Fern Michaels n'est pas une personne. Je ne suis pas sûre qu'elle soit une entité non plus, étant donné qu'une entité a une existence séparée. Fern Michaels, c'est ce que je FAIS. Moi, Mary Ruth Kuczkir. Quand j'étais enfant à Hastings, en Pennsylvanie, on m'appelait Ruth. Je suis devenue Mary en entrant dans le monde des affaires, où il était d'usage de s'appeler par son prénom. Depuis toujours, la famille et les amis m'appellent Dink, un surnom que m'a donné mon père à ma naissance parce que, selon lui, j'étais "a dinky little thing" (une toute petite chose) de deux kilos. Comme on dit, le passé est un prologue. J'ai grandi, trouvé du travail, je me suis mariée et j'ai eu cinq enfants. Quand le plus petit est entré à la maternelle, mon mari m'a dit de me bouger le cul et de trouver du travail. Ce furent ses mots exacts. Je ne savais rien faire, à part être une épouse et une mère. J'étais aussi une avide lectrice, la biliothèque était un endroit magique pour moi. Ca l'est toujours aujourd'hui. Plutôt que d'affronter le monde sans aucune compétence, j'ai décidé d'écrire un livre. Je ne sais pas pourquoi, mais ça ne m'intimidait pas. Comme mon mari disait à l'époque, les gens stupides font des trucs stupides. Devinez quoi, il n'est plus mon mari. Devinez encore ! J'ai écrit plus de 100 livres, dont la plupart sont apparus sur la liste des Best Sellers du New York Times. Fern Michaels est-elle un grand écrivain ? Non. Mais c'est une sacrée conteuse. Lorsque les gens me demandent ce que je fais, je réponds "Je gribouille et raconte des histoires". C'est une super façon de gagner sa vie. Les hollandais ont un dicton : "Si vous n'êtes pas capable de siffloter en vous rendant au travail, ce n'est pas un job pour vous." Je sifflote toute la journée.
Bibliographie complète à mi 2016.