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Les scènes ratées

Rinou - 16/10/2020

On ne peut que louer l’imagination des auteurs qui nous proposent toujours plus de nouvelles aventures. Mais il y a parfois des choses dans leurs romans qui nous sortent de l’histoire, nous font lever les yeux au ciel ou soupirer d’agacement. Bref, des moments où l’imagination de l’auteur ne fonctionne pas pour le lecteur.

Pourquoi ? Pour plein de raisons, comme le fait que ça nous paraisse illogique ou irréaliste, ou parce que ça touche quelque chose en nous, ou tout simplement parce que tout le monde a des goûts différents, heureusement. Il y a ceux qui pourraient avaler n’importe quoi parce que ça leur plait tellement qu’ils en oublient tout le reste, et ceux qui ne peuvent oublier certains détails, quels que soient les autres éléments magnifiques à côté. Et selon les livres on peut se trouver tour à tour dans l’une ou l’autre catégorie de lecteur.

Je vous propose donc quelques-uns des passages « ratés », qui n’ont pas fonctionné pour nous.

 

Rinou : Je commence avec Breaking danger de Lisa Marie Rice (non traduit), au moment où le héros et l’héroïne doivent traverser un quartier infesté d’un genre de zombies hyper agressifs et contagieux pour se sauver en hélico. Ils possèdent une valise réfrigérée contenant 200 doses de vaccin antizombie. S’il y a un moment où il faut être égoïste et penser d’abord à soi, c’est quand on doit courir au moins 500m avec une valoche bien lourde dans un quartier plein d’infectés, non ? Eh bien non, la possibilité de se faire un vaccin avant de sortir n’est même pas évoquée. Encore s’ils avaient dit qu’ils ne pouvaient pas ouvrir la valise pour des histoires de conservation du froid. Mais non, rien, pas l’ombre du début d’une explication… A croire que l’auteur n’y a pas pensé elle-même.

 

Fabiola : Dans Un bébé pour Gabriel Velascos de Dianne Drake (Dr Veslascos’ unexpected baby), le héros, qui est quand même un chirurgien, est dévasté après la mort de sa soeur. Chargé de s’occuper du bébé de deux jours de celle-ci, il ne trouve rien de mieux que de le nourrir au lait de chèvre cru. Le problème c’est qu’on est au 20ème siècle, avec toutes les pubs et tous les prospectus, ça ne me paraît pas possible que même la plus débile des personnes lambda ne sache pas au moins avec quoi alimenter un nourrisson. Ce truc se passe dans les cinq premières pages et ça m’a tellement perturbée que je ne pouvais plus me concentrer sur le reste.

 

Agnès : Plein de passages rentrent dans ce thème dans Une île de Tracey Garvis Graves (On the island), mais en particulier quand l’héroïne, échouée sur une île déserte, entend des bruits dans les fourrés, et réalise soudain qu’il y a une poule sur l’île !!! Que faire devant cette aubaine inespérée ??? Tuer le volatile pour le bouffer bien entendu... Ahem, tas de couillons, vous avez jamais entendu dire qu’il ne faut pas tuer la poule aux oeufs d’or ? Le terme clé étant OEUFS. Bon, passons sur le fait que pour manger la poule... l’héroïne découpe les filets et jette le reste... Et ils sont tout contents d’eux... voilà une poule bien employée... super... Heureusement, il n’y a pas qu’une poule sur l’île. Il y en a cinq. On le sait parce qu’ils trouvent une seconde poule, qu’ils tuent et mangent. Puis une troisième poule, qu’ils tuent et mangent. Puis une quatrième poule, qu’ils tuent et mangent. A ce stade j’avais envie que, pour changer, ce soit la poule qui les tue et les mange, puisque eux ne pondent pas d’oeufs, ça aurait été logique au moins. Et voilà qu’arrive la cinquième et dernière poule. On le sait parce que l’héroïne nous le dit : c’est la dernière poule sur l’île. Ah bon ? Comment elle le sait ? Et donc voilà la cinquième et dernière poule, mais cellelà c’est différent. Elle vient vers eux et commence à leur faire des câlins. Bref, elles se trouvent des affinités et donc la poule est adoptée comme animal de compagnie et... ô stupéfaction ! Elle pond un oeuf chaque jour !!! Mais à aucun moment ils ne se disent : ah mince, on a peut-être été cons de tuer les autres... non, non. Ils sont contents…

 

Evonya : Dans L’étrange Dr Cole d’Eve Silver (Dark desires), le tueur me semble avoir un emploi de temps surbooké car il tue beaucoup de monde et partout (la fille du collègue du héros, le beau-père de l’héroïne, quelques filles par ci par là) mais quand il doit tuer l’héroïne, il se montre d’une maladresse, même pas capable de l’attraper sur son rebord de fenêtre !

