Sidney Poitier

Les Romantiques - 11/12/2019

Né le 20 février 1927 à Miami en Floride – mais ayant grandi aux Bahamas et possédant la double nationalité –, Sidney Poitier a fêté cette année ses quatre-vingt-douze ans. Son origine Bahaméenne et son nom lui viennent d’un de ses ancêtres, esclave d’un planteur installé sur l’Île de Cat qui, à son décès, transmet comme il était de coutume, par l’intermédiaire de sa veuve, son patronyme à tous ses esclaves. Son père, Réginald James Poitier, est planteur de tomates et sa mère Evelyn, née Outten, accouche de son fils à Miami lors d’un voyage. Il vivra sur l’Île de Cat jusqu’à ses quinze ans. Il part alors en Amérique tenter sa chance, travaillant comme concierge pour payer ses cours à l’Actors Studio, et comme machiniste à l’American Negro Theater où il suit les cours gratuitement.

Il incarne pour les noirs le « rêve américain », le self-made man comme les aime l’Amérique. Il débute à Harlem, dans un théâtre pour noirs, puis, rapidement, à Hollywood où il joue les jeunes premiers avant d’obtenir des rôles de plus en plus importants.

Acteur (une cinquantaine de films), réalisateur (une dizaine de films), 22e dans le classement de l’American Film Institut des plus grands acteurs américains, récompensé par le prix Gary Cooper du Festival de Cannes pour son rôle dans le film Un raisin au soleil, en 1961, et premier acteur noir à obtenir l’Oscar du meilleur acteur pour Le lys des champs, en 1964, il ne savait pratiquement pas lire à son arrivé à New-York, en 1944.

Ambassadeur des Bahamas, il milite pour les droits civiques américains. Il devient prédicat de sir après avoir été fait chevalier-commandeur de l’Empire britannique en 1974 et ambassadeur des Bahamas au Japon, en avril 1997. Ces dernières années, Ambassadeur de l’UNESCO au Bahamas, il continue sa lutte pour les droits de l’homme, la liberté et l’égalité et reçoit du Président Obama, en août 2009, la médaille présidentielle de la Liberté – la plus haute distinction civile américaine.

Bien que décrié par certains noirs américains qui trouvent sa carrière trop ancrée sur des rôles stéréotypés et sa popularité trop prononcée au niveau de la population blanche, tout au long de sa carrière Sidney Poitier privilégiera les films dénonçant l’exclusion et le racisme, démontrant ainsi un véritable engagement politique.

Il dira, en parlant de tous les films qu’il a tournés : « Les noirs pendant longtemps ont dû se contenter au cinéma des rôles de servantes effarées, de chauffeurs de maître ou de danseurs de claquette. Je ne veux accepter que des rôles qui inspirent fierté aux spectateurs noirs et qui imposent aux spectateurs blancs l’image d’un noir estimable dont l’autorité morale remet en cause les préjugés. »

Marié une première fois avec la danseuse Juanita Hardy, il épouse en 1976 l’actrice et chanteuse Joanna Shimkus. Il a deux filles de cette union, et trois de son premier mariage.

Sacroliyu

Sources :
Google images et Wikipédia
http://africultures.com/films/?no=6579
http://www.pascalbauchard.fr/wordpress/?author=1
https://www.gala.fr/stars_et_gotha/sidney_poitier

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