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James Maitland Stewart

Agnès - 23/08/2018

James Maitland Stewart est né le 20 mai 1908 à Indiana, en Pennsylvanie.

Ses parents tiennent une quincaillerie dont il est censé prendre la suite. En 1929 il entre à l’université de Princeton et étudie l’architecture. C’est là que débute sa carrière d’acteur, lorsqu’il s’inscrit à un club de théâtre où il fait la connaissance d’Henry Fonda. En 1931 il joue dans une pièce intitulée The Spanish blades, et un employé du studio MGM, à la recherche de talents, écrit à son sujet : « Le casting était disparate, et comme tous les amateurs, les comédiens accentuaient leur performance par de grands gestes brusques… Tous, sauf le grand maigre à la fin. Il faisait un mètre quatre-vingt-dix, les dépassait d’une tête, et avait l’air très mal à l’aise. Alors que les autres donnaient dans l’exagération, lui restait simple et sortait du lot. » Il précise que le garçon a une « agréable personnalité » mais que pour le studio il n’aurait « aucun intérêt particulier ».
C’est pourtant à la MGM qu’il débutera sa carrière…

Son diplôme en poche, James annonce à ses parents qu’il n’exercera finalement pas le métier d’architecte, mais sera comédien. Ils lui donnent leur bénédiction. Il commence par monter sur les planches à Broadway, mais la crise économique a durement touché le monde du théâtre et, en 1934, le jeune homme rejoint son ami Henry Fonda à Hollywood. Après de nombreux petits rôles, c’est sa collaboration avec Frank Capra dans Vous ne l’emporterez pas avec vous (1938) et Mr. Smith au sénat (1939) qui lance véritablement sa carrière. Le metteur en scène dit de lui : « Je pense qu’il est probablement le meilleur acteur à être jamais apparu à l’écran. » Mais la seconde guerre mondiale se profile à l’horizon…

Depuis 1935 James Stewart a son brevet de pilote, et dès 1941 il s’engage dans l’armée de l’air, malgré les objections de la MGM. En effet, il a remporté un Oscar en 1940 pour Indiscrétions de George Cukor, et est devenu l’un de leurs acteurs de premier plan. De son côté l’armée tente de le réformer, parce qu’il n’atteint pas le poids minimum requis compte tenu de sa taille, cependant il insiste et obtient gain de cause. On souhaite alors le cantonner, vu sa popularité, à tourner des films de propagande, mais il veut se battre, et en première ligne. Il participera à vingt missions de combat en Europe, et recevra plusieurs médailles, dont la Croix de Guerre française avec palme.

Après la guerre il tourne en 1946 le film qui sera le fleuron de sa carrière, La vie est belle, toujours sous la direction de Frank Capra. Pourtant, à sa sortie, le succès n’est pas au rendez-vous. James Stewart raconte : « Il n’a pas marché du tout. Je pense que ce n’était pas le genre d’histoire dont les gens avaient envie après-guerre. Ils voulaient une histoire en rapport avec la guerre, ou alors une pure comédie burlesque. Notre film est juste passé inaperçu. » Depuis c’est devenu le grand classique qu’on sait, régulièrement rediffusé à la période de Noël, mais à l’époque cet échec commercial le conduit à se demander s’il a encore un avenir en tant qu’acteur, ou s’il ne ferait pas mieux de céder la place à la nouvelle génération des Marlon Brando, Montgomery Clift et autres James Dean.

Heureusement il n’en fait rien, et à partir de la fin des années 40 il va enchaîner les succès. Il tourne quatre films pour Alfred Hitchcock : La corde (1948), Fenêtre sur cour (1954), L’homme qui en savait trop (1956) et Sueurs froides (1958). Mais le genre qu’il préfère est le western, il dit à ce sujet : « Si un western est bon, il donne une idée de cette époque et de certaines des qualités que possédaient ces hommes : leur camaraderie, leur loyauté et leur courage physique. » Quelques titres parmi les plus connus : Winchester 73 (1950), La flèche brisée (1950), L’homme qui tua Liberty Valance (1962), La conquête de l’Ouest (1962) et Le dernier des géants (1976), avec John Wayne, dont ce sera le dernier film.

Pour choisir ses rôles, il a sa propre règle à laquelle il ne déroge pas : « La règle est simple mais inflexible. Un film avec James Stewart doit posséder deux ingrédients vitaux : être propre et faire triompher l’outsider sur le tyran. » C’est peut-être la raison pour laquelle il devient en 1954 l’acteur le mieux
payé d’Hollywood, et aussi la plus grande star internationale, devançant John Wayne en personne. Le seul genre qu’il se refuse à tourner est le film de guerre, parce qu’il trouve qu’ils ne reflètent jamais la réalité. Or cette triste réalité il la connait bien, il l’a vue de près, a lui-même semé la mort et vu des amis se faire tuer. Faire semblant pour le cinéma est au-dessus de ses forces.

Côté vie privée, James Stewart est on ne peut plus discret. A ses débuts il se comporte un peu comme un playboy, en compagnie de son ami Henry Fonda : on lui connait par exemple des liaisons avec Ginger Rogers, Norma Shearer et Marlene Dietrich. Mais en 1949 il devient l’homme d’une seule femme en épousant, à 41 ans, Gloria Hatrick McLean. Il adopte les deux fils qu’elle a eus d’un précédent mariage, Michael et Ronald, et ensemble ils auront des jumelles, Judy et Kelly. Leur mariage durera jusqu’à la mort de Gloria, emportée par un cancer du poumon en 1994. En 1996, la pile du pacemaker de James Stewart doit être changée, mais il refuse l’opération, disant qu’il préfère laisser les choses suivre leur cours. En juin 1997 il souffre d’une thrombose à la jambe droite et meurt, entouré des siens, le 2 juillet 1997. Ses derniers mots seront : « Je vais être avec Gloria maintenant. »


Agnès


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