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Georgia Caldera - Auteur à l'honneur

Agnès - 06/01/2019

Georgia Caldera est née le 25 avril 1982 à Tours.
Après un BTS en communication visuelle et un DEA d’art-thérapie, elle se lance dans l’aventure de l’écriture. En fait, il y a un petit moment déjà que le personnage de Cornélia lui trotte dans la tête. C’est pendant un voyage en voiture, alors qu’elle écoute le groupe Lacrimosa, qu’elle a la vision d’une jeune femme rousse, en robe de mariée dans une église en ruine, le sang coulant de ses poignets aux veines ouvertes.

Son mode d’expression est alors le dessin, elle pense donc que Cornélia sera simplement le sujet de son prochain tableau. Mais l’image de la jeune fille ne la quitte pas, et elle commence à imaginer son histoire. Une histoire tellement captivante qu’elle en jette les grandes lignes sur papier. Depuis toute petite, elle s’était dit qu’un jour elle écrirait un roman : elle vient d’en trouver l’héroïne. Mais à cette époque, ses études ne lui laissent pas le temps de se lancer dans
l’écriture.

Après avoir terminé son mémoire universitaire, elle peut enfin se consacrer à ce nouveau projet. Le premier tome de la trilogie Les Larmes rouges, Réminiscences, est publié en 2011 dans une maison d’édition qui vient tout juste de se créer, les Editions du Chat Noir. Et c’est un succès, il remporte en 2012 le Prix Merlin, qui récompense depuis 2002 des oeuvres de fantasy et de fantastique francophones, et est attribué par un vote des lecteurs.

La série est reprise en 2013 par J’ai lu, qui publie les trois tomes en semi-poche, puis en poche. Attention : en format poche le premier volet, trop épais, est divisé en deux tomes, Réminiscences et Rémanence. Les Editions du Chat Noir ont aussi publié fin 2011, tout de suite après le tome 1, un artbook réunissant les illustrations réalisées par Georgia, qui seront également reprises dans une édition Deluxe Collector de Réminiscences.

La trilogie Les larmes rouges arrive au meilleur moment possible sur le marché de l’édition : le phénomène Twilight bat son plein et les vampires font un retour en force chez tous les éditeurs.
Pourtant ce n’est pas du tout la source d’inspiration de Georgia Caldera, qui puise beaucoup plus loin, dans les classiques de la littérature fantastique (Bram Stoker, Edgar Allan Poe) et gothique (Ann Radcliffe). Elle cite aussi parmi ses références des oeuvres plus récentes, comme les Chroniques des vampires d’Anne Rice ou Harry Potter de JK Rowling, et également la pop culture, avec la série Buffy contre les vampires.

Elle définit sa trilogie comme une sorte de mix entre le mythe classique du vampire et un Harry Potter pour adultes. Son univers est plus sombre que celui de Bella et Edward, et elle déclare : « Je ne peux m’empêcher de trouver un peu dommage qu’une part de ce qui fait de lui (NDLR : Le vampire) un monstre au sens propre lui soit enlevée pour le rendre plus proche d’un genre desuperhéros vaguement torturé… » (Obsküre Magazine, mai-juin 2014).

A ses yeux, ce qui fait tout l’intérêt du vampire c’est qu’il est « à la fois un monstre et un être merveilleux, éternellement jeune. » Et son projet dans Les larmes rouges est de « replacer le vampire dans un contexte d’épouvante. » (Jeu de rôle magazine, décembre 2013) Pour autant, la romance n’est pas oubliée, et l’histoire d’amour est même très importante pour Georgia, qui n’envisage pas d’écrire un roman où il n’y en aurait pas.

L’année 2014 voit le lancement de deux nouvelles séries. Victorian fantasy, qui devrait compter quatre tomes en tout, situés dans un univers steampunk où évoluent aussi des sorcières. Le premier volet, Dentelle et nécromancie, met en scène Adraste et Thadeus. Le second, paru en 2017, De velours et d’acier, a pour héros Léopoldine et Augustin.

Et surprise pour la seconde série, une trilogie, Georgia Caldera se lance dans la romance contemporaine ! Hors de portée met en scène Scarlett, une décoratrice d’intérieur qui fuit toute relation amoureuse sérieuse, et l’un de ses clients, le très tenace Aidan, qui saura la convaincre d’évoluer.

En 2016, nouvelle étape dans la carrière de Georgia Caldera : elle suit son éditrice chez Pygmalion, où ses romans seront publiés en grand format, avant d’être réédités en poche par J’ai lu. Hors de question et Hors de contrôle paraissent en mai et octobre. Il s’agit de l’histoire de Sonia et Axel, qui au départ ne devait faire qu’un seul tome, mais a dû être séparée en deux car la complexité des personnages appelait une intrigue plus développée.

En 2017/2018, une nouvelle romance contemporaine est publiée en semi-poche et en deux tomes chez J’ai lu : Nos chemins de travers et Nos vagues à l’âme. Il s’agit cette fois d’un New Adult, l’histoire d’Emma et Louis, dont le premier volet remporte le Prix e.Romance J’ai lu pour elle 2018, remis à Georgia Caldera lors du Festival du Roman Féminin.

