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Angel Arekin - Interview

Rinou - 12/04/2018

1 - Merci d’avoir accepté cette interview. Pourriez-vous vous présenter à nos lectrices ? Pourquoi avoir choisi de devenir écrivain ?
Je suis une femme, mère, épouse de trente-six ans, tout ce qu’il y a de plus normal, hormis que je m’invente des histoires toute la journée. Je vis dans la campagne profonde pour satisfaire un petit côté ermite et misanthrope. Évidemment, je suis une passionnée de littérature. Je lis depuis toute petite, et j’écris depuis aussi longtemps. Je n’ai pas choisi de devenir écrivain. Ce choix s’est imposé de lui-même, comme quelque chose de viscéral, d’impossible à refuser. Écrire, c’est ma façon de respirer. Si je ne pose pas de mots sur une feuille de papier, j’ai l’impression de perdre la tête, qu’il me manque un bout de moi.

2 - Pourquoi avoir choisi la romance ? Pouvez-vous nous parler de votre chemin vers la publication ?
Je n’ai pas choisi spécifiquement la romance. J’écris aussi de la fantasy, de l’historique, et un jour, j’espère écrire un thriller. Et pourquoi pas tout en même temps, d’ailleurs.

Mais dans tout récit, il y a une histoire d’amour. Ce que j’aime par-dessus tout, c’est écrire sur des sentiments, des émotions, sur ce qui compose l’être humain, et l’amour reste un facteur important d’émotions ; il en entraîne plein d’autres dans son sillage. Alors, c’est forcément intéressant à décortiquer.
Quant à la publication, j’ai signé mon premier contrat avec Plume Blanche pour Le porteur de mort et cela a créé une réaction en chaîne assez exceptionnelle, puisque dans la foulée j’ai signé chez Nisha et BMR pour la romance. J’ai des dizaines de lettres de refus de maisons d’édition, car lorsque j’ai commencé à écrire, voilà une quinzaine d’années, l’accès à la publication était extrêmement fermé et appartenait à un petit cercle. Pour le pénétrer, c’était très difficile, mais avec des nouveaux genres, comme la new romance ((NDLR : la new romance n’est pas un genre mais une marque déposée par les éditions Hugo), on arrive à une popularisation aussi de la publication, et les portes se sont davantage ouvertes.

3 - Vous avez écrit un roman basé sur le jeu Is it love ? Gabriel, pouvez-vous nous raconter cette aventure ?
J’ai travaillé en collaboration avec les studios pour rédiger le jeu Is It Love ? Colin. Comme ils ont été satisfaits de mon travail, ils m’ont proposé d’écrire le roman de Gabriel. Ce fut un exercice difficile, puisque j’ai dû travailler à partir d’un univers qui n’était pas le mien, avec des personnages que je n’avais pas créés, mais j’ai eu la chance que les studios m’accordent carte blanche et j’ai travaillé le texte comme bon me semblait. Ce fut très enrichissant.

4 - Parlez-nous de votre processus d’écriture, comment travaillez-vous sur un roman ? Quelles sont les étapes les plus faciles et difficiles ?
Un bon café, de la musique à fond les ballons et hop, c’est parti. J’écris. Je n’ai aucun plan, seulement des fiches personnages. Je vogue au fil de l’eau. J’ai des scènes en tête que je raccorde petit à petit jusqu’au point final.

Les plus faciles, la rédaction. Les plus « pénibles », la correction !

5 - Vous avez trusté le Classement 2018 des Meilleures Romances avec vos romans No love no fear : Play with me en première place, Sans coeur en deuxième place, Love business en quatrième place, Sans âme et Jeu vespéral douzième ex-aequo. Qu’avez-vous ressenti en l’apprenant ? J’imagine que ça vous donne encore plus envie de continuer à écrire.
De la surprise mêlée de stupeur. Je ne m’y attendais pas du tout, surtout pour autant de romans. Voilà ma première réaction. Ensuite de la joie, bien sûr. En tant qu’auteur, on se remet souvent en question, sur la manière d’aborder le travail, les romans, les personnages, on essaie d’être novateur et on essaie de progresser sans cesse. C’est souvent difficile. On met nos tripes sur un plateau que les lecteurs déchiquettent ensuite  à leur guise. La pression est souvent forte. Alors, en effet, ce classement motive, ressource, donne une satisfaction du travail accompli et donne envie de poursuivre l’aventure.

6 - Quels sont vos auteurs de romance préférés ? Quel est LE titre que vous conseillez à toutes de lire ?
Katy Evans, Avril Sinner, Madeline Sheehan, Kylie Scott, Mikky Sophie, Elisia Blade, Tillie Cole et Samantha Young. Il y en a d’autres, mais ce sont des auteurs que je suis les yeux fermés en général.

Un seul titre, c’est difficile. Mais j’ai eu un gros coup de coeur pour la saga des Hell’s horsemen, c’est sombre, réaliste, intense et l’auteur écrit vraiment très bien.

7 – Que faites-vous pendant votre temps libre ?
J’en ai peu. Dès que j’ai un instant, je le passe à écrire, sinon je le consacre à ma famille.

8 - Si ce n’est pas indiscret, pouvez-vous nous parler de vos projets pour 2018 ?
L’année a démarré sur les chapeaux de roue avec deux sorties de romance : Hidden desire et No love no pain en février. Un bref moment d’accalmie jusqu’à la sortie de Hot blood chez BMR, et la sortie du tome 3 du Porteur de mort.

Je m’attelle à divers projets d’écriture : l’un en fantasy, intitulé Ombres, un en romance (dont le titre est encore secret) et un autre que je dois reprendre, une dark romance que j’avais débutée sur Wattpad, intitulée The missing obsession.

9 - Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite se lancer dans l’écriture, et particulièrement l’écriture de romance ?
Lire beaucoup, étoffer son vocabulaire, acheter le Grevisse. Ce sont des conseils bêtes, sans doute, mais je vous garantis que c’est très utile. Le Grevisse est sur mon bureau, je l’ouvre souvent, ainsi qu’un petit livre sur la ponctuation. Voilà pour le côté pratique.

Pour le côté imaginaire et récit en lui-même : développer la psychologie des personnages, faire en sorte que celle-ci soit crédible et cohérente, former une intrigue, sortir des clichés et des sentiers battus, car les livres de romance sont pléthore, y intégrer un petit grain de folie et surtout, surtout, se faire plaisir !

10 - Un dernier mot pour nos (et vos) lectrices ?
Tout d’abord je tiens à remercier les lectrices qui ont eu la gentillesse de soutenir mon travail. J’espère que les prochains romans à paraître leur procureront autant de plaisir. Et à celles qui ne connaissent pas encore mes livres, j’espère que si elles décident de tenter l’aventure, celle-ci les emportera loin et avec plaisir.

Merci également à vous, Les Romantiques, pour promouvoir ainsi notre passion commune du livre et de la romance.


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