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Penny Watson Webb - Auteur à l'honneur

02/12/2020

« Je suis heureuse de partager mon univers, de faire voyager les lectrices à travers l’Histoire en la rendant accessible et simple dans des romans où je mets tout mon cœur et toute mon imagination. »

Publiée depuis 2013, Penny Watson Webb est devenue aujourd’hui une auteure française incontournable en romance historique. Elle a été présente au Festival du Roman Féminin chaque année depuis sa création, et nous avons souhaité la remercier pour son soutien inconditionnel à travers cet article.

Comme c’est le cas pour beaucoup d’auteures francophones, Penny Watson Webb est un pseudonyme. Le prénom vient de Pénélope « J’aime l’histoire d’amour de Pénélope et Ulysse qui traversent le temps et les épreuves pour se retrouver. » La première partie de son nom composé est un clin d’œil à son père, fan d’Arthur Conan Doyle, et Webb vient de Wrightson Webb, le nom de son arrière-grand-mère galloise. D’ailleurs sa famille a eu un rôle très important dans son amour des livres : « J’ai eu la chance de grandir dans une famille où le livre est roi. Des parents curieux de tout et heureux de transmettre leur culture à leurs enfants. Des discussions ouvertes sur tous les sujets, des débats animés, des controverses en tous genres, tout ce qu’il faut pour développer l’esprit et l’imagination. » C’est grâce à cette imagination débordante qu’elle a aujourd’hui à son actif quinze livres publiés, soit une moyenne de deux par an. Les deux prochaines années promettent de nombreuses parutions, dont je vous parlerai plus tard, mais bientôt on pourra dire de Penny qu’elle est une auteure prolifique.

Sa passion pour les livres lui permet dans son enfance de cultiver une imagination peuplée de batailles, d’aventures et d’explorations, qui lui a valu des plaies aux genoux et les foudres de sa mère à cause de ses vêtements déchirés, de sa coiffure échevelée ou, pire, de ses escalades dans les arbres par tous les temps.Malgré cela, Penny se doit d’assurer son avenir. Elle fait des études d’infirmière et obtient son diplôme. Après des formations en management, elle est à présent cadre infirmier et directrice des soins dans une clinique chirurgicale et médicale.

Son mari a une profession qui amène souvent la famille à déménager. Ainsi c’est en 2013, alors qu’ils se trouvent en Grèce, que Penny décide de se lancer dans l’écriture et produit ses deux premières histoires avec le soutien de son mari et de ses filles (« De vraies pom-pom girls très enthousiastes »).

Pourquoi la romance ? « C’est culte chez nous. Ça relève presque de la tradition familiale. Barbara Cartland est à la droite de Dieu dans la bibliothèque de ma grand-mère. J’avoue avoir fureté dans ses placards pour lui emprunter quelques romans pendant les grandes vacances... et puis j’ai décidé d’écrire les histoires que j’aimais lire. »

Outre ses propres lectures, Penny se considère volontiers comme une grande rêveuse. Elle aime visiter des lieux historiques, se plonger dans les vies fastueuses, guerrières et passionnantes des grands qui ont marqué l’Histoire. Il n’est donc pas étonnant qu’elle se tourne immédiatement vers le sous-genre historique.

Sans grand espoir, elle envoie ses deux premiers textes à Harlequin qui a décidé cette année-là de se lancer dans la publication d’auteurs francophones. Le numérique ne lui fait pas peur, elle lit déjà beaucoup dans ce format.Penny reçoit une réponse positive dans la foulée, et la voilà définitivement lancée. Depuis, on ne l’arrête plus. « Ecrire est devenu complètement addictif. Même après avoir repris une activité professionnelle, le besoin et le plaisir d’écrire ne m’ont pas quittée. Pire que cela, si je n’écris pas de la semaine, je suis d’une humeur de dogue : Writing Addict ? Ça existe ? Je devrais sûrement consulter. »

Son travail et sa patience portent leurs fruits car elle est la première auteure francophone à être publiée en numérique et en papier dans la collection Victoria en 2017. « Je me souviens l’avoir appris par mon éditrice lors d’un coup de téléphone, alors que je faisais les magasins pour les cadeaux de Noël de mes enfants et de mes filleuls. C’était un chouette cadeau de Noël, d’apprendre que ces romans allaient sortir en papier. »

