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Féminisme et Romance

Rinou - 21/03/2015

Pourquoi ai-je décidé de vous parler de féminisme ce mois-ci ? Parce que je suis tombée sur des articles contradictoires concernant le côté féministe de la Romance. Commençons par une définition du féminis-me : Mouvement social qui a pour objet l'émancipation de la femme, l'extension de ses droits en vue d'égaliser son statut avec celui de l'homme ; doctrine, idéologie correspondante.

Dans le premier article, paru sur le site Dear Author, Robin Reader soutient que la Romance n’est pas un genre féministe : «Dans la Romance, comme dans la vie, les structures sociales dictent souvent le type de relation qu’aura l’héroïne. Par exemple elle peut d’abord être contrainte de se marier, sans autre choix possible, puis voyager jusqu’à un endroit où elle peut choisir d’aimer qui elle veut. Il y a aussi des relations qui débutent dans un déséquilibre extrême du pouvoir, ce que certaines lectrices adorent et d’autres détestent. La séduction forcée reste extrêmement populaire dans le genre, même si certaines trouvent ça très peu romantique.

La Romance offre également autre chose : du fantasme sexuel sans honte ; du fantasme romantique avec différents types de partenaires potentiels ; un endroit sûr, où lire et penser aux problèmes auxquels les femmes doivent faire face tous les jours, et où on peut en parler selon une perspective différente ; des commentaires sur la façon dont les femmes et les hommes doivent toujours se plier aux normes sociales, et les domaines dans lesquels nous avons progressé par rapport à ces normes…

Mais il y a aussi ces livres où la vertu d’une héroïne est associée à sa virginité, où elle abandonne ses objectifs pour être avec un héros qui a mieux réussi, et autres scénarios qui reflètent les modèles habituels du patriarcat institutionnel. Et le genre renforce encore largement les valeurs et les normes sociales hétéro normatives blanches, ce qui fait qu’un éloignement de ces modèles devient plus difficile à imaginer et à atteindre.»

Dans un article paru sur le site Heroes and heartbreakers, Isabel Farhi, petite-fille d’une des fondatrices du mouvement féministe américain, est plus modérée : «Je dirais que la Romance véhicule essentiellement un message féministe. Notez que je parle là du féminisme qui permet d’échapper au mythe de la femme au foyer, d’apprendre à se définir autrement que par rapport à son mari/amant. Parce que les romances mettent souvent en avant le compromis, de la part de la femme comme de celle de l’homme.

Le meilleur des maris, toutes les romances Régence sont d’accord pour le dire, est un débauché repenti. Et c’est la femme qui le change, qui le fait quitter l’immaturité de l’adolescence et devenir un adulte responsable. Il change au moment où elle prend le pouvoir sur lui, et sur elle-même.

D’autres thèmes sont traités dans la romance historique : la plupart des femmes choisissent d’avoir des rapports sexuels avant le mariage, à l’encontre les conventions, et apprennent à être les égales de leurs maris, à les mettre à genou, si vous voulez. Ce sont souvent les héros qu’il faut convaincre que le mariage est la bonne voie, et ce sont les femmes qui les apprivoisent.

Dans les contemporains les attentes sont différentes, pour les femmes comme pour les hommes, bien sûr. Une époque différente implique une autre façon de percevoir la masculinité et la féminité. Mais même le plus alpha des héros alphas doit renoncer en partie à son côté alpha, pour permettre à la femme d’avoir voix au chapitre, dans leur vie et leur relation amoureuse.

Dans comme hors du lit, les romances parlent d’hommes et de femmes qui ne font plus qu’un, avec une égalité des rôles. Ca peut ne pas être strictement féministe, dans le sens où l’héroïne finit toujours avec un homme, mais ce n’est pas parce que c’est la seule façon pour elle de s’accomplir totalement, c’est parce qu’elle l’aime. C’est cet amour qui les pousse à faire des compromis, ce qui les fait tous deux devenir meilleurs. Et je ne peux pas croire que ma grand-mère aurait affirmé que l’amour n’est pas féministe. L’amour est un grand niveleur, y compris, dans la plupart des romances modernes, entre les hommes et les femmes.»

Jackie C. Horne du site Romance Novels for Feminists, explique quant à elle ce qu’elle gagne à lire de la romance.

«1 - Le plaisir de lire un style agréable.

