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Suzanne Brockmann - Auteur à l'honneur

Riri - 13/10/2021

Le jour où j’ai vu s’afficher la notification de mail de Suzanne Brockmann sur mon iPad j’ai d’abord cru que j’avais rêvé, puis j’ai failli tomber à la renverse. Surtout que son mail commence par dire que notre webzine est de toute beauté (“gorgeous” !!). Je pensais que ma bouteille à la mer resterait sans réponse !

Si vous n’avez pas compris : je suis une grande fan de Suzanne Brockmann, mais je ne suis pas la seule, n’est-ce pas Agnès ? Les moins fan ont sans doute déjà lu et relu Prince Joe (malheureusement pas traduit) et si ce n’est pas le cas, je vous incite fortement à le faire.

Pour celles qui ne la connaissent pas, vous en avez l’occasion grâce à cet article et la participation de l’auteur, que je remercie encore.

Présentation

Qui est plus à même de vous présenter Suzanne Brockmann que son fils ? Voici un extrait du discours que Jason T. Gaffney a fait lors de la cérémonie des RWA 2018, lorsque sa mère a reçu un trophée couronnant l’ensemble de sa carrière :
“Avant d’être écrivain, ma mère était musicienne. Elle chantait dans les cafés et les stations de métro, elle a dirigé un groupe de rock et un groupe d’a cappella.

Depuis 1993 (j’avais huit ans !), elle a écrit cinquante-sept romans, quatorze nouvelles et trois scénarios. Elle est l’éditrice d’une collection d’audio-romans appelée Suzanne Brockmann Presents, a coécrit et mis en scène une pièce de théâtre à Broadway et produit quatre films indépendants.

Voici la bande-annonce de son dernier film, une comédie romantique intitulée Analysis paralysis : https://vimeo.com/271327084
Analysis paralysis a été financé sur Kickstarter avec le soutien généreux de la communauté romantique. Il sera projeté lors de festivals de films LGBTQ et diffusé en ligne dans un avenir proche. En septembre, nous tournerons notre prochain film, une comédie romantique intitulée Out of body, dont le scénario et la novélisation ont été écrits par ma mère.

Mais bon, nous sommes ici pour parler de livres. Dans le domaine de la romance, ma mère est surtout connue pour son militantisme en faveur de la cause LGBTQ et ses livres mettant en scène de séduisants Navy SEALs.”

Après que ses projets d’enfance de devenir capitaine de vaisseau spatial n’ont pas abouti, Suzanne Brockmann a mis à profit sa fascination pour l’histoire militaire, son respect pour les hommes et les femmes qui servent leur pays et pour la diversité, et son amour de la fiction pour explorer en tant qu’auteur de romans à succès de nouveaux mondes où règne le courage. Au cours des vingt-cinq dernières années elle a écrit plus de cinquante-cinq romans, dont sa série primée Troubleshooters qui met en scène des héros Navy SEALs et les femmes - ou parfois les hommes - qui touchent leur coeur.

Son roman préféré est celui où son personnage le plus populaire, l’agent gay du FBI Jules Cassidy, trouve le bonheur et épouse l’homme de ses rêves. Intitulé All through the night, ce livre a été le premier roman d’amour M/M grand public à figurer sur la liste des best-sellers de fiction du New York Times. En 2007, Suz a fait don de tous les revenus qu’elle en a tirés, à perpétuité, à MassEquality, pour aider à faire triompher et préserver l’égalité des droits au mariage dans le Massachusetts.

Depuis son explosion dans le monde de l’édition au début des années 1990, Suz est largement reconnue comme l’une des principales voix du romantic suspense. Son travail lui a valu de figurer à plusieurs reprises sur les listes de best-sellers de USA Today et du New York Times, et de recevoir de nombreuses récompenses, dont le prix du livre de l’année des Romance Writers of America (trois années consécutives), deux Rita Awards et de nombreuses Romantic Times Reviewers’ Choice Awards.

Mariée à l’auteur et scénariste Ed Gaffney, Suz partage son temps entre Framingham, dans le Massachusetts, et Sarasota, en Floride. Elle a deux enfants adultes, Melanie, qui est coach personnelle et romancière, et Jason, qui est acteur, producteur, scénariste et romancier. Suz a également deux schnauzers miniatures, C.K. Dexter-Haven et Little Joe, qui (contrairement à Mel et Jason) vivent toujours à la maison.

En plus d’écrire des livres, Suz a coproduit plusieurs longs métrages indépendants, la comédie romantique The perfect wedding, qu’elle a coécrite avec Ed et Jason, et le thriller Russian doll. Elle a également créé une collection de nouvelles comédies romantiques pour hommes et femmes, intitulée Suzanne Brockmann Presents.

Suz est fière d’être membre de PFLAG, de l’American Civil Liberties Union, du Southern Poverty Law Center, de la Human Rights Campaign, de MassEquality et de Florida Equality. Croyant fermement aux droits civils pour tous, elle s’est battue avec acharnement pour que tous les citoyens de son État d’origine, le Massachusetts, aient droit à l’égalité en matière de mariage. Puis elle a déménagé en Floride pour faire de même.

Le meilleur moment de sa vie a été de danser au mariage de Jason et de son mari, Matt, en Californie, au printemps 2016.

Ce qu’elle aime le moins ce sont les nazis, le sectarisme, la haine de « l’autre » soigneusement apprise, les fondamentalistes et les fanatiques religieux, les suprémacistes blancs, la stupidité et l’ignorance délibérée.

 

1. Pouvez-vous vous présenter aux lectrices francophones ?
Je m’appelle Suz Brockmann et je suis romancière, scénariste, et plus récemment, productrice de films. J’ai écrit soixante romans d’amour. Mon premier livre - une romance contemporaine - a été publié en 1993, à une époque où l’inclusion et la diversité étaient loin d’être les bienvenues dans la romance.