 

Twin : Dans Initiation de Sara McCarty (Sam’s creed), j’ai été gênée par le fait qu’on oscille tout le temps entre le fait que l’héroïne ne sait pas s’y prendre pour séduire le héros, et qu’elle est une pro du sexe... Je ne suis pas sûre qu’une vierge catho sache faire tout ce qu’elle fait... et surtout sur un cheval ! J’ai bien tenté d’imaginer la faisabilité du truc dans la troisième scène... mais j’ai pas réussi... soit tout le monde finissait par se gaufrer lamentablement par terre, soit le héros est tellement bien équipé qu’il arrive à atteindre la deuxième entrée ! Mais quand on sait que les selles de cow-boy ont un pommeau... le tout doit être franchement inconfortable... Bref ! J’arrête sur les détails scabreux sinon je vais me faire censurer !

 

Bib : L’amnésie comme rebondissement dans Le prince déchu d’Erin Watt (Fallen heir). *attention spoiler* : L’auteur déroule son histoire (problématique) entre nos héros, une complicité nait entre eux, s’étoffe, se complique, se rafistole... et finalement l’un des héros prend une initiative qui n’était pas la bienvenue, la situation tourne au drame. On s’attend à voir exploser la relation et hop : amnésie. Et tout recommence dans le prochain tome !

 

Fabiola : Dans Les maîtres de Mokhani de Margaret Way (The cattleman), une scène dans le désert me semble totalement illogique. L’héroïne et la demi-soeur du héros sont perdues dans le désert. L’héroïne sait qu’il faut se méfier de cette fille mais la suit les yeux fermés. Elle se vante aussi d’être une bonne cavalière, elle sait se faire obéir d’un cheval réputé pas très facile et pourtant elle laisse la demi-soeur repartir seule sous prétexte qu’elle va chercher de l’aide. Euh… Où ?

 

Rinou : Le pire moment improbable dans Nouveau départ pour Charity Jones de Susan Mallery (Chasing perfect), c’est quand, lors d’une course cycliste, le
héros qui est en tête s’arrête à quelques mètres de la ligne d’arrivée pour demander à l’héroïne dans le public de l’épouser, et tous les gens autour insistent pour qu’elle dise vite oui afin qu’il puisse gagner la course. Et comme si ça n’était pas suffisamment bizarre, malgré cet arrêt il réussit à gagner haut la main (parce qu’en fait l’auteur ne le dit pas mais les autres coureurs doivent tous être arrêtés derrière un passage à niveau, ou alors ils se sont arrêtés pour faire un pique-nique…)

 

Titelaura : Toujours dans Nouveau départ pour Charity Jones, une situation que j’ai trouvée complétement ridicule, c’est lorsque le héros rentre à l’hôtel en nage après ses sorties nocturnes secrètes. Tout le monde pense qu’il revient d’une partie de jambes en l’air, c’est stupide. Alors, plus tard on comprend que les gens de la ville savaient très bien qu’il faisait du vélo en cachette, mais Charity, elle, n’en savait rien du tout. Elle saute tout de suite sur la conclusion de la séance de galipettes. Non mais franchement, elle réfléchit un peu cette fille ? Pour qu’il arrive encore en nage à l’hôtel, il aurait fallu qu’il saute du lit de la nana pour rentrer en courant ! A moins de se faire sa conquête du soir directement sur le parking (passez-moi l’expression), je ne vois pas vraiment comment il pourrait encore être tout rouge et en sueur en rentrant chez lui.

 

Bib : Dans Le charmeur de l’île d’Islay d’Heather McCollum (The rogue of Islay Isle), la nénette a une maîtrise de la passion séductrice mais... elle est vierge évidemment (éduquée pour être le jouet du roi de France). De manière générale, je lève les yeux au ciel quand le héros découvre que l’héroïne est vierge et qu’il s’en félicite. Pire que tout, il dit « franchement le contraire ne m’aurait pas dérangé, mais la savoir vierge eh ben c’est encore plus cool ».