Ce n’est pas le cas à la lecture de toutes, ni même de la plupart des romances, à mon grand regret en tant que critique littéraire. Mais on peut trouver des auteurs au style agréable dans la romance, et en tant que spécialiste de la littérature, je prends un plaisir particulier à lire un auteur au style intéressant. Georgette Heyer, Judith Ivory, Laura Kinsale, Mary Balogh, chacune d’une façon différente offre le plaisir du langage, de même que celui de l’intrigue. Je ne pense pas qu’un tel plaisir soit féministe en soi, mais je ne le vois pas non plus comme réfutant le féminisme de quelque manière que ce soit.

2 – Une meilleure compréhension de la façon dont les gens sont reliés entre eux dans une relation amoureuse.

Fondamentalement, le féminisme se consacre à l’égalité homme-femme. Au coeur de cet engagement on trouve un appel à explorer et comprendre les différences de pouvoir entre hommes et femmes, qui font souvent obstacle à l’égalité. Même si le féminisme d’autrefois se focalisait sur l’égalité et le pouvoir sur le lieu de travail, les dynamiques du pouvoir sont souvent aussi en jeu, si ce n’est plus encore, dans les relations interpersonnelles, en particulier dans celle avec un partenaire sexuel.

Les romances, par définition, parlent de relations de ce type : le conflit central dans la Romance est la lutte entre deux individus résolus à négocier la façon dont le pouvoir sera divisé et/ou partagé entre eux.

La Romance propose non pas un, mais une multiplicité de modèles pour deux personnes qui entreprennent une telle négociation. Certaines donnent des exemples de soumission de la femme à un homme dominant, d’autres rejettent explicitement une telle soumission, tout en la validant implicitement. D’autres encore marient action et idéologie, montrent des héros qui partagent le pouvoir également et/ou équitablement.

Puisque nous tendons souvent à nous entourer de personnes qui nous ressemblent, une telle diversité d’exemples n’est pas toujours disponible dans notre vie de tous les jours. Ca peut être un soulagement de découvrir que la façon dont nos parents, ou nos frères et sœurs, ou nos amis envisagent le pouvoir et son partage dans leurs relations amoureuses n’est pas le seul modèle possible. En comparant et en opposant ce que différents livres présentent comme une négociation réussie dans une relation amoureuse, une lectrice féministe perspicace découvrira non seulement des modèles équitables, mais aussi les combines de notre culture pour convaincre les femmes d’accepter ceux qui ne le sont pas.

3 – Le désir romantique par procuration.

Traditionnellement la romance en tant que genre se caractérise par son hétéro-normativité (la croyance selon laquelle la seule fin convenable voit un homme et une femme aboutir à une relation sérieuse, le plus souvent avec mariage ou fiançailles). La publication de romances gays, lesbiennes, bisexuelles ou transsexuelles au cours de la dernière décennie suggère que le genre n’est pas hétérosexuel en soi, mais à l’exception de la romance érotique, il prend toujours l’hétérogamie comme norme.

Je suis mariée depuis plus de quinze ans, et j’ai été avec ce partenaire pendant huit ans avant notre mariage. Le désir d’un amour inaccessible n’est donc plus vraiment une émotion que je peux ressentir, l’objet de mon amour est juste là, à côté de moi, dans le lit, tous les soirs. Mais en m’identifiant aux personnages de romance, je peux revivre ces émotions par procuration. Une telle identi-fication me rappelle souvent les premiers temps de ma relation amoureuse, ce qui m’aide à renouveler mon engagement dans cette relation, et dans la monogamie. Même si la monogamie n’est pas forcément le seul choix féministe pour une relation romantique, je ne crois pas qu’elle soit intrinsèquement antiféministe, n’est-ce pas ?

4 – Le plaisir de savoir à quoi s’attendre : il y aura toujours une fin heureuse à la conclusion du livre.

Ce point est un peu délicat, et je suis encore en train de l’explorer moi-même, alors dites-moi si ça n’a toujours pas de sens. D’abord il y a l’idée que les critiques littéraires tendent à accorder de la valeur à ce qui est original, unique et spécial, plus qu’à ce qui est générique. La fiction populaire, définie comme des livres intention-nellement créés avec à l’esprit les conventions d’un genre particulier, pour que les lecteurs déjà habitués à ce genre sachent à quoi s’attendre et soient satisfaits de retrouver quelque chose de familier, est communément considérée comme l’exact opposé de la fiction littéraire, clairement vue comme supérieure. Ca ne surprendra personne, puis-que la Romance est la fiction populaire la plus vendue, qu’elle soit souvent vue comme la pomme la plus pourrie du tonneau de la fiction populaire.