En fait, lors de ma toute première conversation avec ma toute première éditrice après avoir vendu mon tout premier livre, une romance courte intitulée Future perfect, on m’a dit que je devais y apporter un changement. Tout le monde reçoit des notes de révision et j’étais prête à cela, mais il s’agissait d’une note surprenante, concernant un personnage spécifique mais plutôt mineur - le charmant shérif de la ville, ouvertement gay.

Apparemment cet éditeur ne pouvait pas - ou plus exactement ne voulait pas - publier Future perfect si le shérif de mon histoire n’était pas hétérosexuel. On m’a dit que l’éditeur « recevrait des lettres « de lectrices furieuses qui ne voulaient pas lire de livres incluant des personnes homosexuelles. (J’ai été choquée par cette nouvelle ! Quoi ?!)

À l’époque, en tant que mère d’un petit garçon de sept ans dont j’étais presque sûre qu’il était gay (Oui, j’avais raison !!), j’ai refusé. Mais l’éditrice m’a informée que même si j’essayais de vendre le livre à une autre maison d’édition de romance, on m’obligerait à “dé-gay-iser” le shérif de ma ville. (Malheureusement, elle avait raison.) La romance, m’a-t-elle dit, était très conservatrice. C’était comme ça, voilà tout.

C’était un moment décisif pour moi. J’ai vendu le livre, et eu le coeur brisé en donnant au shérif une femme qui n’était pas en ville (une petite amie au Canada, pour ainsi dire !), mais je me suis juré de travailler dur, de devenir un auteur de best-sellers et d’utiliser mon pouvoir pour remettre en question le statu quo du « c’est comme ça » et faire entrer la romance en tant que genre dans le monde moderne, progressiste et accueillant - un monde où les personnages de romance sont de toutes les couleurs, formes, tailles, races, orientations et ethnies.

Près de trente ans plus tard, il est clair qu’il y a encore beaucoup de travail à faire, mais je suis fière du rôle que j’ai joué pour rendre la romance beaucoup plus inclusive qu’elle ne l’était à mes débuts.

Voyons voir, que puis-je vous dire d’autre ? Je suis probablement plus connue pour ma série des Troubleshooters, qui dure depuis longtemps et raconte les histoires d’une équipe de SEALs de la marine américaine, et des femmes (ainsi que des hommes !) qui les aiment.

Oh, et en 2018, peu avant que les Romance Writers of America n’implosent en raison du racisme systémique et de la suprématie blanche, j’ai reçu un prix pour l’ensemble de ma carrière. J’ai saisi cette occasion pour parler haut et fort, essayer de pousser le genre encore plus loin vers l’intégration. Vous pouvez lire mon discours de remerciement ici : https://www.tinyletter.com/SuzanneBrockmann/letters/that-rwalta-speech-news-from-suz
ou regarder la vidéo ici : https://youtu.be/T1fO_1rLDsA?t=2814

Et... depuis quelques années j’écris et je produis des comédies romantiques indépendantes, comme The perfect wedding et Analysis paralysis. Mon dernier film, une comédie romantique paranormale sur fond d’Halloween, intitulé Out of body, sortira en octobre, juste à temps pour Halloween ! Il sera disponible (en anglais uniquement, j’en ai peur !) via Amazon Prime et iTunes.

 

2. On vous retrouve dans plusieurs genres parmi lesquels la romance contemporaine, la romance militaire, le romantic suspense et aussi dernièrement le young adult. Quel genre préférez-vous écrire ?
Ce que je préfère écrire, quel que soit le sous-genre, c’est une bonne longue histoire dramatique avec un grand nombre de personnages - un mélange de drame relationnel et de comédie, avec beaucoup d’action et d’aventure.

Lorsque j’ai commencé à écrire, en 1992, j’ai toujours pensé que j’écrirais des romcoms, mais le premier livre que j’ai vendu à Harlequin/Silhouette était un romantic suspense, et à partir de ce moment-là ils n’ont plus voulu de moi que des romantic suspenses. Alors j’ai redressé les épaules, pris une grande respiration et dit : « Ok, je suppose que j’écris du romantic suspense maintenant. » Mais je ne voulais pas écrire  des livres sinistres et pas drôles, alors j’ai continué à ajouter beaucoup d’humour et de rebondissements à l’action et à l’aventure, jusqu’à créer un sous-genre qui, à l’époque, m’était propre.

 

3. Que pensez-vous de l’essor de la romance M/M depuis la fin des années 2000 ? Que répondre à ceux qui critiquent le fait que des auteurs femmes
écrivent des histoires d’hommes gays ?
J’ai travaillé très dur pour que les personnages LGBTQ soient les bienvenus dans la romance, je suis donc extrêmement heureuse de l’engouement autour des livres qui mettent en scène la romance M/M !

J’ai écrit et publié Hot target (le huitième livre de ma série Troubleshooters) en 2004. C’est dans ce livre que mon personnage populaire, l’agent du FBI Jules Cassidy, gay et fier de l’être, rencontre la star de cinéma hollywoodien Robin Chadwick, l’homme qui était destiné à devenir le « Mister Right » de Jules.

Jules et Robin avaient une intrigue secondaire romantique dans ce livre - et au moment où nous étions en phase de production pour sa sortie en décembre en grand format chez Random House, l’éditeur, mon rédacteur en chef et moi-même ne savions pas si ce livre allait être complètement rejeté par la communauté des critiques de romance, parce qu’il contenait cette intrigue secondaire gay. À l’époque une publication très en vue, Romantic Times, avait une politique très stricte de refus des livres gays. Allaient-ils nous accorder une critique ou ignorer ce livre cher à mon coeur ? Honnêtement, date, Shauna Summers, nous ont soutenus ce livre et moi, complètement ! Je leur en suis très reconnaissante !

