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Les auteurs de romance les plus prolifiques

Fabiola - 06/01/2019

Quand je dis Barbara Cartland, à quoi pensez-vous ? Oui, oui je sais : « La dame en rose ». Mais ensuite ? Eh oui, celle qui a écrit un nombre de romans importants (et dont des inédits sont encore publiés de nos jours, parce qu’il parait que 160 manuscrits ont été retrouvés après sa mort). Bon, d’accord, je ne crois pas vraiment à la thèse des manuscrits retrouvés, mais une chose est certaine : elle a écrit beaucoup de livres de son vivant. Au compteur : 723 titres publiés au moment de son décès (source Wikipédia). Barbara a commencé à être publiée en 1925, ce qui fait une moyenne de dix livres par an…

Avec un tel chiffre, il n’est pas étonnant qu’elle apparaisse sur les listes des auteurs les plus prolifiques, au monde et dans la romance. Dans cette dernière catégorie, elle est dépassée par Kathleen Mary Lindsay (1903-1973), qui a publié 904 titres. On parle souvent de Nora Roberts et du grand nombre de romances qu’elle a écrites, et pourtant elle n’apparaît qu’en huitième position dans le top 10 des auteurs de romance les plus prolifiques.

Focus sur le top 10 des auteurs de romance les plus prolifiques

 

1 – Kathleen Mary Lindsay

Contrairement à Barbara Cartland, on a très peu d’informations sur cet auteur qui est pourtant la première de cette liste, avec 904 romans publiés. On sait en tout cas qu’elle a écrit de la romance et utilisé onze noms de plume différents, aussi bien des pseudonymes féminins que masculins, y compris les trois noms de ses époux. Ses autres pseudonymes sont : Mary Faulkner, Margaret Cameron, Mary Richmond, Molly Waring, Betty Manvers, Elizabeth Fenton, Nigel Mackenzie et Hugh Desmond.

Impossible de savoir quand elle a commencé à être publiée, la liste répertoriée sur le site Fantastic Fiction démarre en 1945, mais sous le nom de Mary Faulkner uniquement. Si c’est sa première année de publication, ça lui fait une moyenne de 32 livres par an…

En France, on peut trouver « facilement » plusieurs titres traduits :
• Editions Mondiales : Un immortel amour par Kathleen Lindsay en 1962 ; Ce tendre été par Molly Waring en 1962 ; La princesse bannie par Kathleen Lindsay en 1963 ; Amour et safaris par Molly Waring en 1976 ; Sombres rivages par Kathleen Lindsay en 1983 ; Le mur du destin par Molly Waring en 1983.
• Collection Nous deux : Je t’ai tout donné par Betty Manvers en 1956 ; Périlleuse aventure par Molly Waring en 1959.

Il y en a probablement d’autres, mais trop difficiles à trouver. Elle est apparue dans le Livre Guinness des records sous le nom de Mary Faulkner en 1986, en tant qu’auteur la plus prolifique. Kathleen est née dans le Hampshire, en Angleterre, et décédée en Afrique du Sud. Elle a été accusée de plagiat par Georgette Heyer en 1961, mais l’affaire n’a jamais été jugée. C’est une lectrice qui avait remarqué la ressemblance entre deux des oeuvres des auteurs, mais Kathleen Lindsay n’a pas souhaité répondre.

 

2 – Barbara Cartland (1901-2000)

Inutile de la présenter, d’autant qu’elle a fait l’objet d’un article complet dans le webzine de septembre 2010 : http://www.lesromantiques.com/Webzine/Webzinesept2010.pdf

Je vais rajouter qu’elle a co-fondé la Romantic Novelist Association (RNA, dont la présidente actuelle est Nicola Cornick) et en a été la première vice-présidente. Barbara apparaît également dans le Livre Guinness des records en 1976, en tant qu’auteur ayant publié le plus grand nombre de livres en un an.

 

3 – Ursula Bloom (1892-1984)

Née dans l’Essex, en Angleterre, Ursula Harvey Bloom est la fille du révérend et écrivain James Harvey Bloom. Son amour de la littérature lui vient principalement de Charles Dickens, qui est aussi son inspiration. Ainsi, avant l’âge de dix ans elle avait lu toutes les oeuvres de ce dernier, et les a relues régulièrement. C’est à sept ans qu’elle écrit sa première histoire, Tiger. Une amie de la famille, qui est écrivain, décide de payer une impression papier du livre, que la mère d’Ursula envoie au futur roi Edward VIII. Par la suite, Ursula envoie une lettre au magazine Our home, qui la publie. Elle décide alors de créer son propre magazine, qu’elle distribue à ses amis. Quand ses parents se séparent, elle déménage avec sa mère et son frère à St Albans et travaille pendant deux ans en tant que pianiste dans une salle de cinéma.