 

 

Jazzmen : Dans Le scélérat d’Anna Campbell (A scoundrel by moonlight), je ne m’attarderai pas sur l’histoire mais il y a une scène en particulier qui m’a fait lever les yeux au ciel. Nos personnages principaux sont dans une auberge, pensant être débarrassés du vrai gros méchant de l’histoire. Ils sont enfin à peu près réconciliés mais ne se sont pas encore avoué leur amour, et après une dispute l’héroïne s’enfuit. Le méchant en profite pour la kidnapper car il veut l’utiliser comme monnaie d’échange contre quelque chose que lui a repris le héros. Heureusement, ce dernier les rattrape au dernier moment. Le kidnappeur tient l’héroïne en joue, et c’est à ce moment qu’elle se rend compte qu’elle aime le héros, qu’elle n’aurait jamais dû manquer de confiance et qu’il faut absolument qu’elle le lui dise avant de mourir. Alors je comprends l’idée... mais sérieusement, une belle déclaration d’amour au clair de lune avec un revolver littéralement contre sa joue, le fait que le méchant la laisse parler... C’était too much pour moi, surtout à cause du caractère de l’héroïne qui est pour moi une vraie girouette passant de «je fais confiance» à «je ne fais pas confiance» beaucoup trop vite. Vraiment pas réaliste quoi.

 

Fabiola : Manque de réalisme dans Always the bridesmaid d’Emily E.K. Murdoch (non traduit), le héros veut juste une aventure avec l’héroïne, qui elle veut le mariage, d’où les malentendus entre eux, mais la scène que je trouve complètement ridicule et totalement anachronique comme j’en ai rarement remarqué dans une romance historique se passe pendant une scène de bal que le héros a organisé (chez lui donc) pour attirer l’héroïne dans ses filets. Dès qu’elle arrive, il l’invite à danser. Première erreur : quand on ouvre le bal avec une jeune fille célibataire, on clame son intention à tout le monde. Mais ça encore, j’aurais pu passer outre. Sauf que, dès la fin de la musique, les deux héros quittent la salle de bal ensemble et ne réapparaissent pas de la nuit car ils couchent ensemble. A un moment de la nuit, le héros lui dit que leur relation doit rester secrète. J’ai levé les yeux au ciel, mais quand en plus aucun membre de la Haute Société ne cloue les héros (et donc pas l’héroïne) au pilori, c’était trop pour moi.

 

Sacroliyu : Il y quelques mois de cela, j’ai lu Pas si simple de Lucie Castel. C’est vraiment un livre que j’ai beaucoup aimé. Il y a dans ce roman une des plus belles scènes d’amour que j’aie pu lire,  mais aussi une de celles qui m’a fait lever les yeux au ciel, m’a déconcertée et, paradoxalement, fait beaucoup rire. Une scène pleine d’amour mais au vocabulaire si peu romantique et si peu sensuel…
« Une envie légère mais grandissante se fait une place entre mes organes… » ; « … et [ il ] se sert du velours de ses lèvres pour découvrir le dessin de mon buste. (Je me l’imaginais en train d’embrasser une statue dans un musée LOL). Il suit mon cou en équilibre sur ma clavicule (je vous rassure, c’est le cou, pas le héros… sur la clavicule LOL), puis ma poitrine, et je sens ses baisers appuyer, pincer puis goûter à tous mes reliefs »… Peut-être parce que l’héroïne est architecte (dans les vieux monuments ??) LOL. Toute la scène d’amour se déroule dans un vocabulaire qui vous donne l’impression de lire un précis d’anatomie ou d’architecture. Tout du long, l’auteure écrit de telle façon qu’elle vous donne souvent l’impression d’une héroïne qui est là en spectatrice et décrit ce qu’elle voit et non ce qu’elle vit. Et pourtant… C’est vraiment une très belle histoire d’amour, profonde, bouleversante et très drôle (peut-être justement par son côté pédant) avec des héros et des personnages secondaires géniaux et très sympa.

NDLR : à noter que Melann, si elle n’a pas d’exemple précis à donner, trouve aussi que le vocabulaire est important. « La guimauve dégoulinante me fait lever les yeux au ciel. Au point que je suis gênée pour eux et que j’aurais presque honte de lire ça. »

 

Bib : Combo gagnant pour Break the rules de Victoria Arabadzic : 1) Quand, par le plus grand des hasards, le deuxième mec du trio amoureux meurt !
Et 2) Après le énième kidnapping, l’un des héros très secondaire se sacrifie parce qu’il se sait mourant… comme par hasard ! Pour en savoir plus, il est apparu quand il a tenté de kidnapper l’héroïne au début du roman pour obtenir une prime afin de soigner sa fille qui était malade. Au lieu de lui en vouloir, l’héroïne charitable lui sauve la mise et il devient membre de l’équipe du héros...

