Sara Lövestam - Rencontre

Rinou - 28/02/2018

https://saralovestam.se/in-english/

Les Éditions Pocket et Robert Laffont nous ont fait le plaisir de nous inviter
à rencontrer Sara Lövestam, qu’ils décrivent comme « la nouvelle voix du
Polar Suédois ». Et rien de mieux que le Café Suédois à Paris comme lieu du
crime.

C’était l’occasion de discuter avec elle de ses inspirations et des livres qui paraissent en France. (Ça ne coûte rien de demander, aux Éditions Robert Laffont et Chacun sa vérité, aux Éditions Pocket.)

Née en 1980, Sara a déjà publié d’autres romans qui n’avaient rien à voir avec du Polar. Elle s’est inspirée de son expérience en tant que professeur de Suédois pour des immigrés afin de créer sa série Kouplan. Elle qui écrivait des romans historiques ou de littérature générale s’est essayée à une histoire avec une enquête. Grâce à des personnages souvent en marge, ou en quête d’identité, elle réussit à mettre subtilement en lumière les enjeux de société actuels, et amène ses lecteurs à se questionner sur leur quotidien.

On peut trouver au détour des pages de sa saga des Kurdes, des Iraniens, des Lituaniennes, des orientations sexuelles diverses (hétéros, homos, transsexuels…). Elle nous a confié qu’elle adorait mettre dans ses livres différentes personnalités, pour que ce soit au plus près de la réalité. Ses personnages ressemblent aux gens qu’elle croise. Dans sa série Kouplan, son détective sans papiers, d’origine iranienne, est très atypique mais totalement inspiré de son vécu. Il est un mélange de plusieurs de ses élèves, et plus particulièrement d’un groupe de jeunes motivés, diplômés, qui voulaient rester par la suite en Suède. A leur contact, Sara découvre à travers leurs regards une autre façon de voir la vie. Cette dextérité à mettre en exergue des personnages hauts en couleurs et subtils, alliée à un mélange des genres, fait que son polar a un ton bien différent de celui auquel nous ont habitués les auteurs suédois jusqu’ici.

Son talent est salué par la critique, unanime, et par son public, toujours plus fervent. Premier volet de la tétralogie Kouplan, Chacun sa vérité a reçu le prix de l’Académie suédoise des auteurs de polars 2015 et le Grand prix de Littérature Policière 2017.

Chacun sa vérité
« Si la police ne peut rien pour vous, n’hésitez pas à faire appel à moi.» Pour gagner sa vie tout en restant sous les radars, Kouplan propose ses services comme détective privé. Se faire invisible, évoluer dans la jungle du Stockholm underground : il connaît. Kouplan est sans-papiers. Ancien journaliste d’investigation dans son Iran natal, il s’estime capable de prendre une première cliente, dont la fillette a disparu. Pour une raison mystérieuse, elle aussi souhaite éviter l’administration… Dès lors, de bête traquée, le clandestin se fait chasseur.

Ca ne coûte rien de demander
« Si la police ne peut rien pour vous, n’hésitez pas à faire appel à moi. » Kouplan, détective sans-papiers.
Ça y est, l’autoproclamé « détective » Kouplan, immigré iranien à Stockholm, n’a plus un rond. Il en est réduit à collecter des cannettes vides pour les revendre contre quelques pièces. En fouillant dans les poubelles du quartier huppé de Lidingö, il croise le chemin de Jenny Svärd, conseillère municipale aux dents longues, dont il surprend la conversation : Jenny vient de se faire escroquer par son amante, qui a disparu dans la nature avec deux cent mille couronnes. Puisque ça ne coûte rien de demander, Kouplan saute sur l’occasion pour lui proposer ses services d’enquêteur...

Commentaires

Cet article n'a aucun commentaire, ajoutez le vôtre !

Les commentaires sont temporairement désactivés