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Que lit-on en plus de la romance?

Les Romantiques - 12/04/2018

Après la romance, le genre de littérature préféré des romantiques : policiers - polars, romans noirs et autres romans à intrigues et à mystères…

Quand je n’ai pas le nez dans une histoire d’amour, la plupart du temps, je l’ai dans un policier.
Et en général, de ceux qui entrent dans les classiques du roman policier. Je déteste les polars glauques, tordus et les cassetêtes pendant des pages et des pages sur la psychologie de l’assassin.
Sur le choix des romans policiers/polars ou des auteur(e)s, je suis, par contre, plus éclectique.

Contrairement aux séries télévisées où les images ôtent beaucoup à l’imagination, en littérature, ni la criminalistique, ni la criminologie ne m’attirent vraiment - si c’est intéressant à voir, c’est plus pesant à lire. Ce que j’aime avant tout, ce sont les bonnes enquêtes. Policières - ou non.

La façon dont elles sont menées, les policiers, souvent récurrents, qui en sont chargés ; les fausses pistes menant vers de faux coupables, celles menant vers le vrai coupable ; les interrogations que pose le crime, les interrogatoires et les tournants qu’ils prennent ; l’ambiance, les subtilités et les finesses du crime, de l’enquête et des enquêteurs, leur personnalité et celle de la (ou des) victime(s) et l’environnement, le décor du crime, les lieux, l’atmosphère. Et la façon qu’a justement l’auteur de planter son décor, de camper son énigme, de créer des personnages crédibles dans ce genre de littérature et de m’emmener où il veut. Bref, de transformer son idée première en histoire criminelle qui se tient et me tient en haleine jusqu’au bout - même s’il m’arrive de découvrir le coupable avant la fin A.  Chercher par moi-même, au cours de ma lecture, qui est le meurtrier, essayer de deviner son mobile est aussi ce que j’aime quand je lis des policiers.

Mais l’assassin et ce qu’il a dans la tête – sa psychologie - ne sont pas vraiment ma principale préoccupation. À quelques exceptions : quand le récit est raconté par l’assassin lui-même, si ce dernier n’est pas un tueur en série ou un psychopathe de la pire espèce mais « Monsieur tout le monde », je vais au bout de ma lecture, même si je me sens un peu « piégée » par l’auteur, et l’assassin sympathique. Oui, oui, il y en a quelquefois.  Comme ce livre d’Exbrayat Tout le monde l’aimait.

Quant au personnage principal, qu’il soit policier, gendarme, détective, enquêteur amateur, par goût ou malgré lui, ou encore « fouineur », je prends.

J’aime les policiers qui se déroulent dans des endroits sympas. Là où l’on ne s’attendrait pas à découvrir un ou plusieurs crimes et un ou plusieurs assassins. Les jolis villages anglais, comme dans les romans d’Agatha Christie, les petits coins de campagne - surtout en France - les villes que je connais ou celles où je n’ai jamais mis les pieds mais que je découvre au détour d’une scène de crime…
« … Le lendemain de la mort d’Augustin Remblède, les deux grands enfants de seize et dix-sept ans, promenaient leur affection sur la route de la fontaine de Saint-Po, dont une légende affirmait qu’elle rendait la virilité aux hommes qui buvaient de son eau. Il est vrai que remplacer le vin par l’eau abonde souvent la performance. Mais pas toujours ! Le chemin vicinal, bordé de cerisiers en fleurs, de chèvrefeuilles se préparant à libérer leur fragrance, de lilas timides et cachottiers, ressemblait à cet écrin parfumé que Jules Maîtresse, le si génial poète gascon décrit avec tant de verve sucrée. « Un écrin d’amour », songea  Marion, que le printemps émoustillait aupoint de ne pas reculer devant une banale coquecigrue, une litote… » (Ravigote, arsenic et vieilles soutanes - Michel Gardère).