Krapokouk : La scène au début avec l’ex du héros déguisée en gamine cheerleader dans Nulle autre que toi de Susan Elizabeth Phillips (It had to be you). Sur le coup je n’avais pas compris que c’était une mise en scène, un jeu sexuel. J’avais été dégoûtée, pour moi c’était quasi pédopornographique. D’autant que dans ce bouquin l’héroïne, Phoebe, est une fausse vraie bimbo dont le chien urine pendant l’enterrement du patriarche indigne. C’était pas gagné pour cette série et cette auteure lol.
Note d’Agnès : Je ne peux pas laisser classer cette ouverture au rang des scènes ratées ! Pour moi c’est l’une des plus incroyablement intelligentes et brillantes qui puissent exister !!! La lectrice est complètement baladée sur la personnalité des héros. Quand j’ai rencontré SEP à Berlin c’est de cette scène dont je lui ai parlé, et de son talent pour nous retourner comme des crêpes en l’espace de quelques pages. Ce n’est pas un ratage, c’est complètement intentionnel.

 

Agnès : Pour rester sur SEP, elle est l’un de mes auteurs préférés (vous ne l’auriez sans doute pas deviné), mais parfois elle ne sait pas quand s’arrêter. J’ai adoré Folle de toi (This heart of mine), mais à la fin il y a une scène inutile et presque ridicule qui m’a fait lever les yeux au ciel. L’héroïne, Molly, est la soeur de Phoebe, qui a eu son histoire dans Nulle autre que toi. Et à la fin de ce livre le héros, Dan, lui prouve son amour en faisant ce qu’il a juré de ne jamais faire : perdre volontairement un match, pour lui sauver la vie parce qu’elle a été enlevée et que le ravisseur menace de la tuer si l’équipe gagne. A la fin de Folle de toi il y a une scène qui y ressemble beaucoup : le héros, Kevin, décide de rester marié à Molly alors que sa soeur Phoebe lui a promis qu’elle le virerait de l’équipe s’il le faisait. Pour moi c’était une fin parfaite. Même si Phoebe bluffait, Kevin ne le savait pas, et il était prêt à faire passer Molly avant sa carrière, qui représente tout pour lui. Mais SEP décide que ce n’est pas assez et qu’il faut aussi qu’il lui sauve la vie, alors elle rajoute une scène où il la jette dans un lac après lui avoir attaché les mains pour qu’elle ne puisse pas nager, dans le but de pouvoir la sauver de la noyade. Pour moi cette scène était complètement inutile et à la limite du ridicule. Le pire c’est qu’elle a aussi fait ce coup dans l’un de mes romans préférés, Lady be good (non traduit), où le héros, Kenny, jette l’héroïne dans une piscine et l’empêche de sortir jusqu’à ce qu’elle ait accepté de l’épouser. Bon là ça paraissait un poil moins inutile, mais quand même un peu exagéré et pas très crédible. Ça faisait plouf, quoi ! lol

 

Ruby : Dans Rien que toi de Lacey Silks (Only you), Alex et Jackson s’aiment et décident de s’unir pour la vie. Le jour du mariage, Jackson disparaît. Quinze ans plus tard, alors qu’Alex a refait sa vie tant bien que mal, il réapparaît, la fleur au fusil. Alex, qu’il devait quand même épouser quinze ans plus tôt, ne se pose pas plus de questions que ça. Mouais, tout est normal... Invraisemblable !

 

Helena : Passion de Sierra Simone (Priest), il s’agit d’un livre érotique et il y a une des nombreuses scènes hot qui m’a fait lever les yeux au ciel. Tout y était, la vulgarité, le contexte too much, l’huile pour baptême (oui le monsieur est prêtre), bref j’ai fini le livre en lisant ces scènes en diagonale. Ça n’a pas fonctionné pour moi parce que j’ai trouvé ça trop en fait, déjà le livre ne m’a pas plu mais en plus les scènes hot étaient vulgaires et n’avaient aucun intérêt.