Ursula épouse son premier mari en 1916, devient mère en 1917, puis veuve en 1918. Elle décide alors d’emménager à Londres, afin de devenir journaliste. A force de détermination, elle devient journaliste d’investigation principale pour le Sunday Dispatch et l’Empire News. Elle se marie avec un commandant de la Royal Navy en 1925. Ils habitent à Malte pendant un temps, avant de revenir à Londres.

Ursula Bloom est connue pour sa discipline rigoureuse dans son travail de journaliste et d’écrivain. Elle commence à sept heures dans le but d’écrire 10 000 mots par jour. Elle tape elle-même ses manuscrits, mais comme elle est mauvaise en orthographe, c’est son mari qui les corrige. Ursula est régulièrement apparue à la radio et à la télévision, elle a aussi fait partie du jury pour l’élection de Miss Grande-Bretagne. Elle adorait les travaux d’aiguille, qu’elle exposait, et participait également à des concours.

Tout au long de sa carrière, Ursula a écrit des articles, des romans, des romances (médicales et historiques) et des biographies sous son vrai nom, mais aussi sous des pseudonymes : Sheila Burns, Rachel Harvey, Lozania Prole, Mary Essex et Deborah Mann. Elle a écrit 560 livres et est apparue plusieurs fois dans le Livre Guinness des records en tant que femme écrivain la plus prolifique. Je n’ai trouvé aucune information quant à d’éventuelles traductions en français.

Ses premiers romans publiés datent des années 1920 et, depuis 2016, l’éditeur Corazon Books a décidé de rééditer certains de ses livres.

 

4 – William Edouard Daniel Ross (1912-1995)

W.E.D. Ross est né au Canada. En 1934, il part étudier aux USA. Il y rencontre sa première femme, Charlotte McCormack, et travaille pendant quelques années en tant qu’acteur et manager pour une compagnie de théâtre et à la télévision. Après la mort de sa femme en 1959, il retourne dans sa ville natale. L’année suivante il épouse Marilyn Ann Clark. C’est à cette période qu’il commence à écrire. Il rencontre très rapidement le succès. Sa femme est sa première lectrice, on peut même la considérer comme ce qu’on appelle maintenant sa beta-lectrice. Il a écrit plus de 300 romances et romans gothiques, paranormaux, érotiques et western, sous son vrai nom et vingt-et-un autres pseudonymes dont la majorité étaient féminins : Olin Ross, Dan Roberts, Jane Rossiter, Leslie Ames, Ellen Randolph, Ann Gilmer, Dan Ross, Rose Williams, Rose Dana, Clarissa Ross, Marilyn Ross, Jan Daniels, Charlotte McCormack, Ruth Dorset, Miriam Leslie, Tex Steele, Dana Ross, Laura Frances Brooks, Lydia Colby, Diana Randall et Marilyn Carter.

En français, j’ai déniché quelques publications :
• Fantôme d’un amour et Afin de t’aimer par Clarissa Ross en 1974 (Editions mondiales) ;
• La mer insatiable par Leslie Ames en 1975 (J.C. Lattès) ;
• L’infirmière du petit écran par Dana Rose en 1976 (Editions mondiales) ;
• Nuits de Russie – tome 1 : Le prince / tome 2 : Le démon en 1979 par Clarissa Ross (Editions de Trévise) ;
• Eve est de retour par Jane Rossiter en 1980 (Editions mondiales) ;
• Patience mon amour par Ann Gilmer en 1982 (Editions mondiales).

 

5 – Marie Ferrarella

Née en 1948 en Allemagne de l’Ouest de parents polonais, Marie Rydzynski et sa famille déménagent aux USA alors qu’elle a quatre ans. Ils explorent la moitié est du pays pendant un an, avant de s’installer à New York.

Marie a toujours adoré écrire des histoires. Jeune, elle regardait des séries puis s’en inspirait pour se mettre en scène. Lorsqu’elle écrit sa première histoire originale à l’âge de onze ans, elle ne connaît pas encore la romance mais c’est bel et bien une histoire d’amour qu’elle invente. Toutefois, c’est bien plus tard qu’elle est publiée.