Mais si tout roman policier a forcément un détective, un flic ou un gendarme - en activité ou à la retraite - dans sa trame, tout roman à intrigue, à suspense, tout roman noir n’en a pas toujours - comme Le Poulpe, personnage étrange et sympathique qui aime mettre son nez là où il ne faut pas (Le Poulpe de Jean-Pierre Pouy et autres auteurs) ; Mma Ramotswe, première dame détective d’Afrique, dont le champ d’action se situe au Botswana (Les enquêtes de Mma Ramotswe d’Alexander McCall Smith) ou encore Kao K’o Kung, chat curieux et débrouillard qui aide son maître à résoudre de mystérieux crimes (Le chat qui… de Lilian Jackson Braun). Mais tous ont en commun : un coupable. Même si tout coupable n’a pas forcément commis de crime. Et l’ambiance diffère en fonction de la personne qui mène l’enquête.

Tout a commencé, pour moi, à l’âge de douze ans quand, pour la première fois, j’ai ouvert un Alice de Caroline Quine.
Je crois que c’est aux aventures de cette jeune détective que je dois mon goût des intrigues, des mystères et, par la suite, des histoires policières ou à suspense. Mon goût des enquêtes. A ça et aux Cinq dernières minutes à la télévision. Malheureusement, je ne pourrais pas me les remémorer grâce à la lecture, je n’en ai qu’un seul sur les deux ouvrages littéraires tirés de ces téléfilms.

Série où, à ses débuts, le téléspectateur était invité à chercher les indices menant au coupable.
En y réfléchissant, je suis même sûre qu’Alice m’a donné également le goût des romances que je dévorerai quelques années plus tard. A Je me rappelle avoir aimé - et attendu avec impatience dans chaque livre - cette sorte d’amitié amoureuse avec Nick, son ami étudiant. Les prémices d’une histoire d’amour que l’on ne pouvait qu’imaginer.

 

Par la suite, j’ai jonglé pendant longtemps entre Agatha Christie et Exbrayat. Avec une nette préférence pour la Dame du Crime, la « Duchesse de la mort ». Chez Exbrayat, le premier roman que j’ai lu je l’avais choisi d’après son titre, et si je l’ai beaucoup aimé, il m’avait particulièrement marquée. Celui auquel je fais référence plus haut : Tout le monde l’aimait.
« … - Oui, bien sûr… Je comprends… Mon pauvre ami, je ne sais que vous dire… Comment vous exprimer… Une femme si admirable…
- Merci, mais excusez-moi, je dois alerter la police.
- Évidemment. À très bientôt et… Courage !
Ayant raccroché, le juge Beasy regagna la chambre conjugale. Intriguée son épouse désirait savoir à quoi rimait cet appel téléphonique nocturne. Avant de se glisser sous les draps, son mari lui révéla :
- C’est Arcizac, le Procureur.
- De si bonne heure ! Qu’avait-il d’aussi urgent à te dire ?
- On a assassiné sa femme.
- Mon Dieu !
- … Une sale histoire !
- Seigneur ! Qui pouvait vouloir du mal à une si gentille jeune femme ?
- C’est justement ce que je vais tenter d’établir. »

Puis, avec le temps, vinrent toutes sortes d’auteurs : Borniche, ancien flic de la Brigade du Grand Banditisme, qui retraçait dans ses romans le parcours des grands truands de son époque, Simenon et son célèbre Commissaire Maigret, Elizabeth George, Martha Grimes, Ngaio Marsh, Donna Leon et son Commissaire Brunetti, pour ne citer qu’eux ; quelques historiques ayant, pour faire respecter la loi, Nicolas le Floch ou Guillaume de Lautaret et le Prix du Quai des Orfèvres qui, tous les ans - depuis 1946 -, récompense un écrivain connu ou méconnu…

