurs.

Les acteurs

Eh oui, Hollywood a également envahi le monde de la romance. Mais ici il s’agit plutôt d’un retour à la mode. En effet, le sujet est d’autant moins nouveau que Susan Elizabeth Phillips a débuté sa série Wynette, Texas, autour de cet univers. Dans le premier tome, Glitter baby (La fille-lumière – Pocket 01/06/1991), l’héroïne n’est autre que la fille naturelle d’Errol Flynn. Dans la même série on peut citer What I did for love, qui se passe dans le milieu du cinéma.

Plus récemment, du côté des VO, je peux parler de What it takes de Kathryn Ascher. Les deux héros sont acteurs et jouent dans le même film. Le cadre a un rôle très important dans le roman, pourtant l’auteur a réussi à ne pas mettre de côté l’histoire d’amour et à me faire croire au happy end.

Traduit en français, nous avons Julie James avec Just the sexiest man alive (L’homme le plus sexy - J’ai lu 2012). L’héroïne est avocate et le héros acteur. Pour vous donner une idée du cadre, je vous laisse découvrir l’avis de Finkil sur le site : «On a droit à tout ce qu'on peut attendre d'un livre tournant autour d'un acteur - number one du moment, rien de moins : la promo, la première, les paparazzis, la rivalité entre acteurs, les combines des agents, les fans et les bimbos prêtes à tout, les fêtes dans de grandes villas de Beverly Hills etc.»

Dans la série Les Sullivan de Bella Andre, l’un des héros est un acteur mondialement célèbre, qui côtoie d’ailleurs les autres grands noms réels de notre époque. Il s’agit de Smith Sullivan, et le livre intitulé Come a little bit closer n’est pas encore traduit en français. Mais cela ne saurait tarder, puisque J’ai lu a déjà publié les quatre premiers.

Il semble toutefois que les lectrices soient beaucoup plus sceptiques quant à un happy end dans le monde du 7ème art que dans celui du rock. Est-ce le fait que la majorité des acteurs doivent tourner des scènes d’amour, et pas forcément avec leur âme sœur ? Ou tout simplement parce que le monde du cinéma nous semble tellement inaccessible que le voir retranscrit sur papier ne parait pas très plausible ? A vous de me dire. En tout cas une chose est certaine : l’auteur a vraiment intérêt à faire croire au happy end de ses héros.

Questions à Kathryn Ascher

1- Comment voyez-vous le monde du cinéma en tant que consommatrice ?
Je dirais que je suis presque indifférente, lorsqu'il s'agit de l'industrie du cinéma. Je vais rarement voir un film en salle : les seuls incontournables pour moi sont les adaptations de livres que j'ai lus, ou bien les films tout public que mes enfants ont envie de voir. Le cinéma c'est du divertissement. Les acteurs, les réalisateurs ou les producteurs ne sont que des gens dont c'est le travail de nous divertir. A mon avis cela ne les rend pas meilleurs que les autres, mais en même temps ils ne sont pas pires non plus. Je pense qu’il est facile d'oublier qu'ils nous ressemblent beaucoup, mais avec un métier plus cool !

2 – Qu’est-ce qui vous a incitée à utiliser ce contexte pour votre roman What it takes ?
Il y avait deux motivations. D'abord j'adore les romances historiques Régence, où le héros est presque toujours membre de l'aristocratie. Tout le monde semble connaître les nobles céliba-taires, et toutes les femmes ont envie d'être avec eux. De nos jours, aux Etats-Unis, nous n'avons plus d'aristocrates, mais j'ai l'impres-sion que les célébrités sont presque l'équivalent : tout le monde les connaît et toutes les femmes craquent pour l'un ou l'autre, ou plusieurs.

Ensuite, lorsque je fais les courses, je ne peux m'empêcher de tomber sur les journaux à sensation. Je ne les lis pas, mais les titres sont toujours accrocheurs, c'est d'ailleurs fait exprès ! On voit fréquemment des couples de célébrités dans ces revues, à la fin d'un tournage ensemble, avec des titres qui suggèrent le début d'une histoire d'amour. J'ai lu une interview en particulier, où l'acteur principal a nié sortir avec sa partenaire à l'écran, expliquant qu'à son avis les fans confondaient ce qu'ils voyaient à l'écran avec la réalité. Mais je me suis demandé, à la vue de tous ces titres choc, si les acteurs eux-mêmes ne confondaient jamais les sentiments des personnages qu'ils interprétaient avec les leurs propres. Qu’est-ce que cela donnerait ? C'est comme cela que j'ai créé Patrick, ce héros placardé sur les couvertures de journaux à sensation, constamment soupçonné d'être amoureux de sa dernière partenaire, alors que nous voyons que cela est bien loin de la réalité.

