Le site francophone dédié au roman féminin

L’essentiel du Festival - Edition numérique

Fabiola - 17/05/2021

Pour celles qui auraient raté l’événement les 23 et 24 avril dernier, toutes les vidéos restent disponibles sur le mini-site du Festival : http://www.lesromantiques.com/


Et pour vous donner un avant-goût, ou un « behind the scene » pour celles qui étaient avec nous, nous avons eu envie de faire un retour choral des membres de l’équipe et des chroniqueuses.

Les conférences


Romance historique : il y a les Bridgerton mais pas que !
Lhattie Haniel, Pauline Libersart et Penny Watson Webb

Une découverte : Il y a beaucoup de recherches derrière chaque roman, historiques (besoin d’une base solide), mais aussi sur le langage employé à l’époque et jusqu’aux tenues vestimentaires qui étaient en usage.

Un coup de coeur : Les héroïnes ne sont pas des Cendrillon, elles sont des « madame tout-le-monde », font des erreurs, ont une histoire, un vécu,
une palette de sentiments allant de la colère à l’amour fou en passant par la jalousie, elles ne sont pas parfaites.

Un extrait amusant : « On peut se faire le plaisir d’empoisonner la belle-mère dans un historique, ce qu’on ne peut plus faire dans un contemporain ! » Pauline Libersart
Megane

 

La romance historique, passé, présent et futur
Shelley Adina, Lorraine Heath et Eva Leigh

Une découverte : J’ai appris pourquoi les auteurs ont parfois plusieurs noms, c’est entre autres pour que les lecteurs ne soient pas perdus et puissent identifier un style grâce à un nom de plume.

Ce que j’ai aimé : Apprendre qu’il y a de plus en plus de romances avec des femmes de quarante, cinquante ans qui retrouvent l’amour.

Un extrait qui m’a fait rire : « Il y a un tas de rois Henry, mais c’était aussi le nom de mon coq préféré. » Shelley Adina
Aline

 

Comédie romantique : ça va pétiller
Cécile Chomin et Louisa Méonis

Pour ces deux auteures, l’histoire d’amour n’est pas le but essentiel dans une comédie romantique mais juste une continuité. La romance s’inscrit comme faisant partie d’une tranche de vie ou de plusieurs tranches de vies, racontées avec humour et légèreté. Et si le Happy end est respecté, elles aiment l’une comme l’autre que ce soit un happy end à l’image de notre société actuelle.
Car, comme le dit Cécile, « ça finit bien, ça finit toujours bien mais c’est justement là où la définition est essentielle. Est-ce que finir bien ça veut dire : ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ? On est loin de ce cliché de nos jours. Majoritairement oui, quand c’est de la comédie romantique, ils finissent ensemble. Mais il y a des fois où la personne peut se poser des questions et apprendre à se redécouvrir elle-même et se sentir bien avec elle, avant de se mettre en couple ».
Pour Louisa, « le but premier, ce n’est pas la romance, ce n’est jamais la romance dans la vie d’une femme ou d’un homme. Son but ce n’est pas une histoire de couple, c’est son histoire à elle ou son histoire à lui. Mais il faut apprendre à se connaître, soi, avant de se sentir bien ou d’avancer dans son histoire d’amour. L’histoire d’amour n’est pas la finalité... »

Cécile comme Louisa sont d’accord pour dire que « l’histoire d’amour n’est pas une histoire où ils ne sont que deux. Il y a toujours des personnages autour… » Et, pour Louisa, même des animaux de compagnie.
Pour Louisa toujours, « s’ils ne sont que tous les deux, c’est dans des petites nouvelles ».
Elles sont unanimes aussi pour dire qu’elles ne savent jamais si « ils » vont finir ensemble.

J’ai découvert que Louisa ne regardait pas de comédies romantiques à la télé. Elle aime les policiers, mais lit du Cécile Chomin et des romances parce que « ça lui permet de rêver, qu’il y a un prince charmant et que ça se termine bien ».
Contrairement à Cécile, qui regarde des comédies romantiques et adore Love actually, lit peu de romances mais des thrillers et du Louisa Méonis.

Le coup de coeur, je l’ai eu pour ces deux auteures vraiment pleines d’humour et très sympa et pour « Samantha, sérial looseuse » qui pense être un aimant à connards mais est géniale et pour les deux héros de « Laisse tomber la neige », j’aurais aimé être cliente à vie dans leur gîte et me blottir au coin du feu en leur compagnie.
Sacroliyu

 

Aventures et Passions : 30 ans ! Les Romantiques : 20 ans !
Margaret Calpena, Agnès Caubet et Fabiola Chenet

Pour moi l’essentiel du Festival réside dans la magie que je ressens à écouter des auteures et auteur (Thomas) parler de leurs bébés, leurs livres. Je suis admirative de leur envie et de leur créativité, de leur pugnacité (que ce soit de l’auto-édition ou des auteures publiées).

