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Quand les lectrices de romance se réfugient dans les classiques du genre

Les Romantiques - 25/02/2018

Les lectrices de Romance de longue date peuvent sentir, à l’heure actuelle, poindre de la lassitude, ou un sentiment de nostalgie, face à l’offre pléthorique de romances très formatées qui pousse au sein de leurs rayons. La romance a le vent en poupe, au point de ne plus s’y retrouver. En effet, on voit se développer une vaste proposition de différents romans sous l’étiquette Romance : histoires avec une fin triste (aberrant !! Ca nie totalement le concept de la romance !!), Dark romance (qui en France n’est en fait que de l’érotique avec un peu plus de freak control, finalement), érotique en veux-tu en voilà, ce qui prête à confusion et permet à certains d’assimiler la romance à ce genre uniquement (j’ai même retrouvé des romances telles que celles de Nalini Singh classées en érotique à la FNAC !!), New Romance (qui, je le rappelle, est une marque déposée et non un genre) estampillée même dans les sections des librairies pour désigner un peu tout ce qui est « féminin »… à tel point qu’on peut se demander s’il existe actuellement une Old Romance et une New Romance, dans l’esprit de certains ?!

De ce fait, au détour d’une conversation, nous nous sommes questionnées sur nos goûts, nos lectures en ce moment. Nous nous sommes rendu compte que nous étions plusieurs à avoir ressorti de notre PAL (pile à lire) bien poussiéreuse des « vieilleries » que nous n’avions jamais trouvé le temps de lire, ou à être retournées vers nos anciennes romances, celles que nous avions aimées et où nous savons pouvoir retrouver tous les ingrédients indispensables. Mais pourquoi sommes-nous si nombreuses à avoir ce même réflexe ? Que se passe-t-il dans ces nouveaux crus (ou que ne se passe-t-il pas ?!) pour que nous n’y trouvions pas notre compte ? Serions-nous blasées ? Sommes-nous devenues nostalgiques ? Le meilleur moyen pour avoir un début de réponse est de laisser la parole aux intéressées.

Arrive-t-on encore à trouver notre compte avec les nouvelles parutions ? La plupart de celles que j’ai interrogées ont l’impression que l’offre d’aujourd’hui semble suivre des modes à outrance, en oubliant parfois le « qualitatif ». Les trames peuvent vite se ressembler, à force de vouloir à tout prix surfer sur ce qui fonctionne. Les personnages perdent de leur substance. Certaines lectrices font une overdose de trop d’érotisme dans l’offre actuelle, et d’autres n’arrivent pas à s’identifier à des personnages de New Adult, torturés à souhait qui ressentent tout à 1000% (comme peuvent le faire de jeunes ados hyper sensibles). On voit apparaitre une multitude d’auteurs qui veulent réussir comme, et non écrire parce qu’ils ont quelque chose à raconter. C’est regrettable d’entendre ce « pourquoi pas moi » de la part de certains nouveaux auteurs, qui peut faire croire que devenir écrivain est à la portée de tous, comme cela a été le cas pour E.L. James. Dans cette offre pléthorique actuelle, il est parfois difficile de trouver les bonnes romances, qui respectent les règles de notre genre adoré et peuvent nous plaire totalement, sans nous laisser un simple sentiment de « c’est plutôt bien » ou « ça peut aller », si ce n’est pire.

 

Twin : « En ce qui me concerne, je ne trouve plus de juste équilibre entre l’intrigue, l’histoire d’amour et les scènes coquines. Soit l’intrigue manque d’intérêt, soit l’histoire d’amour est sans saveur, soit les scènes hot sont absentes, bâclées, ou bien trop présentes… suis-je devenue une lectrice compliquée ? Naaaannn !... Alors, est-on en train de payer les conséquences de la mode Fifty shades ? Comme si la romance était en train de se spécialiser… Si on veut du sexe, il faut lire un erotica, mais l’intrigue et l’amour dans tout ça ? Et à ma grande déception, même les auteurs (oseraisje dire) d’autrefois, qui combinaient si bien ces trois aspects, n’écrivent plus comme ils avaient l’habitude de le faire. C’est comme s’ils ne se sentaient plus
à la hauteur, ou bien comme d’autres auteurs s’en sont fait une spécialité, ils ne se donnent plus la peine de le faire… on se retrouve donc avec des bisous sur le front, et la porte de la chambre se referme sur notre frustration ! Côté intrigue, j’imagine qu’il doit être compliqué de savoir se renouveler, mais l’intérêt peut se retrouver dans les caractères des personnages, dans la rencontre de nos héros, ou le développement de leurs sentiments. J’admets que sur ce planlà, je trouve parfois mon compte dans les nouvelles parutions, mais c’est hélas très inégal, et même dans les auteurs que je suis depuis toujours et que j’aime, si une romance peut être au top, une autre peut être catastrophique ! Et qu’est-ce que c’est frustrant !»

