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Carole Mortimer - Interview

Les Romantiques - 31/01/2015

1 – Bonjour Carole, nous sommes si contentes de vous avoir avec nous ici. Vous êtes l’une des pionnières de la Romance. Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs francophones ?
Bonjour, je suis heureuse en ménage avec Peter, nous avons six fils et vivons sur l’ile de Man. Mes livres sont apparus sur la liste des bestsellers de USA Today, j’ai reçu le prix «Pionnière de la Romance» 2014 du magazine Romantic Times, et j’ai été récompensée par la reine Elizabeth II en 2012 pour «service extraordinaire rendu à la littérature». J’écris pour Harlequin Mills and Boon depuis 1978, et j’ai à ce jour 197 livres à mon actif publiés chez eux, en romance contemporaine et Régence. Et j’ai vendu plus de 100 millions d’exemplaires de mes livres à travers le monde. J’ai aussi écrit dernièrement deux ebooks pour une série à moi, intitulée Alpha. La nouvelle introductive, Christmas Alpha, a été publiée le 8 novembre et le second volet de la série, un roman, Dark Alpha, est sorti le 18 janvier.

2 – Pourquoi avez-vous choisi d’écrire des romances ? Y a-t-il des auteurs qui ont inspiré votre écriture ?
Je fais partie de ces lecteurs qui, à l’âge de douze ans, avaient l’habitude de cacher des romances sous les couvertures et de les lire avec une lampe torche ! Je ne me rappelle pas d’un temps où je n’ai pas lu de romances. Je les adore. En écrire est en fait un rêve qui s’est réalisé pour moi. Quand j’ai commencé à écrire, en 1978, les trois auteurs qui m’ont le plus inspirée étaient Charlotte Lamb, Anne Mather et Georgette Heyer. Par contre mon livre préféré est toujours Jane Eyre, et le restera probablement toujours.

3 – Est-ce que ça a été facile d’être publiée ? Qu’avez-vous ressenti quand vous avez vu votre premier livre dans une librairie ?
Ca m’a pris plusieurs mois pour écrire ma première romance, et l’envoyer à HMB. Et elle a été refusée quelques semaines plus tard. J’ai pris ce refus vraiment à cœur, je n’ai pas réellement lu la lettre qui l’accompagnait, qui expliquait que l’histoire était bien trop courte, et m’indiquait comment je pouvais l’améliorer et la modifier. Au lieu de ça j’ai été dégoûtée et j’ai fait autre chose pendant plusieurs années. Puis j’ai senti que je voulais vraiment essayer à nouveau, et miraculeuse-ment celle-là a été acceptée.

Voir mon premier livre publié a été un tel frisson, et le voir en vente dans une boutique était incroyable. J’aime écrire des romances, tout autant aujourd’hui qu’à l’époque.

4 – Cette année, vous allez fêter votre 200ème livre (Waouh !). Que ressentez-vous ?
Je suis folle de joie, pour être honnête. Ravie par l’idée même. Je n’avais jamais imaginé que j’écrirais autant de livres. Mais les scenarios continuent à arriver, et je continue donc à les écrire. J’avais l’habitude de taquiner mes enfants en leur disant qu’ils devraient m’arracher mon ordinateur portable des doigts avant de pouvoir refermer mon cercueil – un peu macabre, je l’admets, mais c’était une blague ! – mais aujourd’hui ça serait plutôt mon iPad.

5 – Que pensez-vous de l’évolution de la Romance, ses cadres et ses nouveaux auteurs ? Vous avez commencé à écrire quand il n’y avait que deux sous-genres dans la Romance. Que pensez-vous de tous les sous-genres qui ont été créés depuis votre première publication ? Et que pensez-vous de l’auto publication ?
Je pense que le fait qu’il y ait tous ces nouveaux genres dans la Romance est une chose merveilleuse. Le choix, pour les lecteurs, est maintenant énorme et personnel-lement j’adore ça. Je lis toutes les formes de Romance que je peux télécharger sur mon Kindle, du paranormal, de la fantasy, de l’historique, du contemporain, de l’érotique, je lis tout ce qui contient une romance. Et qu’il y ait de si nombreux nouveaux auteurs ne peut être qu’une bonne chose. De nouvelles voix, de toutes nouvelles idées. C’est merveilleux.

Ce que je pense de l’auto publication ? Le fait que je vienne d’auto publier ma propre série Alpha répond probablement à cette question. J’adore ça ! J’aime en faire partie et j’aime en lire. Beaucoup de mes auteurs préférés sont maintenant des indépendants. Certes, quand l’auto publication a explosé en 2011 il y avait beaucoup de trucs horribles, mais nous, lecteurs, sommes très perspicaces, et bien vite ces livres mal écrits et publiés ont été ignorés par les lecteurs et la qualité a pu percer.

