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Les hommes qui écrivent de la Romance

Fabiola - 19/06/2018

En France, en 2016, selon une étude menée par Babelio, 6 % des hommes avouaient lire de la romance.
J’entends par là de la romance traditionnelle, à savoir un couple formé par un homme et une femme. Et j’utilise le verbe avouer, parce que je suis persuadée qu’ils sont beaucoup plus nombreux, mais que la majorité ne le dirait jamais, même sous la torture. Avec la présence de Léon de Griffes au Festival du Roman Féminin 2018, nous avons souhaité parler des hommes qui en écrivent.

On peut clairement distinguer trois catégories, et les auteurs sont en définitive peu nombreux.

L’utilisation d’un pseudonyme féminin

Alors qu’il y a bien des siècles, les femmes utilisaient des pseudos masculins pour se faire publier, la tendance a changé avec la romance, probablement parce que c’est une affaire de femmes. Ainsi, nous pouvons trouver quelques hommes qui ont décidé de, et réussi à, se faire publier de cette manière.

Le premier et le plus célèbre est sans doute Tom E. Huff qui, après avoir écrit pendant  neuf ans des romans gothiques sous divers pseudonymes féminins, a adopté celui de Jennifer Wilde en 1976 pour publier de la romance historique. Son premier livre, Love’s tender fury, a été réimprimé quarante-et-une fois au cours de ses cinq premières années de publication, et le second, Dare to love, a passé onze semaines sur la liste des best-sellers poche du New York Times. A cette époque, qui voyait la naissance de la romance en tant que genre, Jennifer Wilde était aussi célèbre que Rosemary Rogers.

Le plus connu chez les fans françaises est Harold Lowry, dont les livres sont publiés sous le pseudonyme de Leigh Greenwood. Il a été traduit en français chez Harlequin, dans la collection Blanche, en 2000 (Just what the doctor ordered - Un médecin à convaincre) et J’ai lu pour elle en 2007 (Jake, titre VO et VF, et Born to love - Vivian et le yankee, romances historiques).
Dans une interview accordée au site Crescentblues.com, l’auteur explique qu’il a découvert la romance grâce à sa femme, avec Georgette Heyer. Pas étonnant qu’il ait commencé par de la romance historique. Pourquoi avoir choisi un pseudonyme féminin ? Il ne donne pas d’explication, mais on connaît la raison. Ce qu’il dit : « J’essayais de convaincre ma femme d’écrire un livre. Au lieu de quoi elle m’a lancé le défi d’en écrire un moi-même. »

Magazine RT Book reviews : Y a-t-il quelque chose que vous changez délibérément dans votre écriture (le ton, l’intrigue, les personnages, etc.) parce que votre audience est essentiellement composée de femmes ?
Leigh Greewood : Evidemment, je n’écris pas le genre de scènes de sexe qu’on trouve dans beaucoup de livres destinés à un public masculin (cela inclut les westerns “pour adultes”), mais je ne change rien consciemment. Personnellement, je n’aime pas trop la violence et les paroles choquantes, mais je ne mettrais jamais de sexe cru ni de langage ordurier dans les livres que j’écris. Donc la réponse est probablement non, je ne change rien parce que mon public est essentiellement féminin. Je pense que la raison pour laquelle j’ai tenu si longtemps est que mon style naturel correspond au lectorat.

Chez Harlequin et J’ai lu pour elle on peut également trouver Roger Sanderson, sous le nom de Gill Sanderson, avec pas moins de quarante titres dans la collection Blanche, dont un réédité dans l’ancienne collection Promesses, Lakeland nurse (De l’autre côté de la montagne – J’ai lu pour elle 2016 / Le médecin aventurier – Harlequin Blanche 1996). Roger Sanderson est un ancien joueur de rugby, et il est publié depuis 1996. Il s’exprime à propos de ses débuts sur le site dailymail.co.uk : « Ma fille lisait un Mills & Boon, et je l’ai pris et lu. J’ai pensé : « Oh, c’est intéressant. » Donc j’en ai lu quatre autres. Et ensuite j’ai pensé que j’aimerais en écrire un, donc j’en ai lu cinquante autres. » Il a choisi le prénom de sa femme pour publier ses romans : « J’ai pensé qu’écrire sous un nom de femme me ferait mieux accepter, et ça a commencé comme un effort conjoint – j’écrivais et Gill faisait des objections. Elle lit tous mes livres pour chercher les erreurs. »

Marius Gabriel a sorti dix-neuf romances chez Harlequin sous le nom de Madeleine Ker, à partir de 1983. L’auteur n’est plus publié sous ce nom depuis 2006, qui est également l’année de sa dernière parution en français. On trouve ses livres dans plusieurs collections, dont la plupart n’existent plus.

*Marius Gabriel vient de gagner le prix 2018 du meilleur roman historique romantique des Romantic Novelists’ Association pour son livre The Designer.

A noter que la RNA a attribué le prix 2018 du meilleur roman YA romantique à un autre auteur homme, Kerry Wilkinson, pour son livre Ten Birthdays. C’est la première fois que des hommes remportent des prix pour de la romance publiée sous leur propre nom.