Elle rencontre son grand amour, Charles Ferrarella, à l’âge de quatorze ans et ce dernier tombe aussi amoureux d’elle. Elle étudie à l’université du Queens à New York la Comédie Shakespearienne. Tout de suite après son diplôme sa famille déménage en Californie, séparant les deux amoureux. Cependant, après quelques semaines, Charles décide de venir la retrouver et ils se marient. Ils vivent toujours en Californie et ont deux enfants et un chien.

C’est en novembre 1981 que Marie vend son premier manuscrit à Harlequin. Il sera publié en 1982 sous le nom de Marie Charles et intitulé Smoldering embers (Comme une caresse – Harlequin Série Chance 1984). Entre 1982 et 1987, elle écrit sous deux autres pseudonymes : Marie Nicole et Marie Michael. C’est à partir de 1988, avec le roman The gift (Dans l’ouragan de la passion – Harlequin Roman passion 1992), qu’elle utilise exclusivement son vrai nom, Marie Ferrarella.

Marie a obtenu un prix pour le roman Father goose (Papa dans l’âme – Harlequin Horizon 1992) et a été récompensée pour l’ensemble de sa carrière.

En France, elle est publiée depuis de nombreuses années par Harlequin dans différentes collections. Quand elle a commencé à écrire de la romance, son but était de divertir les lectrices, les faire rire et se sentir bien. Avec 272 romances publiées à ce jour, on peut supposer qu’elle a rempli sa mission.

 

6 – Penelope Jones Halsall, publiée sous le nom de Penny Jordan (1946-2011)

Pirouette lui avait rendu hommage à travers un article complet dans le webzine de janvier 2012 : http://www.lesromantiques.com/Webzine/Webzinejanvier2012.pdf


Penny Jordan avait également répondu à nos questions dans le webzine d’octobre 2010 : http://www.lesromantiques.com/Webzine/Webzineoct2010.pdf


A sa mort, elle avait publié environ 250 nouvelles, romans et romances sous les pseudonymes de Caroline Courtney, Melinda Wright, Lydia Hitchcock et Annie Groves.

 

7 – Carole Mortimer

Carole Mortimer est née en Angleterre. Après un an d’études d’infirmière, elle préfère abandonner ce projet et commence à travailler sur un ordinateur, dans une célèbre papeterie. C’est à ce moment-là qu’elle écrit son premier manuscrit, qu’elle envoie à Mills and Boon, mais il est refusé. Elle persévère et en écrit un second qui, lui, sera publié sous le titre The passionate winter en 1978 (Un hiver en enfer – Collection Harlequin 1980). Agée alors de dix-huit ans, elle est le plus jeune auteur de Mills and Boon. Très vite elle connaît le succès et devient, de fait, l’un de leurs auteurs les plus prolifiques.

En 2012 elle est reconnue par la reine Elizabeth II pour le service extraordinaire qu’elle a rendu à la littérature, et en 2014 elle reçoit un prix du Romantic Times en tant que pionnière de la romance.

En 2015 elle se lance dans l’autoédition avec une série intitulée Alpha, tout en continuant à écrire pour Mills and Boon. En mars de cette même année, elle publie son 200ème livre, Shadow Alpha, troisième tome de sa série autoéditée. Ce livre, ainsi que tout son travail d’écrivain, lui valent le prix Nora Roberts pour l’ensemble de sa carrière.

A ce jour, Carole a écrit 232 romances. En France, elle est uniquement publiée chez Harlequin, aussi bien pour ses romances contemporaines qu’historiques. Carole est mariée à Peter, qui était père de deux enfants au moment de leur rencontre. Ensemble ils en ont eu quatre autres.

 

8 – Nora Roberts

C’est une femme qu’il n’est pas du tout nécessaire de présenter. Mais pour parler de son travail prolifique, je laisse la parole à l’auteur Heather Sunseri, non traduite et publiée depuis 2013. Elle est accessoirement une grande fan de Nora. L’article qu’elle a posté sur son blog en 2016 s’intitule : Comment Nora Roberts m’a appris à être plus prolifique ?