Dans celui-là, particulièrement, j’ai aimé le décor. Même si, dans ce Jura en plein hiver, le lieu où se déroule l’intrigue n’existe pas, il vous prend aux tripes.
« Le commissaire Gradenne prend froid dans l’hiver du Jura. À la manière de Maigret, enquête « grippée », gendarmes trop « pressés » comme ce corps broyé par la machine… Quelle idée aussi de confier à des officiers de marine à la retraite le renflouement d’une usine, dans ce « port de mer » sous la neige, au milieu des forêts !
Vous reprendrez bien de cette Morteau, mijotée dans la potée de la veille, accompagnée d’un Poulsard… ? Avec un Comté de plus de dix-huit mois, on vous recommande ce jeune lieutenant de 30 ans d’âge sans beaucoup d’affinage à la PJ, mais avec du… nez, avisé et goûteux ! »

 

 

Il y a aussi ceux que j’appelle « les policiers du terroir ». En commençant - effet du hasard - par les Bretons. Car si les polars qui viennent du froid - comme les suédois - ont actuellement le vent en poupe, pour l’instant je n’ai pas encore tenté l’aventure.

 

« Dans la campagne brestoise, un jogger meurt mystérieusement au bord d’une route… » Un journaliste s’intéresse à l’affaire. Son ami policier, également. Et tous deux vous plongent dans les dessous des crédits révolving. »

 

Tandis que Dinard s’apprête à vivre son Festival du film Britannique, Sabine, caissière d’un supermarché, est lâchement étranglée sur le trajet de son travail. Les soupçons se portent très vite sur le mari de la jeune femme que le commissaire Erwan Le Morvan arrête sans grande conviction. Mais l’assassin récidive : Marie-Sophie, épouse d’un notaire rennais, est la nouvelle victime, alors qu’elle se rend à la cérémonie d’ouverture du célèbre festival. L’angoisse étreint Dinard. Un tueuren série sévirait-il dans la ville ? La rumeur court... puis se répand d’autant plus facilement qu’un troisième crime se profile à l’horizon... Dinard a peur ! Il faudra toute la perspicacité du commissaire Erwan Le Morvan et de ses enquêteurs pour résoudre l’énigme et ramener la sérénité au sein de la population dinardaise.

 

Ah ! les joies de la vie de famille ! Ses réunions sympathiques, ses sentiments d’amour partagé. Tableau idyllique s’il en est. Dans la famille Kérivy, il ne semble pas qu’il en soit de même. Pour les «pièces rapportées», Pauline Kérivy serait plutôt la réincarnation du diable, un cauchemar vivant. Justement, vivante, elle ne le restera pas très longtemps. Loïc Garnier va débarquer à Quiberon, mais pas pour y faire du tourisme. Il devra résoudre l’énigme de la mort de la belle-mère. Sans doute le dossier le plus surprenant de sa carrière.

 

Regroupe cinq intrigues policières se passant en Charente, région natale de son auteur.

 

 

Sur l’Arnon, au lieu-dit « La Vieille Morte », un moulin en ruine, hanté par une légende. Alentour, à Ids-Saint-Roch à Morlac, au Châtelet-en-Berry et, plus loin vers Saint- Amand-Montrond, on vit au rythme des « années folles » dans l’ignorance (ou l’oubli) des croyances archaïques de la terre berrichonne… Et pourtant… Pourtant, quand au lendemain d’une harassante journée de « batteuse », on découvre au village deux cadavres insolites, renaît la peur ancestrale de la malédiction !

 

Pendant qu’Albert, le jardinier, course les escargots, que Maria Dolorès, femme de ménage Diva Castafiore me rend son tablier toutes les deux minutes, que les touristes envahissent le Mont St Odile, je dois, heureusement aidé par mon adjoint, Eustache : résoudre les vols inexplicables de livres dans notre bibliothèque. Affronter des gendarmes dont la piété laisse à désirer, supporter les blagues oiseuses de l’un d’entre eux, déchiffrer des codes, résoudre des énigmes datant de 39/45, lutter contre de vieux démons, tout en gérant le Mont St Odile… et les journées n’ont que 24h. Vous pensez que j’exagère ? Je vous jure que non, parole de Père Emmanuel.