Anecdote : Romantic Times a publié un article sur Hot target et a modifié peu après sa politique restrictive et sectaire. Le monde de la Romance était définitivement prêt pour les histoires de personnages LGBTQ ! Hot target a ensuite été récompensé en tant que meilleure vente de romance en grand format de l’année.

Mais il faut savoir que le changement ne se produit pas si les gens ne le réclament pas. À l’instar de nombreux autres auteurs établis et à succès, j’ai continué à faire pression pour inclure des personnages homosexuels dans nos romans d’amour, d’abord comme personnages secondaires, puis comme héros. Nous avions le pouvoir, voyez-vous, grâce à nos noms et nos statuts d’auteurs à succès. (C’est quelque chose que je n’avais pas le pouvoir de faire à l’époque où j’ai vendu mon tout premier livre !!).

J’aime à penser que j’ai contribué à ouvrir la porte aussi largement que possible afin de donner aux nouveaux auteurs LGBTQ, qui ne sont pas encore établis, l’espace nécessaire pour qu’ils puissent eux aussi écrire leurs livres.

 

4. Certaines de vos héroïnes sont des femmes fortes ou des femmes avec un esprit de leadership. Quel est, selon vous, le bon équilibre entre héros et héroïnes dans les romans d’amour ?
Pour moi, tout dépend des personnages eux-mêmes. Qui est mon héros ? Qu’est-ce que je sais de lui ?

N’oubliez pas que la plupart de mes livres font partie de séries longues et que beaucoup de mes héros sont apparus dans d’autres histoires en tant que personnages secondaires. Ils ont déjà été présentés aux lectrices. Je dois prendre ce que je sais, l’étoffer, puis créer une héroïne (ou un deuxième héros !) qui les mettra au défi de devenir la meilleure personne qu’ils puissent être, afin d’obtenir leur fin heureuse.

En même temps je suis très consciente que, dans notre monde, de nombreuses femmes sont encore opprimées. C’est pourquoi j’aime beaucoup créer des héroïnes qui ont le courage et l’intelligence de se sauver elles-mêmes des méchants du livre - elles ne restent pas là à attendre qu’on les sauve ! Oui, le héros se précipite à la rescousse pour sauver l’héroïne en danger, mais l’un de mes rebondissements préférés est qu’il découvre à son arrivée qu’elle a réussi à se tirer héroïquement d’affaire.

Et quand je fais fréquemment cela, c’est amusant de le retourner ensuite dans tous les sens. Prenez Sam Starrett et Alyssa Locke. Ces deux personnages ont un arc narratif de longue date dans ma série Troubleshooters. Sam est un ancien Navy SEAL, et Alyssa une ancienne tireuse d’élite de la Navy et agent du FBI. Tout au long de la série ces deux personnages s’affrontent, se chamaillent, tombent amoureux et finissent par se marier. Mais après leur mariage ils travaillent tous deux pour une société de sécurité appelée Troubleshooters Inc. où Alyssa est la supérieure de Sam.

Ce n’est pas un problème pour Sam, car elle n’est pas seulement courageuse et des forces spéciales. Il (et nous aussi) est donc habitué à ce qu’elle fasse tout ce qui est nécessaire pour rester en vie (et sauver celle des autres), même dans les situations les plus graves. Mais dans Hot pursuit (Troubleshooters # 15), Alyssa est kidnappée par un tueur en série vraiment très dangereux, et à la fin du livre (alerte spoiler !!) Sam utilise un marteau de forgeron pour défoncer le mur de la maison où il pense qu’elle est retenue et se frayer un chemin jusqu’à elle. J’ai trouvé cette scène extrêmement satisfaisante à écrire ! C’était amusant de laisser Sam sauver Alyssa pour une fois !

J’écris aussi régulièrement les histoires de personnes qui travaillent ensemble en équipes pour résoudre un problème. Et si les équipes de SEALs de la marine américaine restent actuellement exclusivement masculines, les SEALs de mes livres travaillent fréquemment en étroite collaboration avec des agences comme le FBI, et même des sociétés de sécurité comme Troubleshooters Inc. Cela me permet d’intégrer dans mes livres des femmes hautement qualifiées et incroyables, comme Alyssa Locke.

Mais le plus souvent l’héroïne (ou le second héros comme Robin Chadwick ou Adam Wyndham) n’est pas issue de l’armée ou des forces de l’ordre. En général c’est une professionnelle d’un autre genre. Un médecin, comme Kelly Ashton dans The unsung hero, ou une avocate comme Savannah von Hopf dans Out of control. Ou même un auteur de romance comme Shayla Whitman dans mon dernier livre Troubleshooters, Some kind of hero.

Dans chacune de ces histoires, les héroïnes sont des femmes fortes, courageuses, intelligentes et très compétentes, mais leurs compétences sont différentes de celles d’un Navy SEAL ou d’un agent du FBI. Pourtant elles font partie de l’« équipe » du héros Navy SEAL lorsqu’il affronte les dangers, et leurs capacités uniques contribuent à rendre cette équipe beaucoup plus forte. (C’est souvent une leçon qu’elles doivent apprendre, ainsi que le héros, avant le happy end du livre).

Laissez-moi vous donner un exemple : dans Some kind of hero, mon héroïne, Shayla,  est auteur de romance à succès. Lorsque Pete, un officier sexy des Navy SEALs, père célibataire, emménage dans la maison d’en face, elle est en plein drame familial parce que sa fille adolescente s’enfuit de chez elle. Maddie s’est trouvée en contact avec un très dangereux trafiquant de drogue, qui finit par la kidnapper.

