Le site francophone dédié au roman féminin

Pamela Clare - Auteur à l'honneur

Agnès - 04/07/2021

On ne présente plus Pamela Clare, d’autant que nous avons déjà parlé d’elle dans les webzines suivants :
En 2011 en tant qu’« Auteur à l’honneur » http://www.lesromantiques.com/Webzine/Webzinesept2011.pdf
En 2013 pour « 10 questions à » Pamela Clare (elle avait répondu en Français) http://www.lesromantiques.com/Webzine/Webzinemai2013.pdf
En 2014 pour la retranscription de l’interview en live à Paris http://www.lesromantiques.com/Webzine/Webzinefevrier2014.pdf


On a l’impression que tout a été dit sur elle mais c’est faux ! La preuve avec cette interview exclusive. Et encore une fois nous avons été épatées et reconnaissantes de son engouement pour la France et de son attachement aux lectrices françaises. Pamela est très attachante, accessible et reconnaissante. J’ai lu tous ses livres et nouvelles sauf deux que je me garde pour la soif (je fais toujours ça avec les auteurs de mon top 5).

Pamela se présente sur son site internet :

Je suis amoureuse de la fiction depuis que j’ai découvert Misty of Chincoteague à l’âge de neuf ans. À douze ans j’avais lu tous les livres de Marguerite Henry, ainsi que toute la série Nancy Drew, les oeuvres de C.S. Lewis, J.R.R. Tolkien, Fyodor Dostoevsky et Ayn Rand. Déjà à cet âge, je savais que je voulais être romancière quand je serais grande.

Puis, à l’âge de quinze ans, quelque chose d’extraordinaire s’est produit. J’ai découvert les romans d’amour. La première romance que j’ai lue était The flame and the flower de Kathleen Woodiwiss, suivie peu après par Shanna puis par Sweet, savage love de Rosemary Rogers. J’ai abandonné les classiques intellectuels déprimants pour des histoires qui faisaient battre mon coeur plus vite - des récits de bravoure, de passion et d’amour. J’ai découvert que je préférais les fins heureuses aux fins tristes, même si elles étaient très artistiques ou intellectuelles.

J’ai eu la chance de participer à un échange scolaire  pendant ma dernière année de lycée et je suis allée au Danemark. J’ai vécu dans une ferme vieille de 200 ans au toit de chaume, avec une famille d’accueil qui est devenue une véritable famille pour moi. Je suis tombée amoureuse de ce petit pays scandinave et j’y suis restée pendant près de trois ans, voyageant à travers l’Europe  et apprenant à parler couramment le danois. Le temps que j’ai passé à visiter les châteaux et les cathédrales d’Europe a éveillé en moi un amour de l’histoire. Ces souvenirs sont parmi les plus précieux pour moi.

À mon retour aux États-Unis, j’ai obtenu un diplôme de lettres classiques - latin, grec, histoire ancienne et archéologie. Cette formation s’est traduite par un amour des détails historiques, que les lecteurs pourront, je l’espère, retrouver dans mes romans historiques. Pour moi, il n’y a rien de mieux que de sentir une période prendre vie lorsque j’écris, comme si j’étais vraiment là au milieu de ces gens.

Bien que j’aie vraiment étudié en Master d’archéologie et, plus tard, d’histoire de l’art, j’ai réalisé que je me servais de l’université pour échapper au défi de bâtir la carrière que je voulais vraiment - celle d’auteur de fiction. J’ai abandonné mes études en cours de route pour travailler dans un journal et occupé presque tous les postes de la salle de rédaction avant de devenir la première femme rédactrice en chef. Au fil des ans, j’ai remporté de nombreux prix pour mon travail de chroniqueuse et de journaliste d’investigation, notamment le National Journalism Award for Public  Service, le First Amendment Award et le Keeper of the Flame Lifetime Achievement Award décerné par le Colorado Chapter of the Society of Professional Journalists.