Belette : « Je ne lis presque plus de sorties actuellement, à part les séries en romance paranormale qui sont toujours éditées (chez Milady) et quelques rares romances contemporaines et historiques, généralement chez J’ai lu. J’ai quelques auteurs Harlequin dont j’achète les livres, mais il y a peu de sorties… Tout simplement parce que l’erotica à la sauce 50 shades et la « Dark romance » ne m’intéressent absolument pas (si je veux du SM je lis Histoire d’O, merci bien) et que je ne me reconnais pas dans les héros des histoires Young Adult. Je travaille depuis dix ans, j’ai une vie de famille, les histoires se déroulant à la fac etc. ne me parlent plus depuis longtemps. »

Fabiola : « Ce sont dans les parutions en français que je n’arrive pas forcément à trouver mon compte. D’abord chez les éditeurs dont la politique est de surfer sur la mode, qui mettent systématiquement de côté les titres qui ne correspondent pas à leurs critères. Pour 2018, j’ai l’impression que l’accent sera surtout mis sur le  M/M et le trop érotique. Or je ne lis pas le premier, et très modérément le second (je n’ai même pas réussi à finir le premier tome de Sylvia Day, pour dire…) Ensuite je vais parler de deux séries : E.L. James pour 50 nuances et Anna Todd pour After. Tout à coup, les gens ont découvert la romance, et certaines personnes, qui ont vu que ça marchait, ont voulu se lancer dans l’écriture en les prenant comme modèles. On se retrouve avec des trilogies (parfois plus) ayant les mêmes héros, beaucoup trop de scènes érotiques qui prennent 80% du livre (quid du reste ?), des dramas à n’en plus finir parce que m’enfin il faut bien combler les pages pour tenir sur plusieurs tomes, ou alors -et là c’est ce que je déteste le plus- des séries à épisodes avec cliffhanger à la fin de chacun. Une fois qu’on enlève tout ça du paysage français, on pourrait se dire qu’il y a quand même de quoi faire… Sauf quand on pense lire une romance et qu’en fait ce n’en est pas une, soit  parce qu’il y a plusieurs partenaires, soit parce qu’il n’y a pas de HEA (fin heureuse). Je me tue à répéter (et je le ferai encore) que la romance a des codes, si on ne les respecte pas, il faut écrire autre chose. Si vous voulez vous lancer… lisez-en avant. Tout cela,  donc, ne m’incite pas à tenter ce que les éditeurs nous proposent. »

Jojo : « Je lis de moins en moins de nouveautés, je n’y trouve plus mon compte, surtout chez J’ai lu personnellement. Je suis sauvée grâce à Milady et leurs parutions suivies dans les séries paranormales, mais je trouve les nouveautés Aventures et Passions très plates, les nouveaux auteurs choisis n’ont pas la même profondeur et passion que les précédents. Les dernières parutions ne sont plus aussi approfondies, selon moi. »

Sacroliyu : « Trop de phénomènes de mode, trop d’érotisme qui n’a rien de romantique, trop de n’importe quoi que certains éditeurs balancent dans la romance, parce que ça se vend bien et que ça leur demande moins d’efforts pour les faire connaître. Je trouve que certains auteurs se focalisent sur des phénomènes de mode, tels que la cuisine par exemple. Ca semble revenir en force dans les livres à paraître, où il est à nouveau question d’héroïnes cuisinières… (entre chocolat, confitures et autres joyeusetés qui, pour des romances, parlent souvent plus de cuisine que d’amour). »

