Pénurie de papier

13/11/2021

Quand en 2007 on avait décidé de faire une discussion commune sur Le temps rattrapé (Killing time – J’ai lu Hors collection 2007) de Linda Howard, l’intrigue du livre incluait le manque de papier en 2085, qui avait amené l’héroïne et le méchant à faire un saut dans le temps pour atterrir en 1985. La discussion avait été… intéressante. Si vous voulez la découvrir (et croyez-moi, il faut VRAIMENT la découvrir), c’est par ici : https://www.tapatalk.com/groups/lesromantiques/discussioncommune-numero-5-le-temps-rattrape-l-ho-t436.html

Petit rappel : dans une discussion commune les spoilers sont nombreux, puisque les participantes ont lu le livre. Si je vous parle de cela c’est parce qu’on est en 2021 et qu’on nous annonce bientôt… une possible pénurie de papier. Dans un article daté du 27 août 2021, Livre hebdo nous dit : « Le prix du papier augmente et les délais de livraison s’allongent, plongeant dans l’incertitude éditeurs et imprimeurs. Si aucune pénurie majeure n’est à craindre d’ici la fin de l’année, des ruptures ponctuelles sont possibles. La tendance pourrait s’aggraver en 2022. »

Cette crainte n’est pas du tout prise à la légère et c’est bien l’une des raisons pour lesquelles le gouvernement insiste tant sur la dématérialisation. Simplement, on n’aurait pas pensé que cela toucherait à ce point le marché de l’édition papier. Toujours dans l’article de Livre Hebdo, le journaliste s’est intéressé à un imprimeur installé dans le 93, Isiprint : « Habituellement livré en quinze jours, Isiprint reste néanmoins confronté à l’allongement des délais. « Pour une commande passée début novembre, on nous répond que nous ne serons pas livrés avant février », confirme Stéphane Béra. L’entreprise doit également faire face à la hausse des prix (entre 15 et 35% selon le papier), impossible à anticiper du fait de l’envolée des coûts de l’énergie que subissent les papetiers. La charge énergie est telle que certains papetiers arrêtent purement et simplement leur activité en attendant des jours meilleurs. »

Encore une fois, je pourrais dire qu’Amazon avait vu loin avec son offre d’impression à la demande, l’idée étant d’imprimer le livre uniquement quand les clients commandent. Est-ce que tous les éditeurs seront amenés à proposer ce service ? Si tel est le cas, c’est un travail de fond qui devra être fait dans les métiers traditionnels de l’édition, de quoi donner des sueurs froides aux acteurs concernés, car il faut bien trouver une solution. Affaire à suivre…

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