Kerrigan Byrne - Auteur à l'honneur

Les Romantiques - 15/01/2020

Kerrigan Byrne est née en Californie et a vécu dans de nombreux états de la côte ouest américaine. Elle commence à écrire à l’adolescence et annonce à sa famille qu’elle sera plus tard auteur de Romance. Dans l’intervalle elle fait plusieurs métiers, depuis un job en relation avec le maintien de l’ordre (sans plus de précisions) jusqu’à professeur de danse du ventre.  

Ce n’est qu’il y a huit ans qu’elle se décide à tenter de réaliser son rêve de devenir auteur. « Je pense que chaque écrivain arrive à ce moment où son amour de la lecture est tellement vorace qu’il cherche cette histoire parfaite qu’il rêve de lire. Et soudain il réalise que pour que cette histoire existe, peut-être qu’il doit l’écrire lui-même. Non que chaque histoire soit parfaite, mais parce qu’enfin celle qui brûle son âme va être racontée. En tout cas c’est ce qu’il s’est passé pour moi. » Kerrigan dit qu’elle a eu du mal à réaliser que sa première histoire était un succès, car le fait que quelque chose qu’elle avait écrit puisse distraire quelqu’un qui avait payé pour le lire semblait irréel.

Comment a-t-elle eu l’idée de sa première histoire ? « C’est bizarre, j’ai rêvé alors que j’étais malade d’un homme qui ne pouvait pas parler. Je me suis dit que c’était étrange et sexy. Comment est-ce que je pouvais faire en sorte que quelqu’un tombe amoureux de lui s’il ne pouvait même pas s’exprimer ? Alors je me suis assise pour écrire ma première nouvelle, et c’était incroyable. Et comme mon héros ne pouvait pas parler, le titre Unspoken était parfait. » Sa première série de nouvelles, The MacLachlan berserkers, est publiée en 2012 par Ardent Publishing, suivie les deux années suivantes par les séries de nouvelles The MacKay banshees et The de Moray druids. Les trois séries se déroulent dans une Ecosse médiévale où la magie existe. A noter que Kerrigan vient de les rééditer avec de nouveaux titres, vérifiez donc sur sa page auteur Les Romantiques.

En 2013 Kerrigan s’essaie au romantic suspense contemporain avec A righteous kill, qu’elle publie en autoédition. « J’adore démêler une bonne intrigue policière. Et quand je travaillais dans le maintien de l’ordre, j’ai rencontré tellement de personnages incroyables que je savais que je devais les mettre par écrit. Il va falloir que je retourne visiter mon univers contemporain. » A righteous kill était annoncé comme le premier tome d’une série, mais à ce jour Kerrigan n’a pas publié de suite.

En 2015 parait chez St Martin Press le premier livre de sa série Victorian rebels : The highwayman (Le brigand de Ben More, J’ai lu 2018). Les lecteurs accrochent aussitôt à ces romances historiques sombres aux personnages torturés, qui ne sont pas tous de la noblesse. « Non seulement nous les femmes aimons succomber à un héros torturé, mais nous aimons aussi lire les histoires d’autres femmes qui traversent les mêmes épreuves et victoires que nous. J’aime écrire à propos de femmes qui sont des employées, connaissent l’adversité, et travaillent dur pour obtenir des succès. Elles sont à la fois malignes, compétentes, imparfaites et féminines. Ces femmes peuvent combattre leurs propres démons, et ceux des hommes qu’elles aiment. Elles ne sont pas des demoiselles en détresse qui ont besoin d’être sauvées par leur héros. Ils deviennent des partenaires qui se sauvent l’un l’autre. Pour moi, c’est ça la véritable romance. » La série comporte à ce jour six livres, tous traduits en français, et un septième est prévu pour bientôt.

En 2019, Kerrigan publie deux romans historiques très différentes l’un de l’autre. Le premier, The business of blood, qu’elle publie en autoédition, est un suspense avec une touche de romance qui se situe en 1890. « L’horreur des meurtres non résolus de Jack l’éventreur m’a toujours captivée. Et quand j’ai travaillé dans la collecte d’indices pendant quelques années, je me disais que ça devait être difficile à cette époque, quand nous n’avions pas tous les produits chimiques de maintenant. » L’héroïne a un métier pour le moins inhabituel pour une femme de l’époque : elle nettoie les scènes de crime !