À la fin du livre, il y a une grande scène d’action lorsque Pete et Shayla localisent Maddie et qu’il trouve le meilleur moyen de la sauver. Ils sont tous deux d’accord pour dire que défoncer des portes et se battre avec des méchants ne fait absolument pas partie des compétences de Shay. (Tout au long du livre, elle a utilisé ses talents d’écrivain pour aider Pete à établir un lien avec sa fille, en lui racontant comment il a rencontré la mère de Maddie, aujourd’hui décédée). Mais à ce moment-là, pendant cette interaction potentiellement violente avec les hommes qui ont kidnappé Maddie, le rôle de Shay est d’attendre dans la voiture ! Ce qu’elle fait, jusqu’à ce qu’elle découvre que les coéquipiers de Pete sont bloqués dans le trafic, et que sans son aide il va être tué.

Shayla sort donc de sa zone de confort pour aider Pete à sauver Maddie. Mais elle ne développe pas comme par magie des compétences de tireur d’élite - ce serait plutôt idiot, puisque j’ai précisé tout au long du livre qu’elle n’a tenu une arme à feu qu’une seule fois dans sa vie. Au lieu de cela - et encore une fois - elle utilise ses talents de conteuse et d’écrivain pour se frayer un chemin dans l’altercation, et créer la confusion et le chaos qui permettront à Pete de sauver sa fille.

Pour moi, l’équilibre consiste à trouver un moyen de laisser chaque personnage briller.

 

5. Selon vous, quel est le « bon » nombre de livres pour une série ?
Ah, vous demandez ça à l’auteur de la série Tall, Dark & Dangerous, qui compte treize livres (les deux plus récents, SEAL camp et King’s ransom, écrits après un hiatus de quinze ans), et de la série Troubleshooters, qui en compte dix-huit, tout un tas de nouvelles et une novella.

Je vais donc choisir «l’infini» comme réponse officielle ! En tant que lectrice, je suis également une grande fan des séries qui durent longtemps et sont ouvertes (c’est-à-dire sans fin) !

 

6. Comment travaillez-vous sur les détails techniques (vie militaire, missions, FBI, CIA, etc.). Est-ce que vous consultez des experts, visitez des lieux, lisez, regardez des documentaires, ou quoi d’autre ?
Je lis énormément ! C’est ma forme de recherche préférée. J’ai une collection de livres qui ont fait leurs preuves sur les compétences nécessaires pour être un opérateur des forces spéciales. Il y a beaucoup de manuels E&E (escape and evasion) sur l’étagère de mon bureau.

Mais la plupart de mes connaissances militaires proviennent de mon enfance. Lorsque j’avais environ onze ans, j’ai été fascinée par l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. J’ai lu presque tous les livres sur le sujet qui se trouvaient à la bibliothèque de ma ville, qu’il s’agisse de récits d’action ou d’aventure comme The great escape ou de la logistique militaire ennuyeuse de la bataille de Midway (ou de celle d’Angleterre, ou des Ardennes, ou...). Toutes les cellules de mon cerveau étaient jeunes, fraîches et neuves, et j’ai absorbé - et retenu - toutes ces informations. J’ai également développé un véritable respect pour les hommes et les femmes qui ont servi et combattu au cours de cette guerre.

Aussi, lorsqu’un très bon ami est tombé par hasard sur un article de magazine consacré à l’entraînement BUD/S des Navy SEALs, « Hell Week », et qu’il m’en a parlé - il savait que je cherchais une accroche pour une mini-série de romance - j’ai compris qu’écrire une série de livres avec des héros Navy SEALs était parfait pour moi ! Non seulement j’avais un véritable respect pour les militaires, mais je savais que faire des recherches serait vraiment agréable !

 

7. Imaginez-vous le tournage de l’histoire d’un livre lorsque vous l’écrivez, ou l’inverse ?
Tout est très lié pour moi, que j’écrive un livre ou un scénario.
Je suis une grande fan de William Goldman - il était à la fois romancier et scénariste. Il a écrit The princess bride, Marathon man (romans et scénarios) et Butch Cassidy and the Sundance Kid (scénario), parmi une longue liste d’autres livres et films.

Mais dans son livre sur l’écriture, Adventures in the screen trade, il déclare que l’une de ses plus grandes règles d’écriture est de ne pas commencer et terminer chaque scène plus tôt ou plus tard que nécessaire. En d’autres termes, lancez l’histoire et faites-la avancer à un rythme très rapide ! (Ne laissez pas le lecteur reposer le livre !) J’ai récemment coécrit avec mon fils, Jason T. Gaffney, le scénario de Out of body, une comédie romantique entre amis dans le cadre d’Halloween avec des éléments paranormaux. Jace est un scénariste/réalisateur/producteur/acteur qui réalise des longs métrages indépendants LGBTQ. Il aime vraiment la comédie et a écrit la première version de cette histoire que nous avions imaginée ensemble, en mettant l’accent sur le côté comique.

Voici un bref synopsis de Out of body : Le soir d’Halloween, Malcolm est possédé par un démon qui piège son esprit dans la maison de son meilleur ami Henry. Avec l’aide d’un guide spirituel, Henry jette un sort qui lui permet - à lui seul - de voir le fantôme de Malcolm. Convaincu que les esprits qui s’attardent doivent accomplir des « tâches inachevées », Malcolm pense qu’il doit aider Henry, désespérément romantique, à trouver l’amour. Après une série de mésaventures hilarantes, Henry et Malcolm cèdent à la passion mutuelle qu’ils ont depuis longtemps cachée et doivent combattre le démon pour récupérer le corps de Malcolm et trouver leur bonheur éternel.