Avec toutes ses fonctions, forcément, on se demande comment elle arrive à concilier ses vies professionnelles et sa famille, et pourtant elle relève le défi haut la main. Penny écrit dès qu’elle a un moment devant elle, de préférence le soir, une fois les enfants couchés, mais sans y passer la nuit non plus, ainsi que le week-end. Elle consacre aussi du temps à sa famille et adore notamment faire des randonnées. De plus, son mari est très fier d’elle et lui apporte soutien et encouragements, ce qui l’aide à gérer l’ensemble de ses activités. « C’est précieux d’être soutenu par ceux qu’on aime. Sa profession nous amène souvent à déménager mais notre petite famille est très soudée, et mes héroïnes/héros de roman ne peuvent que nous jalouser, j’ai pris le meilleur. Amoureuse ? Moi ? Qu’est-ce qui vous fait dire ça ? (Rires) Nous sommes une équipe du tonnerre. »

Fidèle à son amour de l’Histoire, Penny adore tout ce qui touche de près ou de loin à cette passion : livres, mythes et légendes, musées, sites historiques et archéologiques, dynasties, visites culturelles... Forcément, elle n’a pas de période de prédilection et cela se ressent dans ses différentes publications. « J’aime me promener partout, je ne suis pas attachée à une période en particulier. Un fait, une guerre, un personnage haut en couleur peuvent capter mon attention et me donner envie d’écrire une histoire. Nous sommes gâtés car notre histoire est riche en rebondissements. La France a rayonné à travers le monde pendant des siècles et c’est une inépuisable source d’inspiration, et l’Histoire est tellement propice à la romance ! » Tout est source d’inspiration : la vie, les gens, l’Histoire, les relations humaines, la dualité de l’être humain. « J’aime me plonger dans les livres d’Histoire, il y a tant à apprendre, les sujets d’apprentissage sont multiples et vraiment infinis. »

Une fois que Penny a une idée en tête, elle entame les recherches avant de l’écrire. En effet, cela lui permet d’être crédible dans ses descriptions et de coller le plus possible à la réalité historique, même si elle se laisse la liberté de retravailler certains faits à sa guise, ce qu’elle ne cache pas. « Le plus difficile est de ne pas s’éparpiller, il y a tant de chose à dire qu’on pourrait vite tomber dans la didactique et mon but n’est pas de faire un cours d’Histoire mais de faire voyager mes lecteurs dans l’Histoire. »

Penny est publiée dans deux maisons d’édition : Harlequin dans les collections HQN et Victoria et VFB (cf page 39). « J’ai découvert les éditions VFB par un auteur avec qui je papotais sur Facebook. J’ai rapidement rencontré Vincent (l’éditeur) par mail, et nous avons échangé simplement. J’aime bien la liberté qu’il laisse à ses auteurs, loin des lignes éditoriales classiques des grosses maisons d’édition. J’ai la chance d’avoir les deux, entre Harlequin et VFB Editions : je suis heureuse de travailler avec de bons éditeurs. » C’est avec cet éditeur que Penny connaît sa première publication en papier en 2016 avec A la merci des rois, ce qui restera toujours pour elle un grand moment de fierté.

Penny publie en majorité des séries. Pourtant, ce n’est pas un choix calculé de sa part. « Je n’ai jamais décidé d’écrire de série. La série s’imposait d’elle-même. A la fin du premier tome, l’écriture d’un second apparaissait comme une évidence, puis idem pour un troisième, etc... Quelquefois les personnages secondaires nous parlent vraiment et on se laisse happer avec plaisir dans le tourbillon de leurs aventures. Et puis c’est très gratifiant de voir les héros du tome 1 évoluer ou interférer dans le tome 2 etc... On finit par créer un petit univers propre à tous ces personnages. »

Comme je l’expliquais au début de l’article, les deux prochaines années vont être intenses pour Penny.