Agnès : « En ce qui me concerne, les résumés qui m’exaspèrent en ce moment sont ceux qui mentionnent le passé terriblement tragique et traumatique des héros, et leur amour pourra-t-il survivre aux affreuses blessures de leur enfance, et blablabla. En général, on découvre ensuite que le grave traumatisme est que le héros avait une famille riche mais pas assez aimante, et que l’héroïne était pauvre. Et comment dire ? Ça me soule… lol. Je dis ça et en même temps je viens de lire d’une traite le deuxième tome de Georgia Caldera, Nos vagues à l’âme, qui pourrait à peu près se résumer comme ci-dessus, mais que j’ai vraiment adoré. Chapeau à l’auteur pour m’avoir fait apprécier ce scénario, désormais honni, et que j’ai l’impression de voir et revoir encore ad nauseam dans les parutions récentes. J’ai juste envie de dire au héros : va voir un psy, et surtout arrête de chouiner et de te comporter comme un abruti. »

 

Nostalgie quand tu nous tiens…
On peut se demander si ce sentiment de lassitude partagé par les lectrices peut venir d’un très banal « c’était mieux avant ». Cependant nous parlons de lecture, et d’un genre bien particulier, qui se doit de nous faire ressentir une multitude d’émotions. Ainsi, nous avons toutes essayé d’identifier les raisons de cette nostalgie et nous nous sommes rendu compte que nous pouvions retrouver cette bouffée d’émotions en nous replongeant ou en relisant d’anciennes parutions.

Eglantine : « J’ai beaucoup de nostalgie, peut-être est-ce dû à mon âge, ou alors aux souvenirs de ma jeunesse et des lectures que je lisais à cette époque et qui me procuraient une grande exultation, sentiment que je ne ressens plus guère ces derniers temps, en tout  cas pas avec la romance. Je cherche dans les romances d’aujourd’hui une certaine atmosphère désuète, du temps où les femmes rêvaient plutôt du grand amour que d’une grande carrière. Je sais, on est à l’ère moderne où les femmes s’assument, mais j’ai parfois l’impression qu’elles veulent trop ressembler aux hommes, et pour moi c’est rédhibitoire. »

Belette : (La nostalgie) « Bien sûr, et depuis longtemps ! Personnellement j’ai arrêté de lire des historiques quand ils ont commencé à tous se ressembler. C’est gentil, mignon et terriblement mou du genou ! Je recherche de la répartie, de l’humour et, oui, quelquefois des scènes hot, mais pas au détriment de l’histoire ! »

Sacroliyu : (La nostalgie) « Oui, souvent. Ce qui me manque c’est d’avoir plus de romantisme. Certains auteurs qui se focalisent sur les phénomènes de mode (pour plaire plus aux éditeurs qu’à leurs lectrices à mon avis) en oublient d’écrire UNE VRAIE histoire d’amour. Elles y mettent une histoire d’amour par obligation, et se font plaisir avec des tas d’à côté dont, souvent, on se passerait bien. Je n’ai pas d’exemple en tête, et le plus souvent ce sont des livres que je ferme avant la fin. Plus exactement j’en ai un, dont l’auteur nous apprend en long, en large et en travers comment jouer au black jack ! Mais je me souviens aussi d’un livre où on nous gratifiait des marques de bière du héros, du détail de ses courses et des vêtements qu’il portait, et qui n’apportaient rien à l’histoire. Que les histoires d’amour soient réalistes, c’est une chose, mais si c’est pour retrouver la vie de tous les jours, avec des détails qui n’ont rien d’intéressant dans chaque romance qu’on lit, le plaisir n’est pas le même. J’ai aussi envie de rêver. Autant le classer dans un genre autre que la romance. Je l’achèterai ou pas, mais en connaissance de cause. »

Twin : « Je ne pense pas qu’il soit l’heure pour moi de faire une pause dans la romance, je ne suis pas blasée, ni plus difficile qu’avant… ni trop vieille non plus (hum… non, non, pas possible ! lol) La romance est peut-être juste en train de se spécialiser dans des genres différents de ce que nous avions l’habitude de lire (fantasy, erotica, historique, contemporain…) et il faut peut-être un temps d’adaptation. Ou bien les éditeurs veulent tellement surfer sur la vague romance qu’ils sont moins regardants sur la qualité de l’ensemble ?... Alors, pour le moment, exit les nouveautés ! En même temps, ce n’est pas plus mal de prendre le temps  de lire toutes ces jolies histoires qui m’attendent… dire que depuis toutes ces années j’ai failli passer à côté ! »