 

Celui-là se passe à Nancy, ville chère à mon coeur : Martial Leybel, un gendarme enquêteur de la brigade de recherches départementale de Nancy, est retrouvé mort chez lui. Suicide ou assassinat ? Quel rapport entre son décès et un braquage qui s’est terminé en bavure ? Dans ce désastre, quelle est la part de responsabilité de son épouse Marika, bipolaire reconnue ? Et quel lien y a-t-il entre elle et les auteurs de vols crapuleux commis dans l’est de la France ainsi qu’à Karlsruhe (Allemagne) ? Telles sont les principales questions auxquelles le major de gendarmerie Victor Bricka et son équipe, en saisine conjointe avec le service régional de la police judiciaire, vont tenter de répondre. Il leur faudra quatre années d’une patiente enquête à multiples rebondissements menée tant en Alsace qu’en Lorraine pour élucider toute l’affaire.

 

Souvent écrits par d’anciens gendarmes ou d’anciens policiers, comme c’est le cas de ces deux romans.

En fait, mon tout premier policier du terroir était un livre interactif que j’avais découvert chez mon marchand de journaux qui prenait, dans son coin « librairie », les parutions d’une petite maison d’édition publiant, essentiellement, les romans d’écrivains régionaux.

Meurtre à Thillombois est un policier d’un genre bien particulier. Le défi était lancé aux auteurs amateurs qui voulaient s’y frotter de découvrir l’assassin d’une jeune fille. Le récit se déroulait au château de Thillombois, dans la Meuse, et nous était livré en deux volumes. Le premier, écrit par deux auteurs, traçait, plans à l’appui, la scène du crime et présentait les personnages. Le deuxième regroupait toutes les résolutions de l’énigme, écrites par les participants au
concours qui avaient été retenus.
« … La porte des toilettes est béante… Albert a disparu !

Plus inquiète qu’elle ne veut bien se l’avouer, Rosemonde revient à petits pas pressés vers le salon d’honneur. Elle tapote l’épaule de Virginie qui se retourne et sourit en la reconnaissant.
- N’avez-vous pas vu mon mari ?
- Non, non ! Pas depuis tout à l’heure. … »
« … »
« …Jean, que sa présence près du lieu du crime avait mis en situation délicate, a ainsi fait savoir qu’il avait vu certaines choses, Anne-Lou et un homme penché sur elle sous les thuyas. Il avait voulu voir de plus près mais il lui avait semblé que l’homme l’avait aperçu et il s’était enfui rapidement à travers les buissons ce qui lui avait occasionné quelques griffes…
Albert avait enfin avoué la vérité au sujet de son imperméable… et de sa tentative auprès d’Anne-Lou. … »

C’est cette immersion dans un coin de la Meuse, département que je connais et que j’aime beaucoup, qui m’a donné, je l’avoue, le goût des policiers du terroir. Ils me font voyager à travers la France. Leurs auteurs vous font découvrir la région où ils sont nés en y bâtissant leurs intrigues policières. Et ils le font avec leurs yeux, avec leur coeur.

« Qui aurait dit à Laviolette, venu à Banon, Basses-Alpes, pour y déguster une omelette aux truffes, qu’il y trouverait des cadavres ? Qu’il se casserait le nez sur un tombeau protestant depuis longtemps désaffecté et qu’il serait obligé de partager ses lauriers avec une truie nommée Roseline ? Comme d’habitude, la solution ne lui apparaîtra que par hasard, au terme d’une série d’échecs tous plus lourds de conséquences les uns que les autres. »

 

