Informations pour les auteures

Rinou - 28/02/2021

Parce que nous avons plusieurs écrivains en herbe et des auteurs publiés dans notre communauté, j’ai trouvé que ce post de Louisa Méonis sur sa page Facebook avait toute sa place dans cette rubrique.

« Cette année (NDLR : 2020), plus que les autres, bon nombre d’auteurs publiés se sont plaints de leur relevé incompréhensible, comportant des erreurs, de contrats qui se sont révélés avoir des erreurs de frappe (et parfois dans la rémunération des droits d’auteur).

Je veux rappeler plusieurs choses :
- Vous devez absolument lire votre contrat et vérifier toutes les informations. Si vous ne comprenez pas certaines mentions, si vous avez des doutes, vous pouvez poser des questions à la maison d’édition. Si vous ne le souhaitez pas, vous pouvez vous adresser à d’autres auteurs plus expérimentés ou même à la ligue des auteurs. En gros, lisez, questionnez, n’ayez pas peur, il faut bien commencer et même si vous n’êtes pas débutants, je rappelle que l’on ne peut pas tout savoir.
- Vous êtes dans votre bon droit de demander vos chiffres de vente plusieurs fois dans l’année. Ce que je vous conseille de faire d’ailleurs. Ne les demandez pas tous les mois, ça ne sert à rien. Demandez-les en février pour avoir les chiffres de l’année précédente et en août pour le premier semestre de l’année.
- Faites-vous un joli tableau avec vos références (par ISBN), nombre de ventes, prix HT, votre pourcentage de droits d’auteur. Cela vous donnera une première tendance de vos droits d’auteur et vous permettra SURTOUT de pointer vos relevés référence par référence.
- Dernière chose, les erreurs cela arrive, gardez cela en tête. Le plus souvent vos relevés sont faits par un logiciel et non par la comptable en personne. Ce qui signifie que si vos ISBN n’ont pas été correctement rentrés lorsqu’ils ont été créés, ils n’apparaitront pas sur votre relevé et vous ne serez évidemment pas payés. Donc si vous avez bien pointé et qu’il vous en manque, ne criez pas au voleur, rapprochez-vous du service comptabilité, indiquez les références manquantes.
- Et dernière petite chose... ON N’OUBLIE PAS L’IRCEC (NDLR : la caisse nationale de retraite complémentaire des artistes-auteurs) !
Ce ne sont que de petits conseils, qui pour certains sont évidents, mais pas pour tout le monde. Si vous rencontrez des problèmes, ne restez pas dans votre coin, rapprochez-vous de spécialistes. Il existe la ligue des auteurs, et dans certaines communes il y a également des maisons des artistes qui proposent des conseils professionnels tels que des experts comptables et juristes.

Donc cette partie était pour mes amis édités. Maintenant, mes très chers autoédités, correcteurs...

Vous avez chaussé vos belles bottes d’auto-entrepreneur et c’est très bien, n’oubliez pas que vous êtes écrivains mais surtout chefs d’entreprise. Peu importe la belle idée, vos beaux chiffres si vous ne contrôlez pas votre gestion, ça finira par bloquer à un moment ou un autre. Plusieurs choses, attention au plafond, changez de statut avant de devoir payer la TVA et des impôts de fou. Ce n’est pas parce que Jocelyne votre copine a créé une SASU (NDLR : Société par Action Simplifiée Unipersonnelle, qui ne comporte qu’un seul associé) que ce statut vous correspond à vous ou votre projet. Si vous frôlez le plafond, faites des simulations sur WIKICREA pour vérifier que le statut d’auto-entrepreneur vous correspond toujours.
Faites des business plan, budget, modèle économique, contrôlez les indicateurs... Peu importe votre chiffre d’affaires ou votre statut. Vous êtes des professionnels, pérennisez votre activité, proposez des prix qui correspondent au travail que vous fournissez, entourez-vous de professionnels, formez-vous si vous en avez le besoin. Mais je rappelle que le montant de votre formation ne doit pas correspondre à l’intégralité de votre trésorerie de départ. Vous aurez probablement de la publicité et d’autres charges inhérentes au lancement de votre activité donc il faut le prendre en compte. Pour mes amis qui doivent créer des devis et factures, vous ne savez pas le faire, aucun souci, il existe des logiciels en ligne gratuits qui le feront pour vous (ne copiez pas le modèle de Jocelyne parce que vous pensez qu’elle a tout juste !)
Pour finir, j’ai envie de vous dire : la date c’est la date !
On ne vous a pas payé, il n’y a pas de honte à relancer (et cela vaut aussi pour les droits d’auteur des maisons d’édition).
J’avoue que cela m’attriste de voir qu’au fur et à mesure des années on me rapporte toujours les mêmes problèmes, voire plus.
Ecrire est un travail. Ne vous dévalorisez pas et ne laissez personne vous dire le contraire. SI vous faites le choix de créer une entreprise, soyez des entrepreneurs fiers et n’ayez pas honte de vouloir gagner votre vie. »

Sur Facebook, il existe plusieurs groupes privés d’entraide pour les auteurs, n’hésitez pas à vous renseigner. Mais pour celles qui n’y sont pas, pas de panique, le site de la ligue des auteurs mentionnée par Louisa dans sa publication se trouve ici : https://ligue.auteurs.pro

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