L’écriture à quatre mains

Ce cas de figure est déjà plus connu en France, avec plusieurs auteurs traduits. Habituellement il s’agit d’un couple, une femme et son mari, avec un pseudonyme féminin.

• Nikoo et James McGoldrick, sous le nom de May McGoldrick pour la romance historique chez J’ai lu pour elle, et Jan Coffey pour le romantic suspense chez Harlequin dans l’ancienne collection Best sellers.

Aromancereview.com : Vos pseudos ont une histoire. Pourriez-vous nous la raconter ?
May McGoldrick : Quand nous avons écrit notre premier roman, Penguin pensait qu’on devait avoir un pseudo féminin. Nous avons envisagé une centaine de noms environ, et ensuite nous avons pensé à la grandmère décédée de Jim, une femme de tête qui adorait les livres et aurait été une héroïne parfaite pour n’importe quelle histoire. Nous avons donc décidé d’utiliser son nom, et May McGoldrick est née (ou re-née). Quand nous avons écrit Trust me once (non traduit), il était si différent de nos historiques que nous avons décidé de trouver un pseudonyme qui ne créerait pas de confusion pour les lectrices qui connaissaient les livres de May McGoldrick. Nous avons choisi Jan Coffey car Coffey est le nom de jeune fille de Nikoo, et Jan l’acronyme de Jim et Nikoo !

• Wendy et Frank Brennan sous le nom d’Emma Darcy chez Harlequin : Ils ont tardivement déclaré leur lien. Alors que l’auteur est publié depuis 1983, en 2009 le site Tandfoneline. com l’avait interviewé et avait fait cette introduction : « Emma Darcy est le pseudonyme de deux partenaires d’écriture. Pour les besoins de cette interview, les deux auteurs seront appelés respectivement Emma et Darcy. » Le couple a accordé très peu d’interviews, et Frank est décédé en 1995. Wendy continue à écrire et être publiée sous le même pseudonyme.

• Lori et Toni Karayianni sous le nom de Tori Carrington – Harlequin.

Allaboutromance.com : Comment travaillez-vous ensemble en tant que couple ?
Tori Carrington : En bref, je (Lori) suis principalement celle qui écrit, Tony est le maître de l’intrigue (pourquoi ai-je toujours envie de me prosterner quand je dis ça ?). Après avoir essayé plusieurs casquettes au début – moi qui écrivais le point de vue de l’héroïne, Tony celui du héros, ou en changeant à chaque scène, etc. – nous avons trouvé que cette approche fonctionnait mieux pour nous, surtout que nous visons le marché féminin et, disons que si on écrivait à la manière de Tony, il y aurait beaucoup de grattages d’entrejambe, de crachats et de preskapoil sur un toit en tôle. Ceci dit, nos rôles se mêlent souvent. Nous passons des jours à faire du brainstorming et à parler des éléments du scénario avant de commencer un livre, et nous faisons la même chose plusieurs fois pendant l’écriture de chaque manuscrit, vous savez, quand les personnages regimbent ou que nous avons chacun notre instant « eurêka ». Et Tony fait une édition intensive pendant le processus, parsemant le manuscrit de son esprit coquin et de ses réflexions pertinentes.

• Ilona et Gordon Andrews sont publiés sous le nom d’Ilona Andrews, et écrivent de la romance paranormale et de l’urban fantasy. Leur série internationalement connue et appréciée est celle de Kate Daniels.
Pour Andrews : La clé c’est le compromis.

Ilona : Nous n’opposons pas vraiment de veto à l’autre, nous discutons. Par exemple, aujourd’hui nous discutions de noms pour un bébé (dans l’une de nos séries) et Gordon en a choisi un qui était vraiment bien, mais très proche du nom d’un autre personnage. Nous en avons parlé et je disais juste : « J’aime le nom, mais c’est trop proche.» La seule fois où je me rappelle avoir été énervée, c’est quand on a dû tuer mon personnage préféré. Nous sommes par nature accros aux sentiments, aussi pour être capables de créer le genre d’état d’esprit dont nous avions besoin, nous avons dû sacrifier un personnage, et un personnage qui comptait beaucoup. C’était probablement le pire désaccord que nous ayons eu. Je me rappelle avoir été très contrariée.
Gordon : Nous sommes généralement capables de convaincre l’autre que ce serait mieux pour le livre. Par exemple, dans un autre livre je m’apprêtais à tuer un personnage, et elle m’en a dissuadé.
Ilona : Nous avons converti en bureau ce qui était auparavant une salle à manger de réception, alors nous pouvons nous asseoir à deux mètres l’un de l’autre et dire le dialogue à voix haute, au fur et à mesure qu’on l’écrit. En général, si c’est le point de vue d’une femme j’écris le premier jet, si c’est celui d’un homme il écrit le premier jet. En gros, nous n’avons pas d’ego attaché à ça. Le problème n’est pas de savoir si l’un est meilleur que l’autre, mais de gagner ensemble, en équipe. Ça peut sembler un peu kitch, mais c’est notre façon d’aborder la vie.