Il y a aussi les policiers - gendarmes ou flics - qui traînent derrière eux comme leur ombre l’éternel journaliste, l’employé communal intrigué, ou quelquefois quelqu’un de très surprenant comme une chère-soeur, de vieilles dames, une bourgeoise élégante, ou encore un(e) libraire, devenue au fil du temps un(e) ami(e), qui ne peut s’empêcher de dénicher de sombres affaires et/ou de s’y trouver mêlé(e). Et qui, on le devine, est une aide précieuse au brave gendarme ou à l’inspecteur de police qui, c’est presque sûr, ne s’en sortirait pas sans lui ou elle ; celui qui a été écarté mais qu’on rappelle parce que ses compétences pour le crime en question sont inestimables, ou encore l’ancien gendarme ou flic qui a changé de vie ou a pris sa retraite mais qui, comme par hasard, se trouve toujours au bon endroit, au mauvais moment… d’un meurtre ! Les romans de Carolyn Hart ont donné lieu à la série « Roman Noir », sur M6.

Plus haut, je vous parlais des romans à intrigues, à suspense, des romans à mystères. Tous ceux qui entrent dans la catégorie « policiers » que je lis, que j’aime, mais qui n’ont pas obligatoirement d’enquêteurs officiels dans leur trame. C’est parfois un simple enquêteur - voire détective amateur -, qu’il le fasse parce qu’il aime ça ou parce qu’il se trouve impliqué dans une sale affaire et s’investit pour se sortir de cette situation, ou encore parce qu’il aime « fouiner ». Mais je préfère largement les détectives amateurs aux détectives privés. Ceux qui ont ça dans le sang et dénichent toujours la moindre chose suspecte qui peut les mener sur le chemin d’une enquête. C’est vrai que, pour beaucoup, il s’avère qu’ils ont flairé juste. Bien sûr, souvent l’enquête prend alors un tour officiel. Et même, quelquefois, les enquêtes d’amateurs en jupons ou en culottes courtes.

Si le romantic-suspense ne fait pas partie à proprement parler du genre policier classique, il a le mérite de mêler, à une histoire d’amour, des intrigues, des aventures, de l’espionnage ou, souvent, de véritables enquêtes policières. Quand je repense à certains de mes livres, ceux que j’appelle en souriant « mes vieilleries » et que je garde bien précieusement dans un coin à part de ma bibliothèque, je me rends compte que ma plongée dans le romantic-suspense a commencé avec la collection Club Passion et les Clanades, ainsi que tous les romans qui gravitaient autour, pour la plupart écrits par Iris Johansen. Mais aussi avec Kay Hooper, Rebecca York et sa série La filière des oiseaux et Jayne Castle et sa série Opération charme.

Puis, il n’y a pas si longtemps de ça - mais j’ai rattrapé mon retard -, avec le Lieutenant Ève Dallas de Nora Roberts, qu’une inconditionnelle d’entre vous m’a  fait connaître lors d’une discussion sur le forum. Mais là, il ne s’agit pas d’aventures ou d’espionnage mais bien de véritables enquêtes policières.

Et bien que je sois toujours un peu en décalage avec les sorties en poche de ce lieutenant de la police de New-York, puisque je les achète en tomes doubles, j’ai découvert depuis l’année dernière les Ève Dallas 0.5.
Je dois dire que je les préférerais presque aux premiers. Ils sont tout aussi passionnants, reflètent exactement le même contexte que les autres, mais sont plus courts. Ce sont des sorties, au départ en numérique, regroupées par trois en livre papier quatre ou cinq mois après.

Mais je ne peux pas arrêter là sans vous parler de mon CHOUCHOU ! Mon préféré. Celui que je relis au moins une fois par an. Pour moi, c’est une vraie pépite. Mon livre de chevet depuis plus de vingt ans !
Je l’ai découvert dans un énorme bac « foire aux livres » à Auchan et je me dis encore maintenant que j’ai eu de la chance de tomber sur lui parmi tous les livres qu’il y avait.