La vidéo qui m’a marquée est celle de l’ouverture avec Margaret des éditions J’ai lu. J’ai été émue et touchée lorsqu’elle a décrit l’engagement de sa vie. Cette femme est dévouée aux livres. Elle est animée par le désir de les servir. C’est « son précieux » à elle. C’est très beau. C’est abyssal l’écart entre son sens du service, sa passion à elle et le mépris avec lequel est traité ce « sous-genre ». Quel snobisme. J’étais touchée et révoltée. J’ai aimé qu’Agnès et Margaret rappellent que les A&P, c’est 1200 titres depuis 1991.
Krapokouk

 

La romance contemporaine, exercice de style et de précision
Nancy Herkness, Nancy Warren et Annie West

Avec ce panel, l’idée est d’en apprendre plus sur les techniques d’écriture d’une romance contemporaine. Et pour nous aider dans cette démarche, Nancy Herkness, Nancy Warren et Annie West ont bien voulu se prêter au jeu du partage d’expériences.

Au-delà des conseils « classiques » sur le fait qu’il vaut mieux écrire ce que l’on aime lire, j’ai appris plein de choses : la frustration de ne pas pouvoir créer de personnages secondaires lorsque l’on écrit des histoires courtes, telles qu’Annie en propose. En effet, vu son format, elle se doit de centrer son histoire sur ses héros. C’est ainsi que les pauvres se retrouvent sans famille, ou sans amis car ils doivent se sortir seuls des situations dans lesquelles ils se retrouvent.
A contrario, les lectrices de Nancy W. sont très friandes de ses personnages secondaires. Pas plus tôt une de ses histoires publiées, dans les trois heures qui suivent elle reçoit des emails de ses lectrices lui demandant l’histoire d’untel ou d’untel…

Can I have lunch first ?!” (Est-ce que j’ai le temps de déjeuner d’abord ?!)

Une question soulevée par Nancy Herkness m’a toutefois vraiment interpellée et je dois dire que je n’y avais jamais vraiment réfléchi, mais cela m’est ensuite apparu comme une évidence. L’âge des héros et particulièrement de l’héroïne (car il semblerait qu’avoir un héros dans la fleur de l’âge ne dérange personne… !). Quel âge peut avoir notre héroïne ? Annie nous expliquait que dans l’une de ses histoires elle ne l’avait pas précisé, mais qu’il pouvait se déduire… pas de chance, cela a été la première question de sa relectrice/critique personnelle : quel âge ont tes héros ?! Et c’est vrai, nous sommes toujours curieuses de savoir quel âge ont nos héros, n’est-ce pas ?!

Nancy H. nous explique que plus elle avance en âge, plus elle a tendance à vieillir ses héros. D’ailleurs elle en a discuté avec son éditrice et, par un mystérieux échange d’idées, elles en ont conclu que l’âge idéal de l’héroïne devait être de quarante-deux ans. De son côté, Annie pense que des héros dans la quarantaine ne seraient pas aussi attractifs pour ses lectrices… Annie W. ne se mouille pas : quel que soit l’âge des héros, il faut qu’il colle avec l’histoire dans laquelle ils évoluent. A l’instar de Nancy H. plus j’avance en âge, et plus j’apprécie les romances où les héroïnes sont plus vieilles que la normale, et par là j’entends la vingtaine. J’apprécierais même une romance avec une célibataire (avec ou sans enfants) ayant la quarantaine complètement assumée ! J’aime également l’idée de toucher des lectrices qui croient en la seconde chance de trouver l’amour.

Ainsi, je m’adresse aux jeunes lectrices : qu’en pensez-vous ? Seriez-vous attirées par une histoire où l’héroïne serait plus mature ? L’auteur est alors libre de laisser s’exprimer dans ses écrits l’évolution de ses propres désirs (et je peux vous garantir que la femme qui a la quarantaine… elle est au top !).
Personnellement, j’ai parfois besoin de m’identifier à l’héroïne et particulièrement dans la romance
contemporaine, cela m’aide à rêver et m’évader. Vu que je ne vais pas en rajeunissant, je réalise que j’aime de plus en plus lire des histoires avec une héroïne qui aura des réactions matures, dues à son âge. Mais bien sûr, cela n’engage que moi.

Pour conclure, je vous encourage vivement à prendre un peu de temps pour écouter toutes les choses sympathiques que ces petites dames ont à raconter. Un grand merci à Riana, brillante meneuse de débat à des heures indues de la nuit. Et bien sûr, merci à Nancy Herkness, Nancy Warren et Annie West pour leur gentillesse, leur énergie communicative et leur sourire. Ca fait du bien, recharge les batteries, et on ne pense qu’à une chose : vivement l’année prochaine… en vrai de vrai !
Twin

 

Diversité : le point de vue outre-atlantique
Brenda Jackson, Uzma Jalaluddin et Tracey Livesay

Une découverte : J’ai appris que Brenda Jackson n’avait jamais gagné de Rita Award pour un de ses romans, j’ai été choquée sachant qu’elle est très connue et appréciée !

Un coup de coeur : J’ai très envie de lire les romans de Tracey Livesay, dont une série a été achetée par J’ai lu, le passage où elle a raconté la genèse de son héros autiste basé sur son propre enfant était bouleversant.