Bien que mon objectif ultime ait toujours été d’écrire de la fiction, le journalisme m’a appris la discipline et m’a permis d’améliorer mes compétences rédactionnelles. J’étais loin de me douter qu’il me permettrait également de toucher de près des questions qui allaient plus tard se retrouver dans ma série L’Équipe I. La I-Team elle-même est librement inspirée de ce que j’appelle ma Dream Team - la meilleure équipe de journalistes d’investigation que j’aie jamais connue.

J’écris aujourd’hui des romances historiques et des romantic suspenses contemporains, tout en continuant à occuper le poste de rédactrice en chef d’un hebdomadaire. Je n’aime rien tant que le moment où mes personnages deviennent si réels qu’ils commencent à me dire ce que je dois faire. Bien que les romans historiques soient mon sous-genre préféré, j’aime beaucoup écrire des histoires à suspense en m’inspirant de mes propres expériences en tant que journaliste.

Je vis à Boulder, dans le Colorado, près des montagnes Rocheuses. J’ai grandi en faisant de la randonnée dans les piémonts et j’adore quand j’ai le temps de passer un après-midi à marcher, regarder voler les faucons et les aigles ou profiter de la beauté des fleurs sauvages. Il n’y a rien d’aussi majestueux ni d’aussi époustouflant que l’Ouest américain, et j’ai beaucoup de chance d’avoir passé la majeure partie de ma vie ici. J’ai deux jeunes fils adultes - Alec et Benjamin. Je passe la plupart de mes journées à écrire ou à faire des recherches.

J’aime avoir des nouvelles des lectrices. Vous pouvez me joindre en signant mon livre d’or ici ou en m’écrivant par courrier à l’adresse suivante :
PO Box 1582
Longmont , CO 80502

Livre d’or : http://www.pamelaclare.com/guestbook.php

 

Les lectrices francophones connaissent ses deux séries historiques et les trois premiers tomes de la série I-Team.

La série Blakewell – entièrement traduite

La série MacKinnon’s rangers – 3 tomes traduits sur 4

La série Denver Independent’s Investigative Team (I-Team) – 3 tomes traduits sur 9 + 5 novellas

La série Colorado High Country

La série Cobra Elite

La page de l'auteure http://www.lesromantiques.com/?u=529/Pamela-Clare

 

Interview de Pamela Clare - juin 2021

1. Que s’est-il passé depuis 2014 ?

Il me semble que le temps où j’étais là, à Paris, avec vous toutes n’est pas si loin, mais c’était il y a sept ans. Depuis, je suis passée entièrement à l’édition indépendante afin d’avoir plus de contrôle sur ma carrière. J’ai publié dix-huit ouvrages, dont la plupart sont des romans longs - ce qui représente la moitié de ma bibliographie. (Je viens de commencer mon 36e livre).
Ces dix-huit romans comprennent deux histoires de la série I-Team : Séduction game (l’histoire de Holly Bradshaw), Deadly intent (l’histoire de Joaquin) et Dead by midnight, une nouvelle longue sur une attaque terroriste dans un hôtel de Denver. J’ai terminé Dead by midnight la nuit même des attentats au Bataclan et ailleurs dans Paris. J’ai aussi deux séries entièrement nouvelles, dont l’une est du romantic suspense, comme la série I-Team, et l’autre de la romance contemporaine. De plus, j’ai des petits-enfants de mon fils aîné. J’ai été très occupée !

2. Dans le dernier article vous aviez parlé de votre projet d’écrire une nouvelle série située dans une petite ville de montagne, inspirée de Nederland, une ville voisine de la vôtre. Je crois savoir que ce projet s’est plus que concrétisé…

Oui ! La série Colorado High Country comprend maintenant huit romans, qui se déroulent tous dans une version fictive d’une ville voisine située en haute montagne. Elle est centrée sur les montagnes et l’équipe de recherche et de sauvetage des Rocheuses, des bénévoles experts en sauvetage de personnes victimes d’accidents d’escalade, d’avalanches et d’autres dangers de la montagne.

