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Kelly Bowen - Interview

Fabiola - 09/08/2019

1 - Pouvez-vous vous présenter à nos lectrices francophones ?

Quelques infos amusantes à mon sujet :

1)      Je vis à Winnipeg, dans le Manitoba, au Canada, et oui je joue au hockey.

2)      J’ai des diplômes en physiologie vétérinaire et en endocrinologie, et j’ai passé des années à travailler dans l’industrie agricole en tant que chercheur (ce qui n’a rien à voir avec le fait d’écrire des romances historiques).

3)      Je suis allée à l’université avec une bourse sportive (volleyball) et je suis coach au lycée, et pour des équipes de clubs de compétition.

4)      J’ai travaillé pendant le collège/le lycée/l’université en tant que guide des sentiers de l’arrière-pays et emmené les gens pour des aventures à cheval (et un jour j’écrirai ce livre !). A présent je monte seulement ma jument facile à vivre, et nous cherchons en général à éviter les aventures sur le chemin ????

5)      J’adore voyager et la France a été l’un de mes périples les plus mémorables ! J’ai adoré chaque seconde que j’y ai passé !

 

2 – Pourquoi avez-vous décidé de devenir auteur de romance ? Est-ce que ça a été facile d’être publiée ?

J’ai toujours été une lectrice vorace et j’adore lire, mes genres préférés étant l’historique, la romance, et l’action/suspense. Quand j’ai eu mon premier fils et pris un congé maternité, j’ai commencé à écrire pour m’amuser. J’ai écrit mon premier roman qui était affreux et ne verra plus jamais la lumière du jour. Puis j’en ai écrit trois autres et après le quatrième, j’ai inscrit les 50 premières pages de ce dernier roman à un concours des Romance Writers of America, espérant avoir un retour critique. Il s’est avéré que non seulement j’ai reçu un retour, mais des conseils de celle qui est à présent mon agent, qui m’a demandé si j’envisagerais d’écrire une série Régence – quelque chose pour lequel il y avait un marché et qu’elle sentait qu’elle pourrait vendre.

Alors j’ai écrit le premier roman de ma série Lord of Worth et on connait la suite.

Ce n’est jamais facile d’être publié – tous les auteurs que je connais, qu’ils soient publiés traditionnellement, indépendants, ou les deux, ont une histoire différente à raconter sur leur parcours. Je pense que publier quelque chose requiert beaucoup de dur labeur et une volonté d’apprendre.

 

3 – Quelle est votre période préférée pour vos romances ? Comment faites-vous vos recherches ?

J’aime la période Régence – les guerres, les tensions sociales, les changements économiques/industriels, et le fossé entre les riches aristocrates et les gens du commun donne à un écrivain beaucoup de choses sur lesquelles travailler. Cependant j’ai aussi une fascination pour la période médiévale – les pèlerinages (croisades) en particulier – ainsi que l’Angleterre Tudor. Tout ce qui a à voir avec la seconde guerre mondiale est également un de mes sujets de lecture préférés.

Pour les recherches, je lis beaucoup de livres d’histoire. Les bibliothécaires connaissent mon nom, et je dois avoir fait des centaines et des centaines de demandes pour que des documents partagés disponibles soient envoyées à ma bibliothèque. J’utilise de nombreuses bases de données en ligne (par exemple, les listes des affaires d’Old Bailey qui ont été téléchargées, ou des comptes rendus des courses d’Epsom qui sont à présent disponibles en ligne deux cents ans après avoir été publiés !). Quand je n’arrive pas à trouver ce dont j’ai besoin, je m’adresse à des archivistes, des historiens, ou des conservateurs et je leur demande de me faire profiter de leur expertise.

 

4 – Jusqu’à présent vous avez seulement publié des séries courtes ? Qu’aimez-vous à leur sujet ?

J’aime le format des trilogies. Ça me donne la possibilité d’élaborer trois histoires individuelles, avec trois couples, qui peuvent être lues dans le désordre mais sont toutes liées. C’est ce que j’aime lire, alors j’écris de la même façon.

 

5 – Comment avez-vous eu l’idée pour votre série Season of scandal ? Comment avez-vous choisi les personnages tout au long de la série ?