Un extrait qui m’a fait réfléchir : Uzma Jalaluddin qui a adoré Orgueil et préjugés plus jeune, et quand elle a écrit son premier roman, a inconsciemment réécrit l’histoire en incluant des personnages musulmans plus proches d’elle, auxquels ses lectrices musulmanes peuvent désormais s’identifier.
Francesca

 

Dark romance : les origines
Skye Warren et Anna Zaires

Une découverte : Anna Zaires a appris le français au lycée et a fait un échange universitaire pendant quelques mois avec la France. Elle a appris l’anglais en regardant La belle et la bête qui est, également, son Disney préféré. Skye Warren aime Jane Eyre. Elle veut que ses happyendings soient réalistes.
Toutes les deux ont des limites pour écrire leurs histoires. Pour Skye Warren, si ses personnages dépassent les limites, il doit y avoir une bonne raison et il faut qu’ils en aient conscience.

Un coup de coeur : J’ai adoré Le colosse de Wall Street d’Anna Zaires que j’ai lu dès qu’il a été publié et j’ai attendu la suite avec impatience. Je n’ai pas été déçue. Sinon, j’ai un coup de coeur pour ces deux auteurs. Je connais déjà les histoires d’Anna Zaires mais pas encore celles de Skye Warren. Elles m’ont juste donné envie de me jeter dessus.

Un extrait qui m’a fait réfléchir : « Mais ce que je pense, c’est que le précurseur de ce genre est le bodice ripper des années 80. Je crois que ce sont les dark romances d’origine. Elles avaient beaucoup de succès.... et je pense que la dark romance moderne est une sorte de résurrection de ce genre, mais modernisé. » Anna Zaires

« Mais je trouve que c’est amusant que les lectrices, même de nos jours, aient une définition bien plus ouverte de ce qu’elles lisent en romance historique et, surtout, en romance paranormale. C’est tout à fait normal de voir un loup revendiquer son âme soeur et la ramener dans sa tanière. Ce n’est même pas considéré comme tellement dark dans un paranormal. Mais, évidemment, si on écrit ce genre de chose avec un milliardaire qui la ramène dans son manoir, ça parait très dark. » Skye Warren

Je n’ai choisi que deux citations. Mais je me serais écoutée, j’aurais rajouté la moitié de la discussion car cette dernière fait réfléchir sur la dark romance, mais également la romance en général et les attentes des différentes lectrices.
Kyryana

 

Le paranormal : dead ou undead
Amanda Bouchet, Nalini Singh et Maria Vale

Une découverte : Super contente de savoir
• qu’Amanda Bouchet va être traduite chez MxM Bookmark
• qu’il y aura trois livres supplémentaires dans la série Sauvage de M. Vale
• que N. Singh va écrire le tome sur Danny cette année

Un coup de coeur : J’attends avec impatience l’autopublication de l’histoire de Maria Vale entre l’ange de la mort et une serveuse de chez Hooters, ainsi que les prochains tomes des séries de Nalini Singh (bien sûr, c’est ma déesse) et les livres d’Amanda Bouchet.
Ce n’est pas vraiment un coup de coeur mais j’ai apprécié le fait que les auteurs soient fans les unes des autres. On sent que, comme moi, elles attendent avec impatience leurs publications respectives.

Un extrait qui m’a fait réfléchir : « Parce que pour moi, l’une des choses formidables dans le paranormal est qu’il fait réfléchir à ce que signifie être humain. » Maria Vale

« Littéralement quand j’ai écrit mon premier roman paranormal «Slave to sensation», on me disait : le marché est mort. Et, je plaisantais en disant : non, c’est un mort-vivant qui se relève à nouveau. » Nalini Singh

« Qu’est-ce qui va retenir l’imagination des lectrices et du grand public ? » Nalini Singh

« C’est une romance, aucun regret. » Amanda Bouchet
Kyryana

 

La parentalité en quatre questions
Fanny André, Virginie Bégaudeau, Sophie Jomain, Marie Lerouge

N’étant pas maman, ce sujet ne me concerne pas, mais il m’intéresse. J’avais croisé Marie Lerouge et Sophie Jomain lors d’éditions précédentes du Festival, mais je ne connaissais pas Virginie Bégaudeau ni Fanny André.
Elles ont toutes les quatre écrit sur la parentalité, sous des angles différents.

Grâce à Virginie Bégaudeau, j’ai appris qu’au 19ème siècle il existait des systèmes de portage pour bébés. Naïvement, je pensais que c’était très récent en Occident, et qu’à cette époque les nourrissons restaient emmaillotés, pendus à un crochet toute la journée (rires). Les quatre autrices m’ont donné envie de lire leur livre, mais c’est Son plus joli défaut de Fanny André qui m’attire le plus. Ça semble être un roman assez drôle, avec une bonne dose de réalisme. Dans la romance tout est souvent idéalisé, alors que là l’héroïne a apparemment des cernes et des vergetures. Je veux en savoir plus !
Comme dans toutes les conférences de tous les FRF, l’ambiance est bonne, on sourit souvent et on rit parfois.
Ce qui n’empêche pas d’apprendre de nouvelles choses, et de réfléchir à ce que disent les intervenantes. Sophie Jomain parle très justement de la place du père dans son livre M’asseoir cinq minutes avec toi. Comme elle le dit si bien, certaines mères ont tendance à lancer des piques à leur conjoint : « Ne lui donne pas ça à manger », « Tiens pas le biberon de cette façon-là »…
Les pères peuvent avoir l’impression d’être mis de côté.
Cela m’a fait penser à toutes les phrases de ce genre que j’ai entendues chez des amis. Et le « Demande à Maman » m’énerve au plus haut point ! C’est seulement en regardant cette vidéo que j’ai compris que non, les pères ne sont pas si passifs dans l’éducation de leur enfant. Parfois, la mère peut prendre un peu trop de place, sans s’en rendre compte. Je garde cette révélation dans un coin de ma tête pour plus tard ;)

