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Rosa Bonheur - Héroïne Historique

Les Romantiques - 10/07/2019

Rosalie Bonheur, qui connaîtra la gloire de son vivant en tant que peintre animalière, est une femme hors du commun. Célèbre jusqu’à sa mort, elle tombera rapidement dans l’oubli en tant qu’artiste, avant de revenir sur le devant de la scène dans les années 1980 comme icône féministe et LGBT. Pourtant c’est un personnage si singulier qu’elle ne me semble pouvoir être l’icône que d’elle-même.

Le mystère de la mère
Rosalie Bonheur est la fille aînée de Raimond Bonheur et Sophie « Marquis ». Je mets le nom entre guillemets, car en fait la naissance de Sophie est entourée de mystères. Elle voit le jour le 2 mars 1797 à Altona, en Allemagne, où se trouvent de nombreux nobles français fuyant la révolution. Parmi eux Jean-Baptiste Dublan de Lahet, qui ramène la petite Sophie avec lui à Bordeaux en 1799 en la désignant comme sa nièce ou sa pupille. Il lui révélera sur son lit de mort qu’il est en fait son père biologique. Qui est la mère de Sophie ? Elle se heurte à un mur de silence face à cette question, on murmure simplement qu’elle était de sang royal.

Toujours est-il que la petite Sophie reçoit une éducation digne d’une dame de la haute noblesse : littérature française et espagnole, chant, danse, piano et… dessin. C’est ainsi qu’elle rencontre le jeune Raimond Bonheur, d’un an plus âgé qu’elle, issu d’une famille de cuisiniers mais qui a étudié les Beaux-Arts et gagne modestement sa vie en tant que professeur de dessin. Ils sont tous deux beaux, rêveurs, ils tombent amoureux et se marient en 1821. L’année suivante nait leur premier enfant, le 16 mars 1822, une petite fille qu’ils prénomment Rosalie.

Elle est vive, adore les promenades à la campagne et surtout les animaux : moutons, vaches, taureaux. On dit qu’elle est un peu garçon manqué, car elle aime courir partout librement. Elle aime aussi dessiner, comme son père, et écouter sa mère jouer du piano et chanter. En 1824 nait son frère Auguste, puis en 1827 Isidore, et enfin en 1830 sa soeur Juliette. Tous les enfants Bonheur seront des artistes : Rosa, Auguste et Juliette deviendront peintres, et Isidore sculpteur.

Hélas Raimond Bonheur s’entiche des conceptions humanistes des saint-simoniens et décide de partir avec sa famille pour Paris. Je dis hélas, car bien que les idées des disciples de Saint-Simon soient à la base très nobles : égalité de tous, hommes et femmes, progrès et justice sociale, elles vont le conduire à abandonner femme et enfants à la misère pour vivre un idéal monastique qui sera de courte durée, mais coûtera la vie à Sophie Bonheur, contrainte de trimer jour et nuit pour que ses enfants ne meurent pas de faim.

Comme en ce XIXème siècle les femmes n’ont pas le droit d’exercer la plupart des métiers, et surtout aucun qui leur permette de vivre convenablement et honorablement (elles doivent souvent se résoudre à se prostituer lorsqu’elles se retrouvent sans « chef de famille »), Sophie s’épuise à donner des cours de musique le jour et à de petits travaux de couture la nuit. Elle meurt le 1er mai 1833, et la famille est tellement pauvre qu’elle est livrée à la fosse commune. Rosalie Bonheur a onze ans, elle ne se remettra jamais tout à fait de cette perte.

Les enfants sont dispersés chez différents membres de la famille, Rosalie reste seule à Paris avec son père et décide qu’elle sera peintre, riche et célèbre. Elle convainc Raimond de la prendre pour élève et consacre tout son temps à son apprentissage. Ravi de ses progrès et de sa fougue, il encourage l’ambition de sa fille en lui donnant pour modèle une portraitiste célèbre : Elisabeth Vigée-Lebrun. En effet, les femmes n’ayant pas le droit de peindre des nus, les grands tableaux qui font la réputation de leurs confrères masculins, comme les scènes de la mythologie, leurs sont interdits, et elles
doivent se cantonner aux disciplines considérées comme mineures telles que les portraits, les paysages et les natures mortes.

