Le site francophone dédié au roman féminin

Annie West - Auteur à l'honneur

Les Romantiques - 12/04/2018

Pour la troisième année consécutive, Annie West nous honore de sa présence au Festival du Roman Féminin.
Depuis le début elle a cru en nous, et nous avait fait savoir qu’elle serait présente dès le lancement de l’évènement. Nous avons souhaité la remercier en lui consacrant cet article.

Annie West est née en Australie. Elle a toujours adoré lire et est tombée dans la romance à l’adolescence. C’est à l’université qu’elle finit par rencontrer « son propre héros romantique, grand et ténébreux ». Ce qu’elle n’avait jamais trouvé au collège ni au lycée, puisque aucun de ses camarades ne pouvait soutenir la comparaison avec « ces types silencieux et forts, ces italiens aux yeux de braise, ces hautains aristocrates espagnols, et les autres » qui remplissaient son esprit et son coeur à travers ses lectures. En tout cas, elle a épousé son héros à elle, a eu des enfants, et aujourd’hui ils voyagent toujours ensemble. Il est un soutien précieux pour elle.

Annie obtient un diplôme en lettres classiques, puis travaille quelques années dans la fonction publique. C’est après avoir mis ses enfants au monde qu’elle décide de se lancer dans ce projet dont elle rêve depuis des années : l’écriture d’une romance. Elle débute par de petites histoires d’amour publiées dans des magazines, ainsi qu’un roman, Strictly business, publié par un petit journal australien. C’est en 2005 qu’elle vend sa première histoire à Mills & Boon. L’année suivante parait A mistress for the taking (Sous le charme d’un milliardaire - 2008).

Dès le début, Annie écrit pour les collections Harlequin Presents (qui correspond à Azur) et Mills & Boon Modern. « J’ai commencé à écrire pour les collections que j’adorais lire depuis des années. » A ce jour, elle a à son actif plus de 34 romances (le 35ème est actuellement entre les mains de son éditeur), elle est traduite en plus de 30 langues et n’a pas de désir de changer de registre ni de format. Toutefois, elle explique que ses premiers jets atteignent toujours 55000- 60000 mots, qu’elle coupe au maximum pour correspondre au format Azur.

Est-elle particulièrement loquace ou écrire un texte long est-il naturel pour elle, elle ne le sait pas. Est-ce qu’elle a envie, pour autant, de publier un jour un format plus long ? « Je ne peux pas dire que je n’écrirai jamais un livre plus long. Cependant, pour moi, l’enthousiasme d’écrire dans ce format court et compact demeure. Avec cette longueur, l’histoire est si incroyablement focalisée sur le héros et l’héroïne, sans beaucoup de place pour des personnages ou intrigues secondaires, que je trouve l’expérience d’écrire ces livres très intense et exigeante.  J’espère, et je crois, que cela se traduit par une expérience de lecture émotionnellement forte et satisfaisante. J’entends des lectrices parler de certaines histoires qui les ont tellement captivées qu’elles ne pouvaient pas les poser, et qui leur ont fait ressentir un coup de poing émotionnel intense. C’est ce que j’aime et ce que je vise. »

La sortie de son premier roman est suivie par sa collaboration avec d’autres auteurs pour différentes séries. C’est en 2015 qu’elle se lance enfin dans sa propre série, Desert vows, qui se compose de deux titres The sultan’s harem bride (L’inconnue du palais) et The cheikh’s princess bride (Une princesse si désirable). Elle met en scène un frère et une soeur.

En 2017, Annie s’essaie à l’écriture d’une duologie intitulée Princess seductions où les histoires se passent en même temps. Les deux romans, non (encore) traduits, s’intitulent His majesty’s temporary bride et The greek’s forbidden princess. J’avais lu les deux tomes et trouvé l’exercice très réussi. On peut lire chacun séparément et, pour celles qui ont lu les deux, on voit les références de l’un à l’autre sans aucune répétition.