Même si j’ai adoré regarder cette vidéo et les autres, il me tarde de revenir au FRF réel. Merci à toute l’équipe pour ces sujets toujours variés et enrichissants. Merci aux animatrices et aux traductrices, et merci aux auteurs d’avoir joué le jeu. Vivement l’année prochaine, pour les rencontres, les ateliers, les lectures, et la fameuse séance de dédicaces !
Magaloche

 

Les différents visages de la diversité
Chani Brooks, Julie Huleux, Marie Lerouge et Edna Yamba

Une découverte : Pas forcément une découverte en soi, peut-être plus des rappels (douloureux) que :
• les lectrices sont très/trop critiques et n’hésitent pas à vouloir imposer leur perception (il faut qu’on se rende compte que le héros est handicapé, n’est-ce pas l’effet inverse ?).
• que tous les sous-genres ou catégories de romance sont balisés aux États-Unis ou ailleurs (afro ou mixte, LGBT,…), quelles que soient les « bonnes » intentions de départ, et qu’il faut « annoncer la couleur ».
• avant les Bridgerton, mettre un héros ou une  héroïne noire en couverture n’était pas vendeur… jusqu’à ce que l’effet Bridgerton s’estompe et que ce ne soit à nouveau plus vendeur.
Une vraie découverte, en revanche, que Julie Huleux était quarteronne (lol).

Un coup de coeur : Pour tous les auteurs de la conférence qui ont en quelque sorte affronté le problème de la diversité de plein fouet et s’en revendiquent.

Un extrait qui m’a fait réfléchir : Julie Huleux parle du fait qu’elle ne se sentait pas légitime pour travailler ou écrire avec une héroïne noire. Un peu plus loin elle parle aussi du fait qu’elle ne voulait pas prendre le risque de mal décrire comment une femme aux cheveux crépus doit se coiffer.
J’ai compris son ressenti et je suis bien d’accord que chaque auteur doit être à l’aise et libre de son écriture. Mais j’ai également été d’accord avec la réaction de Marie Lerouge et Chani Brooks :
Marie Lerouge : Moi je ne trouve pas… je crois qu’on ne devrait pas se sentir illégitime d’écrire sur des sujets qui ne nous touchent pas de manière proche, sinon on écrit sur quoi ?
Chani Brooks : Sinon on n’écrit plus rien, si je n’écris que sur ma vie, moi j’écris ma biographie et puis c’est tout.
Marie Lerouge : Exactement et excuse-moi, mais nos biographies n’ont pas d’intérêt !

Cette question de légitimité est revenue bien sûr dans la conférence sur la diversité outre-Atlantique (les auteures noires qui ne savaient/pouvaient pas écrire des histoires avec des héros blancs) mais aussi dans la conférence sur le M/M (une femme peut-elle décrire des personnages gays ?).

Au-delà de la réaction primaire et délicate quant à la question de la légitimité, j’en retiendrai surtout le difficile équilibre entre la créativité, le politiquement correct et la bienséance.
Riri

 

A vos marques, prêts, action !
Fabiola Chenet, Julie Huleux et Olivia Rigal

Une découverte : Des conseils sur l’écriture de bonnes scènes d’action. Ne pas mettre trop de détails tout en restant réaliste, visualiser la scène dans sa tête avant de l’écrire, et penser aux cinq sens et pas seulement à ce qu’on voit et ce qu’on entend.

Un coup de coeur : L’explication de la romance et du suspense d’après Gwen Hayes, auteure du livre Romancing the beat (un genre de guide pour auteurs de romance). Une romance c’est comme un caducée, avec les deux serpents qui se rapprochent, s’éloignent, se rapprochent encore, et finissent par se réunir en haut du caducée. Le suspense du romantic suspense est le bâton autour duquel les deux serpents vont s’enrouler.

Un extrait qui m’a fait rire : Il y a eu plusieurs moments qui m’ont fait rire, mais en particulier celui où Olivia Rigal décrit l’héroïne TSTL (celle qui rentre chez elle et, alors que la lumière ne s’allume pas, se dirige vers le bruit bizarre au lieu d’appeler les secours), ou alors le moment où elles parlent de la question récurrente qu’on leur pose sur les scènes de sexe : « tu as vraiment fait ça ? » et le dérapage qui suit.
Rinou

 

Le roman féminin et la comédie, du rire aux larmes
Rowan Coleman, Janie Millman et Jane Wenham-Jones

Une découverte : la différence entre le style anglais et le style américain. Je m’en doutais un peu déjà, des différences parfois subtiles. Ce panel m’a rappelé les posts d’Anna Sugden quand elle met des petites images avec les termes qui diffèrent entre les deux pays. Je vois aussi cette différence dans l’anglais parlé. Savoir qu’il y a la même chose dans le style d’écriture me conforte dans l’idée qu’on ne peut vraiment pas confondre l’Angleterre et les Etats-Unis. Les intervenantes ont beaucoup parlé de l’Irlande, et je me demande s’il y a aussi des différences infimes entre les pays du Royaume-Uni. Prochain sujet à aborder ?