* Chez Harlequin- un one-shot sur la période Viking, qui est un spin-off de La châtelaine et le Viking (HQN 2014)- une série de quatre tomes qui sera publiée dans la collection Aliénor, intitulée Croisades, qui proposera un voyage en Orient et en Occident sous le règne de Philippe Auguste. « Une fois de plus, je me suis créé un univers précis où les personnages secondaires avaient toute leur place. »

* Chez VFB Editions : un diptyque intitulé Le doux parfum du scandale, qui fera voyager les lectrices en Sicile, en France et aux Etats-Unis au commencement des familles mafieuses siciliennes durant la période post Napoléon III.

Malgré tout, elle ne compte pas abandonner sa première carrière professionnelle. Elle envisage même de continuer ses formations et veut passer le Certificat d’aptitude aux fonctions de directeur d’établissement ou de service d’intervention sociale (CAFDES) pour pouvoir se retrouver un jour à la direction d’un établissement sanitaire et social. Son côté work addict est toujours présent, et son investissement presque sans limite.

J’expliquais dans mon introduction que Penny fait partie des incontournables du Festival du Roman Féminin, que ce soit en auteure invitée ou en tant que bénévole. Rappelez-vous cette jeune femme en 2016, qui se baladait avec son bout de chou dans un porte-bébé ! A cette époque, je me suis dit qu’elle était bien motivée, d’autant qu’elle n’avait pas encore de publication en papier. « J’aime beaucoup ce Festival, il a quelque chose de vieilles retrouvailles entre copines. A chaque fois j’en repars ravie et chargée de bonnes énergies. Des rencontres simples, joyeuses, tendres aussi avec des lectrices, des copines auteurs, des bloggeuses au top, des visages qu’on retrouve tous les ans pour mon plus grand plaisir. Vraiment, on y passe toujours un bon moment. L’idée des ateliers, des conférences sur divers thèmes, est vraiment sympa, je m’y sens chez moi tous les ans ? »

Fabiola

 

Sources :

https://www.harlequin.fr/lemag/interview-auteur-HQN-Penny-Watson-Webb-2016

https://www.harlequin.fr/lemag/interview-exclusive-anna-lyra-penny-watson-webb-victoria

http://revesetimagines.canalblog.com/archives/2015/08/06/32450334.html

 

Gros Plan : Héritiers des larmes

Présentation de l’auteure : Quatre tomes autour de la période Anne de Bretagne, et bien entendu des rivalités entre le royaume de France (et notamment la Normandie) et la Bretagne. Les personnages secondaires n’en ont fait qu’à leur tête. Mais je ne regrette pas qu’ils m’aient donné quelques nuits sans sommeil, tant les idées et l’histoire se tissaient dans mon esprit.

Tome 1 : L’épouse ennemie

Harlequin 01/12/2017

Collection : Victoria

304 pages, 7,90 €

Face à la reine de France, Brunhilde sent son cœur battre à tout rompre. La souveraine lui a accordé le droit de choisir son époux, et attend à présent sa réponse. Brunhilde sait que tout le monde souhaite qu’elle désigne, sur l’ordre de son frère, l’arrogant seigneur de Valcoudray, dont l’alliance renforcerait sa famille. Ce noble normand est même prêt à passer outre le baiser qu’il a surpris la veille entre elle et Conan de Ker Glenn, leur ennemi breton. Conan, l’homme à qui Brunhilde a caché son identité et qui lui lance aujourd’hui des regards noirs. Si c’est lui qu’elle choisit, il la méprisera, elle le sait, et la traitera comme une étrangère dans sa propre demeure. Mais la paix entre Bretons et Normands serait désormais actée. Consciente des regards qui pèsent sur elle, Brunhilde lève enfin les yeux, déterminée. Elle sait ce qui lui reste à faire.

L’avis de Bib : C’est l’histoire de Brune et Conan, ils se croisent, se bousculent et s’embrassent lors du mariage royal... Ils se recroisent, se bousculent et s’embrassent à nouveau. Elle sait qui il est, lui ne pose aucune question tant il est ensorcelé. Mais voilà, d’autres vont soulever des questions pour eux, parce que leurs patronymes ne sont pas faits pour s’accorder. L’un est breton, l’autre normand, mais surtout l’un du clan des Montgomery et l’autre des Ker Glenn, deux clans en guerre perpétuelle. L’un pense que leur union est impossible et s’acharne à la faire capoter, l’autre au contraire qu’elle symbolise le trait d’union idéal pour garantir la paix. L’un dispose d’un pouvoir sans limites, l’autre sera forcé. À partir de là, la situation suscite des questions et surtout elle devient explosive ! L’auteur n’épargne rien à ses personnages, elle n’édulcore pas la situation. Les Bretons et les Normands se livrent une bataille sans délicatesse, pas question de lésiner sur les mauvais coups, les bassesses et les petites vengeances entre nos héros.