Après onze ans à écrire pour Mills & Boon, Annie se lance dans l’autoédition avec une série de novellas intitulée Hot italian nights. On y retrouve tous les ingrédients qui ont fait sa renommée, avec quelque chose en plus : des héroïnes plus « fortes ». J’entends par là des jeunes femmes qui ont des métiers ou des hobbies réclamant des capacités physiques particulières. On retrouve ce type d’héroïne dans ses dernières parutions.

Ainsi, dans His majesty’s temporary bride, l’héroïne est garde du corps et adepte du parkour (un sport dans lequel excellent les Yamakasi), dans Bound to the Italian boss (l’une de ses novellas autopubliées), elle a une passion pour la moto. Et on peut aussi rencontrer des héroïnes qui n’hésitent pas à se lancer dans une aventure sans lendemain avec un inconnu, comme Imogen dans A vow to secure his legacy (Troublante surprise - 2017), l’un de mes romans préférés d’Annie, que je conseille absolument.

Ce que dit Annie sur l’évolution de ses héroïnes : « Est-ce qu’elles ont évolué ? Je me le demande. Mes héroïnes se retrouvent toujours dans des situations difficiles, ce qui implique régulièrement d’affronter un héros alpha qui est du genre à prendre les choses en main et a l’habitude de le faire à sa façon. J’aime à penser que mes héroïnes se sont toujours défendues elles-mêmes – ce ne sont pas des carpettes. Elles ne laissent pas les gens leur marcher sur leurs pieds. Mais peut-être qu’au début mes héroïnes ne prenaient pas autant de risques que maintenant. Mes premières héroïnes n’avaient pas d’aventures d’un soir avec un parfait inconnu (comme dans ma dernière sortie en VO, Contracted for the Petrakis heir). Et mon héroïne Ghizlan dans le récent The desert king’s captive bride est aussi forte physiquement qu’émotionnellement courageuse, quand elle fait face à un coup d’état et un mariage forcé. Je ne suis pas sûre que j’aurais écrit cette histoire au début de ma carrière. Une chose que j’ai remarquée, c’est que je ris beaucoup ces derniers temps pendant que j’écris. Quelquefois c’est à cause d’une scène amusante (lisez le début de Petrakis et vous comprendrez) et quelquefois c’est le plaisir de la joute verbale entre le héros et l’héroïne, ce que j’adore. »

Quant à ses héros, on retrouve les éternels séducteurs qui ont bercé son adolescence et fait la popularité de la collection : de riches européens possessifs qui ne veulent pas admettre leur amour, et des cheikhs virils qui rêvent dans un premier temps de dompter leur âme soeur avant de déposer leur coeur à ses pieds.

Quand elle n’écrit pas, Annie adore lire, voyager, faire de longues balades, passer du temps en bonne compagnie et bien manger. Voyager, c’est d’ailleurs ce qu’elle fait souvent. Et à chaque fois qu’elle vient en France, elle en profite pour visiter d’autres villes de notre beau pays. D’ailleurs elle partage les photos de ses voyages sur sa page auteur Facebook : https://www.facebook.com/anniewest.author.

Cette année, son séjour en Europe sera très court pour des raisons familiales. Mais elle compte visiter Reims avec son mari. « Oh, et oui, j’ai entendu dire que le vin là-bas était très bon ! Si quelqu’un a des suggestions de choses à faire et à voir, ou de plat local à tester, s’il vous plait faites-le moi savoir – j’adore avoir des recommandations. Elles conduisent à des expériences fabuleuses. » Ensuite elle est attendue à Berlin pour la Loveletter Convention, avant de rentrer en Australie.