Un coup de coeur : J’ai eu un coup de coeur pour les trois auteures, leur humour pince-sans-rire tout au long de la discussion. J’ai rigolé très souvent en visionnant cette vidéo.

Un extrait qui m’a fait rire : Je vais citer deux extraits que j’ai adorés.
« Rowan Coleman, très contente de la traduction de ses livres en français : Je présume que les éditeurs français ont un goût impeccable.
Jane Wenham-Jones : Cela expliquerait pourquoi je n’ai pas été traduite en français ! »
Dans cet extrait, l’expression (rapide) de Bridget est impayable.

« Rowan Coleman, après que Jane Wenham-Jones ait présenté son dernier livre The big 5-0 – en rapport avec l’âge : Ça c’est moi la semaine prochaine, j’aurai 50 ans. Je le dis à tout le monde, pour le cas où vous voudriez m’offrir quelque chose ! »
J’adore la manière sérieuse qu’elle a de le dire, alors que je sais pertinemment qu’elle n’attend pas de cadeau – humour pince-sans-rire. Le plus : je pensais qu’elle plaisantait sur son âge mais en fait… non. Elle a bien eu 50 ans le 14 avril (elle fait beaucoup plus jeune !)
Fabiola

 

Créer un univers paranormal
Tina Folsom, Alexandra Ivy, Carrie Ann Ryan et Kerrelyn Sparks

Pendant ce panel, les auteures qui ont fait leurs preuves dans le genre paranormal se confient et nous parlent de leurs expériences. Ça a été un bon moment pour moi qui adore ce genre. On découvre que les éditeurs peuvent, selon elles, suivre des modes et ainsi ne pas accepter certains livres qui ne sont pas formatés par la tendance du moment. Et donc eux-mêmes provoquer un manque de diversité.

J’ai eu un coup de coeur pour l’analyse pertinente de Tina Folsom suivie d’Alexandra Ivy, sur le fait qu’il soit plus dur de vendre des livres quand il y a trop de propositions sur le marché et pas assez de visibilité.

Durant la discussion, il y a eu plusieurs moments drôles et intéressants mais celui que je retiens c’est quand Kerrelyn Sparks nous présente un de ses livres «How to marry a millionaire vampire» et nous dit “j’ai écrit la proposition alors que j’étais shootée aux médicaments, j’avais la grippe…” et quand le livre a réellement été vendu il a fallu qu’elle écrive la suite, mais sans être sous l’influence des médicaments !
HanaPandora

 

La romance M/M : quel constat en 2021 ?
Amélie C. Astier et Mary Matthews, Thomas Andrew, Erin Graham (Marie H.J.)

Une découverte : Le fait que l’auteur Thomas Andrew ait commencé son premier M/M sur un pari avec son éditeur et cette phrase « allez chiche tu n’es pas capable de le faire » à propos d’un des personnages secondaires de ses romans. J’ai adoré l’idée et je vais me lancer dans la lecture de son roman du pari.

Un coup de coeur : Amélie C. Astier qui explique les scènes hot en disant que les bouquins n’ont pas de crampes contrairement à certains. Et Thomas Andrew qui, en tant qu’homme, explique que certaines scènes de sexe écrites par des autrices sont irréalisables, rien que physiquement.

Un extrait qui m’a fait rire : « Dans le M/M on fait moins dans la guimauve, attention j’ai rien contre mais il y a beaucoup d’enrobage, de sucre et de fleur bleue. » Thomas Andrew
Cet extrait m’a bien fait rire, j’avoue, j’avais l’impression d’écouter une recette de cuisine et j’ai beaucoup aimé.
Jojo

 

Les héroïnes indépendantes : la new generation ?
Tonie Behar, Chani Brooks, Jessica Hailey et Kiera Manchel

Une découverte : J’ai aimé cette question de l’indépendance des héroïnes, parce que comme l’ont dit les auteurs ça va dans le sens de l’évolution de la société. Et j’ai aimé qu’elles arrivent à la conclusion qu’au final l’amour est toujours important, mais qu’il faut trouver un équilibre entre la romance et le girl power.

Un coup de coeur : J’ai apprécié que Tonie Behar souligne qu’il faut d’abord connaître les codes avant de vouloir en sortir. Trop souvent en tant que lectrice je suis agacée par les auteurs qui veulent casser tous les codes de la Romance sans chercher à comprendre pourquoi ils existent. Et je suis bien d’accord que oui, il faut d’abord bien prendre le temps de les connaître.

Une citation qui m’a fait réfléchir : « L’amour n’est pas la réponse à tout. Une femme peut trouver le bonheur ailleurs que juste dans l’amour, et l’amour va devenir une sorte de clé pour lui permettre de s’épanouir, mais ce n’est jamais la façon première de l’épanouissement. » Jessica Hailey
Agnès

 

Les coulisses

Fabiola :
J’ai toujours été un peu folle avec le Festival, mais cette année le côté numérique m’a rendu complètement… folle dingue.
• j’ai animé sept panels : quatre d’auteures anglophones et trois d’auteures francophones
• j’ai sous-titré des vidéos et en ai fait le montage avec Rinou
• j’ai fait le montage des panels francophones, également avec Rinou
• j’ai organisé la vidéo anniversaire du forum et me suis occupée du montage
• je me suis occupée de la mise en ligne et la programmation des vidéos sur Youtube
• j’ai participé à un panel en tant qu’auteure ainsi qu’à la vidéo d’ouverture et au zoom avec Les Romantiques.
Heureusement, je n’ai pas traduit, j’ai laissé ce travail à Rinou, Pirouette et Agnès.

