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Nicola Cornick - Auteur à l'honneur

Les Romantiques - 16/11/2018

Nicola Cornick est un auteur britannique, qui a appris le français avec sa grand-mère et a déjà eu l’occasion de venir en France. C’est donc avec une grande joie que nous l’accueillerons pour la quatrième édition du Festival du Roman Féminin.

Elle est née à Bradford, dans le Yorkshire, et vit aujourd’hui avec son mari dans l’Oxfordshire. Nicola est principalement connue pour ses romances historiques, et s’est mise récemment aux romans « timeslip », un genre sur lequel je reviendrai plus loin dans l’article.

Nicola Cornick a toujours adoré l’Histoire, et on peut dire que tout a contribué à ce qu’elle arrive là où elle est aujourd’hui. Dès son plus jeune âge, elle regardait les séries historiques de la BBC avec sa grand-mère, et lisait des romances historiques qu’elle empruntait à la bibliothèque. Elle est aussi allée à l’école dans un manoir du 18ème siècle et, plus tard, a choisi d’étudier le Moyen- Age. Elle a d’ailleurs obtenu son diplôme avec mention.

Avant de devenir auteur à plein temps, Nicola a travaillé à la Cranfield University en tant que secrétaire administrative et gestionnaire. Plus tard, elle est retournée sur les bancs de l’école une dernière fois pour obtenir un Master en Histoire publique. Si avec tout cela elle avait écrit du contemporain, personne n’aurait compris. En tout cas, grâce à son parcours, il n’est pas étonnant que le contexte historique de ses livres soit toujours bien fourni, et qu’elle soit reconnue pour cela.

Pourquoi avoir choisi la Romance ?
Tout a commencé avec la bibliothécaire et l’impatience de Nicola à lire les romances historiques publiées chez Mills&Boon : « J’ai commencé à écrire de la romance alors que j’étais adolescente, fortement influencée par les merveilleux auteurs que je lisais à ce moment-là. J’adorais les romances historiques de Mills&Boon et j’allais plusieurs fois par semaine à la bibliothèque, dans l’espoir de trouver des nouveautés. Finalement, la bibliothécaire m’a expliqué que cela prenait pas mal de temps à un auteur pour écrire un nouveau livre, aussi ai-je pensé que je pourrais écrire ma propre romance pour Mills&Boon. A ce moment-là, c’était l’un des deux ou trois éditeurs de romance au Royaume- Uni, aussi n’ai-je pas pensé une seconde à contacter d’autres éditeurs. Ils refusèrent mon premier essai – le héros était un très séduisant bandit de grand chemin, mais ils ont dit qu’il y avait trop d’aventures et pas assez de romance. Douze ans plus tard, j’ai finalement été publiée ! » Son premier roman publié est donc True colors (La mémoire du coeur – Harlequin Royale 1998), sorti en 1998. Cependant il ne marche pas très bien par manque de diffusion. C’est donc le second, qui paraît la même année, qui la fait connaître : The virtuous Cyprian (non traduit).

Elle sort plusieurs romans par an les années suivantes, ce qui peut paraître beaucoup, mais Nicola explique qu’elle avait eu largement le temps en douze ans d’inventer des histoires. Aussi quand elle a pu être publiée pour la première fois, en a-t-elle profité pour écrire toutes celles qu’elle avait en tête. A présent, elle publie un roman par an.

Pendant de nombreuses années, Nicola écrit des formats courts et des histoires qui se passent au Royaume-Uni pour Mills&Boon, puis elle signe avec Harlequin pour des formats plus longs, tout en élargissant ses cadres historiques aux USA.

Depuis 2015, elle s’est lancée dans le roman « time-slip », un genre bien particulier que le site Wikipedia définit ainsi : « Les « Time-slip » ont au moins deux chronologies interconnectées, et parfois plus. Habituellement, le personnage principal est amené à des découvertes, à travers ses recherches, des documents, l’histoire familiale, des archives ou un voyage dans le temps. Les histoires du passé ou du futur éclairent les principaux dilemmes ou défis du personnage. Plus longs qu’un livre moyen habituel à cause de ces différentes histoires, on retrouve souvent ces romans et textes de non fiction comme sousgenre dans l’historique, la fantasy, la science-fiction, les mémoires ou les romans féminins. »

Nicola a publié son premier « time-slip » en 2015, intitulé House of shadows (Le miroir des amants – Harlequin Victoria 2017). Le second, The phantom tree, est sorti en 2016. Elle dit : « J’adore écrire au sujet de femmes fortes dont les vies ont été historiquement perdues ; Elizabeth (NDLR : dans House of shadows) est l’une d’elles et dans The phantom tree, je parle de Mary Seymour, la fille de la reine Katherine Parr. »

Dans House of shadows, elle relate la recherche d’un trésor caché par la reine de Bohême, Elizabeth Stuart, à travers trois époques et trois histoires différentes : le 17ème siècle avec Elizabeth Stuart, le 19ème siècle avec une courtisane fictive, et l’époque contemporaine avec une héroïne, fictive également. L’histoire se situe à Ashdown House, un lieu cher à son coeur.