 

Sacroliyu : J’avais commencé la lecture de La cascade aux murmures de Toni Blake (Whisper falls) mais j’ai vite abandonné, lassée par la somme de descriptions de tout ce que faisaient chaque jour les deux héros, allant des détails de ce qu’ils mangeaient et buvaient, aux vêtements qu’ils portaient et j’en passe. Là, c’étaient vraiment des scènes de trop et si je ne portais pas des lentilles, au risque de les faire tomber, j’aurais passé mon temps à lever les yeux au ciel. LOL

 

BONUS : Bib nous propose quatre livres qui utilisent la surenchère de rebondissements invraisemblables :

- Someone like you de Julie Perry : On est clairement dans une construction épisodique, où l’auteur n’a pas pensé à l’équilibre global de son histoire. Entre les clichés et les intrigues téléphonées, l’accumulation donne le tournis et il est difficile d’adhérer à l’histoire.
*attention spoiler* : L’héroïne a vu les derniers instants de la vie de sa mère au moment de son suicide. Et dans la dernière partie le héros découvre au moment du suicide de cet ex l’existence d’une petite fille qui est la sienne. La boucle est bouclée...

- Midnight blue de L.J. Shen : Une histoire qui désamorce le drame par l’humour, le cynisme et le sarcasme. On a de bons disjoncteurs pour cette histoire pleine de problématiques intéressantes : le deuil, l’addiction, la trahison, l’infidélité, la précarité... entre autres.
*attention spoiler* : L’histoire prend des airs de telenovelas quand l’héroïne découvre que le héros est en fait l’ex de la jeune fille qui a renversé et tué ses parents. Il ne le savait pas, elle non plus, mais leur entourage si. Entourage qui les a d’ailleurs mis en relation pour leur donner l’occasion de faire table rase du passé (sans leur dire qu’ils avaient ce triste passé commun).

- Ancrage de Sarina Bowen (série Le grand nord, tome 2, Steadfast): Le mystère du personnage principal, Jude, avait bien été installé dans le tome précédent, suscitant intérêt et questions. Les premiers chapitres de ce tome 2, eux aussi, ont bien fait leur boulot pour battre la cadence et donner le ton. Et hop, le soufflé est retombé. L’auteur a choisi la facilité en préférant une intrigue abracadabrantesque plutôt que d’assumer une histoire de rédemption et de seconde chance. *attention spoiler* : L’accident qui a causé la mort du frère de l’héroïne, dont a été accusé le héros (qui a fait de la prison), est en fait dû au frère de l’héroïne lui-même. La scène a été maquillée par le père du héros qui est le policier en chef de la ville. Et le tout a été découvert par une enquête de l’héroïne.

Take me away de Lorraine Joy : Pour tomber sous le charme de cette histoire, il aurait fallu 200 pages en moins et surtout que l’auteur se réfrène en matière de péripéties. En effet, au bout du énième coup du sort, j’ai dû me rendre à l’évidence et admettre que cette succession de rebondissements manquait de véracité. C’est dommage, parce qu’il y a un véritable potentiel dramatique dans l’histoire ! Mais l’auteur ne sait pas s’arrêter, elle rajoute mille et une couches au drame.

     

 

J’avoue que quand j’ai eu l’idée de ce dossier j’ai eu du mal à recueillir des exemples, car parfois les lectrices se rappellent bien de la scène, mais ne savent plus le titre du livre. Par exemple *Karine* a déjà lu des scènes où l’héroïne vomit, souvent, dans les polars, et où le héros l’embrasse fougueusement cinq minutes après (beurk) sans pouvoir dire précisément dans quel(s) livre(s) c’était. Mais le plus souvent les lectrices se rappellent que
quelque chose n’a pas marché dans le livre sans pouvoir entrer dans les détails. Voire même c’est le livre complet qui fait lever les yeux au ciel et elles ont donc du mal à en dégager une scène particulière.

Je peux donc constater que, comme lors du jeu des couvertures où les votantes ont du mal à dissocier la couverture de l’histoire et/ou l’auteur, la majorité des lectrices ont du mal à dissocier une scène ratée d’un livre qu’elles ont aimé. A contrario, quand elles n’ont pas aimé le livre, il peut leur être difficile d’en sélectionner une seule scène. Pourtant, comme on a pu le constater, il est possible d’aimer un livre ou un auteur tout en trouvant des scènes ratées dans les histoires.

Et vous, vous rappelez-vous de scènes qui n’ont pas marché pour vous ? N’hésitez pas à nous en parler.

Rinou


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