Je me suis attachée à tous les personnages :

- Brune en premier. Douce, délicate, intelligente, bourrée d’un sens de l’empathie dangereux pour elle-même. Elle est d’une ténacité à toute épreuve, elle est courageuse. J’ai passé ma lecture à lui parler à voix haute, entre : Awwww, noooooooon, Goooo Girl, laissez-la, maaaais p*tain, mais tu lui fous la paix toi, oh le con et la paaaaauvre. Certains passages m’ont brisé le cœur, d’autres m’ont emplie de joie. Je suis tombée amoureuse de Brune, tout simplement.

- Ensuite ? Guillaaaaaaaume. Guillaume. Guillaume. Drôle, charmeur et prévenant. Un canon.

- Suivi, pas très loin, de Conan, que je dois admettre avoir beaucoup insulté. Chevaleresque et magnanime avec tout le monde, sauf son épouse. À chacune de ses apparitions je lui disais (toujours à voix haute) communique mec, communique.

- Et puis Pierre, évidemment Pierre, à propos de qui j’attends avec impatience d’en savoir plus pour l’apprécier davantage (ou non).

L’auteur a pris grand soin de développer la psychologie de chacun de ses personnages, de leur accorder à tous une histoire, un rebondissement, une mise en lumière, y compris les personnages secondaires, ce qui est plutôt appréciable. J’ai trouvé chacun des rebondissements intéressant, ils avaient tous un sens vis-à-vis du reste de l’histoire. Et surtout, ils étaient bien dosés. J’ai avancé d’une traite dans ma lecture, avec l’envie d’en savoir toujours plus. Savoir comment Brune allait se dépatouiller et comment l’intrigue se goupillerait. Et puis ce livre a aussi titillé ma curiosité, chacun a des secrets. Évidemment, j’avais envie d’en savoir toujours plus sur eux.

Résultat, j’ai tourné les dernières pages avec une frustration sans nom. Tout d’abord, page 260, j’ai éteint ma liseuse de rage et de colère. J’ai fait une pause, parce que je ne voulais pas de ce retournement de situation qui m’a peinée au plus haut point. J’en ai voulu à l’auteur, férocement. Ensuite, une fois ma lecture reprise, je suis allée de question en question pour l’avenir de tous. Il me tardait de lire la suite.

Verdict : Jusqu’à maintenant, j’avais l’habitude de lire de la romance historique plutôt en Angleterre dans les salons londoniens ou dans les contrées écossaises, c’est la première fois que j’apprécie une histoire qui se déroule en France ! Histoire qui entre directement dans le Top 10 de mes romances historiques favorites aux côtés de Julie Garwood et Maya Banks. Rien que ça.

 

Tome 2 : La belle des salines

Harlequin 02/05/2018

Collection : Victoria

304 pages, 7,60

Aziliz se sent investie d’un devoir nouveau depuis qu’elle a appris que sa jeune sœur était la fille illégitime de Dame Katel et avait été confiée à la naissance à ses parents. Aujourd’hui, c’est à elle de prendre soin d’Aelig, poursuivie par des ennemis puissants et invisibles. Heureusement, les deux sœurs peuvent compter sur la protection de Pierre de Flouville, envoyé par Dame Katel pour veiller sur elles jusqu’à ce que la situation s’apaise. Rassurée par sa présence, Aziliz ne peut toutefois s’empêcher d’être troublée par le regard que le séduisant chevalier pose sur elle...