« Quelques minutes après avoir lu l’information sur le contrat que Nora Roberts venait de signer avec un éditeur (NDLR : en 2016, Nora a décidé de signer un nouveau contrat avec St Martin’s) j’ai fait quelques analyses et calculs qui m’ont incitée à m’asseoir et écrire plus – passer à la vitesse supérieure, si vous préférez. Peut-être que cela vous aidera aussi, que vous démarriez juste ou que vous écriviez depuis des années…
1 – D’après la biographie sur le site de Nora Roberts, j’ai appris qu’elle écrivait depuis qu’elle a été retenue chez elle avec ses jeunes enfants en février 1979 à cause d’une tempête de neige. Elle avait un autre emploi à cette époque en tant que « pire secrétaire juridique jamais vue » et elle voulait changer de carrière, elle a donc commencé à écrire pendant ce blizzard. De 1979 à 2016, cela fait 37 ans.
2 – 217 livres en 37 ans cela fait 5,87 livres par an. Attendez… Quoi ? Nora Roberts écrit en moyenne 6 livres par an depuis 1979.
3 – Les livres de Mme Roberts sont assez longs (du moins les histoires récentes). Je vais utiliser un chiffre rond et dire que chaque livre fait approximativement 100000 mots. Quelques-unes de ses premières histoires sont probablement plus courtes, mais beaucoup de ses standalones sont probablement plus longs. Mais… ma meilleure estimation est 600000 mots par an.
4 – 600000 mots divisés par 365 jours, cela fait 1643,84 mots par jour. »

Oui, cela a de quoi impressionner. Mais quand on voit que Nora apparaît en huitième position de cette liste, finalement on sait maintenant qu’il y a pire. Cela reste quand même exceptionnel.

A ce jour, le nombre de livres est passé à 225 et Nora écrit également sous le nom de J.D. Robb. Elle a aussi utilisé les pseudonymes de Jill March et Sarah Hardesty, ce dernier au Royaume-Uni. En France, elle est publiée chez différents éditeurs mais uniquement sous le nom de Nora Roberts, y compris sa longue série Eve Dallas qu’elle publie en VO sous pseudonyme.

 

9 – Eleanor Hibbert (1906-1993)

J’avais fait un article complet sur cette auteur notamment connue en France sous son pseudonyme Victoria Holt dans le webzine de janvier 2013 :
http://www.lesromantiques.com/Webzine/Webzinejanvier2013.pdf


A sa mort elle avait publié plus de 200 livres.

 

10 – Denise Robins (1897-1985)

Denise Naomi Klein est née à Londres. Elle est la fille d’un auteur prolifique, Kathleen Clarice Louise Cornwell, et du professeur de musique et journaliste Herman Klein. Son grand-père maternel est Georges Cornwell, célèbre et riche chercheur d’or australien. Sa tante, Alice Cornwell, a été la propriétaire du Sunday Times entre 1887 et 1893.

Denise a eu une enfance assez agitée, notamment à cause de sa mère, qui a d’abord eu une liaison extraconjugale avec un soldat plus jeune, puis l’a épousé après que son mari a demandé le divorce. Par la suite, la mère et le beau-père de Denise ont eu des problèmes d’argent et ils se sont installés aux USA. Le couple va tenir quelques années, avant que la mère de Denise ne revienne à Londres, où elle se marie pour la troisième fois.

Denise rencontre son premier mari, Arthur Robins, en 1918. La même année elle publie son premier roman, Love’s broken idol, sous le nom de Denise Chesterton. Elle mettra l’écriture de côté pendant six ans, préférant se consacrer à une carrière de journaliste, d’abord pour D.C. Thompson Press, puis en freelance. Elle reprend une carrière littéraire en publiant en 1924 un nouveau roman sous le nom de Denise Robins, intitulé Sealed lips, qui sera réédité sous le titre Illusion of love. Elle publie ensuite un feuilleton, What is love ?, dans le quotidien The Star entre décembre 1925 et février 1926.

C’est en 1927 qu’elle rencontre Charles Boon, l’un des fondateurs de Mills and Boon. Très vite ils signent un contrat pour plusieurs livres. Et très vite le succès est au rendez-vous, aussi bien pour l’auteur que pour l’éditeur, au point que Denise peut se permettre de demander de plus grosses avances sur ses livres, ce qui fait d’elle l’auteur la mieux payée de l’éditeur. En collaboration avec le scénariste et acteur Roland Pertwee, elle écrit ensuite une pièce de théâtre, Heatwave, qui est jouée au St. Jame’s Theatre en 1929.