• Vanessa Kelly, dont trois romans ont été traduits chez Milady Romance, est également publiée sous le nom de V.K. Sykes, pseudonyme qu’elle utilise quand elle écrit avec son mari, Randy Sykes, mais dont aucun livre n’est traduit. Vanessa Kelly publie de la romance historique et V.K. Sykes de la romance contemporaine (notamment sportive) et du romantic suspense.

Quelquefois, ce sont des collaborations entre deux écrivains dont la femme est un auteur de romance bien établi. Les deux noms sont mentionnés sur la couverture et, la plupart du temps, ce sont des auteurs qui se connaissent depuis quelques années, voire des partenaires d’écriture.

• Sahara Kelly (traduite chez J’ai lu pour elle) et S.L. Carpenter : livres non traduits.

• Bob Mayer et Jennifer Crusie (traduite chez Harlequin, Presses de la Cité et Milady Romance) : ils ont écrit plusieurs romances ensemble, aucune n’est traduite.

• Lee Goldberg et Janet Evanovich : Bon d’accord, ce n’est pas de la romance et je ne sais pas vraiment si le couple de la série finira ensemble. Mais Stephanie Plum (le personnage créé par Janet) est tellement connue que je ne pouvais pas mettre ce duo de côté. En tout cas, le premier tome de la série Fox et O’Hare est disponible en français chez Pocket sous le titre Le casse (The heist).

Lectrices Charleston 2016 : Pourquoi avez-vous décidé d’écrire ensemble ce roman ?
Lee Golberg & Janet Evanovich : Nous sommes amis depuis plus de vingt ans, et nous avons un sens de l’humour très semblable. L’idée est venue lors d’un dîner, alors que nous parlions d’un genre de livres que nous aimons beaucoup mais qui se fait rare : l’aventure-romance. Nous nous sommes dit : « Nous devons en écrire un »… Et nous l’avons fait. Et maintenant, nous en sommes déjà au cinquième tome ! On s’amuse tellement à écrire ces livres ensemble qu’on se demande souvent pourquoi on ne l’a pas fait avant.

Pour conclure cette partie, je vais parler d’une romance non traduite écrite par Jane Harvey- Berrick (publiée chez Mxm Bookmark) et Stuart Reardon, l’ancien champion de rugby, devenu cover model. Auteur et modèle s’associent pour cette romance contemporaine intitulée Undefeated, parue en janvier 2018. Le héros est, bien évidemment… rugbyman. Et comme Stuart Reardon est également cover model, il est sur la couverture du livre. Il est d’ailleurs sur la couverture de son propre livre. Vue la popularité de ce champion, il ne serait pas étonnant de voir bientôt ce roman en français.

Les auteurs hommes qui s’assument

Ce sont des hommes et ils écrivent de la romance en utilisant un nom masculin (leur vrai nom ou un pseudonyme). Le plus connu et le premier est Fabio. Après sa longue expérience dans le domaine de la romance en tant que cover model, il a publié huit romances historiques (dont une en collaboration avec l’auteur Eugenia Riley, traduite chez Harlequin) entre 1993 et 1998, qui n’ont par contre jamais été traduites en français. Et bien avant Stuart Reardon, Fabio était également le cover model de ses propres livres.
Le canadien Sylvain Reynard publie en 2011 une trilogie contemporaine qui devient best seller. Intitulée Gabriel’s inferno (Le divin enfer de Gabriel), elle met en scène un professeur et une étudiante. En français, J’ai lu pour elle a publié les trois tomes en poche entre janvier et mars 2018 dans la collection Illicit’.
Entre Fabio et Sylvain Reynard, peu d’hommes se frottent à ce monde féminin qu’est la romance et, encore une fois, aucun n’est traduit. Depuis, les choses ont légèrement évolué. Avec l’engouement des lectrices pour les romances gay, on peut trouver quelques hommes qui se sont frayé un chemin vers ce public en majorité féminin. Mais selon le magazine Têtu, ces derniers « se comptent sur les doigts d’une seule main », ce qui est différent des romances lesbiennes dont les histoires sont écrites par des homosexuelles pour des homosexuelles.

Et en France ?

Ce n’est pas aux Etats-Unis, mais dans notre pays, qu’une certaine tendance commence à faire son apparition. D’un côté nous avons des hommes qui utilisent un nom masculin et écrivent officiellement de la romance, et de l’autre des éditeurs qui sont fiers de publier des auteurs masculins.

Nous avons pu interroger ceux qui font l’actualité en ce moment et poser quelques questions à Marc Moritz (Milady Romance), Léon de Griffes (BMR), Alex Roussel, Gabriel Simon (tous deux chez Addictives) et Stéphane Soutoul (Editions du Petit Caveau, Rebelle et Pygmalion). Les réponses étant aussi variées que les auteurs, je vous propose de les découvrir à la page suivante.
Ce que je peux dire, c’est qu’on est loin de Marc  Levy à qui nous avions posé cette question en 2007 : « Nous pensons que vos livres «Et si c’était vrai ?» et «Vous revoir» sont des «romances». Pour vous, quel est le genre de ces romans ? » et à laquelle il avait répondu : « Celui que chaque lecteur veut bien lui donner. » Et on est un peu au-dessus de Gilles Legardinier, dont tous les romans sont définis comme des « feel good books », alors que deux d’entre eux, Demain, j’arrête ! et Ca peut pas rater !, entrent parfaitement dans le cadre de la romance contemporaine.