Au cours des dix dernières années, les critiques littéraires ont commencé à rejeter les conventions de genre, contraignantes par nature. Mais j’aimerais donner un argument un peu différent, qui ne nous pousse pas à chercher l’original, le spécial, au sein du générique, mais plutôt à considérer comme digne d’admiration la répétition elle-même, qui est la caractéristique principale de la fiction populaire.

Dans nos vies de tous les jours, nous devons continuel-lement renégocier nos relations, en particulier avec notre conjoint, si nous voulons les faire vivre. Lire une seule romance, qui donne souvent l’impression que les problè-mes d’un couple sont largement surmontés une fois qu’il s’est débarrassé des obstacles placés sur sa route, pourrait être vu comme l’opposé : un faux modèle, qui nie la nécessité de gérer en permanence l’amour, la douleur, la colère et le pardon, qui sont le lot quotidien de la plupart des relations amoureuses dans la vraie vie.

Mais si vous lisez régulièrement de la romance, vous trouvez en réalité un écho aux efforts relationnels que vous devez fournir tous les jours. Même si chaque roman, pris séparément, présente différents personnages qui font cet effort, la répétition du processus à travers de multiples romances ressemble plus aux efforts que vous devez faire dans la vraie vie. Je blesse en permanence ceux que j’aime, en particulier mon conjoint ; je suis en permanence pardonnée. Je suis en permanence blessée, déçue, et je pardonne à mon tour. Lire de multiples romances m’encourage à supporter la même répétition dans ma vie de tous les jours.

5 – Le plaisir de lire des scènes de sexe.

Si vous voulez rendre folle une lectrice de romance, lancez-lui à la figure le cliché «porno pour femmes». Parfois cette insulte veut suggérer que les romances sont nuisibles ou dégradantes pour leurs lectrices, tout comme lire ou regarder de la pornographie est considéré par beaucoup comme dégradant pour ses consommateurs. Mais souvent cette accusation semble suggérer que, contrairement aux hommes, les femmes ont plus de chances d’éprouver du plaisir sexuel quand il y a aussi un lien émotionnel : pour devenir consommatrices de porno-graphie, elles ont besoin qu’elle soit enveloppée dans le cocon protecteur d’une intrigue romantique. Les romances sont en réalité des loups déguisés en agneaux, semblent dire ces gens, de la pornographie rendue acceptable par l’ajout d’un vernis narratif.

L’étiquette «pornographie pour femmes» suggère aussi que les femmes en particulier devraient avoir honte d’être intéressées par le sexe et de lire des choses là-dessus. En tant que féministe, je m’élève contre une telle idée. Je reconnais ouvertement que je trouve fascinant de lire des scènes de sexe dans les romances. Plus encore, je trouve souvent excitant de les lire. Revenir à la lecture de romances à l’âge mûr, après les avoir abandonnées à l’adolescence, m’a aidée à traverser une période de mon mariage où le stress et les problèmes personnels faisaient que le sexe était la dernière chose dont je devais, ou même pouvais, avoir envie. Mais la romance m’a donné envie de chercher à nouveau le plaisir sexuel, et de le partager avec mon partenaire.

Bien que les féministes aient longtemps été en désaccord entre elles sur le fait de savoir si la pornographie était dégradante pour les femmes, ou bien une célébration positive de leur sexualité si on la définit comme un stimulus sexuel pour sa lectrice/spectatrice, dire que la romance est de la «pornographie pour femmes» n’est pas une insulte, de mon point de vue de féministe.»

Du côté des universitaires, Julie M. Dugger rappelle dans un article intitulé «“I’m a Feminist, But…” Popular Romance in the Women’s Literature Classroom» que la première critique féministe de la Romance est venue de Janice Radway dans son livre «Reading the Romance» publié en 1984. Elle écrit : «La structure narrative de la romance démontre que, malgré des histoires différentes, toutes les femmes finissent inévitablement par associer leur identité aux rôles sociaux d’amante, d’épouse ou de mère. Avec encore plus de succès que la société patriarcale au sein de laquelle elle est née, la romance dénie aux femmes la possibilité de refuser ce destin purement relationnel et rejette donc leur droit à une existence de célibataire qui se suffit à elle-même.»