Rinou : « Je ne lis plus que très rarement des romances contemporaines et/ou érotiques, j’en ai lu beaucoup lorsque je suis passée à la VO (ça n’existait pas en VF, c’était très longtemps avant 50 nuances. En VO il y avait des éditeurs spécialisés, qui ont maintenant mis la clé sous la porte parce que tout le
monde en fait. Pfiou quand je dis ça comme ça, j’ai l’impression d’être un dinosaure lol). Bref, donc les sorties VF actuelles c’est presque seulement du contemporain plus ou moins érotique, et ça ne m’intéresse plus. Le seul sentiment de nostalgie que j’ai, c’est par rapport au style. Je n’aime pas trop lire des histoires à la première personne, et je déteste quand elles sont écrites au présent (c’est tellement moche dans un récit), et j’ai l’impression que les sorties actuelles (les auteurs francophones en tout cas) ne savent faire que ça. Mais l’avantage de la VO, c’est qu’on trouve de tout ^^ »

Fabiola : « Mon sentiment de nostalgie  s’exprime à travers mes auteurs adorés et de nouveaux auteurs chez lesquels je retrouve ce que j’aime chez mes auteurs adorés. Dans le premier cas, ce n’est pas compliqué, j’ai une liste d’auteurs dont je peux lire les livres les yeux fermés, en sachant que je vais y retrouver ce que j’aime en général. L’un des éléments les plus importants que je recherche dans une histoire : pas de prise de tête exagérée entre les héros, pas de drama dû à je ne sais quoi, et surtout réconciliation rapide s’il y a grosse dispute. Ce sont des choses que je retrouve très facilement chez Jayne Ann Krentz. Et de là, il est très facile pour moi d’éviter une grande partie des nouvelles parutions. »

 

La version originale est-elle la solution ?
Qui n’a pas rêvé d’avoir le choix de lire ce qu’il veut, au moment de la publication d’origine ? Même si on peut trouver de jolies pépites dans nos auteurs français, telles qu’Angela Morelli pour Belette, ou Georgia Caldera pour moi-même et Agnès, l’offre pléthorique de tous les genres de romance outre Atlantique peut nous faire les yeux doux. Certaines lectrices ont succombé à la VO, ou aimeraient pouvoir le faire.

Sacroliyu : « Je ne suis pas passée à la VO parce que je ne parle que le français. Mais je le regrette. Si je parlais anglais, je pense qu’il y a longtemps que je l’aurais fait car, d’après ce que j’ai souvent lu, les traductions laissent à désirer, pèchent par leurs changements du récit de l’auteur et les coupures
que le traducteur ou la traductrice se permet de faire. Mais peut-être ne fautil pas en faire une généralité. »

Belette : « Je commence doucement à me mettre à la VO effectivement. Non pas que le fait de lire en anglais me dérange, mais c’est surtout que jusqu’à présent je trouvais mon bonheur dans les parutions en VF. L’arrêt de la parution de contemporains et de romances paranormales par J’ai lu a pour moi quasi sonné le glas de mes lectures en français. Comme je le disais plus haut, les parutions actuelles ne m’intéressent pas et je ne vais pas pour autant arrêter de lire de la romance ! Ce seront simplement d’autres maisons d’édition qui récolteront mon argent… »

Jojo : « Ah la VO ! Ma nouvelle passion, j’y suis passée car j’étais désespérée que J’ai lu ne publie pas un tome de Judith McNaught ! Alors oui, cela prend plus de temps, en tout cas au début, et maintenant je lis plus en VO qu’en VF je pense, ne serait-ce que pour les nouveautés ! Pas besoin d’attendre la traduction ;) Je trouve que pour les parutions VF, même si certaines maisons d’édition font des efforts pour rapprocher les sorties dans une même série, les délais sont tout de même assez longs entre chaque tome ! Donc vive la VO. »

Rinou : « Je suis passée à la VO il y a des années, parce que je voulais des séries complètes et pas juste ce que J’ai lu et Harlequin (seuls à l’époque) voulaient bien publier. ET je voulais la vraie version, et pas ce que le/la traducteur/rice voulait bien traduire. Et quand je vois maintenant que les grandes maisons d’édition abandonnent des collections pour surfer sur la mode actuelle, je suis ravie de ne plus être dépendante de leur bon vouloir. »

Eglantine : « Je ne suis pas passé à la VO, disons juste que j’ai commencé par aller à la VA (version allemande), car ces derniers avaient tendance à traduire les livres qui m’intéressaient, et je me suis rendu compte qu’ils ne coupaient pas dans l’histoire. En ce qui concerne la VO, je ne suis qu’au tout début, je ne lis pas plus d’une romance par an, parce que j’ai du mal à lire la langue de Shakespeare, et c’est juste pour pouvoir lire les romans de mon auteur fétiche, Amanda Quick. Mais J’ai lu a beaucoup traduit ses livres en 2017, donc avec un peu de chance je les lirai en français, si j’arrive à patienter un an. »