Pour terminer ce dossier, j’ai récemment constaté une sorte de retour en arrière, quand je vois le nombre d’auteurs aussi bien francophones qu’anglophones qui utilisent des initiales ou des prénoms à consonance masculine. Certes, dans le cas des hommes publiés chez des éditeurs de romance et qui souhaitent garder un certain mystère, voire l’anonymat, cela s’explique. Comme par exemple R.J. Kaiser, publié dans les anciennes collections Best sellers chez Harlequin et Rose et Noire chez J’ai lu. Pour les femmes, il serait intéressant d’avoir leur avis sur la question.


Fabiola

Sources :
https://www.librarything.com/topic/194215

http://www.crescentblues.com/4_1issue/lowry.shtml

https://www.rtbookreviews.com/rt-daily-blog/men-writing-romance-chat-historical-romance-author-leigh-greenwood

http://www.aromancereview.com/interviews/maymcgoldrick.phtml

http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/10304319009388180?journalCode=ccon20

https://allaboutromance.com/author-interviews/team-writing-an-interview-with-tori-carrington/

http://editionscharleston.fr/5-questions-evanovich-goldberg-lectrices-charleston/

http://tetu.com/2017/08/25/romance-mm-heterotes-ecrivent-histoires-erotiques-gays/

http://www.babeltheque.fr/2016/01/19/qui-sont-les-nouveaux-lecteurs-de-romance/

http://www.dailymail.co.uk/femail/article-1112426/Mr-Romance-Meet-Mills--Boons-male-author.html

http://www.cosmopolitan.com/entertainment/books/a10224282/ilona-andrews-interview/?src=socialflowTW

 

Marc Moritz

1 Ecrivez-vous sous votre vrai nom ? Sinon, pourquoi ?
Oh non ! D’abord parce que j’écris sous mon vrai nom des choses très différentes. Ensuite parce que c’est bien plus drôle d’écrire sous un nom d’emprunt. On se sent plus libre, l’écriture devient un jeu - et c’est sans doute bien plus plaisant pour les lecteurs comme pour l’auteur.

2 Est-ce qu’il a été facile d’être publié ? Ecrivezvous dans d’autres genres littéraires ?
Je ne me suis pas trop posé de question pour la publication. Au départ, j’ai autopublié « Le roi du plaquage », au moment de la Coupe du monde de rugby. Là aussi c’était comme un jeu, pour découvrir ce monde que je ne connaissais pas - et le résultat a dépassé mes espérances. Quelques mois plus tard, Milady est venu me proposer un contrat. Il n’a pas été trop difficile de dire oui…
Sinon, j’écris dans d’autres genres, en effet. Un premier roman avait été refusé par plusieurs maisons (elles avaient bien raison). Le suivant a trouvé un éditeur assez vite (non, je ne dirai pas où !).

3 Selon vous, y a-t-il des spécificités particulières dans le fait d’être un homme qui écrit de la romance ? Avez-vous l’impression d’avoir à faire vos preuves constamment ?
Faire mes preuves, non, mais il est certain que la position est spéciale. Les romances les plus réussies comportent souvent un humour de connivence très féminin, je me sentirais totalement imposteur si je tentais d’imiter ce ton-là ! A l’inverse, il y a forcément un peu moins de clichés dans mes  personnages masculins. Ca les éloigne peut-être un peu de « l’homme idéal » (qui n’existe pas), mais je m’efforce de les rendre désirables quand même...

4 Avez-vous des avis tels que « pour un homme, le livre était très bien » ? Qu’est-ce que cela vous fait quand vous avez ce genre d’avis ?
Euh… Non, jamais. Peut-être justement parce que je ne tente pas d’imiter les romances écrites par des femmes ? Si j’avais ce genre d’avis un jour, je serais assez perplexe.

5 Que pense votre entourage de votre choix de genre littéraire ?
Ça les amuse beaucoup ! Et je sais qu’il y en a (dont quelques hommes) qui ont lu « Le roi du plaquage » en cachette. Certaines amies préfèrent ce que
j’écris en romance à mes autres livres plus « sérieux ». D’autres m’enjoignent à être plus érotique, parce qu’au fond la majorité des lectrices sont preneuses de scènes à la fois osées et bien écrites...

