Ena Fitzbel - Interview

Fabiola - 28/02/2018

1 – Pourrais-tu te présenter à nos lectrices ?
Ingénieure dans la vraie vie (celle où notre quotidien n’est pas toujours très rose), j’écris des romances à mes heures perdues. Des romances contemporaines, comme Sexy disaster (Addictives), Beautiful lovers (Addictives), Offshore (Eden de City éditions) et Vicious deal (EF éditions). J’ai également publié chez City éditions Road trip, un « feel-good ».
Chez Rebelle éditions ont paru une romance historique (Sous le ciel de Nout), une romance fantasy (Artala) et un roman fantastique Young Adult (Un manoir pour refuge 1).

2 – Peux-tu nous parler de ton chemin vers la publication ? Pourquoi avoir choisi la romance ?
J’ai commencé à écrire il y a environ cinq ans, avec ma fille Helka Winter. Je suis d’ailleurs très heureuse de voir aboutir notre projet, Cursed twins, qui paraîtra en février 2018 (je vous en parle plus loin). Concernant la publication de mes romans, j’ai eu beaucoup de chance, puisque j’ai trouvé des éditeurs qui respectent mon travail et dont j’admire le parcours. Ce n’est pas moi qui ai choisi la romance, c’est elle qui m’a choisie ! Et nous nous entendons très bien.

3 – Quels sont tes auteurs de romance préférés ? Quel est LE titre que tu conseilles à toutes de lire ?
Je lis de la romance historique. Plein ! J’ai tellement d’auteurs dont je suis fan que ce serait trop long à lister. De même, je n’ai pas qu’un titre à vous conseiller, mais une tonne. Donc, joker ! Je me tais.

4 – Depuis la parution de ton premier livre, tu enchaînes les publications, comment parviens-tu à t’organiser ?
Je n’écris que deux heures par jour, ce qui me laisse beaucoup de temps pour faire plein de choses. Mais quand j’écris, je suis à fond les manettes !

5 – Tu écris différents sous-genres de la romance, est-ce facile de passer d’un sous-genre à un autre ? Lequel est ton préféré ?
De loin, je préfère les romances historiques. Mais c’est exténuant. J’ai mis huit mois pour écrire Sous le ciel de Nout. Il y avait beaucoup de recherches à faire sur l’époque où se déroule l’histoire (année 1882, en Égypte).

6 – Parle-nous de ton processus d’écriture, à partir du moment où tu as une idée jusqu’au mot fin du manuscrit ?
Il me faut six mois en moyenne pour écrire un roman. Je ne me lance que lorsque tout est à peu près ficelé dans ma tête. Je dis bien « à peu près », car je me laisse toujours la possibilité de greffer de nouveaux personnages ou des péripéties en cours de route.
Comme je le dis souvent, ce n’est pas moi qui décide, mais l’action. S’il faut rajouter deux ou trois chapitres pour que l’histoire se tienne, alors je les rajoute. Mes personnages ont eux aussi leur mot à dire. Combien de fois me suis-je laissée mener par le bout du nez par eux ? Pour conclure, lorsque j’écris un roman, je suis un peu comme un réalisateur qui doit piloter des acteurs capricieux. C’est tout un travail !

7 – Tu as plusieurs parutions en février, peux-tu nous en parler ?
Par un hasard du calendrier, j’ai trois parutions en février.
• Le deuxième et dernier tome d’Un manoir pour refuge, qui sort chez Rebelle éditions. C’est toujours du fantastique, mais la romance est plus affirmée que dans le tome 1. Le roman s’adresse aux jeunes adultes.
• Les deux tomes de Cursed twins (EF éditions) que j’ai écrits avec ma fille Helka Winter. Il s’agit d’une dystopie. Nous avons fait le choix de sortir les deux tomes en même temps pour que le lecteur dispose d’une histoire complète et qu’il n’ait pas à attendre la suite. L’univers est sombre. J’avoue que je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer lorsque nous avons écrit le dernier chapitre. Encore mon fichu coeur d’artichaut !

8 – Quels sont tes hobbies ? Es-tu écrivain à plein temps ?
Dans ma tête, je suis auteur à plein temps. Je vis avec les histoires que j’écris. Elles m’accompagnent dans mon quotidien. Mais dans les faits, je mène une vie de famille, je travaille en tant qu’ingénieur informaticien dans un laboratoire de recherche et je fais beaucoup de sport.

9 – Si ce n’est pas indiscret, pourrais-tu nous parler de tes projets pour 2018 ?
Je pense achever, fin mars, l’écriture d’un spin-off de Beautiful lovers. Chiara et Nathan seront au coeur de cette romance contemporaine. Ceux qui ont déjà lu Beautiful lovers me diront que ces deux-là se détestent et que Chiara est déjà mariée avec Liam. Sauf que Chiara va perdre son époux et qu’elle va devoir cohabiter avec Nathan. Entre haine et amour, la frontière est parfois très mince !
J’embraierai ensuite avec un « feelgood » qui se déroule au Québec, dans une réserve indienne. Pour la petite histoire, il m’est arrivé quelques péripéties dans cette réserve indienne dont je m’inspirerai pour écrire ce roman. Sachez qu’il faut toujours demander à votre loueur quel carburant accepte votre voiture si vous ne voulez pas aller au-devant d’ennuis !

10 – Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite se lancer dans l’écriture, et particulièrement l’écriture de romance ?
Mon seul et unique conseil est de lire de la romance. Beaucoup de romances. Personnellement, j’en lis deux par semaine. Je vois trop d’auteurs autour de moi qui n’aiment pas les romances, qui trouvent ça trop mièvre, mais se mettent à en écrire parce qu’elles pensent que c’est facile et très rémunérateur. Non, ce n’est pas facile d’écrire de la romance. Il faut mettre ses tripes à nu. Vibrer, souffrir avec ses personnages, tout en essayant de rester dans une juste mesure.

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