Lorsqu’on lui fait remarquer que, même quand ses personnages ne sont pas des vampires, des sorcières ou des nécromanciens, ils sont tout de même très torturés, elle répond : « Etant moi-même torturée, je me reconnais plus en eux, je pense, je comprends mieux ce type de personnages et du coup, c’est ce modèle qui me vient le plus facilement. » (Blog Venus in black)

Il faut dire aussi que le NA propose souvent des héros aux passés difficiles, mais j’avoue que celui de Louis m’a particulièrement touchée et scandalisée. Il a subi un véritable traumatisme, et l’auteur nous le fait ressentir. Au point que, pour une fois, je n’ai pas eu envie de lever les yeux au ciel en disant : « Pov’ chou ! Mais est-ce que ça justifie vraiment que tu te comportes comme un gros c.. ? » Georgia Caldera avoue qu’Emma est aussi celle de ses héroïnes qui lui ressemble le plus.

Le 20 mars 2019 paraitra, toujours chez J’ai lu, Ce qui ne nous tue pas. Quant à ses projets futurs, voici ce qu’elle a révélé au blog Venus in black : « Je pencherai certainement pour une dystopie. J’en lis beaucoup et j’adore ça. C’est un genre que je n’ai pas encore exploré et qui m’inspire énormément. »

Et maintenant que j’ai présenté ses dix romans publiés à ce jour, entrons un peu dans le processus créatif de Georgia Caldera ! Comme on peut s’en douter, l’aspect visuel est très important pour elle. Elle a besoin de voir ses personnages, et les imagine souvent sous les traits d’acteurs ou de chanteurs. Mais surtout, elle les dessine. Elle se joue aussi les scènes importantes dans sa tête avant de les écrire, comme si elle regardait un film au cinéma. Elle peut même se les rejouer plusieurs fois, jusqu’à ce qu’elle trouve celle qui fonctionne le mieux.

La musique a également un rôle important dans son processus créatif. Comme on l’a vu, c’est en écoutant Lacrimosa que lui est venue l’idée de départ de la trilogie Les larmes rouges. Pour ses autres romans aussi, la musique l’aide à créer une ambiance, une atmosphère correspondant à l’univers de l’histoire. Avant d’écrire une scène importante, ou pendant qu’elle dessine les personnages, elle écoute une musique ou même visionne un clip qui transmet le genre d’émotion qu’elle veut susciter. Elle cite les groupes Within Temptation, Evanescence, Sopor Aeternus, Epica ou Autumn Tears parmi ses inspirations. Et depuis Hors de question, elle propose une playlist à la fin de ses livres.

Par contre, pendant qu’elle écrit elle a besoin d’un silence absolu. Elle porte un casque pour se couper de tout bruit extérieur, et ne supporte même pas la présence de quelqu’un dans une autre pièce. C’est pourquoi elle se consacre à ses histoires pendant que son mari est au travail, en général de 9 heures à 19 heures, du lundi au vendredi. Sa discipline de travail est d’écrire sept à huit heures par jour, même si certains sont plus productifs que d’autres. Avant de passer à la phase d’écriture proprement dite, elle rédige d’abord un plan détaillé.

Enfin, il n’est pas possible de terminer cet article sans parler de son total look, en adéquation parfaite avec l’univers de ses romans ! Elle tient d’ailleurs un blog, La fille aux cheveux bleus, où elle évoque ses expériences capillaires, mais aussi ses essais maquillage, ses coups de coeur « alternative fashion » et ses tatouages. Sur ses avant-bras on peut en effet retrouver le lapin d’Alice au Pays des merveilles, une autre de ses références en littérature fantastique, et Mercredi Addams, la petite fille de La famille Addams, à qui on l’a souvent comparée quand elle était jeune. Sur ses bras sont tatoués, d’un côté des siamois-squelettes, qui évoquent un musée des horreurs, et de l’autre la Méduse, qui est pour Georgia le symbole de la féministe badass, fascinante et dangereuse à la fois.

Quant à ses expériences capillaires, il y aurait vraiment de quoi écrire un roman ! Mais elle en a seulement fait une vidéo… Très brune, elle a d’abord eu envie de teindre ses cheveux en rouge pompier. Mais pour cela il fallait passer par une décoloration, qu’elle a choisi par mesure de sécurité de faire faire chez un coiffeur. Hélas, celui-ci a dû avoir peur du résultat et n’a pas vraiment joué le jeu à fond, du coup Georgia en est ressortie plutôt rousse. Pas découragée pour autant, elle a ensuite fait ses propres décolorations, et est passée au rose, puis au violet.

Mais ce qu’elle voulait vraiment, c’était du bleu. Ce qui est un peu compliqué car il faut pour cela une base décolorée très claire et uniforme. La couleur suivante a été un beau lilas, qu’elle aimait bien mais dont elle trouvait qu’il ne lui allait pas au teint. Elle est ensuite passée au bleu foncé et pense que les couleurs froides lui vont mieux. Malheureusement les décolorations ont fini par abîmer ses cheveux et elle a dû les couper, alors qu’elle rêvait d’une longue chevelure de sirène. Aux dernières nouvelles elle avait décidé de ne plus colorer que ses pointes, façon tie and dye, et d’adopter un bleu turquoise. Rendez-vous au Festival du Roman Féminin 2019 pour voir si elle a, une nouvelle fois, changé de tête !

 

Agnès


http://www.georgiacaldera.com
http://www.lafilleauxcheveuxbleus.com
https://fr.wikipedia.org/wiki/Georgia_Caldera
http://www.venusinblackmedia.com/pages/interviews-news/interviews-art-visuel/interview-georgia-caldera.html

 


Evénements costumés


Toujours ultra-créative, Georgia Caldera participe depuis 2017 à des événements costumés comme la journée Grand Siècle au château de Vaux-le-Vicomte, le Bal Paradoxal ou les Fêtes Galantes de Versailles. Elle imagine pour elle et son mari de superbes costumes, qu’elle a dernièrement décidé de confectionner elle-même. Admirez plutôt !

 

 


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