J’ai été secourue en 1994 lorsque je suis tombée de plus de douze mètres sur le flanc rocheux d’une falaise. J’ai dû être transportée en hélicoptère et, à bien des égards, je ne me suis jamais complètement remise. Mais j’ai de la chance d’être en vie. Comme je viens d’une famille d’alpinistes, je voulais intégrer l’escalade dans ces livres. C’est une nouveauté pour beaucoup de lecteurs de romance. L’escalade n’est pas encore un sport très répandu. C’est amusant pour moi d’écrire sur un sujet qui a toujours occupé une place importante dans la vie de ma famille. J’ai grandi dans les montagnes, et maintenant je peux écrire sur ce thème.
Il s’agit d’une série contemporaine, pas de romantic suspense, mais apparemment quelques bribes de suspense s’y sont glissées. Je ne peux pas m’en
empêcher.

3. À propos de la série I-Team (9 livres) : depuis notre dernier article vous avez écrit cinq novellas ou romans de plus que les quatre premiers pour cette
série. Quel est le « bon » nombre de livres pour une série selon vous ?

Une série peut continuer tant qu’un auteur a de l’inspiration et peut la faire évoluer. C’est une erreur de continuer à écrire quelque chose juste parce que c’est populaire, à mon avis. On se retrouve alors dans des situations où les histoires ne sont pas aussi bonnes, et personne ne souhaite cela. Lorsqu’un auteur se rend compte qu’il n’a plus de nouvelles idées pour une série, il doit arrêter et passer à autre chose.

J’ai quitté la série I-Team pour l’instant.
Nous avons eu beaucoup de fins heureuses et quelques aventures dans les montagnes dans des histoires croisées avec les personnages de Colorado High Country. J’ai adoré ça, et j’aimerai toujours l’univers de la I-Team et ses personnages. Mais pour l’instant j’en ai fini avec cette série.

4. Sur la série Colorado High Country (8 livres) : votre dernier roman sorti, le huitième tome de la série, met en scène deux protagonistes originaires d’ethnies natives américaines. Quel est votre lien ou qu’est-ce qui vous inspire dans ces communautés ?

En tant que journaliste, j’avais pris sciemment la décision de couvrir des histoires que personne ne couvrait. Je me suis concentrée sur deux domaines : les femmes en prison et les amérindiens ou  natifs américains. Peu de mes concitoyens américains connaissent la vie dans les réserves. Un jour, une femme s’est approchée de deux de mes amis natifs américains et leur a dit qu’elle pensait que tous les «Indiens» avaient «disparu». C’était choquant pour moi.

J’ai fait de nombreux voyages dans le Sud sur les terres des Navajos (Diné) et vers le Nord dans la réserve de Cheyenne River et Pine Ridge (peuples Lakota/Dakota/Nakota). J’étais venue pour les aider, mais en vérité j’ai beaucoup appris d’eux. Je parle un peu le lakota et j’ai été invitée à plusieurs de leurs cérémonies, notamment l’inipi (sweatlodge ou saunas sacrés) et le wiwang wacipi (danse du soleil). Ce sont des souvenirs extraordinaires pour moi.
Il n’y a rien de tel que d’être réveillée à l’aube par le battement du grand tambour et d’entendre les gens chanter dans leur propre langue. De nombreuses personnes qui écrivent des romances amérindiennes n’ont aucune expérience réelle des cultures ou des peuples amérindiens. Lorsque j’ai écrit Breaking free (et Tempting fate, qui est lié), je voulais communiquer certaines choses sur la vie des autochtones. Les questions d’identité étaient au centre de Tempting fate, car l’un des personnages essaie d’apprendre ce qu’il peut sur ses origines. Dans Breaking free, j’ai abordé la tension qui existe entre les natifs américains qui restent dans les réserves et ceux qui les quittent. J’y ai intégré de nombreuses autres informations que la plupart des non-natifs ignorent.

Je ne veux surtout pas écrire des histoires qui exploitent la culture ou présentent des hommes de races différentes pour être fétichisés par les lecteurs. À mon avis, c’est ce qu’il s’est passé dans les années 1980 et 1990 - des héros amérindiens et des héros noirs offerts pour titiller les lecteurs. Je veux que
les gens voient mes personnages comme des êtres humains.