Le deuxième roman, How to love a duke in ten days, sorti chez St. Martin Press, est une romance historique qui débute une nouvelle série. Là encore l’héroïne a un passé difficile. « Je voulais écrire une série où les héroïnes historiques peuvent vraiment tout avoir : l’éducation, les rêves, les affaires, la richesse, le génie, la vengeance, le sexe torride ET le véritable amour. Où les sacrifices sont faits pour elles au lieu de par elles, et où leurs héros apprennent à les soutenir de toutes les façons possibles, à soigner leurs souffrances, à calmer leurs peurs, à devenir leur meilleur ami, et à les protéger avec ce que j’espère être un équilibre entre le sex-appeal d’un alpha et une sensibilité progressiste. Je dirais que, dans ce livre en particulier, il faut retenir que le bonheur peut être atteint contre toute attente, même quand il faut surmonter le pire de ce qu’une personne peut faire à une autre. »
Vous pouvez retrouver la chronique de Fabiola sur How to love a duke in ten days sur le forum : https://www.tapatalk.com/groups/lesromantiques/kerrigan-byrne-how-to-love-a-duke-in-ten-days-t8809.html

Kerrigan aime surtout écrire de la romance historique parce qu’elle apprécie la vision romantique du passé, avec les robes et les costumes, les manières et les manoirs. « J’ai commencé à chaparder les Harlequin de ma grand-mère quand j’étais trop jeune pour les lire, et j’aimais énormément les contemporains. Mais le jour où j’ai eu entre les mains mon premier roman de Victoria Holt, j’étais perdue. » Elle aime faire des recherches pour ses romans, et possède une tonne de livres et de documents sur des sujets variés allant de Jack l’éventreur à la mode et la vie de l’époque. « Je vais sur le site Harper’s Bazaar pour la mode, je lis des blogs et parfois je pose des questions à des historiens. Malheureusement je n’ai pas encore toujours tout juste. Ça serait utile de pouvoir voyager dans le temps. » Et elle rajoute « C’est amusant de voir à quel point nous sommes influencés par le passé et que, même s’il y a eu beaucoup de changements à travers les siècles, les gens n’ont pas vraiment changé, eux. Et c’est amusant de jouer avec le langage, le mystère, et le sexe à une époque où un scandale était toujours possible. »

Quand on demande à Kerrigan de raconter sa journée de travail sur son dernier livre, elle dit qu’elle a passé beaucoup de temps en robe de chambre, à écrire et réécrire pendant des heures, en pleurant, en jetant des choses, puis elle allait promener le chien, revenait manger, grignoter, remanger, passait trop de temps sur Facebook, finissait enfin le quota de mots de la journée avant de regarder une série ou de lire un livre, et de finir allongée à regarder le plafond pendant des heures. « Je dirais que mon style d’écriture est LENT. Je me prends la tête sur tout ! C’est ce qui est le plus difficile pour moi. Tant
d’auteurs disent que leurs histoires sortent d’eux comme ça, et j’ai souvent l’impression que je dois la tirer hors de moi alors qu’elle se débat et crie ! »

Lorsqu’elle n’est pas inspirée pour écrire, Kerrigan aime aller à un concert, faire une randonnée ou une virée en voiture, ou trainer avec ses amis pour se changer les idées. Lorsqu’elle est bloquée à un moment critique de l’écriture, elle appelle ses amies partenaires de brainstorming. Ensemble elles arrivent toujours à bricoler quelque chose pour la faire repartir de l’avant.

Kerrigan aime écrire au sujet de personnages qui ont un passé commun compliqué car elle trouve que c’est plus facile, même s’il est plus amusant de parler d’un couple qui se rencontre à l’âge adulte. Et surtout elle adore créer un héros et une héroïne qui ont des conflits entre eux. « C’est excitant d’écrire à propos d’une femme qui remet en cause l’idée de ce que doit être une femme dans l’esprit de son héros. J’aime aussi lire des histoires de relations amoureuses un peu antagonistes, tant que la femme ne dépasse pas la limite entre forte et complètement déraisonnable. Nous aimons cette dynamique Elizabeth/Darcy, n’est-ce pas ? »

Kerrigan vit avec sa famille dans l’état de Washington, et quand elle n’écrit pas elle fait de la voile, du kayak, elle visite des caves à vin, des brasseries, elle joue aux jeux vidéo (Assassin’s Creed, Tomb Raider, Uncharted, Horizon: Zero Dawn), ou encore « j’erre sans but dans les montagnes en serrant dans ma main un spray contre les ours. » Sans oublier la lecture, essentiellement de romance historique. D’ailleurs, parmi les auteurs qu’elle adore, Kerrigan cite en premier Lisa Kleypas. « Elle a une compréhension de la création de personnages historiques que je ne peux même pas espérer atteindre. Je suis en admiration devant chacun de ses mots. » Elle aime aussi Christopher Moore, qu’elle trouve à la fois émouvant et hilarant, et dit qu’elle apprend toujours beaucoup de choses avec lui.

Rinou

Sources
https://www.kerriganbyrne.com

http://delightedreader.com/interview-with-kerrigan-byrne/

https://crackabookcafe.com/interview-kerrigan-byrne-author-scot-beds-wife/

http://www.wesonerdy.com/2018/09/03/interview-kerrigan-byrne-the-duke-with-the-dragon-tattoo/

https://authorsinterviews.wordpress.com/2018/05/31/here-is-my-interview-with-kerrigan-byrne/

https://vilmairis.com/qa-the-busines-sof-blood/

La page de l'auteur http://www.lesromantiques.com/?u=3199/Kerrigan-Byrne

GROS PLAN La série Victorian rebels
(Sans foi ni loi, J’ai lu)

En France aussi les lectrices accrochent rapidement aux personnages torturés et sombres de la série. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils sortent de l’ordinaire et que leurs histoires ne sont pas que bals et guimauve. Néanmoins certaines reprochent une violence un peu trop présente. Pour ma part la violence ne m’a pas gênée car elle est réaliste pour l’époque, et surtout elle n’est jamais dirigée du héros contre l’héroïne, même s’il peut y avoir des menaces.

