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Édouard Baer

Agnès - 10/07/2019

Édouard Baer est né le 1er décembre 1966 à Paris. Oui, je sais, pour moi aussi ce fut un choc de baver (pour une fois) sur un type (un peu) plus vieux que moi, et pas sur un jeune éphèbe né de la dernière pluie. Les jeunettes, vous ne pouvez pas (encore) comprendre, les femmes de mon âge… enjoy !!! lol

Sa famille est plutôt bourgeoise et intello et attend de ses rejetons une certaine réussite scolaire, c’est sans doute la raison pour laquelle il étudie au prestigieux Collège Stanislas, dont il garde un souvenir assez particulier : « Ça m’a rendu très malheureux. Ce n’était plus mixte, il y avait des relents réacs, antisémites, tout s’est effondré, je n’ai plus réussi, je n’ai pas compris. [...] J’en ai gardé un mauvais rapport avec l’école, pour moi, ça a été un truc carcéral. Du coup, j’ai parfois du mal à bien accompagner ma fille dans sa scolarité. »

Après avoir donc abandonné l’idée de faire de grandes études, il s’inscrit au Cours Florent où il a pour professeur Isabelle Nanty. Elle lui fait découvrir et aimer le théâtre, et le mettra en scène en 2001 dans la pièce Cravate club, qui vaudra à Edouard Baer le Molière de la révélation théâtrale masculine.

Mais avant cela, c’est en tant qu’animateur radio qu’il débute sa carrière en 1992 au côté d’Ariel Wizman sur Radio Nova. Le duo fonctionne bien et poursuit ses aventures à la télévision, sur Canal Jimmy puis Canal+. La chaîne cryptée est en effet en recherche permanente de jeunes talents pour alimenter le fameux humour Canal. Pour autant Edouard Baer, même s’il exploite le même sens de l’absurde, ne sera jamais vraiment considéré comme issu de la famille Canal+.

En 1994 il décroche un premier rôle au cinéma dans La folie douce, film dont il dit lui-même qu’il a réuni moins de spectateurs que d’acteurs. Et là j’ouvre une parenthèse pour dire ma surprise quand j’ai commencé mes recherches pour écrire cet article : Edouard Baer, c’est quand même un personnage archiconnu… pourtant quand on essaie de dire pour quoi il est connu, on tombe sur une sorte de vide intersidéral dont émerge seulement le monologue improvisé d’Astérix : Mission Cléopâtre, devenu culte. Okaaaaayyyy !

Sa (très longue) filmographie semble être une suite d’échecs commerciaux, parfois encensés par Télérama et les autres critiques élitistes à la française. Je me suis fadé, pour voir, le film Cravate club, tiré de la pièce pour laquelle il a reçu un Molière. C’est un truc bien français (vous m’avez compris : absolument chiant) où il ne se passe rien à part des déblatérations sans fin, dont personnellement je n’ai pas saisi l’intérêt. Mais il paraît que c’était subtil… Les trois films qu’il a écrits, réalisés et interprétés : La Bostella en 1999, Akoibon en 2005 et Ouvert la nuit en 2016 sont parmi les plus mal notés par les spectateurs, avec cependant une bien meilleure cote de la part de la critique presse. Et il semble toucher le fond en 2012 avec Astérix et Obélix : Au service de sa majesté, qui réalise quand même l’exploit de faire passer Astérix aux Jeux Olympiques pour un bon film.

A partir de là, où peut bien aller cet article ? Au final je me suis rendu compte que le seul film que j’avais vu de lui, et qui est sympa mais pas inoubliable, est Mensonges et trahisons et plus si affinités. Il a aussi joué en 2007 dans Molière et J’ai toujours rêvé d’être un gangster, et en 2010 dans Mon pote, qui semblent tirer leur épingle du jeu. La lutte des classes, sorti plus tôt cette année, paraît aussi assez sympa.

Côté théâtre, à partir de 2006 il écrit, met en scène et interprète plusieurs pièces avec sa troupe. Il est choisi comme maître de cérémonie des Césars en 2001, 2002 et 2015 et du Festival de Cannes en 2008, 2009 et 2019.

Pour conclure, je dirai qu’Edouard Baer me semble être un personnage assez unique. Il a un sens de l’humour absurde très développé, mais ce n’est pas vraiment un humoriste. Son phrasé particulier en fait un acteur et comédien qu’on remarque, mais qui a aussi du mal à trouver sa place : trop moderne pour les rôles en costume, trop bourgeois pour les grosses comédies, trop perché pour le commun des mortels. Reste que ce personnage est plutôt sympathique, et c’est déjà beaucoup…

Agnès


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