5. À propos de la série Cobra Elite (6 livres) : comment et pourquoi choisissez-vous les pays et lieux où se déroule la série ?

Cela nous ramène à nouveau à la période où j’étais journaliste. Pendant vingt ans, j’ai vu défiler sur mon bureau toutes les actualités du monde. Ce n’est plus le cas maintenant, mais je n’ai pas perdu le contact. Je suis la politique internationale. Je n’arrive pas à m’en détacher. J’emmène mes lecteurs dans des endroits en crise, en partie parce que c’est là qu’une équipe de sécurité comme Cobra est susceptible d’être appelée, mais aussi parce qu’il y a tellement de choses que les gens ne connaissent pas, comme les camps de réfugiés rohingyas. Je suppose qu’une partie de moi essaie toujours de faire un reportage. Je veux que les gens sachent ce qu’il se passe dans le monde, et ces histoires sont un moyen divertissant de partager ces informations.

6. Ecrire des séries croisées, est-ce que ça nécessite une organisation particulière ?

Oui, tout à fait ! J’ai écrit quelques romans avec des histoires croisées. Chasing fire en est peut-être le meilleur exemple. Il implique tous les personnages de la série Colorado High Country, mais aussi Julian Darcangelo, Marc Hunter, Zach McBride, Joaquin Ramirez et la famille West – ainsi que leurs épouses - de la série I-Team. Ça fait beaucoup de monde.
(Un auteur a dit sur Twitter qu’elle pensait que je devrais donner une Master Class sur la façon de réussir l’écriture d’une histoire croisée. Je pourrais faire ça un jour). Tout d’abord, je me suis fixé comme règle qu’il devait y avoir une bonne raison d’inclure quelqu’un d’une autre série, comme les hommes de l’équipe I-Team. Pourquoi sont-ils là ? Cela doit sembler naturel, pas artificiel. C’est ainsi que j’organise l’histoire. Où se trouve chaque personnage, et pourquoi est-il là ?

En écrivant Dead by midnight, qui met en scène des personnages de la série Hostage Rescue Team de Kaylea Cross, j’ai trouvé un moyen de savoir où chacun se trouve et ce qu’il fait. Cela peut sembler étrange pour un lecteur, mais lorsque vous avez une histoire dynamique avec un rythme rapide, c’est très utile. Il y a tellement de détails qu’il est facile de perdre le fil. Plutôt que de revenir sur ce que j’ai écrit, je me contente désormais de consulter ce que j’appelle un index des scènes, qui indique en quelques points ce qu’il s’est passé dans chaque chapitre.

7. Parlez-nous de Verdun. Et Comment va votre fils Benjamin que les lectrices françaises ont pu rencontrer en 2014 ?

Je ne sais pas où la plupart des Américains vont quand ils viennent en France - probablement dans tous les lieux touristiques. Pour ma part, j’ai visité le champ de bataille de la Somme et un certain nombre de cimetières militaires américains de la Première Guerre mondiale. Je connais une grande partie de l’histoire de la bataille de Verdun et j’ai visité de nombreux endroits clés, notamment la Côte 304, Mort Homme (Ils n’ont pas passé !), l’Ossuaire, tous les villages détruits et Verdun même. J’ai été à l’intérieur de trois des forts souterrains - Douaumont et Vaux, ainsi qu’un autre qui est une propriété
privée.

Bezonvaux m’a particulièrement touchée. Je me suis dit que si une personne voulait aller quelque part pour y pleurer éternellement, ce serait l’endroit idéal. Dans son état de ruine, il est fait pour les larmes. Lors de notre visite en 2016, nous sommes venus pour le 100e anniversaire du début de cette terrible bataille. Une fois sur place nous avons découvert que le site était fermé au public, mais nous avons trouvé un moyen de nous faufiler. Un groupe était là pour une visite guidée. Nous sommes restés assez près d’eux pour avoir l’air d’être avec eux, et assez loin pour qu’ils ne se demandent pas qui nous étions. Il y avait beaucoup de gendarmes et la plupart des routes étaient fermées. Mais nous n’allions pas abandonner !