Le plus gros stress pour moi, c’était bien l’animation d’auteures anglophones. Etant l’un des principaux contacts des auteures, j’ai quand même fait les choses bien. Elles savaient toutes que les enregistrements auraient lieu la semaine du 9 avril, mais deux jours avant je leur ai envoyé un mail pour leur demander leurs disponibilités. Cela a été bien utile.
Mais les choses se sont corsées avec le calcul du décalage horaire… j’y ai bien passé une heure pour mes propres panels ! Et comme si cela ne suffisait pas, le stress était accentué par la présence d’une de mes auteures préférées, Brenda Jackson. Inutile de dire à quel point j’ai passé toute la journée à vérifier les horaires (enfin jusqu’à l’heure du premier enregistrement… avec Brenda, Uzma et Tracey).
J’ai déjà l’habitude d’animer des panels en présentiel avec des anglophones, la différence c’est qu’il y a une interprète, ce qui me laisse le temps de me « reposer » entre deux traductions. En virtuel, rien de tel. Et pour faire les choses bien, j’ai enchaîné trois enregistrements d’auteures anglophones le même jour. A la fin du dernier panel, j’ai tout éteint et je suis allée dormir.

A côté de ça, l’enregistrement des groupes d’auteures francophones c’était du gâteau. J’ai eu un petit problème de son avec Edna Yamba, qui devait prendre la parole la première et que j’entendais très bien avant de mettre en marche l’enregistrement. Elle a dû se déconnecter et revenir (en principe ça ne se voit pas au montage parce que j’ai coupé cette partie A – eh non, je refusais de faire un panel sans la présence de toutes).

Pour le sous-titrage des vidéos… autant dire que c’était la partie la plus longue du projet. Comme je l’ai précisé plus haut, nous étions deux à le faire (Rinou et moi), chacune avec un logiciel différent mais aucun qui fasse la synchronisation audio automatique (eh non, hors de question d’utiliser la fonction sous-titrage de Youtube, HanaPandora sait de quoi je parle…). Il faut donc faire cela phrase par phrase, en s’adaptant à l’accent de chacune des auteures anglophones dans chaque vidéo. C’est un travail génial, mais il m’a fallu un temps d’adaptation. Au bout de ma… quatrième ou cinquième vidéo, j’ai réussi à terminer en moins de 24 heures. Youpi. Maintenant on peut dire que je suis (presque) une pro LOL

Dernier projet de ce Festival : la vidéo-surprise pour l’anniversaire du forum. J’avais normalement tout prévu, c’est-à-dire demander aux membres du forum une petite vidéo ou un texte. Et puis Riri qui propose un zoom… LOL Et Agnès qui propose de faire l’ouverture du Festival avec Margaret… Bon eh bien, il faut s’adapter.

Malgré tout cela, c’était vraiment intéressant à faire et j’ai adoré cette expérience avec toutes les auteures. Heureusement, j’étais en constant contact avec l’équipe, et on a beaucoup rigolé à certains moments pendant que je partageais mes expériences et/ou mes réflexions. Et puis, il n’y a pas à dire mais TOUT LE MONDE (auteures, animatrices, Romantiques) était content de se rencontrer/revoir même en visio. Bien sûr, ma plus grande fierté, c’est THE panel qui a réuni trois grandes dames de la romance : Brenda Jackson, Jayne Ann Krentz et Susan Elizabeth Phillips.

 

Françoise :
Concernant l’animation des panels que j’ai faits, j’ai contacté les auteurs pour leur proposer quelques horaires pour l’enregistrement et leur ai envoyé les questions que j’allais poser pour qu’elles puissent se préparer. Les auteurs sont très pro et très accommodantes, elles sont toutes arrivées à l’heure pile. Ce qui était intéressant c’est qu’elles ont des parcours très différents les unes des autres, ce qui permet d’avoir des points de vue plus divers. Simone Elkeles m’a fait rire parce qu’elle est très franche dans ses propos, donc comparée à Shelley Adina d’une génération et d’une éducation différentes, c’était explosif ! Mais les deux ont été adorables et à l’écoute.

J’ai eu vraiment peur de me tromper sur les horaires de décalage horaire à cause de l’incident qu’a eu Anne Gracie haha, mais tout s’est bien passé.

 

Krapokouk :
En tant qu’animatrice, je me suis découvert une vocation de journaliste et de metteur en scène. J’ai changé la déco de mon bureau à chaque table ronde. LOL Surtout, j’ai adoré faire les recherches sur les auteures et leurs livres en amont. J’ai adoré chercher les fils conducteurs, les liens dans mon panel. Je me suis creusé le ciboulot pour trouver des questions à envoyer avant. Questions qu’on n’a pas forcément suivies lors de la conversation. Oui, c’étaient de chouettes rencontres ces moments où on discute à bâtons rompus et où on oublie le temps. Un peu comme les personnages qui se saisissent de l’histoire que les auteures écrivent et les entraînent ailleurs.