La série Season of scandal est inspirée à l’origine par la série télé américaine Scandal. J’aimais le personnage féminin principal dans la série télé – elle était intelligente, spirituelle, audacieuse, et loin d’être parfaite. A duke of my heart (Ivory, J’ai lu A&P 06/03/2019) est le premier livre de cette série, et j’ai aimé créer Ivory Moore et son héros, Max. Quel que soit le livre que j’écris, mes héroïnes ont toujours besoin d'aide, mais jamais d’être sauvées (et je dirais la même chose de mes héros). J’aime créer des héros et des héroïnes qui ne souhaitent pas changer l’autre, mais se transforment l’un l’autre en une meilleure version d’eux-mêmes. Le second et le troisième livre de cette série : A duke to remember (A la recherche d’un duc, J’ai lu A&P 03/07/2019) et Between the devil and the duke (Diaboliquement séduisant, J’ai lu A&P 02/10/2019) mettent en scène deux personnages qui sont des vétérans de la guerre de 1812 – ma façon d’insérer un peu d’histoire canadienne !

 

6 – Il y a une nouvelle pour chacune de vos histoires. Pourquoi cela ? Les couvertures de vos livres sont sensationnelles, les avez-vous toutes choisies ?

Mes nouvelles sont typiquement sur un personnage secondaire qui, d’après moi, méritait sa propre histoire (A lady’s guide to skirting scandal et Night of the scoundrel) ou une façon de lier deux séries ensemble (The lady in red). Elles sont très amusantes à écrire !

J’ai très peu à voir avec les couvertures ou les titres de mes livres publiés de façon traditionnelle. Mon éditeur (Forever/Grand Central) a une équipe extrêmement douée qui peut créer d’étonnantes couvertures pour moi – j’ai beaucoup de chance. Je fournis seulement une description physique et les artistes donnent vie à ce personnage !

 

7 – Quand vous écrivez, quelle est l’étape la plus difficile ? Et la plus facile ?

Savoir quand mon livre est fini est toujours le plus difficile pour moi. Il semble toujours y avoir des petits ajustements ou changements sur lesquels je pourrais passer une éternité ! Et le plus facile – heu… Probablement écrire les dialogues. C’est le moment où les personnages prennent vie sur la page pour moi.

 

8 – Pouvez-vous nous parler un peu de la série Devils of Dover ?

Je suis si contente que vous me posiez cette question ! Cette série met en scène une famille peu conventionnelle de deux sœurs et un frère qui n’ont jamais fait ce que la société attendait d’eux. La série commence avec A duke in the night, et si vous lisez la quatrième de couverture, vous verrez la phrase « géant des affaires ». Cependant ce n’est pas seulement au héros que cette phrase s’applique. C’est aussi à l’héroïne – bien qu’elle ne se présente pas comme ça, en tout cas pas en public. Au contraire, elle utilise son pensionnat très convenable pour jeunes filles pour dissimuler l’éducation très inconvenante de jeunes femmes qui ont des ambitions en dehors des attentes posées par la société, des ambitions qui emmènent ces jeunes femmes vers des domaines qui leur sont interdits à cette époque à cause de leur sexe. Des domaines comme le droit, la médecine et l’architecture, pour en citer quelques-uns.

Cette héroïne fictive a été inspirée par une femme bien réelle – Harriot Kezia Hunt, une défenseuse de l’éducation des femmes et la première femme à avoir postulé pour l’école de médecine de Harvard. Je ne peux vous dire à quel point j’ai aimé écrire ce livre – je dois tant de mes réussites en science à des femmes comme elle, qui m’ont ouvert la voie.

Le deuxième livre de la série, Last nigth with the earl, met en scène une héroïne qui est une artiste peu conventionnelle, et là encore je ne manquais pas d’inspiration, en particulier Edmonia Lewis.

Le troisième livre de cette série met en scène un héros et une héroïne qui sont tous deux docteurs et contrebandiers. Il parle des problèmes socio-économiques qui étaient très répandus juste après les guerres, en particulier pour ceux qui s’étaient longtemps appuyés sur la contrebande pour survivre. J’utilise aussi l’histoire fascinante des prisonniers de guerre français incarcérés sur des navires désaffectés sur la Tamise, et des contrebandiers du Kent qui les ont ramenés clandestinement en France.

 

9 – Quel est votre romance historique préférée ?

C’est une question à laquelle il est quasiment impossible de répondre, parce que comment n’en choisir qu’une ? Je vais vous en donner trois :

1)      The Alice network de Kate Quinn

2)      The firebird de Susanna Kearsley

3)      Beauty like the night de Joanna Bourne

 

10 – Avez-vous un dernier mot pour nos lectrices ?

Merci beaucoup de m’avoir reçue ! J’adore parler de livres, de romance, et des femmes brillantes qui m’ont inspirée.

 

La page de l'auteur http://www.lesromantiques.com/?u=3237/Kelly-Bowen

 


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