Le site francophone dédié au roman féminin

Grace Burrowes - Interview

Les Romantiques - 24/09/2017

1. Pouvez-vous vous présenter pour nos lectrices francophones ?
Salut à mes lectrices francophones ! Vous êtes l’un de mes lectorats les plus récents et les plus importants, grâce à l’intérêt de l’éditeur J’ai lu pour mes titres Régence. Je suis ravie que mes livres soient disponibles en français, et il y en a plusieurs autres à venir.

2. Pourquoi avez-vous choisi d’écrire des romances ? Est-ce que ça a été facile d’être publiée ?
J’ai commencé à lire des romances au début de l’adolescence, et trente ans plus tard, quand j’ai commencé à écrire de la fiction, la romance était le seul genre que j’avais l’impression de bien connaître. La Romance est pleine d’espoir, une fiction positive, et en écrire me rend heureuse. Etre publiée n’a pas été difficile (pour moi, je sais que j’ai eu beaucoup beaucoup de chance). Le premier éditeur à qui j’ai soumis un manuscrit a fini par me proposer un contrat d’édition.

3. Jusqu’ici vous avez seulement écrit des romances historiques. Pourquoi avezvous choisi ce sous-genre ? Quelle est votre période préférée et pourquoi ?
Etant donné mon âge, quand j’ai commencé à lire de la romance on n’écrivait que des historiques. La Régence et le Moyen-âge prédominaient. Les contemporains n’ont pas vraiment décollé avant les années 90, et à ce moment-là mes goûts en matière de lecture étaient bien établis. J’ai écrit quelques contemporains, et je prends plaisir à ce changement de rythme, mais l’historique sera toujours mon chez-moi.
J’aime la période Régence, à la fois parce qu’elle m’est familière, et parce que beaucoup des problèmes de cette période font écho avec ceux d’aujourd’hui. L’ère napoléonienne est une époque où les droits de femmes ont été étendus (pas autant en Angleterre qu’en France), et à la fin de la Régence, la réduction victorienne du rôle des femmes a commencé. Elles ont été rejetées de la médecine, de l’éducation et du commerce, au moment où le travail en usine rendait les parents absents pour leurs enfants. Cela fournit beaucoup de bons sujets qui sont pertinents de nos jours.

4. Pouvez-vous nous parler des étapes quand vous commencez un nouveau livre ? Est-ce que c’est la même chose quand vous commencez une nouvelle
série ?
J’aime écrire, mais trouver l’intrigue à proprement parler est habituellement une épreuve pour moi. Toute l’histoire repose sur les traumatismes qui caractérisent les personnages principaux. Quand je sais quelles sont leurs plus profondes blessures encore ouvertes, je sais quels défis ils doivent relever pour trouver le bonheur et la complétude. Le héros et l’héroïne essaient souvent de surmonter le même genre de blessure (l’abandon, la maltraitance, l’humiliation publique), mais ils utilisent des approches différentes pour cela. Quand j’ai une bonne idée des blessures principales des personnages, alors
le reste de leur personnalité commence à apparaitre. Puis j’ai des bribes de dialogues, les personnages secondaires, et ainsi de suite. C’est désordonné et éprouvant, mais ça semble être ma façon de créer des livres.
Et je n’ai pas le don pour penser en termes de séries. J’écris un livre, et je peux habituellement récupérer des personnages pour d’autres histoires.

5. Votre série Les lords solitaires est actuellement traduite en français (Gareth est sorti en juillet). Comment avez-vous eu l’idée de cette série ? Aviez-vous prévu d’en écrire une ? Et savez-vous combien de tomes il y aura ?
Quand mon premier éditeur (en anglais) a fait face au défi de choisir où commencer parmi tous mes manuscrits achevés, elle s’est emparée de trois frères, ce qui avait du sens d’un certain point de vue. D’un autre côté, cela a créé des problèmes. Les trois premiers  livres publiés (en anglais) n’étaient pas les trois premiers que j’avais écrits. J’avais des manuscrits dont l’action se déroulait avant, en même temps, et après ces trois là. En commençant avec Les lords solitaires, mon éditeur français a en réalité démarré bien plus près du début tel que je l’avais écrit initialement. Gareth est mon héros de base, par exemple, et son frère Andrew, son cousin Douglas, et son beau-frère David sont les suivants (j’espère qu’ils paraitront bientôt en français). Nicholas, Darius, Ethan, Beckman et Gabriel ont suivi peu de temps après, et sont vaguement connectés aux quatre premiers livres. Il y a treize Lords solitaires en tout, et pour moi ils font partie de deux sous-séries, celle qui commence avec Gareth, et celle qui commence avec Darius, plus quelques spinoffs. Si je devais tout refaire, je serais plus organisée, mais j’ai commencé à écrire juste pour le plaisir, et ces histoires liées entre elles en sont le résultat.