Nous avons réussi à trouver la tombe du lieutenant-colonel Emile Driant et y avons déposé des fleurs, puis nous avons marché jusqu’à l’endroit où il est mort au combat. Quelques minutes plus tard, nous avons vu un homme trébucher et tomber. Benjamin est allé l’aider, et l’homme s’est avéré être l’arrière-petitfils de Driant. Quel moment spécial pour Benjamin ! Les gens du groupe que nous avions suivi étaient ses descendants. Incroyable !
Benjamin et lui ont eu une longue conversation. J’étais vraiment fatiguée et je voulais retourner à la voiture, alors je les ai laissés parler ensemble. Des gendarmes m’ont arrêtée et m’ont demandé quelque chose - je n’ai aucune idée de ce qu’ils ont dit - alors j’ai montré du doigt notre voiture de location et dit : «Je suis parquet jusque là.» Eh bien, je sais maintenant que mes mots n’avaient aucun sens et étaient tout simplement absurdes. Je pensais que je disais «Je suis stationnée là-bas». Les gendarmes ont juste souri et m’ont laissée passer. Ils ont probablement pensé que j’étais folle. Ils ont interrogé Benjamin pendant un long moment. Quand Benjamin m’a dit ce que j’avais dit - «Je suis un parquet (sol) jusque là» - j’ai failli mourir de rire.

La visite de Verdun n’a jamais cessé de me faire mal au coeur. Tant de gens ignorent tout de la Première Guerre mondiale et du terrible prix que la France a payé pour cette guerre. Peu de personnes ont entendu parler de Verdun. Chez moi, nous avons des antiquités de Verdun pour nous aider à nous souvenir. Nous avons aussi un drapeau français que nous faisons flotter lors des fêtes françaises. La France est le premier allié de mon pays, et nous ne l’oublierons pas.

Un de ces jours, je veux aller à la cathédrale de Chartres ! Benjamin a terminé son Master en foresterie, et il va se marier. Il a demandé Courtney en mariage l’été dernier dans les montagnes, et elle a dit oui. Ils sont tellement bien ensemble et l’un pour l’autre. Je suis si heureuse pour eux deux. Le mariage aura lieu le 23 septembre. Ce sera un mariage en plein air dans les montagnes – à quel autre endroit ? Ils se sont installés ensemble dans un appartement pas loin de chez moi. Il est très heureux et travaille maintenant comme garde forestier en chef pour une ville voisine.
Il a également écrit un livre sur la Première Guerre mondiale qui comprend des personnages français. L’histoire se déroule pendant la Première Guerre mondiale et s’intitule The glory of their deeds. Il est très au fait sur la Première Guerre mondiale, en particulier du côté français, et parle très bien le français. Le livre, qui comporte une romance, raconte l’histoire de soldats américains d’une petite ville qui reviennent de la guerre changés par ce qu’ils ont fait et vu et la façon dont ils font la paix avec la vie. C’est une histoire exceptionnelle qui trouve son épilogue à l’Ossuaire de Verdun.

8. Quels sont vos prochains projets, si ce n’est pas secret ?

En ce moment, je travaille sur un autre roman de la série Colorado High Country. Celui-ci raconte l’histoire des fondateurs de la Rocky Mountain Search and Rescue Team, Megs Hall et Mitch Ahearn. Ils ont maintenant soixante-trois et soixante-huit ans dans les livres, et l’histoire nous ramènera à l’époque de leur rencontre, à la période folle du début des années 1970, lorsque l’escalade moderne a vraiment pris son essor en tant que sport. C’est assez amusant d’écrire sur un passé récent. J’étais une petite fille à l’époque.

