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Les Romantiques - 19/06/2018

&moi

Voilà déjà trois ans que la merveilleuse aventure &moi a débuté ! Des histoires tour à tour poignantes, drôles, légères, sombres, où l’amour triomphe toujours… En 2018, les publications &moi incluent des auteurs connus, avec des suites de séries que vous réclamez depuis longtemps, mais également de nouveaux projets inédits qui sauront vous surprendre. Et surtout, pour vous faire rêver, voyager et explorer divers horizons, l’équipe &moi est en constante recherche de nouveaux univers, que ce soit le tatouage, la pâtisserie, le sport, la photographie…

&nous

L’équipe &moi, ce sont trois passionnées : Marie, l’éditrice de la collection, Elise à la communication, et Lucie aux relations presse. Voici les coups de coeur de l’équipe pour ce premier semestre !

Le coup de coeur de Marie :
« Je suis depuis le début une fan inconditionnelle de Kylie Scott. J’adore son ton enjoué, ses personnages déjantés, les rencontres improbables qu’elle met en scène... Alors retrouver dans Chase l’univers et les personnages du Dive Bar et découvrir en plus une héroïne qui attend un bébé : la jeune maman que je suis ne pouvait que craquer ! »

Le coup de coeur d’Elise :
« Coeur à corps, d’Emilie Collins. Je suis une passionnée de photographie, je capture ma vie quotidienne sur Instagram ou avec mon Polaroïd. Gourmandises, voyages, lectures… tout est propice à une jolie photo ! Ce projet qui mêle romance et photographie m’a donc tout simplement charmée. »

Le coup de coeur de Lucie :
« Pure, de Scarlett Cole. Étant moi-même tatouée, j’ai tout de suite été sensible à ce projet de série. Je trouve l’univers du tatouage particulièrement original une fois mêlé à la romance ! J’ai été très enthousiaste à l’idée de retrouver cette atmosphère qui m’avait tant plu dans les premiers tomes de la série.»

&vous

Pour vous remercier de votre fidélité et de votre enthousiasme sur la collection &moi, nous vous dévoilons en exclusivité les premières pages de Chase, le coup de coeur de Marie. Ce nouveau tome de la série Dive Bar, de Kylie Scott, paraîtra le 6 juin ! Belle lecture, et &njoy !

 

 

Chapitre 1
— Reconnais-le, Eric. Tu n’es qu’un obsédé.
Je m’arrachai à la contemplation du beau petit cul bien roulé que j’étais en train de reluquer et fronçai les sourcils.
— Putain, Nell. Tu n’y vas pas un peu fort ?
— Non, pas vraiment, rétorqua-t-elle en passant tendrement la main sur son ventre légèrement rebondi.
Je me concentrai sur son visage pour ne pas avoir à regarder son ventre. Je ne voulais connaître aucun détail sur sa grossesse. Non pas que je n’étais pas heureux pour elle et son mari. Nous étions amis depuis l’enfance, après tout. Mais pour un tas de raisons, les bébés et moi, ça ne faisait pas bon ménage.
Chaque fois que j’apercevais le renflement du ventre de Nell, je ne pouvais m’empêcher de me faire du souci. Faites que cette fois il ne leur arrive rien, à elle et au bébé, priais-je avant de m’efforcer de ne plus y penser. Ne plus penser au bébé que nous avions perdu l’année dernière. Il y avait des choses beaucoup plus agréables à faire dans ce bar que de se laisser submerger de nouveau par la douleur et les regrets.
— … Je n’ai même pas besoin de lever les yeux pour vérifier. C’est dire à quel point tu es prévisible. Je sais quand une nana sexy vient d’entrer dans le bar rien qu’en voyant tes yeux s’illuminer comme un chat qui aurait attrapé une souris. (Elle marqua une pause avant de pester :) Eric ? Eric !
— Ouais ?
Elle inclina la tête.
— Tu ne m’écoutes même pas, hein ?
— Bien sûr que si.
Enfin, si on veut. J’étais partagé entre l’indignation devant ses insinuations et le désir ardent d’admirer ces fesses parfaites. Ça ne donnait pas raison à Nell pour autant.
— Tu as moins de capacité de concentration qu’un poisson rouge.
— Calmos. J’ai dit que je t’écoutais.
— Qu’est-ce que je viens de dire, alors ?
— En gros, tu m’as traité de connard. C’est très blessant.
Nell croisa les bras.
— Oh, vraiment ? Alors comme ça, Monsieur a des sentiments, maintenant ?
— Parfaitement.
— Tu m’en diras tant. Explique-moi pourquoi je pense que tu es un connard, dans ce cas.
— Euh…
Je jetai un regard par-dessus son épaule pour mater de nouveau la jolie nénette à qui Lydia indiquait sa table. Lydia possédait un tiers des parts du Dive Bar, au même titre que Nell et moi. Mais revenons-en à nos moutons : la nana avait de longs cheveux noirs qui lui arrivaient au milieu du dos et un joli petit cul qui se balançait à chacun de ses pas. La vache ! Certes, j’adorais l’été et tout l’étalage de peau qui allait avec, mais en même temps, l’hiver était synonyme de jeans et de pulls moulants, comme ceux que portait ma nouvelle future meilleure amie et plus si affinités. Si seulement elle pouvait se retourner. Je me demandais à quoi pouvaient bien ressembler ses nichons. Remarquez, je n’étais pas sectaire. Généreux, petits, ronds, doux, fermes, tout m’allait. Comme je dis toujours : « La vie, c’est comme retirer le soutif d’une femme. On ne sait jamais ce qu’on va découvrir, mais quoi qu’il en soit, c’est toujours génial. »
— Eric ? lança Nell en s’emparant d’un couteau, me tirant de mes rêveries. (Elle le tapota contre une planche à découper d’un air impatient.) J’attends.