6. Comment choisissezvous vos personnages principaux dans chaque tome ? Vos héros sont peu communs et leurs passés sont souvent sombres. Pouvez-vous nous en dire plus sur ces éléments ?
La Romance est considérée comme une fiction centrée sur les personnages, plutôt que sur l’intrigue, ce qui signifie que les héros font ou défont en général le livre. Quand je commence une nouvelle histoire, je me demande a) quels sont les graves problèmes auxquels moi ou quelqu’un auquel je tiens avons dû faire face, et b) comment rendre ces problèmes si affreux qu’ils modèlent la vie entière de quelqu’un ? Quel genre de personnage en résulte ? Plus le personnage est sombre, qu’il soit héros ou héroïne, plus grande est la distance qu’il ou elle doit parcourir pour trouver une fin heureuse, et c’est ce qui fait une lecture intéressante.

7. Quels sont les étapes les plus difficiles quand vous écrivez un livre ? Et les plus faciles ?
Joanna Bourne, que je considère à la fois comme une amie et l’un des meilleurs auteurs de romance sur le marché, a une recette simple pour écrire une
bonne romance : les protagonistes sont réunis par la sympathie, le respect et l’attirance mutuelle. Quelque chose de réel, de substantiel et d’intéressant doit les séparer ou le livre serait fini au premier chapitre.
Je m’efforce de trouver cette force réelle, intéressante et substantielle qui peut séparer les protagonistes. Quelle qu’elle soit, elle doit être convaincante pour le lecteur, et ça doit fonctionner spécifiquement pour ces personnages dans ce livre. Dans mes meilleures histoires, la fin heureuse devient impossible… jusqu’à ce que les héros trouvent une solution qui n’est évidente qu’avec du recul.

8. Si ce n’est pas indiscret, pouvez-vous nous parler de vos futurs projets ?
Je mets les dernières touches aux deux derniers livres de la série Windham Bride, qui est un spin-off de la série qui a lancé ma carrière, La famille Windham. Je travaille aussi sur plusieurs nouvelles, et j’espère ajouter au moins deux titres à ma série True Gentlemen ainsi que terminer une trilogie contemporaine dans le courant de l’année prochaine.

9. Que faites-vous de votre temps libre ? Et quel est votre livre préféré de tous les temps ?
Mon autre profession est avocate pour enfants dans des procédures pour maltraitance et négligence, et diriger mon cabinet d’avocat m’occupe pas mal. J’ai de la famille à travers tous les Etats-Unis, aussi je fais fréquemment de longs voyages en voiture, et quand j’ai un peu de temps (et d’argent !), j’aime voyager au Royaume Uni pour faire des recherches.  Mon livre préféré de tous les temps serait un mélange entre The black hawk de Joanna
Bourne et Apprends-moi à aimer (Not quite a Lady) de Loretta Chase.

10. Avez-vous un dernier mot pour nos lectrices francophones ?
Mes sincères remerciements de votre intérêt pour mes livres, et j’espère voir beaucoup d’autres romans en traduction française très bientôt !

 

La page de l'auteur : http://www.lesromantiques.com/?u=3135/Grace-Burrowes

 


Commentaires

Cet article n'a aucun commentaire, ajoutez le vôtre !

Prénom ou pseudo * :
(Gardez toujours le même pseudo. Les lectrices qui partagent vos goûts pourront ainsi suivre vos commentaires.)
Email :
(Votre email ne sera pas affiché sur le site. Il nous permettra simplement de vous envoyer un petit mot de remerciement.)
Commentaire :
Signature :
 

* : champ obligatoire

Les commentaires sont temporairement désactivés

Les Romantiques sur Twitter  Les Romantiques sur Facebook  Rechercher un livre

 

 

 

 

© Copyright 2012 Les Romantiques
Webdesign Priscilla Saule