Pas de galères dans la préparation mais un saut quantique pour moi. J’étais vierge ! LoL C’était mes premiers zooms quoi ! On avait testé avec Fabiola et Lys avant. J’étais réfractaire au virtuel, et puis finalement l’écran n’a pas empêché les échanges et les rencontres. Je suis ravie. Je suis convertie. C’était même facile et ça va m’aider pour mes cours avec mes élèves.

Moment rigolo, c’est quand je demande aux auteurs de conseiller un roman feel-good ou une romance et qu’elles répondent qu’elles n’en lisent pas ou n’en écrivent pas !
Elles refusent d’être enfermées dans des cases. Et ça c’est chouette ! Vive le girl power.

Depuis j’ai lu les livres que j’avais repérés (« Laisse tomber la neige » et « les 12 folies d’Emma »). Ma PAL se remplit !

 

Riri :
Préparation : Toutes les animatrices ont eu à programmer leurs réunions Zoom. Je l’avais déjà fait une ou deux fois donc j’ai retrouvé comment faire et
testé. Pas de souci majeur sur ce plan-là, si ce n’est de bien faire attention à paramétrer une salle d’attente (pour éviter que les auteurs prévoyantes et qui ont envie de tester le lien quelques jours avant ne débarquent dans une autre conférence ;)), et pour ma part, paramétrer l’enregistrement automatique (histoire de ne pas bêtement oublier d’enregistrer) et de lancer la caméra automatiquement (histoire de ne pas attendre comme une cruche que l’image apparaisse).
Comme d’habitude, les auteurs anglophones ont besoin de peu de préparation, je leur ai envoyé une quinzaine de questions on a à chaque fois pu en traiter au moins une dizaine. Pour les auteurs francophones, j’ai eu affaire à des habituées, il me semble que mes questions ne les ont pas prises de court

Galères :
• Pour la conférence sur la romance contemporaine, j’ai dû gérer dix-sept heures de décalage horaire entre quatre auteures et moi-même sur les zones US, Europe et Australie. La seule possibilité, pour ne pas empiéter sur ma journée de travail, était de choisir le « midnight shift » (créneau de minuit), comme a dit Annie West, pour la zone Europe, ce qui ne collait pas pour l’auteur prévu de la zone Europe. Elle a été reprogrammée dans une autre conférence.
• Pour la conférence sur Le romantic suspense, des idées pour se lancer, le décalage horaire s’annonçait tout aussi sportif sur quatorze heures. Après Dossier : L’essentiel du Festival désistement d’une des auteures sur la zone horaire de l’Inde, j’ai dû chercher une autre participante. Heureusement que j’ai trouvé rapidement tout en réduisant la plage horaire à huit heures, mais il me restait la contrainte de finir avant 21h heure de Paris.
• Du coup l’organisation de la conférence avec les auteurs françaises / vivant en France a été un bonheur… si ce n’est que ça tombait pile poil avec une date de rendu de rapport trimestriel pour mon boulot et que je n’ai pas beaucoup dormi les nuits d’avant, ni celle d’après. J’étais un peu sous l’eau, dans les vaps peut-être, et j’ai oublié d’envoyer mon message avec le lien zoom. Je l’ai fait en quatrième vitesse le jour même, en oubliant de paramétrer la salle d’attente, l’enregistrement automatique et le lancement automatique de la caméra…

Moment sympa : Petit moment de joie lorsque le zoom se lance et le temps que les auteurs arrivent. Ça faisait du bien de voir des têtes connues après un an de crise sanitaire. C’était presque irréel de pouvoir faire cette réunion pour le Festival, après l’annulation de l’année dernière, comme s’il s’était passé une éternité depuis le dernier Festival en live. J’ai senti les auteures très émues, presque autant que la communauté des Romantiques pendant le zoom des vingt ans du site. J’ai beaucoup aimé que mes auteurs anglophones se posent des questions entre elles sur leur organisation et rendent le moment encore plus interactif. Ce qui a été génial c’est que les temps de parole se sont bien alternés de façon très naturelle pour toutes les conférences, même avec quelques micro blancs ou hésitations à prendre la parole en premier.

Moment rigolo : Une auteure américaine croyait que c’était un zoom de test et ne s’était pas « habillée » (comprendre apprêtée) pour la circonstance. Nous avons beaucoup ri pendant la conférence sur les scènes d’action, et il me semble que ça s’est vu. Ça a été un moment très convivial, d’autant que j’avais moins à me concentrer sur l’anglais et les trois auteures se connaissaient bien et ont discuté de manière très détendue, mais non moins professionnelle.

 

Rinou :
En tant que traductrice il faut écrire la traduction de ce qui est dit par chaque participante, et pour moi la difficulté vient surtout des accents – mais articulez bon sang ! lol. Il y a des moments où même au ralenti je n’avais aucune idée de ce qui était dit (et ce n’était pas faute d’écouter les passages en question en boucle). La deuxième difficulté c’est qu’il faut adapter en bon français, sans hésiter par exemple à enlever les expressions « de ponctuation » du style « you know » en guise de virgules !?! Heureusement que Pirouette et Agnès faisaient la relecture pour vérifier et nettoyer tout ça, j’ai tendance à rester le plus proche possible de ce que j’entends.

