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Florence Nightingale - Femmes en blanc

Rinou - 20/09/2014

 
 
(1820-1910)

It may seem a strange principle to enunciate as the very first requirement in a Hospital that it should do the sick no harm.” Notes on hospitals, 1859


Cela peut sembler un principe étrange à énoncer comme la toute première exigence dans un hôpital, qu’il ne soit fait aucun mal au malade.” Notes sur les hôpitaux, 1859

 

 

Florence Nightingale est née en Italie le 12 mai 1820. Ses parents étaient assez riches et passaient leur temps à voyager à travers l’Europe. Après la naissance de la petite fille, la famille revient en Angleterre. L’intérêt de Florence pour les mathématiques commence dès l’enfance, mais elle a du mal à convaincre ses parents de la laisser étudier. En 1837 elle dit avoir reçu un message de Dieu lui indiquant qu’elle avait une mission (mais elle n’en savait pas plus à ce moment-là). C’est aussi l’époque où elle commence à s’intéresser aux problèmes sociaux.


En 1845, Florence a déjà refusé de nombreuses demandes en mariage (elle ne se mariera jamais, en fait, ce qui fera s’interroger ses biographes quant à une éventuelle homosexualité, qui n’a jamais été prouvée). Elle informe sa famille qu’elle désire devenir infirmière. Ses parents sont atterrés face à cette décision : cette profession était associée aux classes pauvres et avait mauvaise réputation. Contre leur avis, elle visite quand même régulièrement les hôpitaux londoniens. En 1849 ils l’envoient en voyage en Europe, avec des amis de la famille, dans l’espoir qu’elle oubliera définitivement cette lubie. Au lieu de cela, elle étudie les soins à l’institut St Vincent de Paul à Alexandrie, puis rend visite au pasteur Fliedner près de Düsseldorf.


A son retour, elle finit par convaincre ses parents de la laisser étudier dans un hôpital à Düsseldorf, en Allemagne. En 1853, de retour en Angleterre, elle devient surintendante d’un hôpital pour femmes de la noblesse à Londres. Elle y compilera ses premières statistiques, démontrant que la mortalité est supérieure dans les hôpitaux que pour les malades qui restent à la maison.


En 1854, les journaux rapportent que de nombreux combattants de la guerre de Crimée souffrent du choléra et de la malaria. Florence se porte volontaire auprès de son ami Sir Herbert, secrétaire de la guerre, pour superviser les infirmières dans les hôpitaux militaires de Turquie, et finit par y être envoyée avec trente-huit autres infirmières.


Là, elles découvrent des conditions effarantes : de nombreux blessés sont couchés à même le sol sur des couvertures, portant encore leurs uniformes souillés, et le typhus, la dysenterie et le cholera font rage. Ses propositions de changements se heurtent à la mauvaise volonté des médecins et des officiers, jusqu’à ce qu’elle fasse publier dans les journaux de Londres les conditions de soins des soldats.


Elle peut enfin mettre en oeuvre une réforme sanitaire : améliorer l’approvisionnement en nourriture ainsi que la propreté et l’état général, ce qui fait chuter la mortalité. Ses inspections nocturnes lui valent le surnom de «Lady of the Lamp» (la dame à la lampe), et sa disponibilité et son attention la rendent célèbre parmi les blessés.


A son retour à Londres en 1856, à la fin de la guerre, Florence est fêtée comme une héroïne, ce qu’elle déteste. D’ailleurs toute sa vie elle essaiera de rester le plus éloignée possible du public et de la presse. Elle rencontre également pour la première fois la reine Victoria, qui est en admiration devant ce qu’elle a accompli.

Elle récolte de nombreuses donations pour le Fonds Nightingale, qu’elle consacre à la réforme des soins dans les hôpitaux civils britanniques. Elle communique sur la nécessité de réformes médicales grâce à des graphiques et des statistiques qui montrent que, pendant la guerre, plus d’hommes sont morts de maladie que de leurs blessures.


Elle est aussi à l’origine d’une commission royale sur la santé de l’armée, qui va mener à de nombreuses améliorations. Son travail sur les conditions sanitaires en Inde pendant la révolte des cipayes de 1858 va conduire à l’établissement d’un service sanitaire par le gouvernement indien.


Malheureusement elle développe dès 1857 une maladie chronique, probablement consécutive à celle qu’elle a contractée pendant son séjour en Crimée, qui va la forcer à rester alitée pendant de longues périodes (selon certaines sources elle souffre aussi de syndrome posttraumatique). Mais ça ne va pas l’empêcher d’oeuvrer pour l’amélioration des soins.


Elle crée en 1860 une école d’infirmières à l’hôpital St Thomas de Londres, où on enseigne les pratiques sanitaires pendant un an. Les infirmières diplômées de cette école vont aider à former le personnel des hôpitaux et à créer d’autres écoles en Grande Bretagne, en Amérique, et en Australie. Son livre «Des soins à donner aux malades : ce qu’il faut faire, ce qu’il faut éviter», publié en 1860, devient aussitôt un grand succès. Sa philosophie des soins est basée sur la propreté, la chaleur, l’air frais et une bonne alimentation, des choses qui paraissent évidentes de nos jours.


Pendant la Guerre de Sécession, l’Armée de l’Union contacte Florence pour qu’elle donne des conseils sur la médecine de campagne. Ses recommandations mèneront à la formation de la Commission Sanitaire des Etats-Unis. En 1869 elle aide Elizabeth Blackwell, première femme à recevoir le diplôme de médecin aux Etats-Unis, à développer son projet de la première école de Médecine pour Femmes. Elle crée également une célèbre école de sages-femmes au King’s College Hospital, qui va être prise comme modèle à travers le pays.


Elle profite de ses longues périodes d’alitement pour écrire au sujet de l’organisation des hôpitaux, comme par exemple l’idée de bâtiments pavillonnaires séparés, ou des soins médicaux.


Dans toute sa vie elle aura écrit environ 200 livres, rapports et pamphlets. Florence reçoit pour tous ses efforts la Royal Red Cross de la reine Victoria en 1883, et l’Ordre du Mérite en 1907. Elle sera aussi faite membre de la Société Royale de Statistiques. Elle meurt en août 1910, à l’âge de 90 ans.

 

Rinou


Sources
http://www.florence-nightingale.co.uk/thecollection/biography.html
http://www.florence-nightingale.co.uk/thecollection/biography.html
http://spartacus-educational.com/REnightingale.htm
http://www-history.mcs.stand.ac.uk/Biographies/Nightingale.html

 

 


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