Rosalie a quatorze ans lorsqu’un événement va changer sa vie. Louis Frédéric et Henriette Micas viennent à l’atelier de Raimond Bonheur pour qu’il réalise le portrait de leur fille Nathalie, douze ans, qui a une santé si fragile que, craignent-ils, elle pourrait mourir sous peu. La petite fille et sa mère se prennent d’amitié pour Rosalie, qui mène avec son père une vie de bohème où la tenue du ménage laisse fortement à désirer. Elles vont prendre les choses en main et c’est la naissance d’une complicité qui durera plus de cinquante ans, jusqu’à la mort de Nathalie en 1889.

Cette amitié a été l’objet de nombreuses questions et de tout aussi nombreux ragots. On voit souvent Rosa et Nathalie comme un couple homosexuel. Elles s’en défendront, assurant que leur relation est « pure », c’est-à-dire sans relations sexuelles. Cependant l’exclusivité de leurs sentiments, qui donne parfois lieu à des crises de jalousie de la part de Nathalie, laisse entrevoir quelque chose de bien plus fort qu’une simple amitié fraternelle. Les portraits de Nathalie et Sophie Bonheur, mis côte à côte, donnent peut-être une indication : elles se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Nathalie, malgré ses deux ans de moins que Rosa, n’a-t-elle pas tout simplement pris dans la vie de celle-ci la place d’une mère adorée et trop tôt disparue ?

Les difficiles relations familiales
En 1841 Raimond Bonheur décide de se remarier avec Marguerite Peyrol, une veuve de vingt-huit ans qui a déjà un fils et en concevra un autre, Germain, de cette seconde union. Pour Rosalie, dix-neuf ans, cela sonne comme une trahison, même si ses frères et sa soeur les rejoignent à Paris et que la famille est enfin réunie. Tout ce petit monde se met à étudier le dessin sous la direction de Raimond, mais la famille Micas considère que le talent de Rosalie ne pourra pas s’épanouir dans cette cacophonie et décide que, puisqu’elle gagne déjà de l’argent avec son art, elle peut bien avoir son atelier à elle.

1841 est aussi l’année où les deux premiers tableaux de Rosalie Bonheur sont acceptés au Salon. Elle en présentera ensuite tous les ans, et ils seront à chaque fois acceptés par le jury. En 1845 elle obtient deux médailles de bronze et ses oeuvres commencent à se vendre. Pour perfectionner son art elle se promène à pied ou à cheval dans la campagne, et fréquente aussi les abattoirs. Rapidement elle décide que le pantalon est bien plus pratique que les jupes, mais une loi de 1800 stipule que toute femme qui souhaite s’habiller en homme doit obtenir de la préfecture une autorisation de travestissement renouvelable tous les six mois.

Rosa Bonheur, comme elle signe désormais ses tableaux, adopte comme tenue de travail pour le reste de sa vie le pantalon porté avec une blouse longue par-dessus. Elle aime également avoir les cheveux courts, ce qui lui donne une silhouette reconnaissable entre toutes… quand on ne la prend pas pour un homme. Du côté des critiques d’art aussi cette confusion semble de mise, certains jugeant que le plus grand compliment qu’on puisse lui faire et
qu’elle « peint presque comme un homme ». Au Salon de 1848, à vingt-six ans, elle reçoit la médaille d’or.

Les marchands d’art s’intéressent alors à son travail et c’est le début d’une carrière très lucrative, qui lui vaut d’ailleurs plusieurs demandes en mariage. Mais Rosa a été trop choquée par la façon dont sa mère a eu à souffrir de son union avec Raimond Bonheur, qui était pourtant un mariage d’amour. Elle refuse d’aliéner sa liberté à un homme et ne se mariera jamais, préférant consacrer toute sa vie à son art. Pour le Salon de 1849 elle peint Labourage nivernais, inspiré de La mare au diable de George Sand, un tableau de grande taille (1.34m X 2.60m) qui va asseoir sa réputation de meilleure peintre animalière de son temps.