En 1935 Denise arrête d’écrire pour Mills and Boon et signe avec un nouvel éditeur, Nicholson & Watson. Mills and Boon n’a absolument pas apprécié cette
fin de contrat et ils se séparent en assez mauvais termes. Ce changement n’a pas mis fin à la carrière de Denise, qui continue à connaître le succès avec
ses romances grâce à la publicité prodiguée par son nouvel éditeur.

Denise Robins est l’une des fondatrices de la RNA, et elle en devient la première présidente en 1961. A sa mort, l’auteur a publié 193 romans et romances, écrits sous les pseudonymes de Denise Chesterton, Eve Vaill, Anne Llewellyn, Denise Robins, Hervey Hamilton, Francesca Wright, Ashley French, Harriet Gray et Julia Kane.

En français, j’ai pu trouver plusieurs de ses romances :
• Véronica en 1947 (Editions Bateau ivre) ;
• Le vent venu de l’enfer en 1950 (Editions mondiales) ;
• La dame du clair de lune et Le scarabée bleu en 1952 (Collection Nous Deux) ;
• Sa raison de vivre et Coeur de Paris en 1953 (Collection Nous Deux) ;
• Une étincelle suffirait et Ce jour-là à Torremolinos en 1962 (Editions Trévise) ;
• Coup de foudre en 1968 (Collection Nous Deux) ;
• Entre ciel et enfer en 1969 (Editions mondiales) ;
• Pour l’amour de Candida en 1972 (Editions mondiales) ;
• Douce Clarice en 1974 (Collection Nous Deux) ;
• Perfide Candida en 1977 (Editions mondiales) – impossible de savoir si c’est une suite ou une réédition ;
• Les amours de Lucrèce Borgia par Francesca Wright en 1954 (Agence Française de Presse).

Quelques-uns de ses romans ont été réédités sous le nom de Denise Robins et on peut également en trouver, en anglais uniquement, en ebook.

Denise a eu trois filles avec son premier mari : Eve Louise, Ann Eleanor et Patricia, qui écrit de la romance. Elle décide de divorcer en 1938 après avoir rencontré un autre homme en Egypte, qu’elle épouse l’année suivante.

 

Le site RomanceWiki a répertorié en 2007 une liste plus longue d’auteurs prolifiques, mais à part Barbara Cartland, Penny Jordan, Carole Mortimer et Nora Roberts, les autres dont je viens de parler n’y figurent pas. La liste commence avec Anne Mather, qui a publié 147 livres (158 si on rajoute ceux parus depuis) mais elle en a moins à son actif que Denise Robins. Parmi les auteurs cités ayant écrit plus de 100 livres, on retrouve : Jayne Ann Krentz avec 143 livres (depuis le nombre est passé à 173 environ, ce qui la place en onzième position dans la liste des auteurs de romance les plus prolifiques),
Betty Neels (1910-2001) et Charlotte Lamb (1937-2000).

 

Les conseils pour devenir un auteur prolifique


Dans un article publié en 2017 sur le site Quartz (qz.com), le journaliste commence avec la phrase suivante : « Les auteurs de romance professionnels peuvent écrire 3000 mots par jour. » On est bien au-dessus de la moyenne de Nora Roberts, mais cela correspond à celles qui sont dans le top 3. En tout cas ça fait rêver, n’est-ce pas ? Les suppositions sont diverses et variées quant à la quantité de livres que peut parfois publier un auteur. Les mauvaises langues diront que c’est parce que c’est mal écrit. D’autres que les auteurs ont fait appel à des prêteplumes. Les auteurs prolifiques parleront tout simplement de discipline. Nora Roberts elle-même incitait les auteurs qui se plaignaient de ne pas pouvoir écrire plus à éviter les réseaux sociaux et à écrire, tout simplement. Heather Sunseri le rappelle à la fin de son article : « On en revient toujours à l’écriture. » Il est donc primordial d’envisager cela comme un vrai travail même si ce qui nous guide à la base, c’est une simple envie de raconter une histoire qu’on n’envisage pas forcément de publier.

Dans cet article, Katherine Garbera et Nancy Robards Thompson donnent leurs conseils de travail.
1 – Etablir un objectif journalier en termes de nombre de mots à écrire.
Il s’agit d’un objectif par jour, pas par semaine ni par mois. Cela peut aussi bien être 1000 mots ou plus, voire moins en fonction de chacun. Si on rate un jour, le lendemain il faut rattraper le retard.