Il y a beaucoup de choses drôles dans cette histoire, mais après avoir assisté à une lecture sur table du scénario (il est utile, lorsqu’on écrit un scénario, de faire une lecture sur table avec un groupe d’acteurs talentueux, afin que les auteurs puissent entendre les dialogues), j’ai demandé à Jason si je pouvais écrire la version suivante. J’avais une idée très claire de la direction que je voulais donner à l’histoire. J’avais le sentiment que le scénario devait se concentrer davantage sur la romance et le fait que Malcolm et Henry croient tous deux que Mal est un fantôme, qu’il est mort en quelque sorte le soir d’Halloween. Ces deux personnages - deux homosexuels qui sont meilleurs amis depuis le collège - sont secrètement amoureux l’un de l’autre depuis des années. Je voulais révéler leur désespoir - leur deuil, leur chagrin, leur douleur - en plus des moments de loufoquerie et d’humour.

Alors que j’écrivais cette version révisée, il m’est apparu très clairement qu’il serait amusant d’écrire la novélisation de cette histoire. Peu de temps après je me suis assise et j’ai écrit le livre. Out of body est sorti en ebook, en version imprimée et en livre audio chez Blackstone Audio. (L’audiobook est narré par les deux vedettes du film, un acteur talentueux du nom de Kevin Held, et Jason !). Et le film sort enfin en octobre, juste à temps pour Halloween !

Il sera disponible (en anglais) en streaming, à l’achat et à la location sur Amazon Prime ainsi que sur iTunes.

 

8. Est-ce que l’écriture d’histoires entremêlées (dans la série Troubleshooters celle du temps présent et celle qui se déroule durant la Seconde Guerre mondiale) nécessite une organisation particulière ?
Pas pour moi, non ! Mais je suis une planificatrice acharnée. J’écris des centaines de pages de notes en préparation de chaque livre. Et j’ai aussi beaucoup de notes sur les arcs narratifs de la série, qui se déroulent sur plusieurs tomes ! Ainsi, je sais toujours exactement où je veux en venir avec l’histoire - et comment l’intrigue secondaire de la Seconde Guerre mondiale peut être intégrée au mieux.

 

9. La crise sanitaire a-t-elle changé votre routine d’écriture ?
Absolument. Mais pour être honnête, ma vie a radicalement changé le soir de l’élection de 2016, lorsque Trump et les Républicains ont pris le pouvoir ici aux États-Unis. Cela a été dévastateur pour moi, comme pour beaucoup d’entre nous dans la communauté des écrivains. J’ai toujours eu une opinion politique (tous les auteurs en ont ! Ne les laissez pas vous dire le contraire ! Rester prétendument « neutre » témoigne d’un accord tacite avec le statu quo, et c’est donc également une opinion politique !) J’ai toujours été claire quant à mes convictions en matière d’égalité, d’équité, d’amour et d’inclusion, et j’ai toujours parlé haut et fort de mes valeurs progressistes et libérales. J’écris des histoires sur l’amour, les liens et l’espoir, ça ne devrait pas être une grosse surprise !

Vous savez la romance, par nature, est une forme de narration progressiste et très libérale. Dans chaque histoire d’amour les personnages - en particulier l’héroïne - doivent prendre un énorme risque. Dans une romance, nous devons ouvrir notre coeur à un « autre » effrayant et différent. (Dans le cas du romantic suspense, il ne s’agit pas seulement de risquer son coeur, mais souvent de risquer sa vie même). Mais nous  prenons ce risque, car la grande récompense à la fin de l’histoire est la connexion ultime. Nous gagnons l’amour. Nous gagnons notre bonheur durement acquis, parce que nous prenons ce risque effrayant et que nous apprenons que l’« autre » n’est pas vraiment si effrayant et différent après tout. Il ou elle nous ressemble plus que nous ne le pensions au départ. Ils ont aussi un coeur qui bat. Ils aiment complètement, eux aussi. Et deux coeurs qui battent ensemble, une main à serrer, quelqu’un à côté de qui se tenir pour affronter les hauts et les bas de la vie... c’est le cadeau ultime, n’est-ce pas ? Mais on ne gagne pas cette récompense si on ne prend pas le risque !

Honnêtement, je ne comprends pas comment les auteurs de romance (ou les lectrices !) peuvent être autre chose que progressistes, inclusives, accueillantes. Et pourtant... Les Romance Writers of America ont toujours un énorme problème avec la suprématie blanche, conservatrice et institutionnelle.

Et depuis des années maintenant, non seulement en Amérique mais partout dans le monde, l’incitation à la haine de toute personne « autre », et la résurgence soigneusement cultivée du racisme, de l’antisémitisme, de la suprématie blanche et de l’autoritarisme francs et massifs ont eu raison de notre âme.

Cette pandémie, et l’importance surprenante des réactions égoïstes et choquantes de notre société, sont un écho de cette laideur, un écho qui augmente en volume. C’est plus qu’alarmant. L’ignorance volontaire a toujours été dangereuse, mais maintenant, à cause d’elle, des gens meurent par milliers. Les anti-vaxx, les anti-masques, les anti-science mettent des vies en danger.

En tant qu’auteur de romance, je crois toujours au pouvoir imparable de l’amour, mais j’ai de plus en plus l’impression de hurler dans un maelström. Pourtant je suis fière de faire partie d’une communauté qui persiste à raconter des histoires qui mettent en avant la prise de risque au nom de l’amour, de l’espoir et de la connexion. J’écris toujours, même si c’est très, très lentement.