6 Ecrivez-vous à la première ou troisième personne ? Selon le point de vue du héros, de l’héroïne ou des deux ? Pourquoi ces choix ?
C’est une grande question, qui se pose différemment à chaque livre ! Je n’ai pas de règle - si je m’écoutais je m’autoriserais même parfois un narrateur
omniscient, mais il paraît que c’est hors des codes de la romance… Quant au point de vue de l’héroïne : dans « Le roi du plaquage », je n’ai pas donné le point de vue de Margot. Parce que ce n’était pas le projet de départ (scoop : j’étais initialement parti pour écrire une nouvelle…), mais aussi parce que j’avais encore cette peur d’être un imposteur - surtout si j’écrivais à la première personne. Mais depuis, j’ai développé un projet beaucoup plus ambitieux que « Le roi du plaquage », avec une héroïne qui raconte l’histoire à la première personne. Et j’avoue que j’adore ça ! Reste à voir si ce sera « juste » - mes bêta-lectrices m’ont bien rassuré sur ce point. La prochaine étape sera peut-être de prendre un pseudo féminin pour voir si je suis démasqué… (je plaisante).

7 Depuis combien de temps lisez-vous de la romance ? Votre entourage a-t-il toujours su que vous en lisiez ? Quelle était ou est leur opinion à ce sujet ?
C’est Angéla Morelli qui m’a fait découvrir la romance - c’était dans un autre monde, à l’âge d’or des blogs, et avant qu’elle ne se mette à en écrire. Après ça, j’ai co-écrit le scénario d’une comédie romantique (elle ne sera probablement jamais tournée, mais je me suis beaucoup amusé), et j’ai travaillé un peu avec Angéla quand elle s’est lancée dans « L’homme idéal (en mieux) ». Au fond, tout ce que je sais de la romance, c’est à elle que je le dois ! Quant à l’opinion des autres, eh bien… A vrai dire, je ne me suis jamais posé la question. On lit ce qu’on veut, non ?

 

Léon DeGriffes

1 Ecrivez-vous sous votre vrai nom ? Sinon, pourquoi ?
Non, c’est un pseudo. Alors à l’origine, j’écrivais surtout (et j’écris toujours) de l’érotisme, aussi dans un souci d’anonymat j’ai préféré me dissimuler derrière un pseudo. Mais aujourd’hui, je l’ai dit à tout mon entourage, tant au boulot qu’en famille, aussi il n’a plus vraiment de raison d’être. Mais j’aime bien le pseudo, au moins je peux le choisir, celui-là ;)

2 Est-ce qu’il a été facile d’être publié ? Ecrivezvous dans d’autres genres littéraires ?
Assez, je n’ai pas eu trop de refus, je dirais même qu’en ma qualité (en est-ce une ?) d’homme, on m’a plutôt ouvert les bras chez les éditeurs de romance. J’écris aussi en érotisme, là par contre c’est beaucoup plus difficile. Et aussi de la fantasy, et c’est encore plus délicat.

3 Selon vous, y a-t-il des spécificités particulières dans le fait d’être un homme qui écrit de la romance ? Avez-vous l’impression d’avoir à faire vos preuves constamment ?
Pas d’avoir à faire mes preuves non. D’une part je pense qu’heureusement tous les hommes (et toutes les femmes) n’écrivent pas de la même manière.
S’il y avait une échelle de la virilité je ne serais pas tout au bout ^^ D’autre part, je trouve que mon approche différente est un contrepoids parfois intéressant à certains préjugés ou clichés romantiques.

4 Avez-vous des avis tels que « pour un homme, le livre était très bien » ? Qu’est-ce que cela vous fait quand vous avez ce genre d’avis ?
Oui, j’en ai lu, je dois dire que ça me fait rire. Etant un homme, justement, on ne vit pas aussi souvent qu’une femme ce genre de rhétorique sexiste et
on est probablement plus à même d’en rire. Peut-être qu’à force, ça me fera de moins en moins sourire.

5 Que pense votre entourage de votre choix de genre littéraire ?
Mes potes se moquent gentiment et me proposent des scénarios tous plus farfelus les uns que les autres, mes amies me commandent mes livres et me
soutiennent (parfois en me racontant leurs propres anecdotes qui parsèment du coup mes histoires), ma famille m’encourage avec une distance respectueuse (c’est moins gênant) et ma petite amie est à fond derrière moi (et souvent la première à me trouver les plus terribles des scénarii).

6 Ecrivez-vous à la première ou troisième personne ? Selon le point de vue du héros, de l’héroïne ou des deux ? Pourquoi ces choix ?
Ca dépend complètement en fait. Je me tourne de plus en plus vers la première personne, parce que dans une relation d’amour c’est beaucoup plus immersif. Mais quand j’écris de la fantasy par exemple, je préfère un point de vue plus global, plus universel. Vraiment, ça dépend de ce que je vais écrire. Après, quand c’est une histoire d’amour, pour le moment j’ai toujours fait le choix de passer d’un personnage à l’autre, même à la première personne, je trouve qu’on peut beaucoup jouer et s’amuser des différences de point de vue.

