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Anna Briac - Interview

Les Romantiques - 12/04/2018

1 Pourriez-vous vous présenter à nos lectrices ?
Anna Briac est un pseudo sous lequel j’écris des romans pour les adultes. Je vis dans le Haut-Doubs avec amoureux, enfants, chien et chat, à la frontière suisse, au pays de la neige et des sapins, du chocolat et du mont d’or (et de tous les fromages fondus, auxquels je voue un culte). Autant vous dire que je verse un tribut annuel à Weight watchers absolument monstrueux ! J’ai toujours énormément lu, les anecdotes familiales sont d’ailleurs pleines de « et tu te rappelles quand on a monté tel sommet, tu lisais ton Agatha Christie en marchant ! », ou « on sait bien que tu faisais semblant de passer l’aspirateur et que tu bouquinais à la place ! ». Finalement, je me suis toujours trouvée plus à ma place à l’intérieur des histoires que dans le réel, et je suis passée naturellement de la lecture à l’écriture pour continuer de vivre « ailleurs ».

2 L’écossais est votre première romance, mais est-ce votre première publication ? Si non, pourriez-vous nous parler de vos précédents travaux ?
L’écossais est ma première parution en littérature adulte, mais effectivement j’ai déjà publié une quarantaine de titres en littérature jeunesse, des albums comme des romans. Mon dernier roman jeunesse est un récit post apocalyptique qui s’intitule Encore fautil rester vivants, dans lequel on suit les pérégrinations de trois ados qui tentent de survivre à un univers hostile et désespéré. J’ai écrit aussi pas mal de romans historiques (le Moyen-Age est ma période de prédilection depuis toujours), notamment La meneuse de bêtes, une histoire d’amitié entre une jeune femme et un loup, sur fond de sorcellerie et d’amour. Et mon dernier album, Mon extra grand-frère, est une histoire sur le handicap.

3 Quels sont vos auteurs de romance préférés ? Est-ce que ce sont les mêmes qui vous ont donné envie de vous lancer dans l’écriture ?
Je ne résiste ni à Kristan Higgins, ni à Jill Shalvis, et bien évidemment je vénère Diana Gabaldon. J’ai découvert la romance assez tardivement, en tant que lectrice (mon genre de prédilection c’était les littératures de l’imaginaire, SF et fantasy en tête, j’ai donc commencé par plonger dans la bit lit, avant de découvrir la romance), et j’avoue que ce que j’aime, ce sont des héros pas trop torturés, des histoires simples, dans lesquelles je peux me reconnaitre
facilement. Des histoires doudous, en somme. Ça faisait très longtemps que j’avais envie d’écrire une de ces romances qui font du bien, parce qu’en écrivant, je vis les sentiments des héros de façon très intense, et j’avais besoin de baume au coeur, pas d’une souffrance lancinante.

4 Pourriez-vous nous parler de votre parcours vers la publication ?
J’ai eu de la chance, j’ai été publiée très vite, en jeunesse comme en adulte. Mais ça n’a pas empêché les refus par la suite. Je trouve que c’est justement cette phase « d’après » qui est compliquée, quand on essaie de saisir à nouveau cette chance fragile, évanescente.

5 Comment avez-vous eu l’idée pour L’écossais ? Cela vous a pris combien de temps pour l’écrire ?
L’idée était là depuis longtemps, mais comme j’écrivais pour les enfants, je n’osais pas me lancer. J’ai des tonnes de petits carnets sur lesquels je note mes idées, depuis des années. Parfois, certaines idées se cognent à d’autres, et un mini feu d’artifice se crée, et je sais que ça va donner une histoire. Et parfois… Des dizaines d’idées dorment ainsi depuis plus de dix ans et ne donneront jamais rien. Pour L’écossais, c’est d’abord l’envie d’Ecosse qui m’a titillée, puis le personnage d’Alicia, qui s’est noyée dans sa vie et commence seulement à s’en rendre compte. Elle n’est ni gaffeuse, ni coriace, elle est juste perdue, et c’est ce que je désirais : une héroïne normale. Quant à Liam… J’ai le modèle à la maison, mais je le garde ^^. Il m’a fallu environ six mois pour écrire ce roman, corrections incluses.