 

Nos romances « doudou » …

On ne peut terminer cette réflexion sans demander aux lectrices de nous faire part des auteurs vers lesquels elles reviennent, ceux qui leur remontent le moral. Certains auteurs cités sont des classiques et des poids lourds de la romance. On ne peut que conseiller à toutes les lectrices (débutantes ou non) de les avoir lus pour pouvoir se rendre compte de l’étendue de ce qu’offre la romance. Je ne peux qu’appuyer les choix de celles que j’ai interrogées. Je ne vais donc en citer que quelques autres qui me semblent essentiels, surtout parce qu’ils me sont chers, et ainsi rallonger la liste : Catherine Anderson, dont les personnages et l’histoire me bouleversent toujours autant, et Kathleen Woodiwiss (particulièrement Une rose en hiver) que j’adore relire.

Agnès : « Vers quoi je me tourne quand j’en ai vraiment marre ? Je vous le donne en mille : SEP !!! lol Susan Elizabeth Phillips est l’un de mes auteurs favoris, et dernièrement j’ai relu d’affilée un certain nombre de ses livres. J’étais en train de faire du tri, et j’ai eu l’irrésistible besoin de rouvrir This heart of mine… mais juste pour lire quelques passages, hein ! Oui bien sûr… j’ai fini par relire entièrement quatre ou cinq bouquins, et je ne peux qu’admirer le talent de cet auteur. Ses personnages sont de ceux que vous n’avez jamais vus, et ne reverrez jamais ailleurs, ses histoires sont pleines de surprises et d’un grain de folie. Franchement, quelle bouffée d’air frais d’être capable d’apprécier entièrement, totalement et absolument un roman ! lol »

Eglantine : « Amanda Quick c’est sûr, je la relis régulièrement tous les ans du premier au dernier (de ceux que j’ai aimés, bien sûr). J’aime aussi revenir vers la vieille collection Harlequin, Anne Mather, Lynne Graham, Michelle Reid et Jacqueline Baird, qui m’ont apporté beaucoup de plaisir et que je relis régulièrement J’aime aussi retrouver Johanna Lindsey et Candace Camp parmi les auteurs historiques. La plupart des autres, si je les ai aimés, ne me font plus le même effet maintenant. Je l’avoue, la romance est passée endessous de mes autres lectures. J’ajouterai pour finir que les seules histoires romantiques qui m’apportent encore beaucoup de jubilation sont celles que je m’invente moi-même, au moins j’y trouve mon compte ;) »

Sacroliyu : « Les auteurs qui me remontent le moral, c’est varié. Mes références, il y en a quelques-unes chez Harlequin que je relis avec plaisir. Mon doudou en romance ? Celui qui me tient chaud au coeur quand je le relis… En fait j’en ai trois : Le choix idéal de Barbara Boswell, Au grand jamais d’Iris Johansen et Une folie nommée Brigit de Sandra Kitt. »

Fabiola : « Jayne Ann Krentz bien sûr !! Et Barbara Boswell, qui est l’un de mes auteurs chouchou et dont je regrette  qu’elle n’ait plus écrit de livre depuis 1997. Dernièrement, j’ai fait lire deux Boswell à ma fille qui les a beaucoup aimés. La relève est assurée LOL »

Twin : « C’est avec émotion que je me souviens de séries comme les Bow Street Runners ou les Wallflowers  de Lisa Kleypas, qui représentent pour moi le parfait équilibre entre l’intrigue, l’histoire d’amour… et le sexe ! […] C’est après un Julia Quinn que je me suis retrouvée à aller pêcher un Gaelen Foley d’il y a dix ans, avec lequel je me suis régalée d’un bout à l’autre ! »

Jojo : « Mes auteurs fétiches : Judith McNaught, Julie Garwood, Jude Deveraux, Lisa Kleypas, Kresley Cole !! »

Belette : « Alors en contemporain Nora Roberts est ma valeur sure, et elle au moins je suis sure qu’elle ne sera pas stoppée en VF ! Pour la bonne humeur, Kristan Higgins, Susan Elizabeth Philipps et Rachel Gibson. Mention spéciale au seul auteur VF que je lis dans le genre, Angéla Morelli ! En historique, mes valeurs sures sont Lisa Kleypas et Amanda Quick. En plus récent, Sarah Mclean. En urban fantasy et romance paranormale, Patricia Briggs, Anne Bishop et Nalini Singh forment mon top trois. »