7 Depuis combien de temps lisez-vous de la romance ? Votre entourage a-t-il toujours su que vous en lisiez ? Quelle était ou est leur opinion à ce sujet ?
Alors vous allez rire, mais je n’en lis quasiment pas. Je lis beaucoup de fantasy, de science-fiction, de nouvelles érotiques, mais très peu de romance. Je ne sais pas encore pourquoi, j’y réfléchis ;)

 

Alex Roussel

1 Ecrivez-vous sous votre vrai nom ? Sinon, pourquoi ?
J’écris sous pseudonyme comme beaucoup de romanciers, pour protéger ma vie privée, mais aussi parce que je travaille dans le domaine de l’édition, et que je veux garder une séparation entre mes deux activités. Alex Roussel, c’est donc moi, mais pas tout à fait…

2 Est-ce qu’il a été facile d’être publié ? Ecrivez-vous dans d’autres genres littéraires ?
Je n’ai écrit et publié que de la romance jusqu’à présent, même si j’ai des idées et des projets dans d’autres domaines littéraires. J’ai eu de la chance de
tomber au bon moment pour publier Ch’taime moi non plus, ma première romance : mon éditrice (Addictives) recherchait un auteur issu du nord de la France pour écrire une histoire d’amour ancrée régionalement.
Ça a été le début d’un partenariat passionnant autour de ce livre, que je me suis beaucoup amusé à écrire et qui m’a donné l’envie d’en faire d’autres.

3 Selon vous, y a-t-il des spécificités particulières dans le fait d’être un homme qui écrit de la romance ? Avez-vous l’impression d’avoir à faire vos preuves constamment ?
Effectivement, la grande majorité des romances est écrite par des femmes, ce qui est assez logique, car elles en sont également les premières lectrices. Etre un homme est donc une sorte de défi, mais ça éveille aussi la curiosité des lectrices. Et je vais vous avouer une chose : mon pseudo, Alex Roussel, étant ambivalent, je m’aperçois en lisant les commentaires et critiques de mes livres sur le web que beaucoup d’entre elles pensent qu’Alex est le diminutif… d’Alexandra ! Ce qui, en un sens, est bon signe, car cela veut dire que j’ai atteint mon objectif : me fondre dans la peau et dans les préoccupations d’une femme d’aujourd’hui qui cherche le prince charmant…

4 Avez-vous des avis tels que « pour un homme, le livre était très bien » ? Qu’est-ce que cela vous fait quand vous avez ce genre d’avis ?
Non, honnêtement, je ne me souviens pas d’avoir été confronté à de tels avis. Et si je lisais un commentaire de ce genre, je ne m’en offusquerais pas. Les lectrices de romance sont de grandes dévoreuses d’histoires en général, et lisent énormément. Leurs critiques tombent souvent juste car elles ont une grande expérience du domaine et des centaines d’histoires en tête, qu’elles comparent entre elles. Je prendrais donc ça comme un compliment, en fait.

5 Que pense votre entourage de votre choix de genre littéraire ?
J’ai dû pas mal justifier ce choix d’écrire des histoires d’amour, car je travaille dans un tout autre domaine de l’édition, où il est question de livres de littérature pointue ou de sciences humaines (philosophie, sociologie, anthropologie…), mais comme j’assume parfaitement ce rôle de romancier « romantique », les réactions autour de moi passent de l’étonnement d’abord à la curiosité ensuite, et j’ai souvent suscité des envies de lecture auprès de gens qui ne pensaient jamais ouvrir une romance de leur vie. Mon entourage a compris qu’écrire de la romance était une forme de détente pour moi : je m’amuse, et j’essaie de faire passer un bon moment à mes lecteurs.
Et puis, après tout, décortiquer une passion amoureuse dans un roman, ce n’est pas si éloigné de l’anthropologie… Il s’agit aussi d’étudier l’Homme et ses comportements.

6 Ecrivez-vous à la première ou troisième personne ? Selon le point de vue du héros, de l’héroïne ou des deux ? Pourquoi ces choix ?
Invariablement à la première personne, au présent, du point de vue de l’héroïne. C’est une proposition de mon éditrice au départ, pour rendre le récit le plus vivant et le plus dynamique possible, et je trouve ce choix parfait : on est ainsi au coeur des choses, dans la tête de la narratrice, et ça permet d’exprimer les émotions du personnage, avec justesse, au plus près de sa personnalité, un peu comme si on lisait un journal intime. L’inconvénient est qu’on ne peut rien raconter en dehors de la présence de l’héroïne : elle est de toutes les scènes. Mais ça permet une vraie fusion lecteur/personnage.