Vous trouverez sur le forum mes chroniques pour les tomes 3 à 6 en VO en cliquant ici.

The highwayman 2015 - Le brigand de Ben More 31/01/2018
Ravissante veuve, Farah MacKenzie travaille à Scotland Yard et a l’habitude de côtoyer les pires criminels. Le plus effrayant de tous est sans aucun doute Dorian Blackwell, qui est interrogé aujourd’hui. Génie de la finance, l’homme est craint des puissants et se moque de la police. Il est aussi brutal que cultivé, d’une arrogance inouïe, et si habile que, une fois encore, il finit par être libéré... Farah pensait ne jamais le revoir. Or, quelques jours plus tard, Dorian l’enlève pour la conduire dans son fief des Highlands. Et là, il va lui raconter une histoire qui les lie à jamais.

The hunter 2016 - Frappé en plein coeur 28/03/2018
Millicent LeCour doit mourir. Quel secret détient-elle pour qu’un contrat ait été placé sur sa tête ? Peu importe. Christopher, assassin sans état d’âme, va l’éliminer. Il se rend donc à Covent Garden, où la célèbre actrice joue ce soir-là. Pourtant, dès qu’il la voit, sa détermination vacille. Bien sûr, sa beauté déclenche chez lui un intense désir de la posséder mais il s’y mêle une émotion inconnue, bien plus dangereuse. Incapable d’exécuter sa mission, il lui propose un pacte. Il ne la tuera pas. Au contraire, il la protégera de ses ennemis. En échange, il exige qu’elle se donne à lui...

The highlander 2016 - Le highlander 06/06/2018
Liam Mackenzie est peut-être marquis, mais ce colosse aux longs cheveux, réputé pour sa férocité au combat, a plutôt l’allure d’un sauvage. On l’appelle d’ailleurs le Démon des Highlands. Dès lors, comment s’étonner que ses enfants aient des manières déplorables ? C’est pour reprendre en main leur éducation que Mena Lockhart débarque à Wester Ross. Dès son arrivée, Liam est subjugué par la silhouette sculpturale de la gouvernante et sa force de caractère. La jeune femme a déjà connu l’enfer sur terre, plus rien ne lui fait peur. Bien décidé à la conquérir, le farouche Highlander va devoir livrer la plus ardue des batailles, car la ravissante Mena n’est pas prête à céder...

The duke 2017 - Le duc de Trenwyth 28/11/2018
Devenu duc de Trenwyth à la suite d’une tragédie familiale, Colin Talmage a survécu à la guerre, à la torture et à la maladie. Toutes ces épreuves ont fait de lui un homme dur et hautain, dont l’âme blessée survit grâce au souvenir lumineux d’une inconnue croisée dans un bordel de Londres. Un ange de douceur... c’est-à-dire l’antithèse de sa nouvelle voisine, la comtesse d’Anstruther, une jeune veuve arriviste qui a le culot d’ouvrir son hôtel particulier à une faune de prostituées et de traîne-misère. Colin décide d’entrer en guerre contre cette effrontée qui menace sa tranquillité... sans se rendre compte qu’il a sous les yeux celle qu’il cherche en vain depuis tant d’années.

The scot beds his wife 2017 - Le highlander et la fille de l’ouest 06/03/2019
Après une enfance difficile, Gavin St. James, comte de Thorne, s’est juré de s’affranchir de son clan. Or, pour devenir totalement indépendant, il lui faut encore acheter le domaine voisin, laissé à l’abandon depuis des années. Sauf qu’une héritière débarque soudain du lointain Far West pour revendiquer les terres écossaises qu’il convoite. Et, bien entendu, cette ravissante enquiquineuse refuse de vendre ! Entre le noble Highlander et la fougueuse Samantha, le désir qui a flambé au premier regard sera troublé par bien des secrets...

The duke with the dragon tattoo 2018 - Le duc au tatouage 02/10/2019
Lorelai n’a jamais oublié le jeune inconnu amnésique et blessé qu’elle a soigné alors qu’elle n’était qu’une adolescente. Guéri, celui qu’elle appelle Ash lui a promis de venir la chercher avant de se volatiliser. Vingt ans ont passé quand Ash réapparaît sous les traits du terrible pirate Le Rook. Après avoir sillonné les océans, il est de retour en Angleterre pour se venger, découvrir sa véritable identité et, surtout, il est là pour elle, car il considère qu’elle lui appartient ! Lorelai ne reconnaît pas le jeune homme tendre en la personne de cette brute sanguinaire. Et, si son esprit se rebelle, son corps, lui, se soumet au désir de cet homme aussi fascinant que terrifiant...

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