En même temps, je travaille sur l’histoire du capitaine Joseph (la série des MacKinnon’s Rangers). Après cela, je donnerai à Lord William sa fin heureuse. J’ai plus d’idées de romance historique dans ma tête que n’importe quel autre genre de romance, et il est temps que je me remette à ces histoires. Je sais que mes lecteurs français sont particulièrement attachés aux romans historiques, et je suis désolée qu’il me faille tant de temps pour en produire un
autre. Mais je m’y engage. J’ai quelques autres idées qui sont secrètes pour l’instant, et toutes deux concernent la royauté et les couronnes.

9. Quelle est la place des réseaux sociaux ou des communautés de lectrices aujourd’hui dans la vie d’un auteur ?

Les réseaux sociaux sont une arme à double tranchant. D’un côté, ils permettent aux auteurs de parler directement entre eux et avec les lecteurs. D’autre part, c’est une distraction. L’écriture prend du temps, et les réseaux sociaux sont un excellent moyen de perdre des heures et des heures. Il y a aussi beaucoup de discussions qui s’enveniment sur les réseaux sociaux, et cela nuit à la créativité des auteurs. Mais j’ai la chance d’avoir mon groupe de lecteurs sur Facebook. Il est composé d’environ 1 600 lecteurs du monde entier, y compris de France. J’ai établi des règles strictes sur ce que les gens peuvent publier - la politique n’est pas autorisée - et cela a créé une sorte de refuge pour les lectrices qui peuvent parler de livres et passer du temps ensemble. Nous avons des gens de différents pays, de différentes religions, qui parlent différentes langues, et nous nous entendons tous très bien. C’est un soutien énorme pour moi, car l’écriture peut aussi être une activité très solitaire.

10. Que pensez-vous des événements de l’année 2019 dans le bureau des RWA ?

Les gens ont essayé de changer les RWA pendant si longtemps, mais nous ne voyions pas de résultats. Les membres des RWA se sont finalement mis suffisamment en colère pour imposer des changements qui n’ont que trop tardé. Certaines bonnes choses en sont déjà sorties. Le mouvement des « own voices » (les propres voix), par exemple, a changé la façon dont les éditeurs pensent aux histoires qu’ils publient. Tant de personnes ont été marginalisées et exclues. Le temps nous dira si tous ces efforts ont réellement changé l’organisation. Le racisme continue d’être un vrai problème aux États-Unis, malheureusement. Et, oui, les vies des Noirs comptent (« Black lives matter »).

11. La crise sanitaire a-t-elle changé votre routine d’auteur ?

La vie est définitivement devenue plus difficile. Le mois même où l’on m’a diagnostiqué un cancer (avril 2014), on m’a également découvert une maladie auto-immune, la thyroïdite de Hashimoto. J’ai terminé le traitement contre le cancer, mais la maladie d’Hashimoto sera toujours une gêne. Elle provoque des problèmes de poids et une fatigue terrible, même avec un traitement. Maintenant que je sais que j’ai une maladie auto-immune, j’essaie d’être plus douce avec moi-même. Si je suis trop fatiguée pour écrire, je suis trop fatiguée. Je n’ai pas besoin de me pousser jusqu’au point de rupture juste pour mettre des mots sur une page. Je ne reste plus debout toute la nuit pour écrire comme avant.
Ce que j’ai découvert, c’est qu’un écrivain doit prendre soin de son corps s’il veut continuer à écrire. Ce n’est pas toujours pratique, mais c’est vrai.

12. Un mot spécial pour les lectrices francophones ?

Vous me manquez toutes ! J’espère pouvoir voyager à nouveau une fois que le COVID sera sous contrôle. Rien ne vaut la nourriture et l’esprit de la France, notamment de Paris. J’y étais la dernière fois en novembre 2018 pour le 100ème anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale. Je n’ai pas eu l’occasion de voir la plupart d’entre vous, car c’était un voyage rapide. Mais j’ai visité tous les Villages détruits de Verdun. Benjamin, ma soeur et moi avons loué une Ford C-Max et conduit comme des fous autour du champ de bataille de Verdun à la recherche de tous ces villages. Nous avons terminé à la nuit tombée.

