Indiscretion
Auteur : Jillian Hunter
Première parution (VO) : 2000
Héros : Patrick Sutherland
Héroïne : Anne Kerr
Commentaires
finkil (le 21/12/2018, lu au format papier, en VO)
Ce livre n’a pas grand intérêt. Le mystère qui est au coeur du livre ne m’a pas intéressée. D'autant moins qu’on connait tout très vite. Ce qui capte dans un mystery, c’est le whodunit et là on le sait dès le départ. Et quand on a le fin mot de l’histoire, ben voilà quoi, on se dit qu’on avait raison de pas être intéressé. Et même si c’est avant tout un prétexte pour réunir nos deux héros, eh bien, ça prend quand même beaucoup d’espace, alors le fait que ce ne soit pas intéressant est un problème. Si encore la romance rattrapait le truc… mais non. D'abord on apprend qu’ils se connaissaient déjà (bibliquement). Et qu'on ne se méprenne pas, j’adore les histoires de seconde chance… mais pas là. Et puis j’adore aussi les récits en flash-backs… mais pas là. Allez comprendre ! En fait je crois que tout ça manque foncièrement d’émotion : je n’ai pas senti la passion, je n’ai pas senti le regret, je n’ai pas senti l’amour. On me décrit toutes ces émotions mais je n’ai rien ressenti en mon for intérieur. En fait si, j’ai ressenti la colère d’Anne et d’ailleurs je n’ai pas compris cette colère. Il ne lui a jamais rien promis. Il a été transparent depuis le départ. A moins que cette colère soit tournée vers elle-même, mais ce n’est pas ce qui nous est présenté. Et en parlant de rencontre biblique, j’avoue que je n’ai pas aimé les scènes d’amour. Elles ont quelque chose de malsain, ne serait-ce que (mais pas que) dans le « pendant que tu dormais » que je trouve toujours très inconfortable. Bon il y a quand même un peu de bon dans ce roman : Patrick (à part le prénom, désolée pour les Patrick), le héros de l’histoire, et ça c’est quand même important. Arrogant, condescendant parfois vis-à-vis du petit personnel, et surtout un peu trop pressant sexuellement vis-à-vis de l’héroïne, même si elle ne résiste pas beaucoup en vrai (encore ce côté malsain). Heureusement il est aussi plein d’esprit et d’espièglerie, traits qu’il utilise à plein dans sa mascarade du butler. Du coup on a droit à un certain nombre de scènes cocasses, que ce soit dans son insolence générale, dans sa complicité avec Tatie Nelwyn, dans sa jalousie envers Sir Wallace, et bien évidemment dans la plupart de ses échanges avec Anne. Il nous offre le summum du "banter". Malheureusement ça ne me suffit pas, surtout face au manque d’émotion. En même temps, c’est une farce donc c’est logique, mais ça ne me suffit pas quand même. Je n'irai pas jusqu'à la croix parce que je la réserve aux livres que je n'ai vraiment pas aimé du tout. Il ne mérite pas tant de haine, juste de l'indifférence, alors ce serait plutôt un cœur moins.
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