J’écris toujours mes romances pour HMB, mais j’aime faire mes trucs indépendants aussi, et j’ai plein d’idées pour d’autres livres dans ma série Alpha, ainsi que pour plusieurs autres, y compris une série de nouvelles Régence que je compte écrire plus tard en 2015. L’auto publication est là pour durer, et bien que je prenne plaisir à écrire pour un éditeur établi, j’aime aussi la liberté de l’auto publication, et je prends tant de plaisir à en faire partie.

6 – Vous écrivez de la romance contemporaine depuis 1978, alors que vous avez publié votre première romance historique en 2009, si je ne me trompe pas. Pourquoi avoir écrit la série The notorious St. Claires ? Puis vous avez écrit des suites dans un cadre contemporain. Pouvez-vous nous dire pourquoi ?
Vous avez vraiment lu mes livres, Fabiola ! Oui, je crois que c’était en 2009 que la série Régence de quatre livres The notorious St. Claires a été publiée, suivie d’une nouvelle en 2010. Cette envie folle d’écrire une série Régence venait probablement de ce premier amour pour Georgette Heyer. J’ai toujours aimé lire des romances Régence, et en 2009 j’ai décidé que je voulais écrire ma propre série dans ce genre. J’ai approché mon éditrice avec cette idée, elle m’a dit fonce, et j’ai à présent écrit vingt-cinq Régences pour HMB.

J’ai probablement écrit les suites contemporaines parce que j’ai demandé à mon éditrice, et qu’encore une fois elle m’a dit fonce ! HMB m’a dit qu’aucun de leurs autres auteurs n’avait jamais fait quelque chose comme ça avant, ce qui est agréable à savoir. Mais la romance contemporaine a toujours été mon genre principal, quand j’écris mes livres, et j’avais cette merveilleuse famille dans ma série Régence, alors pourquoi ne pas écrire une série contemporaine à propos de leurs descendants ? Cette trilogie a été vraiment amusante à écrire, et j’ai réussi à entrer en douce dans la maison ducale : il y avait des portraits des ancêtres sur lesquels j’avais écrit dans ma série Régence, et même le duc actuel en personne !

7 – A touch of notoriety (L’amant de Buenos Aires – Harlequin Azur) a été publié en janvier. Comment avez-vous eu l’idée de la série ?
A touch of notoriety est le second livre de ma série contemporaine Buenos Aires Nights pour HMB. Que puis-je dire ? J’aime les héros alpha sombres et dangereux, et quand mon éditrice, encore elle, m’a demandé si je voulais écrire une série avec un héros méditerranéen, j’ai dit que je préfèrerais un Argentin. Ce duo de livres a jailli de là.

Je ne suis jamais allée en Argentine - mais j’aimerais bien - alors j’ai fait des recherches approfondies pour être sûre que mes histoires et mes cadres soient fidèles à la région. C’est un pays intéressant, avec des paysages tellement différents, et bien sûr j’ai dû inclure une danse sexy dans le premier livre ! Le héros, Raphael, est tout simplement délicieux, et j’ai vraiment aimé écrire son histoire. Il y a aussi un petit suspense qui a démarré dans le premier livre, A taste of forbidden (Un parfum d'interdit - Harlequin Azur 01/08/2014), et se conclut dans A touch of notoriety.

8 – Pouvez-vous nous parler un peu d’Alpha, votre nouvelle série ?
La série Alpha est présentée dans les résumés des livres comme «les histoires d’hommes sombres et captivants, habitués à prendre ce qu’ils veulent, et de femmes fortes et déterminées qui n’ont aucune intention de se laisser prendre. A moins que ce ne soit à leurs propres conditions.»

Elle est aussi présentée comme proposant des «romances contemporaines torrides, avec une touche de danger». Je voudrais ajouter ici qu’il y a une note de l’auteur dans les livres : «Les nouvelles et romans de la série Alpha contiennent des situations plus sexy et un langage plus adulte que mes autres livres.»

Tout cela est vrai. Les héros sont très alpha, les héroïnes fortes, il y a une touche de danger dans chaque histoire. Le langage est adulte, et le sexe chaud, chaud, très chaud ! Les personnages des livres sont aussi reliés entre eux, ils peuvent être lus séparément mais la série sera plus appréciée si on la prend à partir de la nouvelle du début, Christmas Alpha, où on rencontre les héros des deux livres suivants, Dark Alpha et Shadow Alpha. Le héros du quatrième volet, Midnight Alpha, apparaît dans Dark Alpha et Shadow Alpha, et ainsi de suite. J’ai toujours aimé lire et écrire des livres connectés entre eux, avec des personnages qui se connaissent, ce qui permet plus tard de donner des aperçus de ce qui arrive aux héros des livres précédents.