Sa routine de travail ? Elle ne se donne pas d’objectif quotidien en nombre de mots à écrire, et préfère le faire de manière hebdomadaire. Ca lui laisse plus de latitude pour travailler moins quand elle n’en ressent pas l’envie, qu’elle n’a pas d’inspiration ou qu’elle a tout simplement d’autres obligations. « En général, je commence la journée par une vérification rapide de mes emails, pour être sûre qu’il n’y a rien d’urgent qui traîne. Cependant, si une deadline approche, je vais directement à mon manuscrit et j’ignore les emails. Ensuite, en avant pour un peu d’exercice : une longue marche ou une séance de Pilates. Puis au travail. « Le travail » peut consister à écrire l’histoire en cours, mais aussi inclure la lecture des corrections de l’éditeur sur un précédent manuscrit, ou l’élaboration d’une prochaine intrigue, ou les trois le même jour. Je peux aussi passer du temps à préparer des notes pour un atelier ou une newsletter pour les lectrices, ou à l’une des nombreuses tâches qui apparaissent sur ma liste « à faire ». Je travaille jusqu’en début de soirée (avec des pauses pour le déjeuner, des boissons chaudes et des tâches ménagères occasionnelles). Par contre il y a des fois où l’inspiration arrive juste au moment où j’ai prévu de préparer un repas. Heureusement je ne suis pas la seule à la maison qui sache cuisiner, et quand les mots coulent je continue en général à écrire. »

Elle ne prépare pas de scénario quand elle commence à écrire, laissant toujours l’histoire la guider. Néanmoins, quand elle débute le processus d’écriture, elle a en tête les deux héros et le problème principal à résoudre. Le reste vient au fur et à mesure, et c’est l’une des choses qu’elle préfère dans son travail. Ce qu’elle aime le plus dans son métier : « Commencer une nouvelle histoire. Et aussi l’excitation d’une idée qui arrive et qui devient de mieux en mieux, jusqu’à ce que j’aie hâte de l’écrire. Quand une scène se met en place et m’émeut, pas seulement quand je l’écris, mais aussi quand je la relis plus tard et que j’éprouve ce coup de poing de profonde empathie envers les personnages. Et aussi quand une lectrice me contacte pour me parler d’un livre qui l’a émue. »

Et si Annie a un conseil à donner à celles qui souhaitent devenir écrivain, c’est de lire, beaucoup lire. Et aussi d’écrire ce qu’on aime, sinon ça va se voir.

                         

Les lectrices qui ont déjà rencontré Annie sont ravies de la revoir bientôt au Festival du Roman Féminin. Ce qu’elles apprécient : son sourire, sa gentillesse et sa disponibilité. D’ailleurs Annie a hâte de revenir parmi nous. « J’ai tellement hâte d’être au Festival à Paris. Etre en contact avec d’autres fans de romance sera un super cadeau ! » Grâce au Festival, beaucoup de lectrices ont découvert son travail.

« Pendant des années, j’ai lu des romans Azur (entre autres Harlequin), sans me poser de questions sur ces auteurs. Rencontrer Annie West deux fois grâce au Festival du Roman Féminin m’a donné envie de lire ses romans. Annie est très sympathique, et proche de ses lectrices. Elle a toujours un mot gentil pour nous sur les réseaux sociaux. Le fait de connaître un auteur et de savoir comment elle effectue ses recherches pour ses romans m’a permis de les apprécier davantage », nous dit
Magali. A présent, elle ne rate aucune des parutions d’Annie en français.