7 Depuis combien de temps lisez-vous de la romance ? Votre entourage a-t-il toujours su que vous en lisiez ? Quelle était ou est leur opinion à ce sujet ?
Je vais vous raconter une anecdote qui est vraie : l’été de mes quatorze ans, j’étais en vacances avec ma famille durant un mois entier au Portugal. J’avais pris une dizaine de livres avec moi, que j’avais tous dévorés, et je m’ennuyais, à court de lectures.
Et puis nous avons reçu la visite d’une amie de ma mère, lectrice de romance, qui voyageait avec une mallette contenant une trentaine de romans d’amour, essentiellement des Harlequin. Je n’avais jamais lu une romance de ma vie (je venais de terminer Du côté  de chez Swann), mais là, affamé de
lecture, j’ai littéralement dévoré lestrente romans en trois ou quatre jours.
Je n’ai fait que cela de mes journées, j’étais comme pris d’une sorte de fièvre, et je découvrais avec passion un univers entier avec ses codes particuliers. Ces livres ont sauvé mes vacances (je n’aimais pas aller au soleil et je m’ennuyais vraiment), et je me suis dit à ce moment-là qu’un jour j’écrirais aussi ce genre d’histoire, car j’ai vraiment eu le sentiment d’en capter l’essence, d’en comprendre les rouages.
Et me voilà aujourd’hui, trente ans plus tard, avec deux romances publiées. J’ai mis le temps, mais j’y suis arrivé…
Je n’ai plus jamais vraiment lu de romance depuis, pour être honnête, mis à part Toi + Moi de mes collègues Emma Green, afin d’avoir une idée de ce qui se fait de nos jours (mes lectures dataient des années 80 quand même !), ainsi que les livres d’Angéla Morelli, parce que c’est une amie, et que c’est elle qui m’a poussé à me mettre à l’écriture. C’est un peu ma marraine dans ce métier encore nouveau pour moi.

 

Gabriel Simon

1 Ecrivez-vous sous votre vrai nom ? Sinon, pourquoi ?
La véritable question est : l’auteur est-il déjà un personnage du roman qu’il écrit ? On aime tous se réinventer, n’est-ce pas ?

2 Est-ce qu’il a été facile d’être publié ? Ecrivez-vous dans d’autres genres littéraires ?
J’ai eu la chance de tomber sur une éditrice qui aime les pâtisseries orientales que je lui amène à chaque fois. Je la soupçonne de ne m’avoir engagé que pour ça.
J’ai bien tenté d’autres genres, mais mon chat n’était pas convaincu du résultat (c’est mon premier lecteur). Du coup, je remets sans cesse à plus tard mon grand chef d’oeuvre littéraire.

3 Selon vous, y a-t-il des spécificités particulières dans le fait d’être un homme qui écrit de la romance ? Avez-vous l’impression d’avoir à faire vos preuves constamment ?
Les autrices sont plus décomplexées, plus directes. Et, malheureusement, malgré tous mes efforts, je crois qu’on se dit toujours « Ah, c’est écrit par un homme ». Vous croyez que j’ai tout de même de l’avenir dans la profession ?

4 Avez-vous des avis tels que « pour un homme, le livre était très bien » ? Qu’est-ce que cela vous fait quand vous avez ce genre d’avis ?
C’est le moment où je me dis que j’aurais dû signer « Joan Singer », ou un truc du genre.

5 Que pense votre entourage de votre choix de genre littéraire ?
Les amies qui me lisent me regardent différemment après...

6 Ecrivez-vous à la première ou troisième personne ? Selon le point de vue du héros, de l’héroïne ou des deux ? Pourquoi ces choix ?
Toujours à la première personne, bien sûr ! Quoi de mieux pour y croire, pour vivre l’aventure de l’intérieur ? Donc, le plus souvent, du point de vue de l’héroïne. Mais vous allez bientôt lire de plus en plus de points de vue masculins... Ma revanche en tant qu’auteur homme ?

7 Depuis combien de temps lisez-vous de la romance ? Votre entourage a-t-il toujours su que vous en lisiez ? Quelle était ou est leur opinion à ce sujet ?
Je ne me soucie pas trop de l’opinion des autres sur mes lectures. Il ne manquerait plus que ça ! Une fois, un ami a critiqué mon choix de chemise. Je lui ai offert la même à son anniversaire.

 

Stéphane Soutoul

1 Ecrivez-vous sous votre vrai nom ? Sinon, pourquoi ?
Oui, toutes les histoires que j’ai écrites jusqu’à présent – qu’il s’agisse de romans aussi bien que de nouvelles – ont été publiées sous mon véritable nom. Je ne vois pas de raison particulière pour user d’un pseudonyme en ce qui me concerne.

2 Est-ce qu’il a été facile d’être publié ? Ecrivez-vous dans d’autres genres littéraires ?
J’ai eu la chance de ne pas subir le parcours du combattant pour être publié. Les premiers textes que j’ai écrits oscillaient entre romance et fantastique. Je les ais soumis à une structure spécialisée (Les éditions du Petit Caveau) qui les a acceptés. Cela m’a permis de collaborer par la suite avec des maisons d’édition appartenant à divers horizons, telles que Pygmalion/Flammarion ou Rebelle éditions.
Les projets littéraires sur lesquels je travaille touchent à des genres très variés tels que la fantaisie urbaine (avec ma série en cinq tomes « Anges d’apocalypse »), le young adult (Si proche de lui), la romance à suspense (Séduction maudite, La proie du Papillon), le gothique (la trilogie Le cycle des âmes déchues), ou encore le fantastique (Je n’aimerai plus).
Je prends un vrai plaisir à m’approprier des styles et genres éclectiques, ceci afin que mes histoires apparaissent avec le plus d’authenticité possible aux yeux des lectrices et lecteurs. Être un romancier aux multiples visages n’est pas pour me déplaire. Le plus important à chaque élaboration de texte consiste à se remettre en question, à respecter les codes du genre abordé tout en faisant preuve d’originalité. Le point commun que partagent quasiment tous mes récits ? Le désir d’apporter un divertissement. On y trouve aussi une touche sentimentale, cette connexion indéfinissable qui peut naître entre deux personnes. Mon nouveau roman, « La saveur de l’interdit », prendra la forme d’une romance New Adult, un genre auquel je n’avais pas encore touché.