 

10. Quels sont vos prochains projets, s’ils ne sont pas secrets ?
Je suis en train de produire une série de comédie romantique en six épisodes intitulée Marriage of inconvenience (avec David Singletary et Jason T. Gaffney). La production était prévue pour avril 2020, mais nous avons dû la mettre en attente à cause de la pandémie. Plus d’un an plus tard, nous sommes toujours en attente. Nous sommes une société à très petit budget, et les règles syndicales exigent toujours que nous fassions des tests, mais payer pour cela (pour toute la distribution et l’équipe !) triplerait littéralement notre minuscule budget. C’est un vrai problème pour les productions indépendantes. Nous avions espéré qu’une obligation de vaccination (nous sommes tous vaccinés !) rendrait inutile le test COVID pour l’ensemble de la production, mais ces règles n’ont pas encore changé. Nous continuons donc à attendre...

 

11. Un message particulier pour les lectrices francophones ?
Je suis très heureuse de vous rencontrer. Je sais que beaucoup de mes livres, notamment la série Tall, Dark & Dangerous, ont des traductions françaises. J’espère que vous apprécierez mes histoires sur les Navy SEALs et les femmes (et les hommes !) qui tombent amoureux d’eux !

 

 

Suz, puisque désormais je l’appelle comme ça  a écrit ou publié ou co-écrit près de soixante-dix romans, novellas et e-shorts (elle dit soixante mais moi j’ai compté plutôt soixante-dix !) et j’en ai lu un peu plus de la moitié. Il était difficile de tout reprendre ici ! Mais j’ai choisi de vous présenter les livres disponibles en VF et mes deux séries fétiches de Navy SEALs, les TDD-Tall Dark & Dangerous et les TS-Troubleshooters.

Pour en découvrir plus, plongez-vous dans son site, dans la page du site Les Romantiques ou sur Goodreads entre autres !


Riri

Sources :
https://suzannebrockmann.com/
https://youtu.be/T1fO_1rLDsA
https://www.tinyletter.com/SuzanneBrockmann/letters/that-rwa-lta-speech-news-from-suz
http://www.lesromantiques.com/?u=350/1/Suzanne-Brockmann
https://www.goodreads.com/author/show/32638.Suzanne_Brockmann
https://www.amazon.fr/Suzanne-Brockmann/e/B000APVAOA?ref=sr_ntt_srch_lnk_1&qid=1631612082&sr=8-1

La page de l'auteure http://www.lesromantiques.com/?u=350/Suzanne-Brockmann

 


Les livres traduits en français | Histoires indépendantes


Soupçons sur un amour
Love with the proper stranger
1998
Un homme fascinant, qui semble cacher bien des secrets…
Marie Carver a changé de vie. En quittant le stress de New York pour l’île paradisiaque de Garden Isle, elle s’est promis de ne plus penser qu’à trouver le bonheur… et, pourquoi pas, l’amour. Aussi, lorsqu’elle fait la connaissance de Jonathan Mills, un homme au charme envoûtant, croit-elle son voeu exaucé. Jonathan ne possède-t-il pas tout ce qui la fascine ? Le charisme, l’humour… et même ce côté sombre qui la déroute mais l’envoûte… Mais, très vite, atterrée, Marie découvre que Jonathan lui ment sur son identité ; pire encore, il semble qu’il la manipule et tente de séduire aussi sa meilleure amie. S’est-elle à ce point trompée ? Refusant de croire Jonathan vraiment capable de duplicité, mais convaincue qu’il lui cache bien trop de secrets, Marie décide de comprendre...

 

Leçons de séduction
Body language
1998, réédité en 2008 et 2017
Il n’y a que Clint McCade pour débarquer en pleine nuit chez Sandy. D’où arrivet-il cette fois-ci ? De Tombouctou ? Du pôle Nord ? Avec lui, tout est possible. Ce baroudeur parcourt le monde et, entre deux aventures, c’est toujours chez son amie qu’il vient se ressourcer. Seulement Clint a changé : il s’est rendu compte qu’il aimait Sandy. Malheureusement, il n’a pas le temps de lui déclarer sa flamme.
- J’ai une grande nouvelle à t’annoncer. J’ai trouvé le Prince Charmant. Le problème, c’est qu’il ne me remarque pas...
La mort dans l’âme, Clint se résigne à aider Sandy. Elle veut un mari respectable ?
Soit, elle l’aura. Et Clint lui donnera même des leçons de séduction pour lui permettre de gagner le coeur d’un autre. Ce sera la plus dure mission de toute sa vie...

L’avis de Riri : 4/5
J’ai trouvé au début beaucoup de points risibles : un Schwarzie en Harley qui nous explique l’interprétation du langage du corps, haha. Puis petit à petit, la «gravité» de l’affaire a pris le dessus sur le reste. Un petit mélo pur romantique.

 

Rancune tenace
Body guard
1999
« Une femme sans cervelle, futile et snob ! »
Décidément, l’agent fédéral Harry O’Dell a une piètre opinion de celle qu’il doit protéger. Alessandra Lamont est certes très belle - sublimement belle ! -, mais elle n’est pas son genre. De surcroît, elle est la veuve d’un lieutenant de la mafia. N’empêche qu’il doit désormais passer 24 heures sur 24 avec cette femme qui, à son insu, sert d’appât au FBI. Au fil des jours pourtant, le mépris de Harry s’émousse. Alessandra se révèle plus courageuse et débrouillarde qu’il ne l’aurait cru. Malgré lui, il est touché par sa combativité. Et c’est avec une crainte grandissante qu’il voit se refermer sur la jeune femme le piège inexorable dont il est lui-même l’instigateur...


L’avis de Riri : 3,5/5
Pas mal du tout. Mon premier Suzanne Brockmann, lu en VO. De l’action, des dialogues sympathiques, des personnages qui le sont également.