Raimond Bonheur meurt le 23 mars 1849. Pour Rosa il est impensable de continuer à cohabiter avec sa bellemère, qu’elle n’a jamais acceptée. Elle décide donc d’aller vivre avec Henriette Micas et sa fille Nathalie (le père est mort un an avant Raimond Bonheur), ce qui crée un éloignement avec sa propre famille, gênée de cet arrangement qui semble, avec les choix du célibat et du port du pantalon, confirmer l’homosexualité présumée de leur soeur.

La fortune et la gloire
Rosa et Nathalie vont beaucoup voyager ensemble, afin de trouver des sujets d’étude pour l’artiste, ou de séjourner dans des villes d’eau pour la santé fragile de son amie. Au salon de 1853 Rosa Bonheur connait un nouveau triomphe avec une toile de 2.5 m sur 5 m : Marché aux chevaux. Le tableau est ensuite exposé à Gand, mais de retour en France sa grande taille l’empêche de trouver un acquéreur. Rosa le propose à la ville de Bordeaux pour un prix raisonnable, compte tenu de son énorme succès, mais essuie un refus. C’est Ernest Gambart, marchand d’art à Londres, qui va en faire l’acquisition, flairant en Rosa Bonheur l’artiste qui fera sa fortune.

Il expose le tableau à Londres et la Reine Victoria en personne, désireuse de le voir, demande qu’il lui soit apporté à Windsor. La réputation de Rosa Bonheur grandit, le Marché aux chevaux est exposé dans de nombreuses grandes villes et Ernest Gombart fait réaliser des gravures de l’oeuvre, qui pourront être achetées par les gens modestes et contribueront à faire connaître l’artiste dans les classes sociales moins favorisées. Il organise également en 1856 sa venue en Angleterre et en Ecosse, à la fois pour promouvoir son oeuvre et pour lui faire découvrir de nouveaux sujets d’étude.

Mais voilà que l’Amérique s’intéresse aussi à Rosa Bonheur ! Fin 1857 le Marché aux chevaux est exposé à New York, en 1858 à Boston. De retour en France, la renommée de Rosa est telle qu’elle est sans cesse dérangée par des visiteurs dans son atelier parisien. Elle achète alors près de Fontainebleau le château de By, qui va devenir son sanctuaire jusqu’à la fin de ses jours. Elle y installe sa famille de coeur : Henriette et Nathalie Micas, qui vont se charger de tous les aspects de la vie courante et lui permettre de se consacrer entièrement à son art. Les jardins abritent aussi ses nombreux animaux : vaches, chèvres, chevaux…

Le 10 juin 1865 Rosa reçoit la visite surprise de l’Impératrice Eugénie, elle a juste le temps de passer une jupe par-dessus son pantalon avant que la souveraine n’entre dans son atelier. Elle vient lui remettre en personne la croix de Chevalier dans l’Ordre impérial de la Légion d’honneur. C’est la première fois qu’une femme la reçoit pour ses mérites artistiques. La guerre de 1870 éclate, mais Rosa est aussi célèbre de l’autre côté de la frontière, le Prince Frédéric-Charles de Prusse lui envoie une lettre de sauvegarde, qui ordonne à tous les commandants militaires de respecter sa propriété.

Si de ce fait elle n’a pas à souffrir des hostilités, elle en est tout de même marquée psychologiquement et ses oeuvres reflètent ce traumatisme : elle se met à peindre des fauves, et va jusqu’à ajouter des lions à sa ménagerie pour pouvoir les étudier. L’année 1875 est endeuillée par la mort d’Henriette Micas. La santé de Rosa laisse aussi à désirer : elle souffre d’hémorragies qui l’empêchent de travailler jusqu’à ce qu’elle subisse une opération fin 1883. Elle a commencé une nouvelle grande toile qui représente la foulaison du blé par des chevaux en Camargue, qu’elle ne parviendra jamais à achever.