Je sais que vous aimez surtout mes livres historiques. Je ne vous ai pas oublié. J’espère vous en envoyer un l’année prochaine, et j’espère que J’ai lu le publiera. Merci de m’avoir permis de «parler» avec vous toutes. J’espère que vous allez bien.
Une dernière chose qui va peut-être vous faire sourire : l’alerte de notification de SMS sur mon téléphone portable est le jingle de la SCNF. Mon dernier petit-fils l’adore et me demande souvent de le lui faire écouter Sourire ...

 

GROS PLAN

Hard pursuit
Série Cobra Elite, tome 6
Autoédition | 15/12/2020

Lorsque Kristi Chang, infirmière aux urgences, a rencontré Malik Jones, ancien ranger de l’armée, en Antarctique il y a dix-huit mois, ils ont convenu d’une relation sexuelle sans lendemain. Elle n’avait aucune idée que le temps passé avec Malik serait le plus beau de sa vie. Ni qu’un grand méchant soldat pourrait être si gentil. Ou qu’elle penserait encore à lui plus d’un an après. Elle travaille maintenant pour une organisation d’aide internationale au Nigeria, et regrette de l’avoir laissé partir. Lorsque des hommes armés l’attaquent, l’arrachent à son unité médicale et la forcent, sous la menace d’une arme, à s’occuper de leur chef, elle sait qu’elle devra faire preuve d’intelligence si elle veut rester en vie. Elle prévient ses ravisseurs qu’elle est mariée à un Ranger nommé Malik qui tuera tout homme qui la touchera. Si seulement c’était vrai...

Malik n’a oublié aucun des moments incroyables qu’il a passés avec Kristi. Lorsqu’il apprend qu’elle a été enlevée, il est dévasté et veut mettre les armes de Cobra au service de sa lutte pour la libérer. Il n’en est pas à son premier sauvetage et ne sait que trop bien à quel point la captivité peut être brutale pour une femme, aussi veut-il la sortir de là le plus vite possible. Mais le Département d’État décide de laisser les autorités locales gérer la situation et confie à Cobra une autre mission, ne laissant à Malik d’autre choix que de quitter le travail qu’il aime pour partir seul à la recherche de Kristi. Cependant la localiser dans une zone plus grande que l’État du Texas, et la libérer par lui-même d’une bande de tueurs impitoyables ne va pas être chose facile.

Lorsque Malik surgit de nulle part et lui sauve la vie, Kristi croit rêver. Alors qu’elle se remet de son épreuve, les étincelles entre eux se transforment une fois de plus en passion. Cette fois, cependant, il ne s’agit pas seulement de luxure et de plaisir physique. Leurs coeurs sont en jeu. Mais en sauvant Kristi, Malik a donné un coup de pied dans le proverbial nid de frelons, déclenchant la colère d’une organisation criminelle impitoyable, déterminée à se venger. Ils devront faire preuve de toute leur force et de toute leur habileté pour survivre et transformer cette seconde chance en l’amour de leur vie.

L’avis de Riri : Ce volume m’a moins « transportée » que les autres de la série, que je trouve excellente, avec des situations à haut risque, dans des endroits du monde ou des contextes géopolitiques que je ne connaissais pas forcément.
Ce tome est tout de même du Pamela Clare avec une écriture soignée, du suspense, de l’action et beaucoup de tendresse et de don de soi. Il y a bien sûr, comme elle les appelle elle-même, un moment « damn it Pamela ! » où on retient son souffle, ou alors où on a le souffle coupé, c’est selon.

