C’est toi le chat de Laura Trompette

Les Romantiques - 02/12/2017

C’est toi le chat
Pygmalion | 27/09/2017 | 371 pages

Un chat abandonné.
Un chef cuisinier veuf et père.
Une enfant singulière.
Une femme sous emprise.
Lorsque quatre vies tourmentées entrent en collision, n’est-ce pas un signe du destin ? À six mains et huit pattes, seront-ils plus forts ?
Chahutés mais jamais vaincus, nos héros prouvent que rien n’est immuable tant que l’on est vivant

L’avis de Sacroliyu : Ah, j’adore quand les chats parlent ! Et même si ici, en fait, il n’est pas le seul à donner sa version des choses, ça commence par le chat. J’avoue, je n’ai pas très bien compris pourquoi il avait été abandonné. L’arrivée d’un bébé ? Je trouve ça quand même un peu léger, surtout si la maîtresse qui a abandonné son chat l’adorait ! Toujours est-il que tout au long de ce roman, déjanté, plein d’humour et d’une tendresse à vous faire fondre – notamment entre un père et sa fille – le chat vous régale, moustaches en avant, de ses aventures. Et chacun à son tour - de Paul le papa de Louise, ou du chat Figaro-Harold - est le narrateur de cette sublime histoire d’amour.

Une histoire d’amour pas conventionnelle du tout, dans un contexte de tristesse et de deuil, mais qui n’alourdit absolument pas le récit. Un amour de lycée qui se poursuit en amour d’adultes, c’est des plus romantiques. Malheureusement, quand Paul se retrouve veuf, tout s’écroule pour lui et sa petite Louise. Entrent alors en scène divers personnages tout aussi savoureux les uns que les autres et… Le chat ! Ah, le chat ! Il vaut le détour. Je vous en parlerai après.
Paul, le héros de ce roman, veuf inconsolable, m’a beaucoup plu. Il est d’une telle lucidité vis à vis des femmes que veut, absolument, lui faire rencontrer son meilleur pote, que l’on comprend pourquoi il n’a pas envie d’en faire entrer une au sein de son foyer. Mais comme toute histoire d’amour n’aurait plus lieu d’être sans amour, je me doutais qu’il finirait bien par trouver celle qui…

Louise, sa fille. On pourrait penser qu’une petite fille élevée seule depuis trois ans par un papa gâteau serait une petite peste (hé oui, je sais, ça fait cliché A) eh bien non ! C’est même tout le contraire. Elle est adorable. Quant à l’héroïne, qui apparaît au fil des pages, je ne vous dirai pas ce que j’en pense. Je vous laisse la découvrir avec les yeux du héros. Je vous dirai juste qu’elle porte bien son nom : Luna.
Gustave, l’ami fidèle. Perso je l’aurais appelé « Gus les pieds dans le plat ». Mais je ne vous en dis pas plus. Lui aussi vaut le détour. Saxophone. Ah, Saxo ! Le mâle comme je les aime. En fait, j’aime tout en lui, jusqu’à sa profession. Mais je vous laisse la surprise. Ce n’est pas le plus présent dans l’histoire, mais pour ma part je l’ai trouvé INDISPENSABLE !

Alors, le chat ! Celui-là, tour à tour caustique, révolté et imbu de lui-même, comme tous les chats, il est très à l’écoute de sa petite personne. Mais comme tous les chats, quand il est entouré d’amour et de tendresse, il le rend au centuple. Même s’il s’en défend. A Et Louise a un trop plein d’amour à lui donner.

Et la fin… !!! A A A C’est vraiment très bien écrit. Avec humour, tendresse, délicatesse. Tous les personnages de ce roman vous entraînent de page en page, au point de ne pas avoir envi ede le lâcher avant la fin. Et de regretter que ce soit fin i. Je vais sûrement me répéter, mais j’adore ce genre de livre, où les personnages sont tellement criants de vérité, sympa en diable, que vous n’avez qu’une envie : qu’ils existent vraiment et fassent partie de vos amis. À lire… sans modération.

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