 

Nous sommes donc plusieurs lectrices de Romance -ayant de nombreuses années de lecture à notre actif- à avoir ressorti de nos étagères des très anciennes parutions qui peuvent être classées dans les classiques du genre. Un besoin de nous réfugier dans ces « livres doudou » se fait ressentir. Un besoin irrépressible de revivre d’anciennes palpitations que l’on a beaucoup plus de mal à trouver dans l’offre actuelle, qui ne correspond pas toujours à nos attentes. Nous étions là bien avant les effets de mode successifs, et nous serons là bien après… En attendant que la vague passe, nous nous tenons chaud en revenant aux basiques de notre genre de prédilection.


HanaPandora


Commentaires

Béatrice salavert (le 05/03/2018)
Je suis bien d'accord. Ça fait du bien de se replonger dans les anciens livres meme di j'accroche avec de nouvesux auteurs.

loraline (le 08/03/2018)

loraline (le 08/03/2018)
Je suis d'accord à 300% ! J'étais une lectrice assidue de la collection aventures et passions de J'ai lu et des collections historique et black rose de Harlequin et de celles de Milady. J'ETAIS car ce n'est plus le cas.Je trouve que la qualité des nouvelles parutions a baissé de manière drastique. Moins de contenu, des fautes de plus en plus nombreuses et des histoires de plus en plus décevantes à quelques exceptions près. les nouvelles parutions sont soit mièvres soit tournent trop autour du sexe. Pas de juste milieu. l'histoire d'amour est souvent précipitée, l'intrigue parfois inexistante. Tout va trop vite, l'évolution des sentiments, la psychologie des personnages n'est pas développée. Je ne me retrouve pas du tout dans les nouvelles histoires type new romance, avec une narration au présent et à la première personne car bien souvent il ne s'agit que de dialogues sans description des décors, des émotions etc. Bref je trouve que ça enlève du contenu et de l'intérêt à l'histoire dans sa globalité. Et ces personnages trop torturés ne me font pas rêver du tout ni fantasmer. Je suis assez fan de romance historique avec Julie Garwood, Johanna Lindsey Lisa Kleypas notamment mais je suis de plus en plus déçue par les parutions de J'ai lu, Milady et Harlequin. Soit il s'agit de réédition de vieilles histoires avec une nouvelle couverture (J'ai lu est champion toute catégorie dans ce domaine avec des titres édités parfois pour la 4e ou 5e fois avec simplement une nouvelle couverture) ou alors de nouvelles histoires mais avec de moins en moins de contexte historique, des fautes et anachronismes monstrueux pour certaines (bref un gros manque de recherches de la part des auteurs), un contenu de plus en plus léger au niveau de l'intrigue et surtout encore et toujours sur le thème de la romance régence ou victorienne. J'en ai un peu soupé de ces périodes ! A croire qu'il n'existe que ça ! AU final je n'achète quasiment plus de nouvelles parutions et je relis mes vieux livres ou alors je fais comme une lectrice de l'article, j'écris moi même une histoire comme j'aurais aimé la trouver en librairie pour pouvoir la lire.

loraline (le 08/03/2018)
Après il y a des choses sur lesquelles je ne suis pas entièrement d'accord. Si je ne me retrouve pas dans les histoires mettant en scène des couples très jeunes, à peine adultes que l'on retrouve dans de nombreuses histoires nommées new romance, en revanche je trouve intéressant le concept de l'alternance des points de vue que l'on ne retrouve pas toujours dans les histoires écrites avec une narration à la troisième personne. De plus il y a des auteurs qui savent très bien manier l'emploi de la première personne et qui arrivent avec brio à planter un décor faire de belles descriptions d'environnement mais aussi de sentiments tout en utilisant la première personne. Et à mon sens c'est une très grosse difficulté et il faut vraiment être très bon dans le maniement des mots pour y arriver. Quelque part ces auteurs ont encore plus de mérite car l'exercice est plus difficile. Si j'ai été déçue ces dernières années par Harlequin J'ai lu et Milady pour les romances historiques et les romantic suspens (en version broché) j'ai en revanche trouvé des auteurs en numérique chez HQN ou Emma qui ont écrit des histoires très chouettes. Et nous avons la chance d'avoir de nouvelles auteurs françaises de romantic suspens qui assurent dans ce genre d'écriture (Joh Harper,Lindsey T, Val Durand,et bien d'autres) et il y a encore des valeurs sures chez les anglosaxonnes (mais qui écrivent à la 3e personne) Donc il y a de tout et on peut trouver de très belles histoires dans les nouvelles ME également. Tout est question de goût et de préférences. Mon sentiment est donc plus nuancé selon de quelle catégorie on parle.