L’avis de Bib : Dans cette nouvelle histoire, le héros est Pierre de Flouville. Le très mystérieux et mélancolique Pierre. Redoutable et féroce dans le premier tome, je n’étais pas certaine de tomber sous son charme. Maaaaaaaais voilà, la magie de l’auteur a opéré : à chacune de ses prises de parole, j’activais mon FanGirling. Comment résister à sa peine et ses yeux tristes ? Il partage la parole avec Aziliz : très belle, très brave, très courageuse, très têtue et très loyale ! Elle se retrouve sur le chemin de Pierre, quand celui-ci est missionné par Conan pour protéger les intérêts de sa petite sœur, Aelig. Elle travaille dans une saline, il est chevalier. Il s’apprête à faire vœu d’abstinence, elle vient de perdre son fiancé. A priori, aucune étincelle amoureuse entre eux. Néanmoins ils seront complices pour la protection de la jeune Aelig face à des ennemis puissants et insaisissables.

Ce sera l’occasion pour l’auteur de leur faire subir le pire. Entre complots, machinations et manigances, leur destin ne tient qu’à un fil ! Les embûches seront nombreuses sur leur parcours. Ils subissent, encaissent, trinquent, sans jamais se résigner. La situation dérape, l’espoir se carapate plus d’une fois, mais jamais ils ne cessent de lutter ! S’ensuit un enchaînement intelligent et pertinent de rebondissements et de retournements de situation. Comme dans le tome précédent, pas de place pour la délicatesse. L’auteur ne leur épargne rien et surtout n’édulcore pas l’époque dans laquelle ils évoluent. Elle a le sens du suspense. Elle interrompt une action pour revenir sur un autre fil conducteur de l’histoire dont on avait oublié l’importance. Forcément, c’est un roman qui se lit d’une traite pour répondre au plus vite à toutes les questions, se rassurer sur le devenir de nos héros et se rassasier au plus vite du malheur de ceux qui se mettent en travers de leur route. Et puis d’un coup, c’est l’heure de la dernière page. Et il faut attendre la suite. Vous entendez ma frustration ?

L’écriture de Penny est tout simplement canon. Elle est entraînante et fluide, avec un vocabulaire riche (plus d’une fois, j’ai dû sortir mon dictionnaire) et des figures de style imagées qui nous immergent complètement dans l’époque.

Verdict : L’histoire, les rebondissements, les personnages, l’écriture, tout est au top. J’ai été impressionnée par le sens de la précision et du détail de l’auteur pour la contextualisation de l’époque ! Tout comme le premier, ce deuxième tome entre tout droit dans le Top 10 de mes romances historiques favorites de tous les temps.

 

Tome 3 : Le serment brisé

Harlequin 02/11/2018

Collection : Victoria

288 pages, 7,60 €

« Il te faudra du temps pour l’accepter... mais Wandrille a disparu. »À ces mots, Aelig manque de s’effondrer. Trois ans plus tôt, alors qu’il s’apprêtait à partir en guerre en Italie, Wandrille lui avait juré de revenir et de l’épouser. C’était cette promesse, simple et évidente, qui avait permis à Aelig de tenir durant ces longs mois d’attente et de solitude. Elle n’avait jusqu’alors jamais douté, et aujourd’hui encore elle refuse de croire à sa disparition. Si Wandrille était mort, elle le saurait. Hélas, cette certitude ne suffit pas à convaincre son demi-frère, Conan de Ker Glenn, qui souhaite pousser Aelig à faire une union qui servirait ses intérêts. Si elle veut échapper à ce cruel destin, elle doit donc retrouver Wandrille... au plus vite.

 

Tome 4 : Le chant des bruyères

Harlequin 01/03/2019

Collection : Victoria

320 pages, 7,90 €

À l’automne fleurissent les bruyères et l’amour... Pour préserver sa fille, Katel était prête à se sacrifier en acceptant un mariage de convenance avec le baron Darren Seton, le séduisant frère du laird. Mais, pour consentir à cette union, elle avait imposé une seule règle : ne jamais partager la couche de cet homme. Pourtant, ce soir, en voyant Darren pousser la porte de sa chambre, sans doute inspiré par le fol espoir de lui dérober un baiser, elle se surprend à plonger dans l’océan de ses yeux clairs. Et à désirer ce geste tendre plus que tout, alors qu’il briserait la seule résolution qui guide désormais sa vie.