 

Les amants réunis
Letters to Kelly
2003
Le jour où Ty Jackson l’abandonne sans lui laisser un mot d’explication, Kelly est certaine qu’elle ne le verra jamais plus. Mais voilà que, des années plus tard, Ty resurgit dans sa vie. L’heure des réponses a-t-elle sonné ? L’amour peut-il encore renaître ?

 

Plus pur qu’un diamant
Scenes of passion
2003
Quand Maggie apprend le retour de Matt Stanton après dix ans d’absence, son coeur bat plus fort. Bien qu’inséparables, adolescents, Matt et elle n’avaient échangé qu’un baiser. Un seul. Mais un baiser qui était resté gravé en elle avec la pureté et l’éclat du diamant. Jamais elle n’avait pu l’oublier... Comment refuser l’invitation de Matt qui souhaite la revoir ? Certes, elle est déjà fiancée et sur le point de se marier mais, après tout, que risque-t-elle à revoir un ami d’enfance ? Seulement voilà : au premier rendez-vous, Maggie ressent un trouble qu’elle ne s’explique pas. Une attirance d’autant plus troublante qu’elle en devine l’écho dans le regard de Matt. Mais à mesure qu’elle se rapproche de lui, Maggie, désemparée, le voit garder ses distances, comme s’il était prisonnier d’un secret...

 

 

 

Série St Simone, Florida (entièrement traduite)

 

Un troublant partenaire
Not without risk
St Simone, Florida #1 - 1995
Emily est catégorique : il est hors de question que James Keegan se fasse passer pour son frère et vienne habiter chez elle pendant deux semaines ! Certes, c’est elle qui est allée trouver la police pour expliquer qu’elle soupçonnait son petit ami, homme d’affaires influent, de se livrer à un trafic de drogue. Et pour proposer, en l’absence de preuve formelle, qu’un policier s’infiltre dans son entourage afin d’enquêter. Mais jamais elle n’aurait pensé que James serait chargé de cette mission ! James, qu’elle connaît bien puisqu’il n’est autre que celui qui a brisé son coeur d’adolescente et l’a trahie de la pire des façons...

 

Une ombre dans la nuit
A man to die for
St Simone, Florida #2 - 1995
Impossible. Son bel inconnu, l’homme qui hante ses rêves chaque nuit, ne peut se trouver dans ce restaurant huppé, à quelques mètres d’elle seulement.
Pourtant, en l’observant, Caroline Brooks ne peut plus en douter : il s’agit bien du malfaiteur qui, six mois plus tôt, s’est introduit sur son lieu de travail, lui causant la plus grande frayeur de sa vie. Et qui, sans qu’elle puisse s’expliquer pourquoi, l’a délicieusement troublée, alors qu’elle avait pourtant toutes les raisons de le détester... Mais alors qu’elle est sur le point d’appeler la police, son mystérieux voleur l’enlève... pour lui révéler non seulement qu’il est un agent infiltré, mais aussi que, sans le vouloir, elle vient de les mettre tous les deux en danger...

 

Série Tall, Dark & Dangerous

 

Pour l’amour d’un innocent
Hawken’s heart (It came upon a midnight clear)
Tall, Dark & Dangerous #6 - 1998
William Hawken ne peut être coupable du crime dont on l’accuse, Nell en a l’intime conviction. Cet homme intègre et droit, qui lui a passionnément fait l’amour, ne peut avoir abattu un homme de sang-froid. Cette certitude, rien ne peut l’ébranler, pas même la tristesse qui lui serre toujours le coeur quand elle repense au jour où William l’a quittée, en prétendant ne jamais l’avoir aimée.
Aussi, bravant l’interdiction de ce dernier de chercher à le revoir, décide-t-elle de lui rendre visite en prison…

L’avis de Riri : 4/5
Un gros mélodrame. Moi je trouve qu’il y a beaucoup d’émotion là-dedans...
Ça ne vaut peut-être pas tout à fait 5/5 mais largement plus 4.

 

Passion ennemie
Identity: Unknown
Tall, Dark & Dangerous #8 - 2000
Lorsqu’un certain Casey Parker se présente à son ranch pour qu’elle l’embauche en tant que saisonnier, Rebecca Keyes sent un trouble étrange l’envahir. Cet homme sombre et mystérieux l’émeut terriblement, elle qui s’était pourtant juré de ne plus jamais accorder sa confiance à personne. Pourtant, très vite, elle comprend que Casey lui cache quelque chose : il refuse de lui parler de son passé et porte des cicatrices sur tout le corps... Qui est-il vraiment ? Et pourquoi semble-t-il constamment se tenir sur ses gardes ? Désemparée, Rebecca décide d’en apprendre un peu plus sur lui. Et ne tarde pas à découvrir, bouleversée, qu’il lui a menti et s’est présenté sous une fausse identité...

L’avis de Riri : 5/5
2009 : lu en VF, faute de pouvoir mettre la main dessus en VO. L’histoire est bien, de la trempe des précédents volets. Courte mais assez efficace. 2012 : lu (enfin !) en VO. Pour moi c’est LA première lecture. La VO rend toute la «classe» au récit et remet une pincée de l’ambiance SEAL au livre.

 

Dangereuses fiançailles
Get Lucky
Tall, Dark & Dangerous # 9 - 2000
Servir d’appât, en se faisant passer pour la fiancée du lieutenant Luke O’Donlon ? Sydney est déconcertée. Certes, elle est la seule à avoir vu le tueur qui s’en prend depuis quelques semaines à des femmes, et à pouvoir l’identifier. Mais accepter, n’est-ce pas s’exposer à un trop grand danger ? A cause de l’assassin, d’abord. Mais aussi à cause de Luke. Luke, cet homme séduisant et insaisissable qui fait naître en elle des sentiments neufs, et bien trop troublants...