loraline (le 08/03/2018)
et pour finir (désolée je suis bavarde) je pense que notre ressenti à propos de la romance est très impacté par notre âge. Je ne pense pas que les jeunes lectrices qui ont entre 17 et 30 ans recherchent la même chose que celles qui ont entre 35 et 50 ans. Nous n'avons pas la même vision des choses, les mêmes attentes. Les lectrices "plus matures en âge" ont connu une époque où les auteurs de romance étaient nettement moins nombreux et où les romances avaient certains points communs, où c'était très codifié. Depuis quelques années il y a de plus en plus d'auteurs de romances et il est normal que les genres de romances se diversifient. Tout le problème est finalement de savoir ce que l'on met sous l'appellation romance. les romances d'aujourd'hui n'obéissent plus forcément aux codes d'il y a 20 ou 30 ans. Pour certaines une romance finit forcément avec un happy end et c'est un amour unique, pour d'autre il peut y avoir une bad end et des amours multiples. Tout le problème est là, je pense que nous n'avons pas toutes la même définition de la romance.

loraline (le 08/03/2018)
je pense qu'il aurait été intéressant d'avoir l'âge des lectrices qui ont participé à ce "sondage", ça aurait pu donner un certain éclairage. il ne faut pas oublier non plus qu'il y a de plus en plus de livres qui sortent, je pense qu'il doit y en avoir au moins 4 fois plus qu'il y a 20 ans du fait de la multiplication des ME, il est donc normal que les lectrices ne se retrouvent pas dans toutes les histoires ni dans les styles différents des auteurs.

Cara (le 09/03/2018)
Un peu ahurie par cet article ! Cette conception ne correspond pas à la mienne. Il y a toutes sortes de lecteurs, il me paraît bien normal qu'il y ait toutes sortes de romans aussi. Chacun est libre de choisir. Je trouve qu'il y a dans les propositions actuelles, beaucoup de livres intéressants, captivants, des auteurs de talent, dont certains renouvellent le genre effectivement. Et alors ? La littérature, n'est pas un art figé. Si la romance à ses codes, qui les a définis ? Pourquoi ne pourraient ils pas évoluer avec notre époque ? Il est vrai que dans la pléthore de livres sur le marché, certains sont bâclés, ne font que surfer sur la vague en enchaînant les clichés... Mais n'était ce pas le cas avant aussi ? Dans tout ce que j'ai lu, bien avant que l'appellation new romance n'existe, il y avait déjà des livres inintéressants, clichés, sans saveur. Ne soyons donc pas rétrogrades, en tombant dans dans le " tout était mieux avant". Si cet article reflète la philosophie de votre site, je regrette presque de venir au festival dont on m'avait tant vanté les mérites..

HanaPandora (le 25/04/2018)
L'article est un petit peu plus subtil que "c'était mieux avant" (je ne dévoilerai pas l'âge de mes comparses, mais pour ma part j'ai seulement la trentaine et ne pense pas encore être une vieillerie qui se morfond dans la nostalgie)????. Le message qu'il faut retenir-et qu'on ne se lassera (presque) jamais de répéter que la romance a des codes bien précis comme n'importe quel autre genre (fantastique, polar...) !! La romance vit avec son temps en effet mais L'une des règles fondamentale qui la régit c'est celle d'avoir une fin heureuse !! C'est comme ça (voir definition Romance Writers of America) . Et donc quand on lit un livre estampillé Romance alors qu'il ne respecte pas les fondamentaux, nous les lectrices de romance on se sent flouées. Publicité mensongère... Sinon j'aime aussi lire d' autres genres ou des livres inclassables... Tant qu'on essaye pas de me les vendre avec de fausses promesses... Attention à ne pas tomber dans l'autre extrême : tout ce qui était avant est has been, et que les règles sont faites juste pour des anciens qui refusent le modernisme et la tendance ! ????

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