Plein de surprises et agrémenté d’une petite romance, à chaque relecture la magie opère. J’ai beau, à la longue, le connaître par coeur, je suis toujours aussi scotchée par la subtilité de l’intrigue, la caricature des personnages qui, par moments, peuvent ne pas paraître crédibles du tout, et cette sorte d’humour noir qu’il véhicule. Il fut un temps introuvable, mais je m’aperçois qu’en plus des sites d’occasion, il est maintenant en eBook. Croyez-moi, il est à lire sans modération et à relire, surtout quand on a le cafard.
Je crois d’ailleurs que je vais adjoindre à Ce poison d’Aurore de Marie Thérèse Labat, le génial Mon ex, sa copine, mon faux mec et moi. Un pour le côté policier, que j’adore ; l’autre pour rêver à une magnifique histoire d’amour.

« Aurore Urrutia serre étroitement autour d’elle la ceinture de son manteau en matière synthétique « façon cuir » et hasarde dans la rue un pied précautionneux. Comme toujours, avant de sortir, elle a jeté un coup d’oeil derrière son volet entrouvert pour voir si, par chance, la rue est déserte. Cela n’arrive pas souvent à la belle saison. Même à cinq heures moins le quart du matin. Cette portion de trottoir appartient à deux jeunes personnes qui y déploient une activité intense, ponctuée de fréquentes et bruyantes bagarres, soit entre elles, soit avec d’indésirables clients. »…
… De cinq à sept, elle balaye les classes du pensionnat. De sept à huit, les bureaux de l’expert comptable qui jouxtent presque le collège de jeunes filles. Puis Aurore prend son élan et arrive à huit heures trente précises au pied du lit de la vieille Mme de Lacor-Lacour avec des croissants encore chauds cueillis au passage chez le pâtissier. Là, il y en a pour deux heures. Pas drôles. Après ça, elle retourne en arrière et fait le ménage des Trochard de onze heures moins le quart à midi quarantecinq. Des gens qu’elle n’estime guère. Mais ils paient bien.

… De quatre à six c’est la fin du marathon et le dessert : le ménage de son petit bijou. (Naturellement, le petit bijou ignore totalement que sa femme de ménage l’appelle ainsi.)

… Son travail achevé chez « petit bijou », Aurore s’assit sur une chaise, bien décidée à attendre le temps qu’il faudrait. À qui se confier sinon à lui qui était, pour ainsi dire, de la police et en qui elle avait toute confiance ? Elle avait hésité pendant deux jours, dormant mal, gardant sur le coeur ce poids qui l’étouffait, mais maintenant c’était décidé. Elle parlerait.
Aurore se demandait encore comment elle avait pu recouvrer assez de sang-froid pour affronter Trochard, lui dire « au revoir et bonnes vacances ainsi qu’à Madame. »
Madame, qui devait être installée à la cave pour une villégiature éternelle sous le tas de charbon. » …


Si le coeur vous en dit… Bonnes lectures...


Sacroliyu

 

Polars, policiers et autres séries noires. Le roman policier est le genre que je préfère avec la romance, d’ailleurs je lis autant l’un que l’autre, mais avec des attentes différentes. Le premier roman policier que j’ai lu, c’était : «Mr. Quinn en voyage » d’Agatha Christie. Cela m’a tellement marquée que maintenant, quarante-trois ans plus tard, je m’en souviens encore. Un autre héros de mes rêveries adolescentes fut Arsène Lupin de Maurice Leblanc, mais je n’ai lu que quatre ou cinq tomes. Pendant quelques années j’ai lu exclusivement Le club des Masques, achetant consciencieusement tous les livres d’Agatha Christie, mais j’ai aussi découvert les romans d’Exbrayat, auteur très prolifique. Je trouvais son style drôle, mais j’avoue que je n’ai pas persévéré car, à force, j’en avais vite assez. J’ai essayé Rex Stout, Edgard Wallace et Pierre Jardin, mais sans insister. Un auteur qui m’a marquée, John Dickson Carr, qui a des mystères très bien construits, et j’avoue sans fausse honte que je n’ai jamais trouvé la solution par moi-même.
Pierre Bellemare aussi a une place prépondérante dans ma bibliothèque, mais il fait plutôt partie d’une autre catégorie, celle des récits d’histoires vraies. Et puis, juste avant l’âge adulte, j’ai découvert les San Antonio, qui je dois l’avouer m’ont plu pendant un an ou deux, mais c’était trop souvent la même chose. Idem pour la Brigade Mondaine de Gérard De Villiers. En fin de compte, je crois que ce sont les scènes de sexe nombreuses et variées qui ont fini par me rebuter.