 

Gros Plan : Les runes de sang

Présentation de l’auteure : Diptyque Viking sur l’histoire de la Norvège et de l’Islande. J’ai beaucoup aimé décrire les rites religieux, la complexité des successions et les guerres de pouvoir de ces géants du Nord. Une plongée très agréable où j’ai découvert un monde empreint de spiritualité et d’art guerrier.

Tome 1 : La sorcière d’Islande

VFB éditions 07/10/2019

264 pages, 15,99€

Sous le règne d’Erik à la hache sanglante, roi de Norvège, certains clans vikings se soulèvent pour porter le prince Haakon sur le trône, et destituer le roi fratricide et sa lignée. Les jarls de Bergen organisent la fuite du prince en Islande afin de le protéger des assassins du roi et de trouver des renforts dans les colonies rebelles. À la tête de ces guerriers se trouve Raidho Gunnarsson, qui sait que leur voyage sera périlleux et leur survie incertaine. Mais les dieux mettent une sorcière sur son chemin pour les guider dans leur quête de liberté. Enfant trouvée de la mer et vivant parmi les farouches habitants de la baie des brumes, la sorcière de Reykjavik attend ces visiteurs, le cœur rempli de doute et d’inquiétude. Odin, roi des dieux, lui a parlé à travers les runes et elle doit suivre le chemin tracé malgré ses réticences et la crainte que lui inspirent ces exilés. Aegira est jeune, mais ses pouvoirs sont grands, elle porte la magie d’Asgard et les traditions de son clan. Raidho comprend vite que sans cette femme énigmatique, il ne pourra pas achever sa destinée.

L’avis de Bib : Une histoire riche et dense, complexe et précise. Comme à son habitude, l’auteur tricote la grande Histoire pour nous raconter les événements qui ont entraîné l’exil d’une partie du peuple de Norvège vers la farouche Islande, leur installation et surtout l’instauration de leur politique profondément indépendantiste et participative, qui aujourd’hui encore est un modèle de démocratie. La construction de son récit est minutieuse. Chaque détail compte. D’ailleurs, mettons-nous d’accord, il n’y a aucun détail dans cette histoire ! C’est celle d’Aegira, une enfant trouvée en bord de mer par la sorcière du clan de la baie des brumes qui voit dans son arrivée la réalisation d’une prophétie qui associe l’orpheline à l’avenir de l’Islande. Laissant passer quelques années de l’enfance, elle prend Aegira sous son aile pour la former aux arts de la magie, des Dieux et des plantes. Malgré sa jeunesse, ses insécurités (même les sorcières connaissent le syndrome de l’imposteur ?), rapidement, l’étendue de son pouvoir ne fait plus aucun doute, elle deviendra la sorcière de Reykjavik ! Encore faut-il qu’elle parvienne à décrypter les présages qui s’annoncent dans ses rêves... Son destin serait lié à celui de Raidho, les runes le lui ont dit. Ne reste plus qu’à trouver de qui il s’agit.

L’intrigue est faite de manigances politiques, de conquête par la violence et soutenue par la magie. Je n’en dis pas plus !L’auteur en profite pour rappeler le rôle central, essentiel et vital de la sorcière, la force de l’intuition et de la confiance, le poids des dieux et des prophéties dans ces sociétés. La cosmogonie nordique ne m’a jamais paru aussi limpide que sous la plume de Penny Watson Webb. J’ai déjà eu l’occasion de le dire, je suis une de ses groupies. Chaque roman me paraît entièrement maîtrisé. Le pouvoir d’évocation dans son écriture est magistral. Elle nous entraîne dans son histoire grâce à la précision de ses contextualisations. J’ai eu le plaisir de visiter l’Islande en septembre dernier, les descriptions de l’auteur m’ont permis d’y retourner le temps de ma lecture. Verdict : Vivement la suite !

 

Tome 2 : Le sang du Cygne

VFB éditions 03/02/2020

256 pages, 14,99 €

930 Norvège. Alors que les troupes du prince Haakon, prétendant au trône, débarquent sur les plages de Norvège, Svanhild, fille du roi Erik à la hache sanglante, et guerrière au bouclier, prend le fief des rebelles. Sa hache épargne cependant l’un d’entre eux, Thor, fils du jarl de Bergen. Décision qui fera basculer son destin. Enjeux politiques, alliances chaotiques, trahisons et sacrifices balayeront d’un revers de la main toutes les certitudes de la guerrière viking aussi surnommée « le Cygne noir ». Où trouver le chemin tracé par les dieux ? Sous la houlette meurtrière de son père ou dans le regard déterminé de celui qu’elle a réduit en esclavage ?