L’avis de Riri : 4/5
Petit pincement au coeur : je finis la série par celui-ci. Des personnages pas forcément hors du commun mais très attachants. Une intrigue un peu plus dure que les autres (je trouve). Et tous ces SEALs qui pleurent, ça finit par m’émouvoir moi aussi.

 

GROS PLAN : série Tall Dark & Dangerous

 

Suzanne Brockmann a écrit onze tomes de cette série, de 1996 à 2003, en réfléchissant à des trilogies. La première en se posant la question suivante : “Quelles seraient les trois pires difficultés à gérer pour un SEAL ?”
1. rester passif,
2. être séparé de son équipe
3. être blessé et plus en activité
Ce furent les trois premières idées de trilogie.
Après ça, poussée par les lectrices, elle met en scène un SEAL noir américain. En 1998 Harvard’s education, pourtant n°884 de la collection Silhouette Intimate Moments, n’est que le deuxième livre avec un couple noir. La troisième trilogie fut celle dédiée à Lucky (Dangereuses fiançailles), un coureur de jupons invétéré, également plébiscité par les lectrices qui voulaient le voir souffrir avant de trouver son HEA.

L’avis de Riri : Cette série a marqué pour moi le tournant vers une obsession. Je venais de lire Mackenzie’s pleasure de Linda Howard, où le héros est un Navy SEAL, et j’avais été subjuguée. Je me suis mise à chercher des livres avec un héros Navy SEAL. J’ai trouvé Prince Joe et Forever Blue en 2006, je ne sais plus trop comment, mais je me suis dit que j’allais essayer. Bingo pour moi, c’était désormais mon genre préféré. J’ai mis du temps, quelques années, à les trouver tous (enfin, ceux de la première vague, soit les onze premiers), mais j’y suis arrivée. J’ai découvert qu’il y en avait deux autres lorsque j’ai contacté Suz et que j’ai commencé à préparer l’inetrview. Quel bonheur de découvrir une nouvelle réserve !

L’avis d’Agnès : Pour moi un coup de coeur absolu pour cette série, dont malheureusement les meilleurs n’ont pas été traduits. La trilogie initiale, évidemment, avec une toute petite préférence pour Prince Joe ; mais aussi Harvard’s education avec une réflexion très intelligente sur ce que signifie être un homme noir aux USA ; le très bon Hawken’s heart, mais surtout pour moi l’indétrônable Night watch ! Je ne peux plus lire les mots « Détroit de Béring » sans me mettre à rire en repensant à la scène d’anthologie entre les héros, qui prétendent y avoir fait des folies de leurs corps.
Lol C’est drôle, c’est intelligent, c’est émouvant : c’est la romance dans ce qu’elle a de meilleur !

 

GROS PLAN : série Troubleshooters

 

La série signature et “record” de Suzanne Brockmann publiée entre 2000 et 2017, avec dix-neuf romans complets et huit novellas ou E-shorts (histoires courtes électroniques).
Cette série de military romance ET de romantic suspense mêle l’aventure, l’actualité et l’histoire (oui, oui, ça revient au même A), les drames déchirants et les passions palpitantes. Chaque livre contient généralement deux ou trois (voire quatre !) romances dont une se passe pendant la seconde guerre mondiale. Chaque tome contient une histoire principale avec son HEA. Les autres histoires peuvent se terminer aussi dans le tome ou se poursuivre dans un autre.

La série Troubleshooters a été pour Suzanne, forte de son succès, l’occasion de mettre en avant les causes qu’elle soutient et les héros/héroïnes qu’elle avait envie de nous présenter, en s’affranchissant des politiques et des vétos du Romantic Times et des Romance Writers of America.

L’avis de Riri : J’ai entamé la série Troubleshooters en 2007 avec le tome 8, celui qui contient une histoire M/M. Je ne savais pas que ça existait lol, et j’ai trouvé ça plutôt pas mal, même si je n’ai pas cherché particulièrement à en lire par la suite. Le concept d’histoires imbriquées et de mélange d’époques, même si ce n’est pas une nouveauté en soi certes, a été un peu déroutant au début mais j’ai fini par beaucoup aimer ça. Ça me faisait penser à une série télévisée, d’où ma question à Suz. Les détails techniques “military” et FBI sont précis, bien dosés. Et ce sont les SEALs de cette série, ceux que j’ai notés 4 ou 5/5 qui m’ont mis des étoiles dans les yeux et sont imbattables/indétrônables pour moi. Beaucoup ont été des livres doudou et j’y repense toujours avec émotion, même si je ne les relis plus tellement, mais je sens que je vais les ressortir très prochainement ! A D’autant que comme pour les TDD, j’ai découvert deux autres tomes que je n’ai pas lus !

L’avis d’Agnès : Alors moi je DETESTE à un point que vous n’imaginez même pas les romans où il y a deux époques qui s’imbriquent. Heureusement au moment où j’ai découvert l’auteur je supportais encore vaguement, sinon je n’aurais même pas donné sa chance à cette série. Les premiers ne m’ont pas laissé un souvenir impérissable, j’ai commencé à kiffer grave seulement avec Out of control. Mais l’arc narratif Sam/ Alyssa est un coup de génie absolu pour donner envie de poursuivre la série jusqu’au tome qui conclut leur histoire, Gone too far. A partir de Hot target ce sera l’arc Jules/Robin qui prendra le relais. Un autre très bon souvenir est Into the storm, où on découvre aussi un héros qui donne envie de continuer la série, Izzy Zanella, qui aura son happy end dans Breaking the rules.

 


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