Puis je me suis mariée, j’ai eu des enfants, et la romance a pris le dessus dans mes lectures. Jusqu’au jour où ma mère m’a ramené un livre de la bibliothèque, à l’hôpital où mon père avait été admis. « La clinique du docteur H » de Mary Higgins Clark. Un genre complètement différent de Christie, mais qui me convenait. J’avoue ne pas avoir lu tous les livres de l’auteur, car il n’y a que les dix ou quinze premiers que j’ai aimés, par la suite j’ai laissé tomber. J’ai essayé PD James pendant un moment, mais ça me déprimait, et aussi Patricia Cornwell. Au début j’étais fascinée, parce que l’héroïne est médecin légiste et que j’avais aimé la série « Quincy ». Je ne sais pas si elle est passée à la télévision française, il s’agissait d’un médecin légiste à Los Angeles. Avec l’aide de son assistant, Sam Fujiyama, il découvrait souvent des indices le conduisant à une conclusion autre que celle des services de police, ce qui provoquait fréquemment des conflits, aussi bien avec son supérieur qu’avec les autorités. Mais les romans de Cornwell étaient beaucoup plus démoralisants.

Elizabeth George avait retenu mon  attention à la bibliothèque de ma ville, mais je n’ai pas pu finir le premier livre que j’ai lu d’elle, car c’était déprimant à un point insupportable pour moi.

Et internet est arrivé dans ma vie par l’intermédiaire de mon gendre, et là j’ai pu découvrir des tas de romans classiques écrits par des auteurs contemporains de Christie. Ah ! J’adore Dorothy Sayers et son héros le très aristocratique lord Peter Wimsey. Je peux même dire que c’est le héros que je préfère parmi tous les autres. Patricia Wentworth, par contre, a des histoires que j’aime relire, mais d’autres que je trouve vraiment nulles parce qu’elle fait énormément jouer le hasard, or dans un bon policier le hasard n’existe pas. Ngaio Marsh est aussi un très bon auteur, en tout cas les premiers de sa série avec l’inspecteur Alleyn (qui aurait sans problème pu être un héros de romance, tant il est beau et intelligent.) Et puis il y a Georgette Heyer, autant j’aime ses romans policiers, autant je n’aime pas ses romances.

Pendant un moment j’ai lu quelques livres traduits du suédois, écrits par Maria Brand, mais hélas sur la cinquantaine qu’elle a écrits, je n’ai trouvé qu’une petite dizaine en français, et aucun en allemand, il faudrait que je voie si elle est traduite en anglais. Il y a encore Austin Freeman, dont je ne possède que trois livres avec son héros aveugle, un personnage mystérieux et intéressant.

Parmi les plus modernes que j’ai lus, je me suis passionnée un moment pour la série du rabbin de Harry Kemelman et celle du chat qui… de Lilian Jackson Brown. Et aussi la série de Frank Tallis se passant à Vienne au tout début du 20ème siècle avec son héros psychiatre.

Les livres qui me passionnent pour le moment sont en rapport avec la science policière, des histoires vraies sur des tueurs en série, les récits des médecins légistes, des psychiatres et des policiers. Des histoires de meurtre qui ont marqué leur temps. Plutôt macabre et très loin des romans d’Agatha Christie. Mais bon, ça c’est une autre histoire ;)


Eglantine


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