Les dernières années
La santé de Nathalie Micas donnant des inquiétudes, les deux femmes passent désormais leurs hivers à Nice, pour ne revenir au château de By qu’aux beaux jours. Le 21 février 1884 Auguste Bonheur, le frère de Rosa, meurt. Le 21 juin 1889 c’est au tour de Nathalie de s’éteindre, laissant son amie dans une douleur insurmontable. Elle ne trouve même plus de soulagement dans son travail, et sa production artistique s’en ressent.

A l’exposition universelle de Paris de 1889 elle rencontre Buffalo Bill et sa troupe du Far West. Elle se passionne alors pour les chevaux sauvages, les bisons et les paysages de l’ouest américain. Cela lui donne l’occasion de rencontrer sa seconde amie de coeur, la portraitiste américaine Anna Klumpke, qui est une grande admiratrice de Rosa Bonheur. Née le 28 octobre 1856 à San Francisco, elle appartient à une famille aussi singulière que celle des Bonheur.

Le père, John Gerald Klumpke, est né en Allemagne. Il émigre en Amérique et fait fortune en Californie, à l’époque de la ruée vers l’or. La mère, Dorothea Mathilda Tolle, mettra au monde huit enfants, dont cinq survivront jusqu’à l’âge adulte. Anna est l’aînée, et dans son enfance elle souffre de problèmes à la jambe droite, qui ne se développe pas normalement. Devant l’impuissance des médecins américains, Dorothea décide de partir consulter à Berlin, puis à Paris. Hélas sans résultats probants, Anna restera boiteuse.

De retour en Amérique, Dorothea apprend que son mari la trompe. Elle demande le divorce en 1872 et part s’installer en Europe avec ses enfants, et la moitié de la fortune de son ex-mari. Elle a pour objectif de veiller à ce que tous ses enfants, y compris ses filles, puissent développer au mieux leurs talents. Anna deviendra donc peintre ; sa soeur Augusta neurologue, première femme diplômée de l’Internat des hôpitaux de Paris ; sa soeur Dorothea astronome, elle sera la première femme à recevoir le titre de docteur en mathématiques de l’Université de Paris, dirigera le Bureau des mesures de l’Observatoire de Paris et sera nommée chevalier de la Légion d’honneur ; sa soeur Julia, violoniste et compositrice.

Le 12 mai 1894 Rosa Bonheur devient, grâce au Président de la République Sadi Carnot, la première femme promue au grade d’officier de la Légion d’honneur. En 1898, après plusieurs visites, Anna Klumpke trouve le courage de demander à son amie l’autorisation de peindre son portrait. Rosa est ravie : elle s’est attachée à Anna, qui lui rappelle une fois de plus sa mère trop tôt disparue, et le 11 juin 1898 celle-ci s’installe au château de By pour réaliser ses premières esquisses. Elle n’en partira plus. Fin juillet Rosa la supplie de partager son existence, de prendre auprès d’elle la place qu’occupait Nathalie Micas.

Depuis l’arrivée d’Anna, elle sent enfin se lever la chappe de plomb qui pesait sur elle suite à la disparition de son amie de coeur. Elle envisage sérieusement, et avec enthousiasme, de réussir à terminer le grand tableau de la foulaison en Camargue. Avec Anna à ses côtés, elle sent ses forces revenir. Elle souhaite aussi léguer tous ses biens à la jeune femme, avec la charge de veiller à sa postérité. Si ses oeuvres revenaient à ses neveux et nièces et son frère Isidore (sa soeur Juliette est décédée en 1891) elle est convaincue qu’ils dilapideraient tout sans aucun souci d’assurer sa célébrité posthume.