— Les nanas et tout ça, répondis-je. (C’était la réponse évidente. En général, c’était ça.) Tu trouves que je suis un connard à cause des nanas, etc.
— « Etc. » ?
— Je me trompe ?
— Non.
— Très bien.
— Sérieux, Eric, un de ces quatre, tu ne te satisferas plus d’un joli petit cul. (Elle cessa d’émincer pour agiter les mains ; l’une d’elles brandissait toujours dangereusement le couteau.) La seule fois où tu as failli avoir une relation longue, c’était avec Alex, et seulement parce que Joe avait usurpé ton identité sur Internet pour la séduire !
— Très drôle. (Je parie que Nell avait trouvé cette formule il y a des semaines et attendait simplement une occasion de la ressortir.) Je peux retourner bosser, maintenant ?
— Fais ce que tu veux. (Elle abaissa le couteau.) Tu es un cas désespéré. J’abandonne.
Merci mon Dieu.
Les hormones de grossesse la rendaient encore plus flippante que d’habitude. Tiens, pas plus tard que l’autre jour, elle m’avait passé un savon pour avoir respiré trop fort. Et voilà que maintenant, elle me traitait d’obsédé. Quelle injustice ! C’est vrai, j’avais couché avec pas mal de nanas. J’aimais les femmes. Beaucoup. Mais ma vie ne se limitait pas au sexe. Qu’une de mes plus anciennes amies, avec qui j’avais traversé des moments difficiles, ne partage pas cette opinion était légèrement blessant.
Bref, oublions Nell et sa mauvaise humeur. J’avais mieux à faire. En ce milieu d’après-midi, c’était plutôt calme. Personne n’attendait au bar. Derrière le comptoir, Taka, le serveur, était occupé à plier les serviettes et à nettoyer les couverts. C’était le moment de tenter ma chance.
— Je prends le relais, Lydia. Tu devrais faire une pause, aller te dégourdir les jambes.
Elle me lança un sourire entendu avant de me donner un coup de menu dans la poitrine. Douces et charmantes, les femmes ? Tu parles…
— Bien sûr, Eric. Essaie simplement de ne pas la faire fuir.
—Ai-je déjà fait fuir un client ? Mon charme naturel est la seule chose qui maintient ce bar à flots.
Pas de réponse. Après m’avoir jeté un regard appuyé, Lydia tourna les talons et quitta la pièce.
Probablement pour aller discuter de mes nombreux défauts avec Nell. Décider où enterrer mon corps dans les bois, ce genre de choses. Voilà le problème quand on dirigeait une affaire avec deux nanas : seul doté d’une bite, j’étais le coupable désigné. Une livraison en retard ? Ma faute. La caisse enregistreuse faisait des siennes ? Ma faute également. Quelqu’un se cassait un ongle ? Encore ma faute. Je ne comprenais pas leur attitude à mon égard alors que je tenais fidèlement ma promesse de ne plus coucher avec les serveuses. Pas touche aux employées, et ça m’allait très bien. De toute façon, ça finissait toujours mal. Et ce, même si j’annonçais toujours la couleur : on était là pour prendre du bon temps, rien de plus.
Bref, interdiction de coucher avec le personnel. Mais à ma connaissance, il n’y avait aucune règle concernant les clientes.
— Salut, lançai-je à la brunette bien roulée.
Elle m’adressa un petit sourire sans même lever les yeux. Ses traits étaient marqués mais renversants : un long nez droit et une mâchoire prononcée. Elle n’était pas belle au sens strict du terme mais saisissante, malgré les ombres sous ses yeux noisette. Elle devait avoir dans les vingt-cinq ans.
— Je m’appelle Eric, annonçai-je en lui offrant un menu avec un grand sourire. Bienvenue au Dive Bar.
— Salut, murmura-t-elle en étudiant le menu tandis que je continuais de l’étudier, elle.
Pas d’alliance. Toute en courbes. Un pull bleu divinement tendu sur sa poitrine. Et il y avait du monde au balcon, merci mon Dieu.
— Laisse-moi deviner, lançai-je, les mains croisées sur le dossier du siège vide en face d’elle.
— Deviner quoi ? demanda-t-elle d’un air désinvolte sans même lever les yeux.
— Ce que tu vas boire.
— Qu’est-ce qui te fait croire que je vais commander à boire ?
— Pourquoi venir dans un bar, sinon ? rétorquai-je en lui intimant en silence de lever les yeux.
Difficile de l’éblouir avec mon sourire ravageur si elle ne daignait même pas me regarder.
— Eh bien, vous proposez aussi des plats et il se trouve que j’ai faim.
— Tu marques un point. Qu’est-ce que je te sers, alors ? Juste un verre d’eau ?
Enfin, elle posa le regard sur moi. Des yeux bleus étudièrent chaque centimètre de ma personne avec intérêt. Une légère couleur rosée teintait ses joues.
Parfait.
— Très bien, lance-toi. Qu’est-ce que je bois ?
— Eh bien… Tu es du genre discret, répondis-je en bandant juste assez les muscles de mes bras pour attirer son attention. (C’était la raison principale pour laquelle je retroussais toujours les manches de mes chemises. Un élément subtil mais primordial du spectacle.) Je pense donc que tu aimes les classiques.