3 – Y a-t-il un message en particulier que vous vouliez faire passer ?
Je suis fan inconditionnelle de Jane Austen, et bien que je n'aie pas écrit cette histoire dans le but de transmettre un message, j'avais l'impression que Kelsey ressemblait un peu à Elizabeth Bennet dans Orgueil et Préjugés. Une des trames de l'histoire est l’évolution de Kelsey pour surmonter ses préjugés envers Patrick, suscités par les journaux à sensation et les rumeurs. Elle doit se lâcher et faire réellement sa connaissance. Elle apprend à ne pas porter de jugement hâtif sur les autres, et ça pourrait être un message pour nous tous.

4 – Comment avez-vous recherché les détails techniques sur la vie et le travail des acteurs de cinéma ?
Je ne connais personne dans le milieu du cinéma, mais l'internet est un outil incroyable, la curiosité également... Au fil des années j'ai entendu ou appris de petites choses, au niveau technique, je me suis donc efforcée de me cantonner aux éléments dont j’avais déjà une bonne idée, et de ne pas m'attarder trop sur les détails que je ne pouvais vérifier. Tout ce que l'on trouve sur internet n'est pas fiable, bien entendu, donc si je ne pouvais pas corroborer une information à travers plus d’une source, je ne m'en servais pas.

5– L’une des raisons pour lesquelles les lectrices n’aiment pas ce cadre pour une romance, c’est qu’elles ne croient pas à une fin heureuse, justement à cause de la réalité des mariages à Hollywood. Que voudriez-vous leur répondre ?
Je suis tout à fait d'accord. D'un autre côté les acteurs ne sont que des êtres humains, et statistiquement leurs mariages n'ont qu'une chance sur deux de tenir le coup, comme tout autre mariage, du moins aux Etats-Unis. Il est facile pour nous, spectateurs, de regarder les paillettes d’Hollywood, les tapis rouges, les vacances luxueuses... Nous ne voyons pas ce qui se passe en coulisses, les semaines ou les mois loin de la famille, la pression quotidienne au travail, plus le stress ajouté par les paparazzi, le besoin soit de les éviter, soit de leur offrir en permanence une image parfaite.

Toujours est-il que la lecture est un divertissement et une évasion, il me semble donc que nous avons tout à fait le droit de mettre de côté ce que nous croyons savoir pour nous laisser convaincre que, dans ce monde fictif particulier, cet acteur ou cette actrice peut arriver à son happy end. Et même s'ils sont rares, les mariages durables peuvent aussi exister à Hollywood. Par exemple Christopher Walken, Meryl Streep, et jusqu'ici tout va bien apparemment pour Matt Damon, Ben Affleck et Hugh Jackman.

6 – Jusqu’à quel point estimez-vous que vos romances sont proches de la réalité ?
J'essaie d'écrire des romans très réalistes. En tant que lectrice j'aime les cadres réalistes, les personnages à trois dimensions et les situations crédibles. En tant qu’auteur c'est ce que j'essaie de transmettre dans mes histoires. Je connais par cœur la plupart de mes personnages, leur passé, leurs motivations et leurs réactions à toute situation. Ils sont devenus réels pour moi, et j'aurais du mal à les mettre dans des contextes improbables ou à les faire agir d'une façon qui ne leur correspondrait pas.

7 – Quand sera publié votre deuxième roman ? Y trouverons-nous des personnages de What it takes ?
Mon prochain roman, On the line, sortira le 29 septembre 2015 et mettra presque exclusivement en scène des personnages de What it takes. Il raconte l'histoire de la sœur de Kelsey mais traitera également des répercussions des évènements à la fin de What it takes.

La téléréalité

Vous n’y croyez pas ? Pourtant ça existe. Il y a même un roman publié en novembre 2002 de Barbara Boswell, qui s’intitule All in the game (non traduit), dont les héros sont dans une émission type Koh Lanta, elle en tant que participante et lui en tant que cameraman. Jusqu’à présent c’était la seule romance de ce type que j’avais lue. Je l’avais adorée.

Je pense que le thème est encore plus difficile à traiter que les deux précédents. Selon moi il n’est pas évident de définir la part de vérité et de mensonge, surtout lorsque les héros sont adversaires. La plupart du temps l’auteur fera en sorte qu’ils forment une alliance.

Du côté des parutions récentes, même si ce n’est pas une romance à proprement parler, je me dois de citer Hunger Games de Suzanne Collins. Le jeu de survie auquel sont confrontés les candidats ne dure pas sur toute la trilogie, mais on peut parler de téléréalité dans les deux premiers tomes.

Du côté de la romance on trouve Becky Weeks, Before he was gone, publié en août 2014 : un cadre de type Koh Lanta où les héros sont adversaires. Et même s’ils forment une alliance, à un moment donné notre héros ne sera pas à la hauteur et les autres candidats demanderont à l’héroïne de voter contre lui. Si vous voulez savoir ce qu’elle fait, lisez le roman (ou posez-moi la question sur le forum). C’est le deuxième tome d’une série dont le premier et troisième volume se déroulent dans le monde de la musique.