« J’ai vécu près d’Ashdown house pendant près de dix ans, avant d’y travailler en tant que guide touristique. Je suis passée en voiture tellement de fois devant le domaine, et j’étais intriguée par cette petite maison blanche cachée dans les bois. Je me suis posé des questions sur son histoire. Mais je travaillais à plein temps et je n’étais jamais libre quand elle était ouverte. Puis j’ai quitté mon travail pour écrire, et j’ai cherché à faire du bénévolat. J’ai vu une annonce pour être guide et faire visiter Ashdown House, et cela m’a semblé être l’opportunité parfaite, presque comme si c’était écrit ! » Depuis quelques années, Nicola est guide touristique à Ashdown House. Si vous avez l’occasion d’y aller, n’hésitez pas.

En-dehors de ses cadres historiques précis, Nicola est également connue pour ses romances légères et un brin humoristiques. « L’humour est important pour moi. Quelquesuns de mes livres peuvent avoir des thèmes assez sombres, aussi je pense que ces sujets difficiles doivent être contrebalancés par quelque chose de plus léger. D’autre part, l’humour fait partie de la vie et y ajoute de la couleur et de la nuance. Le danger de l’utiliser est, bien sûr, qu’il est aussi très subjectif. Tout le monde ne partage pas le même sens de l’humour, alors il y a toujours le risque que des lecteurs ne soient pas sur la même longueur d’onde que ce que j’écris. Mais ce n’est pas le cas la plupart du temps, et une majorité semble apprécier. »

Aujourd’hui, Nicola Cornick a publié une quarantaine de romans et nouvelles, et elle est traduite dans plus de quarante langues. En France, elle est publiée chez Harlequin depuis 1998. Ses livres ont suivi l’évolution des collections : d’abord Royale, puis Les historiques, ensuite Best sellers Historique et enfin Victoria.

Elle écrit peu de standalone, mais pas de séries longues non plus, seulement trois ou quatre tomes en général. Elle avoue volontiers que c’est parce qu’elle a du mal à se séparer de ses personnages et du monde qu’elle a créé. Aussi, même lorsqu’elle n’avait pas forcément prévu d’écrire une suite, elle en vient toujours à le faire. « Dans le passé, j’étais assez mauvaise pour la planification de mes séries, j’écrivais un livre et je décidais d’écrire une suite une fois qu’il était terminé. Mais pour HQN Books j’ai dû m’organiser un peu plus. »

Par exemple, pour Brides of fortune (Glory girls en français dans la collection Best sellers Historique), elle savait que ce serait une série dans laquelle les personnages principaux apparaitraient dans tous les tomes, et où il y aurait un fil conducteur sur les trois livres d’origine (cela s’est transformé en quadrilogie), ce qui est probablement la raison pour laquelle elle a enchaîné l’écriture de tous les tomes sortis en 2009. Mais il faut croire qu’elle n’a pas totalement perdu l’habitude de rajouter un tome imprévu, puisqu’elle a aussi écrit un quatrième volet, The secrets of a courtesan (non traduit), qui est une préquelle à la trilogie.

En plus de son travail de guide touristique bénévole à Ashdown House, Nicola est très engagée dans le monde de la romance. Elle intervient aussi régulièrement sur Word Wenches, l’un des premiers blogs réunissant un groupe d’auteurs de romance (Anne Gracie, Mary Jo Putney, Joanna Bourne, entre autres) autour de ce genre qui nous est si cher. Il a été créé en mai 2006 et vous pouvez lire leurs articles ici : http://wordwenches.typepad.com/

En 2017, elle a été élue présidente de la Romantic Novelists’ Association, une association de type Romance Writers of America, mais en Grande Bretagne, pour les auteurs de romance et de roman féminin. Elle occupera ce poste jusqu’en 2019. Tous les ans, une conférence est organisée pour les professionnels de l’édition : auteurs, éditeurs, ou encore journalistes.

Nicola lit beaucoup de thrillers, des policiers, des fictions historiques et des biographies quand elle écrit. Pour ses loisirs, elle préfère nettement lire de la romance. Les trois auteurs qu’elle cite fréquemment sont Sarah Morgan, Barbara Erskine et Lisa Kleypas. Elle a hâte de rencontrer ses lectrices françaises au Festival.

 

Fabiola

 

Sources :
https://www.nicolacornick.co.uk/

http://www.lesromantiques.com/Webzine/Webzinesept2010.pdf

http://readingthepast.blogspot.com/2015/11/an-interview-with-nicola-cornick-about.html

https://happyeverafter.usatoday.com/2017/10/17/nicola-cornick-interview-house-of-shadows/

 

Page de l'auteur http://www.lesromantiques.com/?u=608/Nicola-Cornick

 


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