 

 

 

Gros Plan : Le vent des steppes

Date de parution : 27/08/2018Éditeur : VFB éditionsNb de page : 256 pagesPrix : 14,99 €

450 — Gaule romaine. Alors qu’Attila et ses hordes envahissent la Gaule, un seul homme se dresse devant l’envahisseur afin de protéger un empire en déclin : Aétius. Le général romain détient une carte maîtresse dans sa main, une femme venue d’Éthiopie, Makéna, héritière de la reine de Saba, qui, par son courage et sa volonté, saura faire fléchir Laudaric, prince des Vandales à qui elle a été promise. Ennemis devenus époux, ils devront déjouer les complots et les trahisons avant de chercher ensemble une réponse : où se trouve l’avenir du monde ? Dans ce qui reste de l’Empire romain et les espoirs de l’Église ou dans les yeux du Fléau de Dieu ? Dans ce contexte politique et guerrier, les hommes et les femmes des deux clans se battent bien plus que pour un territoire : ils se battent pour la civilisation

L’avis de Bib : Penny Watson Webb est incroyable ! Il n’y a qu’elle pour m’entraîner dans une histoire violente, sanglante, fougueuse... sur les invasions barbares, et faire que j’en redemande ! Comme à son habitude, l’auteur tricote la grande Histoire pour nous raconter les événements ayant entraîné la chute de l’empire des Huns, vus à travers les yeux des protagonistes : Attila et sa garde rapprochée, Aetius, Léon 1er le grand, Théodoric Ier, entre autres.

On plonge la tête la première dans cette histoire sombre et brutale, et paradoxalement entraînante et solaire. Il est question ici de conquête guerrière et pour cela tous les coups sont permis ! Ça tombe bien, nous suivons dans ce roman de fins stratèges qui n’ont pas peur de manipuler, comploter et trahir, tant que cela sert leur cause. La grande question étant « quelle cause » ?

La lutte engagée entre les empires sera troublée par la très courageuse et combative Makéna, héritière de la reine de Saba, venue dans les rangs du Fléau de Dieu pour l’ébranler... mais c’est sans compter Laudaric, le prince des Vandales, bras droit d’Attila, qui va contrecarrer ses plans. Je n’en dis pas plus !

L’auteur est définitivement une plume qui compte dans le paysage de la romance historique en France. Écriture, histoire, intrigue, personnages : elle maîtrise tout ! Son écriture a un véritable pouvoir d’évocation, elle nous entraîne dans ses histoires grâce à la précision de ses contextualisations. Le charisme et la profondeur qu’elle donne à ses personnages nous font irrémédiablement succomber à leur charme. Résultat ? Leurs joies et leurs peines sont les nôtres. Bon sang, cette auteure n’hésite pas à couper des têtes et à tourmenter ses héros avec des épreuves dramatiques et tragiques. La lecture est sportive, le lecteur est impliqué notamment par les choix, bons ou mauvais, des personnages. Entre impatience et appréhension, on se tient prêt à tourner la prochaine page, lire la prochaine ligne. Chaque chapitre est une épreuve et on en redemande avidement.

Verdict : Ne commencez pas ce livre si vous n’avez pas le temps de le lire d’une traite ! Conspirations, manipulations et batailles. Du sang, du sang, du sang, encore du sang et des larmes. Le tout saupoudré de stratégie et de calcul. J’ai adoré !

 

VFB Editions

 

VFB Editions est une maison d’édition à compte d’éditeur indépendante qui soutient Penny Watson Webb depuis la publication de son premier roman, mais également à l’occasion du Festival du Roman Féminin. Nous leur avons posé quelques questions afin d’en savoir plus sur eux.

1- Pourriez-vous présenter la maison d’édition ?