2 – Régler son temps entre l’écriture et la pause.
Que ce soit avec un minuteur ou une application, il est important de prendre des temps de pause. Nancy Robards Thompson utilise une application et a programmé 30 minutes d’écriture pour 30 minutes de pause, avec un objectif de 500 mots par demi-heure. Katherine Garbera utilise la minuterie de son téléphone, elle écrit pendant 15 minutes et fait une pause de 10 minutes.

3 – Ne pas se prendre la tête avec des mots spécifiques.
On peut facilement perdre une matinée entière à trouver la phrase parfaite. Il ne faut pas le faire pendant le processus d’écriture. Ne pas hésiter à mettre un astérisque ou tout autre signe à l’endroit qui pose problème, pour y revenir plus tard.

4 – Commencer par un nombre de pages impair.
Le conseil de Nancy pour les auteurs qui travaillent au nombre de pages. Si le but est d’en écrire 10, il vaut mieux viser 7 pages dans un premier temps. Psychologiquement, 7 pages paraissent un objectif plus facile et ce n’est pas très loin des fameuses 10 pages. Et ainsi il est plus facile d’aller jusqu’à 15,
et ainsi de suite.

5 – Former ses autres sens.
Nous utilisons les ordinateurs pour échanger et nous amuser, il est donc normal de ne pas les associer avec le travail. Katherine suggère donc d’utiliser d’autres stimuli pour une réponse productive. Dans son cas, elle sait qu’elle doit se mettre au travail quand elle allume sa bougie « Over the moon » et qu’elle met en route la BO du film Chocolat.

6 – Fixer des limites avec la famille et les amis.
Si on travaille à la maison, la famille et les amis auront facilement l’impression qu’on est à leur disposition pour sortir ou faire des tâches domestiques. Certaines ont la chance d’avoir un bureau personnel, pour les autres il faut s’enfermer dans sa bulle et ne pas répondre aux sollicitations. Katherine et Nancy ont commencé leur carrière au moment où elles sont devenues mères. Nancy avait imposé un temps de travail personnel pendant lequel elle ne devait pas être dérangée, suivi d’un temps de pause avec sa fille, tandis que Katherine laissait ses enfants jouer à côté d’elle, mais ils ne devaient pas la déranger tant qu’elle tapait sur son clavier. Ensuite ils pouvaient parler.

7 – Si on est bloqué, ne pas hésiter à écrire n’importe quoi pendant quelques minutes.
Le but est de continuer à taper pendant un temps déterminé (cinq minutes par exemple) sachant que tout ce qui est écrit sera à jeter. Mais au moins la page n’est pas blanche.

8 – A un moment donné, on va avoir l’impression d’être un imposteur.
C’est un syndrome habituel et normal chez tous les auteurs. Quand Katherine a commencé à écrire, elle manquait de confiance en elle car elle n’avait pas de diplôme, alors elle a décidé d’utiliser des mantras tels que « Ecrire est amusant et facile pour moi » ou encore « Je suis la seule à pouvoir écrire cette histoire. »

9 – Commencer petit, mais écrire tous les jours.
Comme beaucoup d’auteurs, on a un travail, des études, une famille, autant de préoccupations qui remplissent une journée. Les personnes qui réussissent à devenir auteurs à plein temps sont assez rares, aussi le temps que cela arrive, ne pas hésiter à se donner de petits objectifs, par exemple 100 mots. Au fur et à mesure, ces 100 mots deviennent 150 puis 200… Et un jour, quand on pourra écrire à plein temps, les fameux 3000 mots seront beaucoup plus faciles à appréhender.


Ces conseils sont utiles aussi bien pour les auteurs qui veulent écrire plus de livres par an que pour  ceux qui souhaitent se lancer dans l’écriture « en commençant petit ». N’oubliez pas que la première étape est de terminer son manuscrit.

 

Fabiola
Sources :
https://ew.com/article/2014/10/17/top-10-romanceauthors/

https://www.barnesandnoble.com/blog/6-of-the-most-prolific-authors/

https://qz.com/1044845/how-to-write-a-book-strategies-from-prolific-writers-on-how-to-stay-productive/

http://www.ursulabloom.com/ursula-bloom/

https://www.fantasticfiction.com/f/marie-ferrarella/

https://heathersunseri.com/2018/10/how-nora-roberts-taught-me-to-be-more-prolific/

https://www.romancewiki.com/Prolific_Romance_Authors


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