Malgré l’opposition de leurs familles respectives et de beaucoup de leurs amis, Anna accepte. Revigorée par sa présence Rosa se lance dans des travaux au château de By, notamment la construction d’un nouvel atelier pour achever le grand tableau qui assoira selon elle sa réputation de plus grande peintre animalière de son temps. Malheureusement ce regain de vitalité est de courte durée. Rosa Bonheur prend froid, elle rend son dernier soupir le 25 mai 1899 et sera enterrée au cimetière du Père Lachaise, dans le caveau de la famille Micas.

Bien entendu, la succession va poser de nombreux problèmes à Anna Klumpke, qui devra trouver un arrangement avec la famille de Rosa Bonheur, tout en ayant la charge écrasante de veiller à la postérité des oeuvres de son amie, qui l’a aussi chargée d’écrire sa biographie. Elle y consacrera de nombreuses années de sa vie, sans doute au détriment de sa propre carrière artistique.

 

Agnès

 

Rosa Bonheur, Une artiste à l’aube du Féminisme

de Marie Borin
Pygmalion | 15/05/2019 (Réédition) | 415 pages

Rééditée à l’occasion des 120 ans de la disparition de Rosa Bonheur, cette biographie parue pour la première fois en 2011 m’a permis de découvrir une artiste peintre que je ne connaissais pas. En effet, malgré le travail de mémoire d’Anna Klumpke, la vague de l’impressionnisme a balayé les artistes plus académiques du XIXème siècle. L’immense célébrité qu’a connue Rosa Bonheur de son vivant ne lui a pas survécu, même si ses oeuvres figurent dans les collections des plus grands musées du monde.

Comme je le disais en introduction, faire de Rosa Bonheur une icône du féminisme, ou du mouvement LGBT, me semble pour le moins tiré par les cheveux. Certes elle a ouvert la voie aux femmes en devenant une artiste peintre à succès à une époque où on les comptait encore sur les doigts d’une main, certes elle a refusé de se marier, a vécu avec des femmes et porté le pantalon. Mais dans le reste de sa vie elle a quand même fait preuve d’un conservatisme absolu, fréquentant les têtes couronnées, s’installant dans un château, et ne participant à aucun mouvement d’aucune sorte pour la promotion des droits de la femme… en dehors d’elle-même. Il me semble qu’elle s’est moins comportée comme une féministe en pantalon que comme un bonhomme en jupons : elle a fait ce qui lui plaisait quand ça lui plaisait, quitte à exiger des autres femmes dans sa vie qu’elles la servent comme une idole. A cet égard, le chantage affectif qui transparait quand elle force littéralement Anna Klumpke à délaisser sa propre carrière artistique pour s’occuper exclusivement d’elle m’a assez révoltée, je dois le dire.

Ce que je regrette par rapport à ce livre, c’est le fil rouge qu’a voulu maintenir l’auteur, d’une façon un peu forcée parfois, du féminisme de Rosa Bonheur qui aurait souhaité « relever la femme ». Tout passe à la moulinette de ce postulat : par exemple lorsque sa famille combat les dernières volontés de l’artiste, c’est forcément de la misogynie, c’est forcément parce qu’elle était une femme libre. Alors que la succession Johnny Halliday illustre bien que ça n’a absolument rien à voir : toute famille spoliée va contester le testament, surtout si une personne riche lègue tout ce qu’elle possède à une pièce rapportée arrivée sur le tard.
De plus il me semble que ses frères et soeurs, eux aussi artistes, ont eu à souffrir de l’immense célébrité de Rosa Bonheur, qui a fait beaucoup d’ombre à leur propre carrière, en particulier la pauvre Juliette. Donc j’ai tout à fait compris qu’être en plus spoliés de son héritage au profit d’une jeune amie de fraîche date soit mal passé. Mais Rosa n’a semble-t-il à aucun moment envisagé leur point de vue, préférant chercher à assurer sa propre gloire posthume.

Donc pour résumer mon avis sur ce livre : une lecture intéressante (même si j’aurais aimé plus de fluidité dans la narration, parfois alourdie par les nombreuses citations) mais qui ne m’a pas spécialement convaincue que Rosa Bonheur était une grande figure du féminisme, ni une femme très sympathique au demeurant.


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