L’auteur Nathalie Charlier, qui connaît et lit les livres d’Annie depuis de nombreuses années, a aussi bien voulu s’exprimer : « Annie West et moi, c’est une vieille histoire. Adolescente, je dévorais ses romans publiés aux éditions Harlequin et elle faisait partie de mes auteurs préférés, au même titre qu’Anne Mather, Carole Mortimer ou la regrettée Penny Jordan. À cette époque, la romance n’était éditée qu’en format poche. Je me souviens des mercredis après-midi où je cassais les pieds à ma mère pour qu’elle m’emmène dans une bouquinerie de Strasbourg qui vendait des romans d’occasion et qui avait des rayonnages entiers de ces bouquins que j’affectionnais tant. Tout mon argent de poche y passait ! Les romans d’Annie étaient de ceux que je choisissais sans même lire les résumés. J’avais quinze ans à peine… J’adorais ses héroïnes à la fois réservées et pleines de caractère, ses héros qui me faisaient rêver parce que c’était des princes du désert ou des hommes d’affaires puissants. J’aimais le fait de voyager, de découvrir des contrées lointaines où je savais que je ne mettrais probablement jamais les pieds. Elle fait partie de ces femmes de talent qui m’ont rendue complètement accro aux romances. Alors, imaginez ma surprise lorsque, l’an passé, j’ai pris le même ascenseur qu’elle au Festival du Roman Féminin ! Lhattie Haniel, à qui j’ai expliqué que j’étais une fan de la première heure, me l’a présentée illico. Et là, je me suis retrouvée dans la peau de la collégienne que j’étais quand j’ai découvert ses romans, incapable d’aligner trois mots d’anglais, tandis qu’elle me souriait avec gentillesse. Déjà à ce stade, j’étais toute folle, comme le soir où j’ai croisé David Bowie dans un palace de Dublin (c’est véridique). Quelques minutes plus tard, alors que je m’apprêtais à quitter l’Espace Saint-Martin, Annie m’a invitée avec Lhattie à boire un verre. Seigneur, j’ai cru que j’allais me trouver mal tellement j’étais émue. Puis, le plus naturellement du monde, elle m’a présenté son mari, ainsi que quelques collègues à elle, toutes auteurs pour Harlequin. J’étais comme une petite fille à qui on offre un énorme sac de bonbons !
Là, sur cette terrasse parisienne, j’ai découvert la femme. Et je peux vous assurer que je n’ai pas été déçue le moins du monde. Annie, c’est la simplicité même, la gentillesse à l’état pur. Parce que j’étais pressée par le temps, j’ai dû repartir assez rapidement, mais en retournant à mon hôtel, j’avais des étoiles plein les yeux. J’ai appelé mon époux sur le trajet, mais je tenais des propos si décousus, tellement j’étais excitée par cette rencontre, que le pauvre n’a sans doute pas compris grand-chose ! La fan hystérique dans sa version la plus basique, voilà ce que j’étais à cet instant précis.
Quand je l’ai croisée ce soir-là au restaurant où était organisé un dîner pour les auteurs, elle et son mari se sont souvenus de mon prénom ! J’étais tellement étonnée que je ne pouvais plus parler. Et comme je n’étais pas au bout de mes surprises, le lendemain, elle a accepté ma demande en amie sur Facebook et m’a envoyé un message dans lequel elle m’écrivait à quel point elle avait été heureuse de me rencontrer. Oui, j’étais aux anges et ce n’est rien de le dire. Ce jour-là, j’ai remercié les membres du Festival de m’avoir invitée et d’avoir permis, sans le vouloir, que je réalise mon rêve de côtoyer l’auteur qui a bercé mon adolescence par ses histoires romanesques.
Il y a quelques jours, elle a été la première à me souhaiter mon anniversaire et j’ai appris récemment que, tout comme moi, elle reviendrait au Festival du Roman Féminin en 2018. Waouh, quelle chance, je vais pouvoir la revoir ! J’espère que ce jour-là, je réussirai à ne pas sourire comme si j’avais un cintre dans la bouche et que nous pourrons faire plus ample connaissance. Parce que tant professionnellement qu’humainement, Annie West fait partie de ces rares femmes que j’admire inconditionnellement. »

Concernant Nathalie, nous sommes ravies de vous annoncer qu’après des années d’autoédition, elle se lance à nouveau dans la publication chez un éditeur traditionnel, j’ai nommé Harlequin. Son roman paraitra dans la collection HQN (en numérique donc) en mai 2018. Nous lui souhaitons un grand succès dans cette nouvelle aventure.

 

Fabiola

 

Source : http://www.annie-west.com/

La page de l'auteur http://www.lesromantiques.com/?u=2874/Annie-West

 


Commentaires

Cet article n'a aucun commentaire, ajoutez le vôtre !

Prénom ou pseudo * :
(Gardez toujours le même pseudo. Les lectrices qui partagent vos goûts pourront ainsi suivre vos commentaires.)
Email :
(Votre email ne sera pas affiché sur le site. Il nous permettra simplement de vous envoyer un petit mot de remerciement.)
Commentaire :
Signature :
 

* : champ obligatoire

Les commentaires sont temporairement désactivés

Les Romantiques sur Twitter  Les Romantiques sur Facebook  Rechercher un livre

 

 

 

 

© Copyright 2012 Les Romantiques
Webdesign Priscilla Saule