Un extrait d’une chronique de Desere Greenberg, du blog Adult Delights, dit que Dark Alpha présente «du sexe qui met le feu aux pages et un suspense tellement réaliste et sombre que vous serez impressionné par la stupéfiante habileté d’écriture de cet auteur.» Desere a aussi écrit de Dark Alpha «du sexe passionnant et hors normes, un mystère plus complexe que ceux auxquels Sherlock Holmes a jamais fait face, et une romance qui surmonte les dangers du passé. Une palpitante et dangereuse romance, Carole, donnez-en nous-en d’autres !» Et c’est justement ce que je vais faire, j’ai au moins quatre autres livres en attente dans la série, publiés un mois sur deux en 2015. Je suis très fière de cette chronique, au passage.

Et c’est vrai que le sexe est hot, le danger bien réel, mais les histoires sont principalement de la romance contem-poraine, et toujours toujours avec un commencement heureux – j’aime penser que mes héros et héroïnes commencent leur vie ensemble, plutôt qu’ils finissent ensemble. Alors si vous aimez les histoires hot et sexy, avec une touche de danger, Alpha est la série qu’il vous faut.

Désolée, ce n’était pas «un peu», n’est-ce pas ! Je me suis laissée emporter par mon enthousiasme pour la série Alpha.

9 – Avez-vous une résolution pour la nouvelle année ? Si ce n’est pas indiscret, quels sont vos projets pour 2015 ? Et que faites-vous pendant votre temps libre ?
Je ne prends jamais de résolutions pour la nouvelle année. J’ai eu la profonde tristesse de perdre mes deux parents à dix mois d’intervalle en 2012 et 2013, et ça m’a pris beaucoup de temps pour me remettre de cette perte. Mais la vie est belle, la vie est merveilleuse en fait, et perdre mes parents m’a appris que je devrais la vivre pleinement. Mes projets pour 2015 ? Continuer à être heureuse et écrire d’autres livres, bien sûr !

J’aime passer mon temps libre avec mon mari et ma famille, à la maison, en vacances, juste ensemble. Je suis aussi une lectrice vorace, bien sûr. J’aime faire du point de croix, si on doit parler hobbies. J’ai une maison de poupée à l’échelle qui représente un authentique château français du 18ème siècle, et je prends plaisir à faire les tapis etc. au point de croix pour les meubles.

10 – Pour finir, avez-vous un dernier mot pour nos lecteurs francophones ?
Je voudrais remercier tous mes lecteurs français, qui achètent et apprécient mes livres depuis tant d’années. Nous ne nous sommes pas rencontrés, mais j’ai l’impression de vous connaître tous quand même ; les lecteurs de Romance se reconnaissent et s’apprécient toujours, n’est-ce pas ? J’espère sincèrement que vous continuerez à lire et apprécier mes futurs livres, à la fois ceux publiés par HMB et ma série auto publiée. Une bonne et paisible nouvelle année à vous tous !

Merci beaucoup.

L’amant de Buenos Aires
(A touch of notoriety)
Harlequin – Azur
01/01/2015

Buenos Aires Night, tome 2

Buenos Aires… Jamais Beth n’aurait imaginé mettre les pieds dans cette ville si animée et exubérante, elle, la petite Anglaise du Hampshire. Mais il y a tant de choses qu’elle n’aurait jamais imaginées… comme découvrir du jour au lendemain que sa vie reposait sur un mensonge : née dans une puissante famille argentine, les Navarro, elle a été enlevée alors qu’elle n’avait que deux ans… Malgré l’affection que lui témoigne sa famille biologique, Beth a le plus grand mal à s’habituer à sa nouvelle identité. Mais tout ça serait encore supportable sans Raphael Cordoba. Raphael, un mètre quatre-vingt-dix de perfection mascu-line, engagé pour garantir sa sécurité, mais dont la présence – nuit et jour – à ses côtés éveille en elle un trouble brûlant...
L’avis de Fabiola : Je l’ai trouvé moins bon que le premier tome, mais l’histoire contient toujours une note d’humour (leur première scène hot est un must). Même si l’héroïne donne l’impression qu’elle réagit de manière un peu immature et inconsidérée, on ne peut pas lui en vouloir. En effet, tout son monde est chamboulé par la grande révélation qui s’est produite dans le tome précédent (Un parfum d’interdit). Et même si sa famille légitime souhaite l’accueillir de tout cœur, j’ai trouvé que personne ne lui laissait suffisamment d’espace pour qu’elle s’adapte. Y compris sa demi-sœur, Beth, qui est déterminée à attirer le héros, autant que lui à la repousser. J’ai beaucoup aimé la fin et la patience dont il doit faire preuve pour qu’elle retombe dans ses bras. Attention, cette histoire peut se lire séparément mais c’est mieux de les lire dans l’ordre.

Page de Carole Mortimer.


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