Un de mes moments de rigolade, c’est quand j’avais la vague impression que Nancy Herkness disait « insurer » pour le métier de son personnage, et que
Pirouette m’a dit qu’en fait c’était « hair salon » (non mais en plus depuis quand hair salon (= salon de coiffure) c’est un métier ? [mode mauvaise foi off]). Un autre a été mon SOS lancé à l’équipe, je me cite « J’ai entendu bdfgjfrfcvh lettuce going on there, et je suis à peu près sûre que ça doit pas être ça. » Effectivement, il n’y avait pas de salade dans cette phrase lol.

Une fois la traduction faite, il faut synchroniser les sous-titres avec l’audio. Mon logiciel ne fait pas ça automatiquement (si vous en connaissez un qui le fait n’hésitez pas à me le dire), donc il faut synchroniser phrase par phrase, ce qui prend vraiment pas mal de temps. Une fois synchronisé il faut faire le montage de la vidéo finale qui contient image de titre, photo de présentation des participants, vidéo et sous-titres. Pour les vidéos d’auteurs francophones il n’y a que le montage à faire, c’est plus rapide. Avec Fabiola on s’est fait des sueurs froides et on a échangé des rires - nerveux lol - en se demandant dans quoi on s’était lancées (sous-entendu est-ce qu’on va s’en sortir ?). On a fini de monter les dernières vidéos jeudi, juste à temps ! Mais franchement le résultat en valait la peine.

 

Pirouette :
Pour les conférences, la préparation consiste en une recherche sur les auteures, si on n’a pas lu les livres. Ensuite la composition de questions, que l’on peut  vérifier avec d’autres Romantiques si on a un doute. J’ai envoyé ces questions aux auteures en avance, pour leur donner une idée de la direction de la conférence.

Nous avons échangé des mails pour fixer un horaire qui convenait à tout le monde. C’est bien plus simple pour des gens qui habitent au Royaume-Uni, où nous n’avons qu’une heure de différence, que lorsqu’une auteure est en Floride, deux en Californie et moi en région parisienne, mais nous avons trouvé assez facilement, finalement.

Ma seule vraie galère a été lorsque Jenny Colgan a perdu à deux reprises sa connexion pendant la conférence « Une nouvelle vie » en français. La première fois elle a pu se reconnecter, mais la deuxième elle a disparu à jamais, et je ne savais pas s’il fallait attendre, enchaîner sur autre chose ou tout arrêter... Cela m’a pas mal déboussolée, mais mes deux auteures survivantes ont décidé de reprendre les choses en main et s’interviewer entre elles. Changement de cap mais résultat sympa.

Moments sympas : J’ai beaucoup aimé l’ambiance lors de la conférence sur la romance historique, passé, présent et futur. Les trois auteures savaient vraiment bien nous parler de leur art, de leur approche de l’écriture, et de leur attirance pour la Régence ou l’époque Victorienne.
J’ai bien aimé lorsque les auteures anglophones tentaient un petit message en français à la fin de la conférence aussi. Trop gentil.

Moments drôles : Fun fact, juste avant chaque conférence mon mari suspendait un tableau de la Tour Eiffel sur la porte derrière moi, où nous affichons les emplois du temps des enfants, les horaires de bus etc. J’espère que cela donnait un air parisien à mes conférences ;)

Sinon des moments drôles pendant les conférences, il y en a eu beaucoup, notamment quand Rowan Coleman nous a dévoilé qu’elle se sent très sophistiquée lorsqu’elle est traduite en français, comme si elle devenait Parisienne bilingue. Pendant cette conférence, Le roman féminin et la comédie : Du rire aux larmes, nous avons beaucoup ri, car les trois auteures se connaissent et s’entendent très bien. C’est vraiment un moment « feel-good » !

Les autres moments drôles étaient surtout pendant la phase de traduction et sous-titrage des conférences. Je recevais des messages « Pirouette, help ! » avec des coordonnées d’heure, minute et seconde, pour des conférences en anglais où Agnès ou Rinou avaient des doutes sur le contenu. On a piqué des fou-rires par moments lors d’un malentendu, par exemple une histoire de laitue qui n’avait aucun sens, ou une coiffeuse qui était devenu comptable dans la transcription.

 

Agnès :
Je confirme, mais mon message était plutôt « Pirouette : HELP !!! ». L’accent du sud de Brenda Jackson était assez redoutable, celui rocailleux de l’écossaise Samantha Young pas piqué des hannetons, mais la pire pour moi a été Skye Warren. A un moment j’entendais « génère », et je ne voyais pas du tout de quoi il était question. Heureusement Pirouette a pu me tirer de la panade : il s’agissait de Jane Eyre !

Sinon la grosse galère a été sur ma première conférence anglophone, avec une erreur dans le calcul du décalage horaire qui a fait qu’Anne Gracie est arrivée en catastrophe, sortant de sa douche avec les cheveux encore mouillés. La pauvre… Et le pire c’est qu’elle me trouvait des excuses et a été absolument adorable. Evidemment grosse émotion pour la discussion avec Jayne Ann Krentz, Susan Elizabeth Phillips et Brenda Jackson. Si on nous avait dit il y a vingt ans qu’un jour on se retrouverait dans cette situation, jamais on ne l’aurait cru !

 


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