Notre maison est spécialisée dans le livre broché et eBook. Vous trouverez donc nos ouvrages en format Papier et Numérique chez tous les libraires ! Pour le format broché, les éditions VFB sont distribuées par le groupe Hachette Livre (Premier acteur de la distribution de livres en France). Pour le format eBook, les éditions VFB sont distribuées par Immatériel.

Notre maison existe pour le plaisir de publier des livres comportant de véritables messages, touchant ainsi la conscience du lecteur et le poussant à se poser des questions sur différents sujets. Trois mots gouvernent notre catalogue : Spiritualité, Étrange et Réflexion. En ce sens, notre maison a pour but de publier un grand choix de livres regroupant aussi bien de la spiritualité, de l’étrange et surtout, de la réflexion. Anciens ou nouveaux ouvrages, vous trouverez de quoi lire chez VFB Éditions !

2 - Qu’est-ce qui vous a plu chez Penny et vous a incité à parier sur elle ?

La fluidité de sa plume. Penny sait raconter les histoires aux lecteurs. C’est le principal à mes yeux, car chaque livre vous transporte vers le monde qu’elle veut que vous voyiez. Lire du Penny Watson Webb c’est comme regarder un bon film. Quand la fin est là, vous vous apercevez que l’histoire est passée trop vite et vous n’avez qu’une envie : dévorer le prochain livre de Penny Watson Webb !

3 - Combien d’auteur-e-s avez-vous publiés jusqu’à présent ?

Les éditions VFB sont constituées de quinze auteurs et de collaborateurs tous compétents dans leur domaine. C’est une équipe fidèle depuis le début.

4 - Quels sont les conseils que vous donneriez à un-e auteur-e qui souhaite vous envoyer un manuscrit ?

En toute franchise, le seul conseil, qui est pour moi essentiel, est de garder son authenticité. Savoir pourquoi on écrit. Si le but d’écrire est de devenir riche, ou toute ambition liée à l’argent, alors il faut que ces auteurs comprennent que ce n’est pas possible. Du moins au début, c’est très très long et rien ne peut dire à l’auteur qu’un jour la richesse sera au rendez-vous. Écrire avec l’ambition de devenir riche ne vous fera que perdre votre temps. Mais écrire avec le cœur peut, paradoxalement, vous faire devenir riche, même si le but n’était pas celui-ci. Par contre, écrire avec son cœur, ses tripes et éditer son bébé dans l’espoir qu’il parle à quelques lecteurs est, à mon sens, déjà une belle promesse. Car il suffit que le livre édité touche ne serait-ce qu’un lecteur au plus profond de lui pour que l’ouvrage soit, pour moi, une réussite.

5 - Pourriez-vous nous parler de vos dernières nouveautés ?

Notre dernière parution a pour titre : « L’odeur du feu » Ce livre est écrit par une auteure, Laurianne de Casanove, passionnée et passionnante. Son amour pour la langue basque m’a conquis immédiatement. C’est un livre écrit avec une grande sincérité. Voilà tout ce que je recherche.

Nous avons aussi publié l’ouvrage « Flamme jumelle, L’initiation Livre 1 » écrit par une auteure canadienne, Virginie Tanguay. Une romance paranormale mais pas que... Une fois encore, une plume fluide qui vous donnera une seule envie, lire le Livre 2 de la saga « Flamme jumelle » qui sortira en février 2021 !

Enfin, nous sortons en décembre 2020 deux ouvrages. La suite de la saga « Les fauves » et une nouvelle histoire qui porte le titre de « Darktown 1 »

   

Pour en revenir à Penny Watson Webb, sujet de cette interview, si vous aimez les romances et l’histoire, alors plongez dans ses ouvrages. La dernière saga de Penny éditée chez VFB Éditions se déroule à l’époque des Vikings. Une histoire dominée par la férocité de cette période, mais aussi la magie et la romance. Le titre de cette saga : « Les runes de sang ». C’est une saga en deux volumes que vous trouverez chez tous les libraires ! Nous sortons en 2021 une nouvelle histoire chez VFB Éditions. Et comme d’habitude, les prochains livres de Penny seront de véritables succès !

Pour découvrir l’actualité de VFB Éditions, il vous faut simplement nous suivre sur Facebook, Twitter ou bien directement sur notre site internet : www.vfbeditions.com

 

 


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