Farah Anah - Interview

Les Romantiques - 06/03/2019

1- Pourriez-vous vous présenter à nos lectrices et nous parler de votre parcours en tant qu’écrivain ? Depuis quand écrivez-vous de la romance ?
J’écris depuis ma préadolescence. Tout a commencé avec ma passion pour le dessin et les mangas. Je me suis mise à en créer moi-même, mais le dessin étant chronophage, j’ai directement écrit mes histoires sous forme de roman. Ce sont les univers fantasy qui m’ont toujours inspirée, cependant je n’ai jamais rien écrit sans que la romance domine dans la trame.

2- Quel est votre genre de lecture et la place que prend la romance ? Avez-vous des auteurs préférés dans ce genre ?
Je lis de tout tant que ce sont des romans, à l’exception des polars. Depuis dix ans, la romance occupe 80% de mes lectures. Auteurs préférées, pas vraiment car un auteur peut me toucher avec un livre et moins avec un autre. Disons qu’en romance, j’apprécie particulièrement la plume de Layla Namani, Angel Arekin et Emma Landas. J’aime également beaucoup l’univers de Chlore Smys. Sophie Pierruci ne m’a encore jamais déçue non plus.

3- Pouvez-vous décrire votre univers et votre style d’écriture ? Vous lire donne souvent une impression d’ascenseur émotionnel. Est-ce l’effet voulu ?
Décrire moi-même mon style d’écriture me paraît compliqué. Mais en effet, les retours soulignent l’émotion prenante dans mes écrits. Comme je suis une personne passionnée en général, j’ai besoin de vibrer. J’aime vibrer quand je lis, mais aussi quand j’écris, j’ai besoin d’intensité et d’émotions. Cela se traduit sans doute dans mes histoires. Ce que j’aime dans l’écriture c’est, d’un livre à l’autre, changer totalement d’univers. J’essaie de faire en sorte qu’aucune de mes histoires, de mes personnages, ne se ressemblent. Et donc l’élément similaire est l’émotion et, sans doute, la forme d’amour que je développe.

4- Quels conseils pourriez-vous donner à des écrivains en herbe ?
Pour le fond, écrire avec le coeur, avec ses tripes, sans penser à l’après. Ensuite, pour la forme, ne pas avoir peur de travailler. Beaucoup. Généralement, c’est la meilleure recette.

5- Vos personnages sont attachants et d’une grande intensité. Ils ont un vécu parfois douloureux et sont tout d’un coup pris dans un tourbillon de sentiments. Nous sommes curieuses de savoir comment vous vous y prenez pour les créer. Quelles sont vos sources d’inspiration ? Ont-ils une part de vous ?
Je les crée souvent en fonction des besoins de mon scénario. Que mon garde du corps Mikael doive veiller sur une Gabriel docile, qui se plierait à la moindre de ses indications, aurait été trop ennuyeux. Que Gabriel soit une rebelle de nature, sans aucun passé particulier, aurait été trop cliché, etc. De plus, je m’intéresse à l’humain et aime analyser la raison de certains comportements. C’est ce que je mets en perspective quand je construis mes personnages.
Et oui, dans chacun de mes livres, un des héros possède une petite part de moi que j’ai exagérée dans leur personnalité. La passion de Chan, dans Ad vitam aeternam, le côté blasé de Mikael, dans Mission rédemption, les espoirs de Sanaé, dans Le sang des sauvages.

6- Dans quel environnement écrivez-vous ? Y a-t-il des rituels qui vous permettent d’avancer dans votre processus créatif ?
J’ai besoin de silence. Je peux me rendre dans un café bondé, avec des écouteurs, mais la plupart du temps j’écris seule chez moi.

7- Vous avez écrit des trames à 1, 2 ou 3 tomes. Pour développer une intrigue et des personnages, un opus est-il suffisant selon vous ? Où va votre préférence ?
A mon sens, réussir à développer une histoire et ses personnages en un tome est un exercice difficile. Je rêverais de pouvoir le faire, mais j’ai l’impression d’avoir tellement de choses à raconter…

8- Pouvez-vous nous parler du projet sur lequel vous travaillez ?
Il m’a été inspiré par une chanson, plus particulièrement son clip, et une émotion. Il s’agit d’un grand amour d’adolescents, qui tournera d’une façon inattendue. (C’est tout ce que je peux dévoiler aujourd’hui.)

9 – Nous sommes heureuses de vous accueillir en tant qu’invitée au Festival du Roman Féminin 2019, quelle est votre plus grande attente ?
A la différence des autres salons, j’attends plus d’interactions autour de la romance, de partages et d’activités, plutôt que de simplement vendre des livres.

10- Et pour finir, qu’avez-vous à dire à vos lectrices ?
Que sans elles, je ne pourrais pas vivre les rêves que je vis à présent. Je les remercie pour leur soutien, pour la peine qu’elles prennent à faire leurs retours qui me comblent de bonheur. Elles sont une récompense à tout ce travail fourni. Jamais je n’aurais imaginé toucher certaines aux larmes, ou au point qu’elles me suivent, quoi que j’écrive. C’est juste incroyable, et j’espère que cette aventure durera encore longtemps. Dans tous les cas, je leur souhaite de continuer à lire beaucoup, qu’elles continuent de vibrer, d’aimer, et d’être si folles de romance !

Commentaires

Cet article n'a aucun commentaire, ajoutez le vôtre !

Les commentaires sont temporairement désactivés