6 Beaucoup d’auteurs se laissent guider par les personnages, est-ce que cela a été le cas pour vous ? Quelle a été l’étape la plus facile ? Et la plus difficile ?
C’est un mélange entre les deux tendances, architecte et jardinier : je savais à peu près où allait me mener mon histoire, les grandes lignes, mais en même temps j’ai laissé le récit pousser tout seul, et les personnages prendre leur envol. D’ailleurs, les héros n’empruntent pas toujours les chemins qu’on avait tracés pour eux, et s’écartent de la trame. Alors je les laisse faire, et je vois où ça mène. Certains prennent plus de place que prévu, et d’autres s’effacent (dans L’écossais, le couple Isla/Gowan est devenu très important, alors que c’était la soeur d’Alicia, Garance, et sa compagne Sandy qui devaient occuper plus de place).
L’étape la plus facile, c’est l’écriture, quand tout glisse, les actions s’enchainent, c’est grisant comme la vitesse dans le Grand Huit : j’adore, j’en ressors le coeur ébouriffé et pleine d’énergie ! Le plus difficile, ce sont les corrections, c’est laborieux, déprimant, et très long. Je pense d’ailleurs toujours à mes élèves qui pestent sur leurs rédactions, quand j’en suis à cette phase : comme je les comprends ! Mais hélas, les corrections sont une phase indispensable pour rendre le roman (et les rédactions !) meilleur.

7 Quels sont vos hobbies ? Etesvous écrivain à plein temps ?
Non, je ne suis pas écrivain à temps plein : je suis professeur de français à temps plein et auteur à mes minutes perdues. Même si j’adore mes élèves et mon métier principal, j’aimerais avoir davantage de temps pour écrire, parce qu’il est parfois compliqué de « laisser trainer » un roman pendant des mois, et que cela me frustre énormément… C’est tellement, tellement fort, quand les lecteurs aiment ce que vous écrivez, qu’ils vous le disent ! Ça fait un bien fou, si vous saviez !

8 Si ce n’est pas indiscret, pourriezvous nous parler de vos futurs projets littéraires ?
Je suis en train d’écrire une romance autour des retrouvailles de deux héros meurtris, onze ans après un terrible accident. Il y a de la neige, des chiens de traineau, une famille unie malgré les chamailleries et un lourd secret qui pèse sur les personnages. J’en ai jusqu’à cet été, vraisemblablement. Et après je me pencherai à nouveau sur de l’historique, en adulte, pour voir si ça colle.
Et puis devrait sortir tout prochainement Le chant de l’encre, un roman de bit lit, avec une héroïne au caractère bien trempé qui découvre que le monde dans lequel elle vit n’est pas du tout ce qu’elle croit. Et quand ses tatouages se réveillent sur sa peau et deviennent vivants, elle se retrouve plongée dans une course contre la montre terrifiante pour sauver ceux qu’elle aime. Heureusement, se battent à ses côtés un Traqueur, guerrier énigmatique et sexy, et une mystérieuse femme-oiseau. J’espère que cette romance paranormale plus sombre que L’écossais saura aussi séduire les lectrices !

9 Quels conseils donneriezvous à une personne qui souhaite se lancer dans l’écriture ?
De persévérer, de ne pas se décourager face aux refus ou aux critiques négatives (je sais, c’est facile à dire : je m’écroule à chaque chronique négative…), et de croire en soi.

10 Un dernier mot pour nos lectrices ?
Les histoires ne vivent que parce que vous êtes là ! Alors merci de permettre à mes héros de papier d’exister, d’entrer dans vos coeurs pour quelques heures, quelques jours. C’est un sentiment merveilleux que vous m’offrez, totalement addictif et dont j’aimerais profiter encore longtemps !
Mille mercis à vous !


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