Dans Recipe for love de Dyann Love Barr, publié en novembre 2014, on trouve un cadre de type Top Chef où les héros sont les juges de l’émission. C’est un romantic suspense et l’histoire débute au moment où l’un des autres membres du jury est découvert assassiné. Elizabeth Briggs a publié More than music en juin 2014 : un cadre de type X-Factor où l’héroïne fait d’abord partie du groupe dont le héros est le chanteur, jusqu’au moment où le jury leur demande de continuer la compétition en solo. Susan Donovan avec He loves Lucy, publié en 2005, propose un cadre de type Relooking extrême : Spécial obésité, mais en plus soft dans le roman. Bon, je n’ai pas besoin d’en dire plus. Juste que c’est l’héroïne qui doit perdre du poids.

En français nous avons Hope Tarr avec The Cinderella makeover (Cendrillon relookée – Milady Romance 2015), un cadre de type Nouveau look pour une nouvelle vie où c’est le héros qui doit être relooké. Susan Mallery dans Only mine (Petit miracle et autres imprévus – Harlequin Prelud’ 2013) met en scène une émission de type Qui veut m’épouser ? Le but est d’attirer des célibataires à Fool’s Gold et, pour cela, le maire organise un show télévisé. Le héros est l’un des participants venus trouver le bonheur dans cette célèbre petite ville. L’héroïne est une habitante de Fool’s Gold.

Questions à Hope Tarr

1- Comment voyez-vous le monde de la téléréalité, en tant que consommatrice ?
Pour être honnête je regarde très peu la téléréalité. Je préfère les films et les séries comme Grey’s anatomy, Masters of sex, et, oui Scandal J Je regarde aussi beaucoup la télévision anglaise et australienne, surtout les histoires policières – Miss Fisher’s murder mysteries et Poirot avec David Suchet. Toutes les deux se situent dans l’Entre-Deux-Guerres (les années 1920 et 1930), Sherlock avec Benedict Cumberbatch (yum !) et Broadchurch avec le toujours superbe David Tennant. Mais je me souviens des débuts de Survivor – Richard Hatch a brièvement été mon patron quand je travaillais encore en tant qu’analyste à Washington DC – oui, j’ai définitivement vu cette saison !

2 – Qu’est-ce qui vous a incitée à utiliser ce contexte pour votre roman Cendrillon relookée ?
La popularité auprès du public – elle est tellement énorme. Ca m’intrigue. J’aime aussi explorer l’idée de personnages qui portent un masque. Et enfin l’occasion pour le personnage de «Cendrillon» d’être un homme !

3 – Y a-t-il un message en particulier que vous vouliez faire passer ?
La beauté est dans l’œil du spectateur. Tout le monde mérite d’être aimé. Parfois la personne qui n’est pas notre «type» sera notre âme sœur.

4 – Quelles recherches avez-vous faites pour les détails techniques sur le domaine de la téléréalité ?
Pour Cendrillon relookée, j’ai interviewé plusieurs personnes qui travaillent dans l’industrie, directement dans la production et une autre comme actrice. J’ai beaucoup appris sur les scripts (la «réalité» n’est pas vraiment réelle), le rythme, les horaires de travail (parfois 18 heures par jour), le tournage, la réalisation, y compris le jargon de l’industrie : le buffet, les caméras A et B, etc.

5 – L’une des raisons pour lesquelles les lecteurs n’aiment pas ce style de cadre pour une romance, c’est qu’ils ne croient pas à un happy end, justement à cause de ce qu’il en est en réalité. Que voudriez-vous leur répondre ?
Il y a beaucoup de fins heureuses en réalité – ou, comme je préfère les appeler, des débuts heureux. Même dans les moments les plus sombres, il y a toujours un peu de lumière, un peu d’espoir.

6 – Jusqu’à quel point estimez-vous que vos romances sont proches de la réalité ?
Je dirais ceci : presque sans exception, à chaque fois qu’un éditeur m’a dit qu’une situation dans mes livres était trop invraisemblable pour être crédible, elle était tirée de la vie réelle. ;)

Page de Hope Tarr.

Les héros tatoués

Oui, je vous parle à nouveau des héros tatoués car actuellement les tatouages ne servent pas qu’à montrer qu’on est un vrai bad boy. Ils peuvent aussi, soit représenter un choix de vie, soit cacher une imperfection ou une cicatrice. Et l’auteur chez qui je m’attendais le moins à trouver un tatouage, c’est Lynne Graham. J’avoue, j’ai dû relire le paragraphe deux fois. LOL Dans Married by arrangement (Un geste d’amour – Harlequin Azur 2014) c’est l’héroïne qui en a un, pour une excellente raison. Je peux également mentionner la série Vanza d’Amanda Quick, où les héros ont un tatouage représentant leur appartenance à la société. C’était mon premier héros tatoué (je vous ai déjà dit que JAK a toujours été en avance sur son temps ? LOL). Les quatre tomes ont été publiés en français chez J’ai lu.


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