3 Selon vous, y a-t-il des spécificités particulières dans le fait d’être un homme qui écrit de la romance ? Avez-vous l’impression d’avoir à faire vos preuves constamment ?
Lorsqu’un homme évolue dans la littérature romancée sous son vrai nom, il doit démontrer davantage de pudeur qu’une femme en abordant certains sujets. C’est bête à dire mais, quand il débute dans le genre qui nous intéresse aujourd’hui, son travail suscite souvent un excès de doute. Pourtant, en écriture, tout n’est qu’une question d’empathie et d’imagination. La volonté d’ancrer, de tisser un canevas romantique au sein d’une histoire ne change rien à cela. Je ne réfléchis pas vraiment au fait qu’il me soit nécessaire ou non de faire mes preuves en élaborant une romance. La seule chose à laquelle je sois vigilant, c’est que les personnes friandes de sentiments et d’émotions trouvent au final leur compte à travers les aventures que je souhaite leur raconter. Mon seul objectif consiste à divertir mes lectrices et lecteurs à travers chaque histoire.

4 Avez-vous des avis tels que « pour un homme, le livre était très bien » ? Qu’est-ce que cela vous fait quand vous avez ce genre d’avis ?
Effectivement, il m’arrive d’en avoir. Ce sont des commentaires pleins de bonnes intentions qui me font sourire et qui disent en gros : « Hé, j’ai hésité en voyant que c’est un homme qui a écrit cette romance, mais au final je n’en ai plus tenu compte en cours de lecture. À sa façon d’écrire et de penser, on dirait vraiment que la plume appartient à une femme, c’est bluffant !». Je prends ces retours comme le plus beau des compliments. Le truc, c’est qu’encore de nos jours beaucoup de gens considèrent que les dames écrivent des romances et les messieurs des polars. L’inverse heurte parfois. Une chance que faire bouger les idées reçues soit possible à force de persévérance. Un auteur ne devrait jamais se voir cantonné à un unique genre.

5 Que pense votre entourage de votre choix de genre littéraire ?
Mon épouse me conseille et m’apporte un soutien constant. On échange énormément ensemble. Ma famille et mes ami(e)s se montrent curieux le plus souvent. Je discute volontiers avec mes proches des directions vers lesquelles s’orientent mes choix littéraires.

6 Ecrivez-vous à la première ou troisième personne ? Selon le point de vue du héros, de l’héroïne ou des deux ? Pourquoi ces choix ?
J’alterne entre la première et troisième personne en fonction du roman. En ébauchant le synopsis d’une histoire, ce choix narratif s’impose de lui-même. Tout dépend du rythme que je souhaite donner aux chapitres. Si la première personne me permet d’entrer plus facilement dans la peau de l’héroïne ou du héros, la troisième personne a le mérite de prendre de la hauteur vis-à-vis de l’intrigue, des divers protagonistes. En ce qui concerne le point de vue d’un protagoniste féminin ou masculin, là aussi tout dépend du roman sur lequel je travaille et de la sensibilité que je veux lui insuffler.

7 Depuis combien de temps  lisez-vous de la romance ? Votre entourage a-t-il toujours su que vous en lisiez ? Quelle était ou est leur opinion à ce sujet ?
Cela fait de nombreuses années que je perçois la romance comme une lecture synonyme à la fois de détente et d’évasion. Sa principale qualité, à mes yeux, est que la romance se focalise avant tout sur les personnages, sur les nuances de la séduction. Je ne saurais dire avec exactitude quand le goût de la littérature romancée m’est tombé dessus. Ce dont je me souviens, en revanche, c’est que des classiques gothiques tels que « Carmilla » ou « La morte amoureuse » m’ont initié aux textes sentimentaux. Dans un registre différent, « Le grand Meaulnes » m’a également marqué. Je me suis tourné par la suite vers des auteures incontournables telles que Jane Austen, Charlotte Brontë, Eloïsa James et Lisa Kleypas dont je suis fan. Mes goûts en matière de lectures se veulent éclectiques : j’adore bouquiner invariablement du fantastique, du thriller, du jeunesse, du YA, etc… De toute façon, les romans qui peuvent se passer d’une romance, que celle-ci soit en retrait ou au centre de l’intrigue, sont rares. En ce qui concerne mon entourage, pour être franc, je ne fais pas vraiment attention à savoir s’il sait ce que je lis ou pas. Critiquer ou juger les goûts littéraires d’autrui est l’une des plus grandes formes d’irrespect qui soit. Mon épouse me suggère des lectures, partage avec moi ses lectures coup de coeur, ou au contraire ses déceptions… Je peux donc dire que la littérature sentimentale est l’un de nos centres d’intérêt communs.


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