Les romances, selon elle, sont un outil utilisé par les femmes, qui leur permet d’accepter de servir les autres dans une société patriarcale, perpétuant ainsi leur propre opression. Ses objections sont de trois ordres :

1 – La Romance met en avant le rôle relationnel des femmes, plutôt que leur développement individuel.

L’héroïne ne conquiert son identité qu’à travers une union avec le héros : «La Romance refuse de valoriser une totale autonomie.»

2 – Les intrigues et les personnages de romance justifient des relations violentes.

Parfois le héros punit l’héroïne, et dans les cas les plus extrêmes cela peut aller jusqu’au viol. Cependant Sarah Wendell et Candy Tan du site Smart Bitches font remarquer que «les héros violeurs ont disparu peu à peu… les sensibilités culturelles ont évolué». On peut même penser que la majorité des lectrices de romance n’ont jamais apprécié ce genre de rapports, qui appartiennent désormais au passé.

3 – Les romances sont des productions commerciales et calibrées, de peu de valeur littéraire, qui perpétuent des stéréotypes préjudiciables.

«Le bonheur n’est pas un état émotionnel qu’on crée pour soi-même par ses actions, c’est quelque chose qu’on peut acheter» dit Janice Radway en parlant des motivations des lectrices qui consomment de la Romance.

Julie M. Dugger avance quant à elle les arguments suivants en faveur de la Romance :

1 – La romance offre aux femmes un moyen de recon-naitre leur opression et d’imaginer un avenir meilleur.

Elle «oppose les valeurs d’amour et de relations person-nelles à celles, masculines, de compétition et de triomphe individuel et, du moins dans les romances idéales, démontre la supériorité des premières sur les secondes.»

2 – Les romances remettent en question l’individualisme, modèle masculin.

Contrairement à Janice Radway, la Romance ne suppose pas que les gens qui occupent des rôles orientés vers la relation, traditionnellement féminins, sont par essence subordonnés à ceux qui ont des rôles orientés vers l’individualisme, traditionnellement masculins.

En dehors de la Romance, la mère de famille est considérée comme désespérée, stupide, elle s’ennuie. Dans la Romance elle triomphe car l’amour est toujours le plus fort. Les romances justifient non seulement les femmes qui décident de rester dans leur rôle traditionnel, mais aussi celles qui se sentent trop poussées par la société à rechercher une indépendance émotionnelle et sexuelle. Les deux protagonistes sont capables d’indé-pendance, mais ils choisissent librement la romance et considèrent la vie en couple comme supérieure.

3 – La Romance offre aux femmes une alternative aux canons littéraires sexistes.

L’auteur Jennifer Crusie écrit : «J’ai dû lire Madame Bovary, Anna Karenine, Faulkner, Fitzgerald et Lawrence. J’étais censée considérer Hester Prynne comme la grande héroïne américaine qui triomphe en restant seule le reste de sa longue vie.» Au milieu de ces lectures obligatoires, elle cherche des histoires écrites par des femmes et commence à lire de la romance : «Pour la première fois, je lisais des histoires de femmes qui avaient des aventures et ne finissaient pas par avaler de l’arsenic ou se jeter sous un train, qui triomphaient en faisant ce qu’elles voulaient (et c’était très varié) et finis-saient quand même avec le héros, sans avoir à s’excuser ou à expliquer qu’elles étaient malgré tout émancipées, même si elles se liaient à quelqu’un pour la vie.

Pour elle, la Romance n’est pas un fantasme utopique, elle décrit un monde plus familier et réaliste à ses yeux que celui du canon littéraire, où la sexualité condamne une femme à une mort prématurée (souvent au suicide), et où le mariage n’est qu’un esclavage.

Qu’en pensent d’autres auteurs ?

Cecilia Grant, auteur de romance historique, affirme «une romance, par définition, privilégie la relation romantique plutôt que les autres aspects de la vie des personnages. Et dans une culture qui bombarde déjà les femmes avec le message que trouver et garder un homme est le but principal de leur vie, il peut être difficile d’affirmer que la Romance est un média pro-féministe.» Elle voit cette tension entre idéologie féministe et conservatisme comme un défi pour les auteurs de romance féministes. Ainsi, dans son roman Pacte sensuel (A lady awakened), l’héroïne utilise le héros pour tomber enceinte, et n’est pas intéressée par l’amour ni une relation suivie. Elle prend en main sa sexualité et son avenir.

