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Rosy Bazile - L’édition francophone indépendante

08/01/2018

1 – Pourrais-tu te présenter à nos lectrices ? Est-ce que Rosy Bazile est ton vrai nom ?
Tout d’abord, merci de m’accorder cette opportunité de faire connaissance avec les lectrices des Romantiques. Je m’appelle bien Rosy Bazile, je suis de nationalité haïtienne. Je vis en France depuis 1988. J’ai exercé dans mon pays d’origine les métiers de journaliste, animatrice radio, comédienne et chanteuse.
À Paris, j’ai travaillé au service créole de Radio France International, tout en poursuivant ma carrière de chanteuse. Je composais et j’écrivais les textes de mes chansons. J’ai arrêté l’aventure de la scène en 2008, et j’ai ouvert une microentreprise en tant que styliste miniaturiste, parce que j’avais besoin d’une pause pour me recentrer. Et quoi de mieux que le travail manuel pour se poser. Je vis actuellement en Région Parisienne. De Port-au-Prince à Paris, j’avais continuellement dans mon sac des carnets dans lesquels je notais mes idées. L’écriture est comme un souffle qui porte mes aspirations. Un jour peut-être je sortirai un recueil de tous ces textes qui m’ont accompagnée des années durant. Je suis aussi une lectrice boulimique. Ne pas avoir un livre avec moi quand je me déplace crée un sentiment de manque. Mes lectures vont de la poésie à la fiction, en passant par l’histoire.

2 – Lis-tu de la romance ? Si oui, quels sont tes auteurs préférés ? As-tu des sous-genres préférés ?
Je me suis mise très tard à la lecture de romance, j’étais plutôt une fan de polars, mais je regarde souvent des téléfilms tirés des romances. J’aime Nora Roberts, Nicholas Sparks, Jojo Moyes, Linda Lael Miller, Karen Rose Smith. La liste est trop longue pour pouvoir tous les citer, et j’en découvre d’autres tous les jours. Ma bibliothèque et ma liseuse sont remplies de livres non encore lus et d’auteurs à apprécier. J’aime bien aussi les romances historiques et les romances avec intrigue policière. J’ai un petit faible pour le style Fantasy, ayant été abreuvée dès le plus jeune âge par des histoires de dieux et d’êtres surnaturels fantastiques.

3 – Qu’est-ce qui t’a donné envie de te mettre à l’écriture ?
En fait je dirais plutôt que je me suis remise à l’écriture. J’ai commencé à rédiger des textes à l’âge de sept ans, bercée et nourrie par les contes et légendes de mon pays. Tout au long de mon enfance et de mon adolescence, j’ai écrit inlassablement et mes parents, pour qui l’écriture n’était pas une priorité, jetaient mes textes à chaque fois qu’ils tombaient dessus. Plus tard, j’ai collaboré à l’élaboration de créations pour le théâtre au sein de ma compagnie, puis, prise par mon métier de journaliste, j’ai abandonné l’écriture de contes et autres histoires. Mais j’étais toujours habitée par des personnages, des histoires en devenir. Je me les racontais, les mettais en scène comme un one woman show, je tenais tous les rôles. En mai de l’année dernière, un beau matin, je me suis tout simplement assise devant mon clavier et Laurent est revenu a pris naissance. Ce roman était en gestation depuis un bon moment, mais je ne m’en étais pas rendu compte. J’ai ouvert les vannes et les histoires se bousculaient, je suis en train de finir mon cinquième roman, le sixième est en ébauche. Une multitude d’autres idées sont sur une liste de romans à écrire.

4 – Ton premier roman, Laurent est revenu, a été publié en autoédition en mars 2017. Comment en as-tu eu l’idée ?
J’ai envoyé ce roman à des maisons d’édition, qui ne l’ont pas lu, submergées par des envois de manuscrits. Un jour, je suis tombée sur un reportage concernant l’édition et l’autoédition sur Arte. J’ai regardé ce documentaire avec intérêt, et décidé de tenter ma chance avec KDP. J’étais en pleine écriture de mon second roman, Les coeurs insulaires. Cette aventure fut très excitante, car il a fallu apprendre à faire la mise en page du texte et la couverture du roman. Je suis passée par tous les sentiments, des plus exaltants aux plus énervants, ce noviciat fut très instructif.

5 – Quelles ont été les étapes les plus difficiles lorsque tu as écrit le livre ? Et les plus faciles ?
Ma méthode de travail me facilite grandement les choses, car les histoires que j’écris actuellement sont en gestation depuis longtemps. J’écris un roman d’abord dans ma tête. Je décante les situations, j’affine les personnages. Laurent est revenu a été totalement conçu suivant cette manière de travailler. J’écrivais et effaçais certains dialogues comme si j’avais un grand tableau noir dans mon esprit. J’agençais les diverses parties en dialoguant toute seule, soit chez moi, soit dans la rue. Je me donnais la réplique et je vivais la vie des personnages. Le plus difficile ont été ces incessantes plongées dans le passé. Cet exercice n’est pas du goût de tout le monde, on me l’a reproché, mais tant pis, c’est ainsi que j’avais conçu ce roman et je l’ai écrit tel quel.