— Peut-être un martini, ou un old-fashioned ?
— Non.
— Non ?
Je laissai promener mon regard sur elle, tentant d’enregistrer chaque détail et de ne pas rester fixé sur ses seins. Pas facile mais heureusement, j’étais doué pour l’autodiscipline. Allez, on lève les yeux.
— Une bière, alors ? tentai-je.
Ses lèvres esquissèrent un sourire.
— Je n’ai rien contre la bière mais ce n’est pas ce que j’allais commander.
— Mmm, un défi. Ça me plaît.
— Ça n’a rien d’un défi. (Elle poussa un soupir.) J’imagine que c’est ton truc ? Deviner ce que boivent les gens ?
— D’habitude, je ne m’en sors pas trop mal.
— Désolée de compromettre ta série de victoires.
— Pas de souci, répondis-je avec un sourire. Maman dit toujours que j’ai besoin d’être remis à ma place de temps en temps ou mon ego deviendrait incontrôlable.
Une ombre traversa son visage.
— Ta mère a l’air super.
— Elle est épatante. Mais revenons à nos moutons, répondis-je, suivant le script. (D’habitude, les femmes raffolaient de ce genre de conneries. Pourtant,
quelque chose dans son regard me fit hésiter.) Si tu préfères, je peux simplement prendre ta comm…
— Certainement pas, m’interrompit-elle avec un petit sourire taquin. Tu m’as promis un tour de magie, maintenant tu dois tenir ta parole. Comment tu as dit que tu t’appelais, déjà ?
— Eric Collins.
— Enchantée, Eric.
— Je suis le proprio.
Ce n’était qu’un demi-mensonge et ça me donnait l’air du type qui a réussi.
— Vraiment ?
Surprise, elle haussa les sourcils et regarda autour d’elle. J’attendis patiemment. Nous avions bossé dur pour transformer un trou à rats en ce bar cool qu’il était aujourd’hui. Des murs en brique et du bois sombre et brillant. Derrière le comptoir s’alignaient des miroirs et des rangées rutilantes de bouteilles. Le tout agrémenté d’immenses fenêtres pour laisser entrer la lumière et de quelques touches industrielles ici et là.
— C’est magnifique. Tu dois être très fier.
— Et pas qu’un peu. (Je lui tendis la main et elle glissa ses doigts graciles et chauds dans ma paume.) Ravi de faire ta connaissance…