Sarah MacLean, auteur de romance historique elle aussi, dit que ses romans sont féministes parce que «l’héroïne est le héros de l’histoire, et elle agit.» Elle n’est pas poussée à changer par une force extérieure, elle décide plutôt «que sa vie est inacceptable et lutte contre ça.» L’héroïne de son roman Nine rules to break when romancing a rake se croit trop vieille pour se marier, est frustrée par sa vie ennuyeuse et décide d’écrire une liste des choses que les femmes de 1813 font rarement, tandis que l’héroïne de La curiosité est un vilain défaut (One good earl deserves a lover) veut explorer, avant de se marier, les quartiers mal-fâmés de Londres.

Courtney Milan dit : «Les thèmes de mes livres ne sont pas intentionnellement féministes. Ce sont des choses qui sont importantes pour moi, et beaucoup se trouvent être féministes par nature. Le féminisme est quelque chose que j’ai dû intégrer profondément pour être heureuse et m’aimer moi-même, et inévitablement cette lutte se retrouve dans mes livres.» Dans sa nouvelle La gouvernante insoumise (The governess affair), l’héroïne refuse de se soumettre aux dictats de la société, qui veut qu’un noble puisse ruiner sa vie sans être inquiété, et décide de s’imposer devant chez lui tous les jours jusqu’à obtenir compensation.

A part les livres précédemment cités, il y a d’autres romances parues en VF où, soit l’héroïne est ouvertement féministe, surtout dans les historiques, soit elle défie les conventions de son époque. Par exemple :

- Correspondance interdite de Jane Feather (The bachelor list) : l’héroïne et ses sœurs publient un journal de soutien aux suffragettes.

- La rose de Mayfair de Hope Tarr (Vanquished) : l’héroïne, porte-parole des suffragettes, est la cible d’un lord qui veut les faire taire.

- Aventure d’un soir d’Elizabeth Thornton (Princess charming) : l’héroïne est bénévole pour la Ligue féministe et aide les femmes maltraitées.

- Nous resterons ensemble de Sherry Thomas (Not quite a husband) : l’héroïne est médecin à une époque où ça n’était pas correct pour une femme, et elle se moque des conventions sociales.

- La séductrice inattendue (Seduction) d’Amanda Quick : l’héroïne lit la féministe Mary Wollstonecraft, au grand dam de son époux, et lui impose ses conditions avant d’accepter sa demande en mariage.

- Ace’s wild de Sarah McCarty, publié en janvier dernier en anglais (la série sera rééditée chez Harlequin dès mars 2015) : l’héroïne est une Suffragette qui milite pour le droit des femmes et la protection des enfants, surtout ceux victimes d’abus.

Côté contemporains, on a surtout des héroïnes indépendantes, qui prennent en main leur vie et leur sexualité :

- Conflits, amour et préjudice de Julie James (Practice makes perfect) : l’héroïne, avocate et fille de féministe, se bat contre les préjugés qui limitent les chances des femmes dans le cabinet d’avocats auquel elle appartient.

- C’est lui que j’ai choisi de Susan Elizabeth Philips (Nobody’s baby but mine) : l’héroïne, docteur en physique, décide de faire un bébé toute seule en choisissant avec soin le futur géniteur.

Bien sûr on trouve des romances où l’héroïne abandonne (au moins temporairement) certaines choses importantes, comme son travail ou sa liberté de décision, aux mains du héros. Mais il y en a d’autres où elle parvient à trouver un équilibre, et où chacun fait un pas en direction de l’autre. Alors dites-moi, selon vous un genre essentiellement écrit par des femmes, essentiellement destiné à des femmes, et qui se focalise sur les héroïnes alors que la tradition littéraire tourne autour des héros peut-il ne pas être féministe ?

Sources : http://dearauthor.com/features/letters-of-opinion/romance-is-not-a-feminist-genre-and-thats-okay/
http://www.heroesandheartbreakers.com/blogs/2013/08/feminism-in-romance-novels
http://www.theatlantic.com/sexes/archive/2013/03/beyond-bodice-rippers-how-romance-novels-came-to-embrace-feminism/274094/
http://romancenovelsforfeminists.blogspot.fr/2012/09/what-can-feminist-get-from-reading_3831.html
http://jprstudies.org/2014/10/im-a-feminist-but-popular-romance-in-the-womens-literature-classroomby-julie-m-dugger/


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