6 – Pourquoi as-tu choisi l’autoédition ? Il y a deux couvertures différentes (la version papier que j’ai n’a pas la même couverture), pourquoi ? Comment as-tu trouvé l’expérience de l’autoédition ?
J’ai choisi l’autoédition parce que je voulais que ce livre paraisse, et c’était le moyen le plus facile que j’avais pour le faire. En ce qui concerne la couverture, il n’y a pas deux versions. Ce qui s’est passé, c’est que j’ai mis ce roman sur le site Amazon, il était uniquement vendu sur leur site et, dans mes recherches sur le Net, je suis tombée sur BoD qui propose de vendre le livre sur différentes plateformes,
Amazon y compris, donc une plus grande diffusion. Alors j’ai désinscrit le roman sur le site d’Amazon, mais ils ont gardé un exemplaire qui est toujours en ligne. Je les ai relancés pour l’enlever, ils me répondent à chaque fois qu’ils vont faire le nécessaire, alors j’attends. Je sais que cela peut prêter à confusion, j’espère que le nécessaire sera fait dans les meilleurs délais. J’ai beaucoup appris au cours de cette expérience, il faut de la persévérance pour faire une place à un ouvrage dans cette mer de livres qui paraissent tous les jours. On m’a appris qu’un livre se vendait dans le temps. Donc je continue à me battre afin de donner une chance à mon livre.

7 – As-tu d’autres projets et, si ce n’est pas indiscret, peux-tu nous en parler ?
Je suis toujours heureuse de parler de mes projets. Mon second roman, Les coeurs insulaires, a paru aux éditions Vérone le 7 juillet 2017, uniquement en broché. C’est une belle histoire d’amour qui se passe dans les îles, avec en toile de fond les questionnements identitaires des contrées ayant subi la colonisation.
Ce roman a été sélectionné par La plume Antillaise et d’Ailleurs. Je l’ai présenté à leurs lecteurs le samedi 11 novembre dernier. Les trois romans suivants se situent à Paris, une ville chère à mon coeur. Je me balade dans mes quartiers de prédilection avec mes personnages. Le sixième roman proposera un voyage entre Haïti et les États-Unis. Je compte, avec mes histoires, parcourir le monde et offrir un panel culturel à mes lecteurs.

8 – Quels conseils donneraistu aux auteurs qui souhaitent se lancer dans l’écriture ?
Ne vous freinez pas. Ne vous laissez pas influencer par les avis des autres. Si vous portez des histoires en vous, offrezles au monde. Il n’y a que vous qui puissiez raconter votre façon de voir et de concevoir. Comme le dit Jacques Salomé : « Ose le meilleur de ta vie, car personne ne la vivra pour toi ».

9 – L’un des premiers conseils que Kobo donne aux auteurs en général, et particulièrement aux auteurs indépendants, c’est la création d’un site ou d’un blog d’auteur. Or, j’ai cherché sur Internet, et je n’ai rien trouvé. Pour quelle raison ?
J’ai commencé un blog et j’ai conçu une page Facebook, mais les personnes qui me suivent en tant que styliste miniaturiste avaient posté des commentaires et des photos qui n’avaient rien à voir avec l’écriture. J’ai dû tout supprimer. J’ai averti mes amis qu’il ne fallait pas mélanger les genres. Je vais remettre mon blog en ligne très vite et refaire ma page Facebook.

10 – As-tu un dernier mot pour nos lectrices ?
Merci de lire, de vous intéresser aux auteurs, sans vous toute création serait inutile. J’espère que mes histoires vous toucheront. Je les raconte et les écris pour le plaisir de vous donner quelques instants de bonheur et d’évasion.

 

GROS PLAN

Laurent est revenu
14/03/2017

 

Pris dans la tourmente d’un choix cornélien, Laurent est déchiré entre sauver sa famille et l’entreprise de son père dont il doit hériter, et l’amour qu’il porte à Lilly la jeune fille avec laquelle il projetait de se fiancer. Le devoir l’emporta. La vie les remet en face huit ans plus tard. Laurent, divorcé et père d’un petit garçon. Lilly, maman d’une fillette. Elle ne vit pas avec le père et est établie dans la vie.
Sauront-ils dépasser les rancoeurs et donner une chance à l’attirance plus forte que jamais qu’ils éprouvent l’un pour l’autre ? Le retour de Laurent va rouvrir de vieilles blessures et apporter des réponses à de douloureuses questions.

 

L’avis de Fabiola : Ce roman qui ne paye pas de mine, sorti de nulle part, d’un auteur que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam, est incontestablement l’un de mes coups de coeur de l’année, malgré quelques défauts. Le thème abordé ici, les retrouvailles, est ce qui m’a intéressée. Et je dois dire que l’auteur tient toutes ses promesses, ce qui fait que j’ai lu ce livre d’une traite.
J’ai aimé les héros, et on ressent leur amour profond du début à la fin du livre, ce qui n’est pas évident quand chacun essaie d’avancer en fonction de la décision prise par Laurent. Laurent, un héros partagé entre l’amour qu’il porte à Lilly et les souhaits de son père. C’est par un hasard du sort qu’il finit par prendre sa décision, et j’ai eu beaucoup de peine pour lui, et bien sûr pour Lilly. J’ai beaucoup aimé cette dernière, et apprécié le soutien de toute la ville envers elle après la séparation des deux amants. En tout cas, j’ai cru à leur amour et je ne doute pas une seconde que c’est un couple fait pour durer.
Dans son interview, Rosy précise que « Le plus difficile ont été ces incessantes plongées dans le passé. Cet exercice n’est pas du goût de tout le monde, on me l’a reproché, mais tant pis, c’est ainsi que j’avais conçu ce roman et je l’ai écrit tel quel. » En effet, le roman oscille entre présent et passé. Mais en ce qui me concerne je ne reproche pas les retours dans le passé, mais plutôt le manque de précisions au niveau du style quand c’était le cas. Quelques fois, je ne comprenais pas tout de suite quand une scène se déroulait dans le passé. A ce niveau, le livre manquait d’une dernière relecture pour être encore plus fluide. Je me serais juste bien passée d’une scène, par contre.


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