 

Breaking free
Colorado High Country, tome 8
Autoédition | 28/04/2021

Winona Belcourt a quitté la réserve de Pine Ridge pour devenir vétérinaire dans la petite ville de montagne de Scarlet Springs, dans le Colorado. Elle mène désormais une vie bien remplie en soignant les animaux malades et blessés et en veillant sur son grand-père vieillissant. En dehors de l’absence totale d’amour, sa vie est presque parfaite. Elle n’a pas le temps de faire des rencontres, même s’il y avait des hommes célibataires qui l’intéressent. Puis Jason Chiago arrive en ville, l’un des nombreux volontaires venus aider à reconstruire le camp d’été de sa famille. Grand, ténébreux et très sexy, il est l’ami de quelques amis et membre des légendaires Shadow Wolves, une unité de traqueurs experts constituée entièrement de « natifs » qui patrouillent la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Malheureusement, il est pris - c’est du moins ce que disent ses amis. Winona ne s’engagerait jamais avec l’homme d’une autre femme. Pourtant, elle ne peut s’empêcher de ressentir de l’attirance pour lui, ni de s’imaginer la chaleur de ses baisers.

En tant qu’originaire de Tohono O’odham, Jason sait que le chemin de la vie est plein de rebondissements inattendus. Pourtant, il ne s’attendait pas à se retrouver là où il en est aujourd’hui - son ex-fiancée en prison et son travail avec Shadow Wolves en péril. En congé administratif pour avoir éliminé un tueur du mauvais côté de la frontière, il est venu à Scarlet Springs pour aider à reconstruire un camp d’enfants qui a brûlé et se vider la tête avant son audience disciplinaire du mois suivant. Pourtant, à partir du moment où Winona et lui entrent en collision, il ne peut penser qu’à elle. Avec son grand coeur, son esprit vif et son doux visage, elle est tout ce qu’il a toujours désiré chez une femme. Mais sur son lit de mort, il a promis à sa grand-mère qu’il n’abandonnerait jamais ses responsabilités envers le peuple O’odham et ne quitterait pas la réserve, comme tant d’autres l’ont fait. Il est de son devoir de transmettre les modes de vie traditionnels pour qu’ils ne disparaissent pas et d’être un modèle pour les jeunes O’odhams. Winona mérite mieux qu’une aventure avec un homme qui ne peut pas rester. C’est pourquoi il va garder ses pensées pour lui, même si elle le fait rêver.

Lorsqu’un riche éleveur demande à Winona de l’aider à retrouver un loup qui tue son bétail, Jason et elle unissent leurs forces pour résoudre le mystère. Il n’y a plus de loups sauvages dans le Colorado depuis quatre-vingts ans. Mais travailler étroitement côte à côte a des conséquences. Alors qu’ils se rapprochent du loup et découvrent une vérité plus inquiétante, leur attirance se transforme en passion. Jason réalise qu’il a un choix à faire. Il peut soit tenir son ancienne promesse et briser leurs deux coeurs en s’éloignant, soit tourner le dos à son devoir et à son peuple pour saisir une chance de connaître le vrai bonheur dans les bras de la femme qu’il aime.

L’avis de Riri : Tout en douceur et tendresse. Un retour parmi les I-Teams et l’équipe de sauveteurs de Megs. En première lecture j’ai eu l’impression que la fin était abrupte et une fois l’adrénaline retombée, c’est comme si tout s’était remis en place, une histoire de coup de foudre, une situation impossible et finalement tout se résout de façon assez logique. Une histoire très liée à Breaking point et qui lui ressemble.

Ce volet a été une mini révélation personnellement parlant : je me suis rendu compte que de tous les livres de Pamela, ceux dont l’héroïne est native américaine sont mes préférés. Ce sont des héroïnes fortes, avec un côté guerrière (ceci explique-t-il cela ? lol), tout ça dans des romans qui dégagent une atmosphère de sérénité que je ne saurais expliquer, d’autant qu’il y a aussi des faits ou des événements durs voire tragiques.

J’avais découvert Pamela avec Naked edge (I-Team tome 4), grâce à une copie de relecture non corrigée avec sa couverture jaune que m’avait donnée Eloïsa James (on ne louera jamais assez l’avènement des réseaux sociaux et les onze dernières années de folie et d’échanges vécues avec Les Romantiques A). Depuis, Defiant / Plus fort que le destin (MacKinnon’s Rangers tome 3), Breaking point (I-Team tome 5) et Tempting fate (Colorado High tome 4) ont rejoint mes cotations trois coeurs ou cinq étoiles.


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