— Jean Antal.
— Jean. Quel prénom ravissant.
Sans lâcher ma main, elle haussa les épaules.
— Ma mère était fan de David Bowie.
— On ne peut pas rivaliser avec Bowie.
— C’est sûr.
— J’imagine que ça fait de toi Jean Genie.
— Ouais. (Elle gloussa et je frissonnai. J’aurais pu l’écouter faire ça toute la journée. Mais soudain, elle se rembrunit.) C’était sa chanson préférée.
Merde merde merde.
— Ta mère est décédée ? demandai-je d’une voix douce.
— Non.
— Non ?
Elle secoua la tête d’un air confus.
— Désolée. Mes parents sont vivants et en pleine forme. Je voulais simplement dire que c’était sa chanson préférée quand j’étais enfant. C’est tout. Rien de plus.
— Tant mieux.
— Hmm. (Elle baissa les yeux sur nos mains toujours jointes puis, en un éclair, la légère pression de sa main et la chaleur de sa peau disparurent.) Merde, je n’avais pas l’intention de te tripoter.
— Le tripotage est totalement encouragé.
Elle éclata de rire.
— Regarde-toi, avec tes cheveux longs, ton visage d’ange et tout le tintouin. Tu es un sacré charmeur, Eric.
— Merci beaucoup. Tu n’es pas mal non plus. Et je te dois toujours un tour de magie.
— C’est vrai, ma boisson, répondit-elle, semblant enfin se détendre. Devine.
— O.K.
Cherchant l’inspiration, je plissai les yeux en faisant de mon mieux pour ne pas me demander à quoi elle ressemblerait nue, allongée sur mon lit. Pas facile. Mais comme je l’ai dit : autodiscipline.
— Je dirais… une veuve noire.
— Une quoi ?
— Une veuve noire. Mûres, tequila, jus de citron vert et sirop de sucre. C’est ce que tu devrais commander, à mon avis.
— Et pour quelle raison ?
— C’est doux mais avec du caractère, répondis-je en lui offrant mon plus beau sourire. Ça devrait te plaire.
— Alors ça n’a aucun rapport avec le fait de me suspecter d’avoir assassiné un de mes ex-maris ?
— Bien sûr que non ! (J’éclatai de rire. Avant de m’arrêter tout net.) Oh merde, tu n’es pas mariée, hein ? Enfin, je veux dire, tu es bien célibataire, non ?
Elle ouvrit la bouche mais aucun son n’en sortit.
Merde, merde, merde.
— Détends-toi, Eric, répondit-elle en étudiant de nouveau le menu, les sourcils légèrement froncés. Je suis célibataire.
— Tant mieux, soupirai-je en retrouvant le sourire. Tant mieux. Sinon, mon invitation à dîner aurait été un peu gênante.
Silence.
Peu importe. On y reviendra plus tard.
— C’est la première fois que je te vois ici. Tu vis dans le coin ou tu es de passage ?
— À vrai dire, j’emménage en ville aujourd’hui.
— C’est super !
Aussi sympas que pouvaient être les coups d’un soir, ces derniers temps, l’idée de m’engager avec quelqu’un m’avait traversé l’esprit. Enfin peut-être. Histoire d’essayer, au moins. Et ça n’avait absolument rien à voir avec la leçon de morale quotidienne de Nell.
La vérité, c’était que j’approchais de la trentaine. Et l’année passée n’avait pas été rose. Surtout pour Nell, d’ailleurs. Mais elle avait rebondi, elle était heureuse, enceinte, et du bon type, cette fois. Je ne comprenais pas pourquoi, de mon côté, je n’arrivais pas à surmonter tout ça.
C’était peut-être tout simplement lié au fait que Joe s’installe avec sa nouvelle petite amie. Joe, mon frère. Mon petit frère. Qui n’avait jamais eu de succès avec les gonzesses, bon sang ! Depuis qu’Alex avait débarqué en ville, il paradait, sourire aux lèvres, comme s’il avait gagné le jackpot.
Bref, quelle qu’en soit la raison, je me sentais un peu… je ne sais pas. Pas vraiment perdu. Cette idée me trottait simplement dans un coin de la tête. Et pour la première fois, elle ne me rebutait pas. Ça pourrait même être parfait. J’étudiai une fois encore le beau visage et les courbes sublimes de Jean. Nous pourrions passer du temps ensemble, aller au cinéma, faire des trucs de couple. Se tenir la main, même. Ça prouverait une fois pour toute à Nell que je n’étais pas qu’une espèce d’obsédé sexuel superficiel.
Mais je m’emballais un peu, là.


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